6 novembre 2009, la mi-mandat.
A peine le temps de souffler, et ça repart de plus belle :
Au Sénat, Raffarin organise le soulèvement d'une trentaine de ses confrères en pétition contre la réforme de la taxe professionnelle. Ils prétendent ne pas vouloir la voter en l'état.
Autour du « grand emprunt », le conseiller du président convainc une soixantaine de députés UMP de faire monter la barre à 100 Millions d'Euros, alors que la commission Rocard-Juppé, soutenue par le Ministre des finances et celui du budget, préconise 30 à 40.Le Premier Ministre s'emporte à l'Assemblée en rappelant que le conseiller ne fait pas partie de l'exécutif.
Dans la foulée, il tacle sa Ministre des Sports qui s'était déclarée la semaine dernière opposée à l'abandon de la niche fiscale dite « Droit à l'Image Collectif» dont bénéficient les sportifs de haut niveau.
Ça flingue de partout.
C'est donc le moment de faire diversion et de sortir son Hortefeux, qui nous gratifie d'une proposition de couvre-feu ciblé sur des mineurs délinquants. Les compliments pleuvent à l'annonce de cette idée : incantatoire, démagogique, inapplicable ?
Le lundi suivant, c'est Kouchner qui attaque Besson sur la question des charters d'expulsés vers l'Afghanistan.
Puis Eric Raoult se rappelle à notre bon souvenir en invoquant un imaginaire devoir de réserve du Prix Goncourt, qui s'était laissée aller à qualifier la France de Sarkozy de «monstrueuse »? en août, soit trois mois avant l'obtention de son prix ! Le ministre de la culture est obligé d'intervenir, fermement mais discrètement.
Puis c'est Pasqua qui se lâche contre Chirac et Villepin.
C'est alors qu'on apprend, en pleine commémoration des 20 ans de la chute du mur de Berlin, qu'il y était, notre Président, le 9 novembre 1989, avec son scalpel et ses petits bras musclés.
La preuve ? Tout le monde se souvient l'avoir vu, Fillon and C0, Juppé et Ulysse Gosset, correspondant de TF1, y étaient aussi parait-il.
Toutefois, Juppé ne sait plus, à deux ou trois jours près, quand ils y furent exactement
Ulysse Gosset quant à lui, dit qu'il était à Moscou ce jour là et qu'il a bien rencontré Sarko à Berlin, mais une semaine plus tard.
Entre nous, l'ouverture de la frontière Est-Ouest a été autorisée presque par mégarde, vers 19h00 ce jour là, à l'issue de la conférence de presse de Günter Schabowski, responsable du parti communiste est-allemand. Alors, Sarko-qui-a-du-flair était là-bas car il savait ce qui allait se passer ? Ou bien il a demandé à son copain Tapie comment faire pour aller très vite d'un point A à un point B ? Ou bien il nous pipote ? Navrant de puérilité et de ridicule.
Même Bernard Laporte s’y met en nous infligeant ses mémoires. Une histoire de gens bons ?
Sur ce, le magazine américain Forbes publie son classement annuel des personnalités les plus influentes du monde :
1er : Barack Obama
?
25° : JC Trichet
?
47° : Dominique Strauss-Kahn
?
52° : Bernard Arnaud
?
56° : Nicolas Sarkozy.
Forbes souligne les multiples et récentes affaires personnelles le concernant, ainsi que sa propension a trop dépenser l'argent public dans un mode de gouvernance « socialist-style »
http://www.forbes.com/lists/2009/20/power-09_Nicolas-Sarkozy_J3LK.html
Elle est chouette, sa « France d'Après », une vraie réussite.