AFP ? 20/11/2012
Le ministre des Finances Pierre Moscovici a déclaré lundi soir à l’AFP que la dégradation de la note de la France par Moody’s était une « sanction de la gestion du passé » qui incitait le gouvernement à « mettre en ?uvre rapidement » ses réformes.
L’agence d’évaluation financière a abaissé lundi d’un cran la note de la France, qui perd son précieux Aaa désormais remplacé par la note Aa1, assortie d’une perspective négative.
La France « est encore bien notée« , a réagi Pierre Moscovici en marge d’un déplacement à Grenoble. Selon le ministre, « cette décision concerne la situation laissée par nos prédécesseurs: perte de compétitivité, faible croissance, déficit croissant« . « C’est une sanction de la gestion du passé qui nous incite à mettre en ?uvre rapidement nos réformes« , a-t-il insisté, appelant à « prendre ça avec calme« .
« Moody’s met à notre actif les réformes que nous avons engagées: le pacte de compétitivité, notre agenda de réforme, le redressement des comptes publics« , assure Pierre Moscovici.
Il cite, pour la suite, « trois choses fondamentales« , à savoir « obtenir la stabilité de la zone euro« , mettre en ?uvre le « pacte de compétitivité » présenté début novembre par le gouvernement et réussir « la négociation sur le marché du travail« . « Cela renforce la nécessité absolue de les mettre en ?uvre« , a-t-il plaidé.
Selon lui, pour échapper à une dégradation, « il aurait fallu une inversion de la courbe » de la dette publique de la France, « ce qui était impossible« .
Le gouvernement socialiste au pouvoir depuis mai mise sur 2014 pour voir un début de reflux de la dette publique, qui devrait atteindre l’an prochain le niveau record de 91,3% du produit intérieur brut (PIB).
Dans un communiqué publié dans la soirée par Bercy, Pierre Moscovici « prend acte de la décision de Moody’s » et « réaffirme la qualité de la signature de l’Etat français« . Il « rappelle les réformes engagées résolument par le gouvernement qui visent précisément à redresser notre économie: maîtrise des comptes publics, pacte national pour la compétitivité, la croissance et l’emploi ainsi que la négociation en cours sur le marché du travail« .
« L’économie française est large et diversifiée » et « la dette française demeure parmi les plus liquides et les plus sûres de la zone euro« , insiste-t-il.