Chronique de la rupture #35

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

21 au 31 juillet 2008

Réforme de la constitution votée par le parlement réuni en congrès, avec deux voix d'avance : celles de Jack Lang et des députés du PRG. Celle du Président de l'assemblé qui traditionnellement ne prenait auparavant pas part au vote. Sans compter les néo-convertis de l'UMP : Debré (pas le malade, le Docteur) et quelques autres fugaces et dégonflés hérauts de l'anti sarkozysme de droite. Pressions, promesses, palabres ont semble-t-il marqué les heures et les jours qui ont précédé le vote, comme le dénonce un autre Nicolas : http://www.marianne2.fr/Constitution-Dupont-Aignan-denonce-les-pressions_a89493.html

Et dans la foulée, pour montrer combien il était nécessaire d'étendre les pouvoirs du parlement : adoption d'un projet de loi sur la réforme du Code de la Mutualité, par voie d'ordonnance, excluant les discussions parlementaires.  Dans le même temps, la Ministre de la Santé et le Ministre du Budget, annoncent de nouvelles mesures visant à redresser les comptes de l’Assurance maladie. On y prévoit de taxer compagnies d'assurances et mutuelles à hauteur d’1 milliard d’euros en 2009.

Bien évidemment soucieux du pouvoir d'achat de ses concitoyens, le gouvernement se fend d'un communiqué indiquant qu’il « attend des organismes complémentaires santé qu’ils fassent leurs meilleurs efforts pour ne pas répercuter cette contribution dans les cotisations de leurs adhérents ».

Ben voyons, pour qui les prend-on, les concitoyens ?

Censure de sites internet « subversifs » en Chine, avec la complicité du CIO-collabo. Silence total au château, pas même un coup de menton histoire de montrer qu'on fait encore semblant de tenter de faire croire qu'on pourrait s'organiser en vue de créer ne commission visant  réfléchir à savoir s'il devient opportun de faire pression sur la Chine au sujets des droits de l'homme.

Nous verrons bien ce qui se passera le 8/8/8 à 8h08 ?

Rdv à la rentrée, avec un sujet de réflexion à méditer pendant les vacances : Serait-il temps de réfléchir à une forme nouvelle de contrôle des prix ? Aussi rétrograde que cela puisse paraître, il n'y a peut-être pas d'alternative pour ramener les commerçants à la raison.

Chronique de la rupture #79 "Règle d’or : Faites ce que je dis mais pas ce que j’ai fait"

2 juillet : Médiapart publie de nouvelles et troublantes révélations sur l’affaire de Karachi, où apparaît un homme d’affaires franco-libanais nommé Ziad Takieddine. Y figurent entre autres Brice Hortefeux, Jean-François Copé, Claude Guéant, etc. http://www.mediapart.fr/dossier/france/les-documents-de-takieddine Pas un mot dansles medias traditionnels, papier comme audio-visuel.

 

 

5 juillet : A Montboudif (Cantal), lors de l’hommage commémorant le centenaire de la naissance de Georges Pompidou, le Président reprend de longs extraits d’une déclaration du Général de Gaulle. Excellente inspiration sans nul doute. Suggérons-en lui un autre, datant du 28 avril 1969 à 0h10 : « Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi. »

 

 

7 juillet : la Cour des coptes publie un rapport relatif à l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique. Elle y exprime, entre autres, ses doutes sur la baisse de la délinquance depuis 2002, pointe du doigt « le rôle grandissant des polices municipales » et s’interroge sur un « développement rapide mais coûteux » de la vidéosurveillance. (http://tempsreel.nouvelobs.com).

On y parle également de « fuite en avant sécuritaire montrant encore aujourd’hui son inefficacité. ».

Les syndicats confirment une baisse régulière des effectifs dans tous les services. Il est de notoriété quasiment publique que l’application aveugle de la RGPP dasn la Police et dans la Gendarmerie est la cause de nombreuses souffrances au travail, se concluant parfois dramatiquement par un suicide. Quant au ministre, il fait son job : il hurle à la manipulation et dément catégoriquement.

En bref, ici comme ailleurs, ô symbole, le sarkozysme est en train de foirer en beauté. Pourra-t-il, osera-t-il nous refaire le coup de l’insécurité en 2012, après dix ans de règne en direct sur la question ?

 

9 juillet : Au chapitre « République exemplaire », mention spéciale pour Dominique Baudis, Défenseur des Droits, ex – Président de l’Institut du Monde Arabe, épinglé par l’URSSAF pour des frais personnels non justifiés. Rappelons que le magazine Bakchich avait soulevé l’affaire une première fois en avril 2009 en publiant une copie de ses pharaoniques notes de frais. Montant estimé à 36000 Euros.

 

14 juillet : Hommage aux soldats français tués en Afghanistan, prix douloureux de l’alignement sur Bush et l’Otan depuis 2008. Cirque compassionnel du Président en prélude au défilé, tête légèrement incliné, mains jointes et yeux mi-clos. Puis descente des Champs-Elysées « dans mon range », espérons pour la dernière fois. Pas d’invité d’honneur à la tribune cette année, histoire de ne prendre aucun risque à quelque mois de l’élection, dans ce monde où les amis d’hier (Kadhafi, El Assad) deviennent subitement bien encombrants. Et toujours pas un mot sur Takieddine.

 

14 au 18 juillet : festival de réactions déplacées suite à la proposition controversée de la candidate EELV Eva Joly de supprimer le défilé militaire du 14 juillet. La palme en revient au Premier Ministre qui ne veut pas jouer les gabonais absents, et qui déclare que « Mme Joly n’a pas une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française ». De son côté lui même ne peut se targuer d’une « culture très ancienne de la réussite au sein du gouvernement ». Match nul.

 

18 juillet : Xavier Emmanuelli démissionne avec fracas du SAMU social, qu’il avait fondé en 1993. Il invoque la réduction drastique des budgets alloués par l’état à l’hébergement d’urgence. En 2006, pendant sa campagne électorale, le candidat Sarkozy s’était engagé à ce que « d'ici 2 ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. ».

 

20/21 Juillet : Sarko et Angela passent la nuit ensemble sur le dossier grec. En ressort le lendemain à Bruxelles un plan de sauvetage de 158 millions d’euros. Pour les perroquets de l’UMP, Sarkozy est ni plus ni moins que le sauveur de l’Euro, pour nombre d’observateurs, le secteur privé et en particulier les banques auraient dû être largement davantage mises à contribution.

 

22 juillet : L’UMP accroît sa pression sur Jean-Louis Borloo, en refusant de verser au Parti Radical la dotation d’1 Million d’Euros à laquelle il a pourtant droit.

 

25 juillet : Sarkozy tente de piéger tout le monde et en particulier le PS à 10 mois des élections, en proposant d’inscrire dans la constitution une « Règle d’Or » imposant aux gouvernements futurs de limiter les déficits publics. Plus c’est gros, voire grossier, plus ça passerait ? Sur 150 milliards de déficit, environ 60 seraient dus à la seule politique du gouvernement Sarkozy. La détaxation des heurs supplémentaires, le bouclier fiscal, la baisse de la TVA sur la restauration… tout cela deviendrait donc interdit ?

 

Parmi les multiples réactions, celles d’Arnaud Montebourg est la plus complète et la plus cinglante :

« votre responsabilité est écrasante et historique dans l’aggravation de notre endettement national »

« Serait-ce le signe de votre incapacité à remettre en ordre les difficultés que vous avez provoquées? »

« Puisque vous réclamez l’unité nationale, voici mes propositions : interdiction d’activité pour les agences de notation anglo-saxonnes, interdiction de toute activité spéculative de la part des entités financières agissant sur le territoire national, mise sous tutelle des banques et institutions financières agissant sur le territoire national, taxation de toute transaction financière européenne à 0,001 pour cent afin de financer le remboursement des dettes souveraines des Etats membres de l’Union Européenne mutualisées dans une agence européenne de la dette, embargo de toute transaction financière en provenance ou à destination des territoires non coopératifs, surnommés paradis fiscaux. »

 

http://www.desideesetdesreves.fr/content/lettre-au-president-de-la-republique

 

26 juillet :  Au chapitre « République Exemplaire« , revenons sur une affaire que nous avons abordée à plusieurs reprises. Sihem Souid, ex-agent à la police aux frontières (PAF) et auteure du livre « Omerta dans la Police », a été exclue pour une durée de 18 mois, dont 12 mois avec sursis. Dans son livre, Sihem Souid, dénonçait entre autres  les pratiques racistes de  la PAF d’Orly. Une bien belle manière pour le pouvoir, de célébrer quasiment jour pour jour le premier anniversaire du funeste discours de Grenoble.

Bonnes vacances !

COMMUNIQUÉ DE PIERRE GABORIT, à la suite de la décision du bureau national du 19 juillet qui a décidé d'investir Philippe Kaltenbach en tête de la liste sénatoriale

Ceci est ma dernière déclaration sur les élections sénatoriales Si l'on pense que dans un parti politique seuls les dirigeants ont de l'importance ; Si l'on pense que ces dirigeants ont le droit de mépriser un vote des militants et d'ignorer une décision prise par l'organe décisionnel d'une fédération départementale ; Si l'on pense qu'il n'y a rien à redire au fait de désigner à une responsabilité de sénateur quelqu'un qui n'a même pas soumis sa candidature au vote des militants ; ALORS IL FAUT APPROUVER LA DECISION DU BUREAU NATIONAL. Si l'on pense que la politique se réduit aux petites combinaisons entre amis ; Si l'on pense que les capacités personnelles et le dévouement militant ne comptent  pour rien ; ALORS IL FAUT APPROUVER LA DECISION DU BUREAU NATIONAL. Si l'on pense qu'il est indifférent de se préoccuper du rassemblement des grands électeurs pour gagner pour la gauche un troisième siège pour les Hauts-de-Seine et la majorité au Sénat ; Si l'on pense que les logiques de motion doivent prévaloir sur les valeurs d'un parti politique ; Si l'on considère que les discours vertueux sur le non cumul des mandats n'engagent que ceux qui les écoutent ; ALORS IL FAUT APPROUVER LA DECISION DU BUREAU NATIONAL. BOULOGNE Billancourt , le 20 juillet

La démission du Dr Xavier Emmanuelli de ses fonctions de Président du Samu Social jette une lumière crue sur l'état de délabrement avancé et le recul de l'engagement de l'Etat po

  La tâche du SAMU Social est pourtant immense. Le nombre d'appels au 115 se fait chaque année plus importante. Entre l'hiver 2008-2009 et 2009-2010, l'augmentation du nombre d'appels a été de 64%. 18 350 personnes ont été hébergées, pour un total de 1 550 500 nuitées, soit une augmentation de 6% pour les personnes isolées et de 16% pour l'hébergement d'urgence de familles par rapport à l'année 2008. Dans le même temps, le budget du SAMU social s'est réduit comme peau de chagrin avec en point d'orgue la décision prise par l'état de diminuer les crédits alloués de 24%. Les conséquences sont immédiates : l’an dernier, ces fonds ont couvert 9 364 nuités par jour sur l’année. Avec une telle diminution, seules 7 100 nuités par jour pourraient être financées alors qu'on estime à 13 000 le nombre de places d'hébergements d'urgence manquantes pour la seule Ile-de-France. C'est sur le terrain que les conséquences de cette politique de coupes budgétaires sont les plus dramatiques. Privées d'hébergement d'urgence, sans solutions de relogement, ce sont désormais des familles entières que l'on voit arriver dans les services d'accueil des urgences des hôpitaux, notamment des jeunes, des mères isolées ou des retraités aux pensions trop faibles? Alors que notre pays peut compter sur les forces vives de nombreux acteurs associatifs très organisés et très compétents, il y a là une double trahison d'un Etat qui se repose sur ce tissu associatif pour l'action et en profite pour se désengager financièrement. Nous sommes très loin de la promesse de campagne de Nicolas Sarkozy qui, le 18 décembre 2006, dans un discours à Charleville-Mézières avait annoncé « Je veux, si je suis élu président de la République, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. » La mise en concurrence de l'hébergement d'urgence et des solutions de logements durables selon l'idée anglo-saxonne du « housing first » relève d'une idéologie dangereuse. Alors que le système d'accueil de l'urgence sociale est au bord de la rupture, une politique équilibrée doit s'appuyer sur ses deux jambes : l'hébergement d'urgence comme reprise de contact avec le système d'aide sociale avec pour perspective un logement durable le plus rapidement possible. Faire des économies sur la misère humaine est immoral et irresponsable. La situation n'est plus gérable aujourd'hui. Non seulement les plus démunis sont laissés à l'abandon, mais en plus, la politique du gouvernement met à sac le travail extraordinaire des bénévoles et professionnels de l'action sociale au service des exclus. C'est la fabrique du découragement. Comment une société peut-elle se regarder en face si elle n'est pas capable de tendre la main vers les plus démunis ? Il ne s'agit pas de promettre monts et merveilles, mais simplement de s'engager dans une politique pérenne en faveur des plus pauvres, construite sur un compromis national et menée tout au long de l'année. Les moyens doivent être assurés et l'Etat doit être le garant de la coopération des différents opérateurs privés et publics. La nation France est capable de cette solidarité élémentaire et incompressible. La balle est dans le camp du gouvernement pour que l'acte de Xavier Emmanuelli ne soit pas vain.

Chronique de la rupture #34

* pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

6 au 14 juillet 2008

Toujours plus dans la provocation et dans le café du Commerce, Sarko déclare à des militants UMP repus et goguenards que ça change parce que « Maint'nant, en France, Quand t'ya un' grève, on l'remarqu' mem' plus »

Le Rapport Mazeau sur l'immigration choisie conclut à l'inefficacité des méthodes proposées?

Disparition des RTT pour les cadres, avec le plafonnement de Forfait à 235 jours par an. La plupart d'entre eux avaient voté Sarkozy, souvent au deuxième tour, certes, pas au premier. Eh bien les amis, comptez-vous !  Le cadre n'est plus qu'un salarié, un prolétaire, comme les autres.

Nous se sommes encore qu'une minorité de cadres et de dirigeants à voter à gauche, mais pour combien de temps encore?

14 au 20 juillet 2008

Sarko roi de l'Europe, Sarko roi de la Méditerranée en un 14 juillet des plus surréalistes. Manquait toutefois le bas des champs transformé en voie navigable pour y faire défiler le Porte-Avion Charles de Gaulle? les 3 armes en parallèle, comme aux Emirats !

Pendant ce temps là, on râle dans les villes de garnison situées dans l'Est de la France. Le fait est que les risques d'invasion allemande tendant vers zéro, il est sans doute normal d'y réduire les effectifs.  (ndlr : vous soyez bien que je ne suis pas systématiquement contre tout ce qu'il propose). Mais à cette occasion, Sarko et sa bande démontrent  une fois de plus une totale incompétence dans la conduite du changement. Même avec des militaires, par construction loyaux et obéissants, l'arrogance et la brutalité ne sauraient être de mise.

La réforme des institutions se résume à un sordide marchandage de temps de parole télévisuelle de l'opposition en retour de celui du Président. Comme si seule comptait la parole dans les media. Sur le cumul des mandats, sur la proportionnelle, sur le doit de vote des étrangers : rien.

Vote au congrès demain : suspense !

Aéroport de Nantes : l’union de la gauche se construit … sans le PS

La construction du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes a toujours été décriée par les Décroissants et la Confédération Paysanne. Mais aujourd’hui, ses plus fidèles opposants sont les partis politiques, des Verts au Modem, en passant par le Parti de Gauche.

 

Réunis à Paris ce mercredi, les opposants à la construction d'un nouvel aéroport dans la région nantaise, ont annoncé la tenue d'un rassemblement « festif et militant » les 8, 9 et 10 juillet sur le site de Notre Dame des Landes. Les arguments n'ont pas changé depuis la création, en 1970, de l'Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport (ADECA) : Nantes dispose déjà d'un aéroport loin d'être saturé ; l'installation d'un nouvel équipement aéroportuaire entrainerait la destruction de plus de 2000 hectares de terres agricoles, la délocalisation de 80 exploitations et la liquidation d'une centaine d'emplois ; le coût s'élève à 551 millions d'euros, dont près de la moitié sera financée par des fonds publics?

 

Ce qui a changé, en revanche, c'est le profil des opposants. Pionniers de la lutte contre l'aéroport de Notre Dames des Landes, les Décroissants et la Confédération Paysanne, ont été rejoints, et davantage par les partis politiques classiques. Les Décroissants n'étaient d’ailleurs même pas présents ce mercredi, sans que l’on comprenne si cette absence provient de leur volonté de rester sur le terrain ou d’un désaccord plus profond avec ce qui pourrait apparaître comme une récupération.

 

Côté gauche non socialiste, on affichait une belle convergence de points de vue. A la tribune, un arc de cercle allant des Verts au Modem, en passant par le Parti de Gauche. Même Patrick Braouzec, député ex-PCF, était de la partie. Son intervention a d'ailleurs révélé les points de fracture entre les différents participants. Alors que les prises de paroles ont toutes tourné autour de l'absurdité écologique de la construction d'un aéroport à l'heure où le pétrole se fait de plus en plus rare, le député de Seine-Saint-Denis a dénoncé un projet décidé par la mairie de Nantes sans aucune concertation avec les habitants. « Il faut demander aux habitants ce qu'ils en pensent et s'ils souhaitent cet aéroport et bien, pourquoi pas ? », a-t-il lancé sous les regards médusés du député écologiste François de Rugy et de la patronne des verts, Cécile Duflot. Les deux écolos ont eu franchement l'air d'avoir avalé de travers et n'ont repris une respiration normale qu'après le départ de l'ancien communiste?qui s'est éclipsé juste après avoir rendu la parole.

 

Le discours du président du Modem, François Bayrou, a lui aussi crée des remous. Fustigeant un projet « soutenu tant par le PS que par l'UMP », il s'est fait reprendre par Cécile Duflot, qui a tenu à préciser que « beaucoup de socialistes ont des doutes ». Ni elle, ni son collègue François de Rugy n'ont, en revanche, pas su dire qui, au PS, a pris officiellement position contre la construction d'un nouvel aéroport à Nantes? Geneviève Lebouteux, conseillère générale écologiste de Loire Atlantique, a rappelé qu'au niveau local, le Parti Socialiste est « verrouillé » par la toute-puissante armée d'amis de Jean-Marc Ayrault.

 

Au niveau national, il ne semble pas non plus facile de s'opposer au chef du groupe à l'Assemblée : si certains cadres du PS ont des doutes, ils ne les émettent qu'à voix basse. Seul Arnaud Montebourg a affirmé qu'il ferait connaître son point de vue?à l'automne. En attendant, l'Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par l'Aéroport (ACIPA) a envoyé des courriers à tous les candidats à la primaire socialiste. Réponse souhaitée avant 2012 : Cécile Duflot a fait savoir que pour les élections législatives, « le pacte de coalition avec les socialistes ne se fera pas sans accord au sujet de l'aéroport ». Voilà donc un sujet longtemps considéré comme « local » qui s'invite sur le débat national?

 

http://www.marianne2.fr/

 

 

Chronique de la rupture #33

* pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

1er au 5 Juillet 2008


Le mois commence bien mal, avec les suites disciplinaires du dramatique accident dans la caserne de Carcassonne. Déclarations à l'emporte pièce du Président, qui entraînent illico la démission du chef d’état-major de l’armée de terre, démission qui  révèle un malaise bien plus profond dans l'armée. La grande muette ne l'est plus.

Café du commerce dans la foulée sur France 3. Le YAKA en guise de succédané de rupture. Si le changement était aussi simple que cela, ça se saurait. Le président de France TV menace de démissionner après avoir qualifié de « stupides » les propos de Sarkozy. Sarko qui au passage, amalgame dans des propos des plus populistes Service public et prétendue prérogative du Pdt de la République à nommer le Président de France TV. Même Poutine n'y aurait pas pensé.

Armées, Hôpitaux, Tribunaux, Ecoles en complet désarroi.

Démarrage chaotique pour la Présidence française de l'Union Européenne. Le Président polonais renie sa signature du traité de Lisbonne. Le Commissaire européen Peter Mendelshon affiche son mépris pour Sarkozy en séchant la réunion parisienne du conseil des ministres.

Et puis d'un coup le mercredi 2 juillet au soir, en plein Ushuaia au c?ur de l'Amazonie, un bandeau défile au bas de l'écran : « Ingrid Betancourt est libérée ». Deux heures plus tard à la télé, en différé, le Président remercie sobrement « Tous ceux qui nous ont aidés ». Mais pourquoi ce « nous » semblant revendiquer un part de responsabilité dans cette libération ? Toutes les autres sources reportent qu'il s'agit d'une opération montée par les services secrets colombiens. Le président le reconnaitra lui-même quelque temps plus tard.

Il déclare dans la foulée que la France est prête à accueillir les membres de FARC qui rendraient les armes. Paraitrait qu'Hortefeux  a manqué d'en avaler sa zapette devant sa TV.

Le surlendemain, accueil de l'ex-otage à l'Elysée, par un Président-Présentateur TV tenant des propos d'une vulgarité sidérante. Ecoutez la video, c’est affligeant.

« Votre famille est exceptionnelle. Ils se battaient avec leurs petits bras. Ils en ont connu des déceptions, c’est à eux que nous avons apporté notre contribution » a redit le chef de l’Etat. « Il y a ceux qui ont chanté » a lancé le président qui s’est tourné vers sa femme avant de plaisanter « même avant d’être mariés! »

Sarko présentateur d'un « Perdus de Vue » nouvelle version en prime time sur TF1, dont l'objectif serait de libérer les otages politiques du monde entier, du Soldat Shalit à An Sang Su Khin, en passant par  Bernard Kouchner et Martin Hirsch ? Avec Carla tout sourire à côté ? Et pourquoi pas ? Il serait excellent, je le pense sincèrement. Ce serait une belle promotion n'est-ce pas ?

Et il déserterait le plancher de l’Elysée pour céder la place à un(e) Président(e) digne de ce nom et digne de la fonction.

 

CAFE-DEBAT « MIEUX-ETRE AU TRAVAIL »

Les Hauts-de-Seine avec Arnaud Montebourg 

 ?Bâtissons ensemble une Nouvelle France?

Organisent le MERCREDI 6 JUILLET 19h30 à Boulogne-Billancourt

un CAFE-DEBAT «  MIEUX-ETRE AU TRAVAIL »

Bistrot de la Ferme, 170 rue du Vieux Pont de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt

M° Ligne 9 Billancourt

Mondialisation, financiarisation, décisions politiques ont créé au cours des 30 dernières années un contexte générateur de souffrance au travail et de troubles psycho-sociaux. 

Démondialisation, capitalisme coopératif ? : Comment le politique peut-il agir pour transformer cet environnement socioéconomique, éliminer ces causes d'instabilité externes aux entreprises, tout en renforçant leurs facteurs de compétitivité ?

Avec la présence de :


Claude Réjon,  Consultante en management,  Vice-Présidente de l AFRAME, Association Française du Management Equitable.
www.aframe.fr

Jean-Philippe Denis, Professeur de Management à l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense, auteur de « Mémoires de Crise »

Pierre-Eric Sutter, Psychologue du Travail, Fondateur de l’OVAT – Observatoire de la Vie Au Travail
Directeur du cabinet M@RS-Lab; www.mars-lab.com

Contacts Ile de France
Maya Akkari 06 73 21 36 49
Sylvain Mulard 06 75 82 84 37
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RÉFÉRENT Hauts-de-Seine
Vincent Guibert 06 60 69 00 13