Archives pour la catégorie Actualité nationale

Actualité politique, économique et sociale

La Vague : comment le quinquennat Hollande a sabordé le PS


Historiquement, il y a depuis les années 1920 deux tendances socialistes, celle de Jules Guesde et celle de Jean Jaurès, la première étant plus « radicale » que la seconde. La première fut incarnée par Chevènement, Mélenchon, Aubry, Montebourg, Hamon. La deuxième par Delors, DSK, Rocard, Hollande, Macron. On a retrouvé cette opposition idéologique lors de chaque congrès du PS puis lors des primaires en 2011 comme en 2017.

La victoire de Hollande à la primaire de 2011, puis à l’élection présidentielle de 2012, s’est jouée sur une contradiction et sur un compromis.

  • Une contradiction car les prétendants à la primaire étaient tenus au respect d’un programme socle concocté par le PS de l’époque, dirigé par Martine Aubry.
  • Un compromis car Montebourg a choisi de soutenir Hollande plutôt qu’Aubry au deuxième tour de la primaire, estimant que cette dernière ne serait pas en mesure de battre Sarkozy.

D’où la victoire de Hollande, acquise sur l’ambiguïté idéologique d’un projet sur lequel ses propres convictions n’étaient pas alignées. Ses renoncements futurs devenaient alors quasiment inéluctables.

C’est ce que qui a inspiré en 2013/2014 ce « tournant libéral » ayant maintenu une certaine austérité budgétaire, ayant privilégié une politique de l’offre pour aboutir en 2016 à une évolution libérale du code du travail. Hollande avait parfaitement le droit de vouloir demeurer fidèle à ses convictions profondes mais pour légitimer ce revirement il aurait pu, il aurait dû sans doute :

  • L’annoncer clairement 12/18 mois après son accession au pouvoir, arguant du contexte économique de l’époque, de la situation laissée par Sarkozy et des contraintes imposées par l’Union Européenne ;
  • Le légitimer pleinement en dissolvant l’Assemblée Nationale et en demandant aux Français de se prononcer.

Il a choisi de ne pas le faire car fin 2013, après un an et demi de politique fiscale erratique menée par Ayrault et Moscovici, il savait pertinemment que la défaite aurait été cinglante.

Ensuite, il y a eu chez les socialistes durant le reste du quinquennat deux puis quatre attitudes.

D’une part, les légitimistes, ceux qui estiment qu’un parti et que ses militants doivent, par devoir, soutenir ses dirigeants et ses élus. Ceux-ci, vaillamment ont défendu les positions du gouvernement quelles qu’elles soient. A noter qu’il en est parmi eux qui se reconnaissent dans la gauche socio-libérale et qui se trouvaient donc idéologiquement confortés par cette posture.

D’autre part, les « loyalistes », ceux qui s’estimaient, en regard d’eux-mêmes comme des électeurs de gauche, obligés par le programme sur lequel avait été élu François Hollande (discours du budget, 60 engagement, programme socialiste aux législatives). Ceux-là sont devenus « frondeurs » après les municipales de 2014 lorsqu’il est apparu que le nouveau gouvernement Valls adhérait pleinement à la politique austéritaire et libérale voulue par le Président (conseillé et conforté dans cette voie par Macron).

A partir de 2015/2016. Ces deux courants se sont à nouveau scindés :

  1. Certains « socio-libéraux » trouvant que le gouvernement n’en faisait pas assez, ont quitté le PS pour rejoindre En Marche : cela les a conduits à une victoire éclatante, au-delà peut-être de leurs propres espérances.
  2. D’autres « socio-libéraux » sont restés au PS, par devoir militant, par discipline gouvernementale ou par calcul électoraliste. Qu’ils aient fait loyalement campagne pour Hamon ou qu’ils soient restés silencieux, cela les a conduits à l’échec.
  3. La plupart des « frondeurs » a tenté jusqu’au bout d’infléchir la politique du gouvernement, de réformer le PS de l’intérieur, a réitéré et médiatisé sa loyauté au programme de 2012, en a fait sa stratégie électorale pour 2017 et pour l’après-Hollande. Ils ont fait campagne pour Hamon, cela les a conduits au même échec que les loyalistes, la plupart des électeurs ne faisant pas la différence entre ces deux tendances du PS. J’en ai fait partie pour avoir soutenu depuis 2003 les initiatives réformatrices et innovantes de Montebourg, j’assume pleinement tant mes choix que ma modeste part de responsabilité.
  4. Les plus démotivés des frondeurs ont quitté le PS pour rejoindre Mélenchon : ils en retirent une illusion de quasi-victoire.

On a observé un phénomène similaire à droite, les querelles d’ego et les magouilles Copé-Fillon puis Fillon en solo occultant les questions idéologiques. A noter toutefois que certains, sous l’impulsion de LeMaire/NKM/Solère, tentent de faire émerger une droite plus progressiste que la droite dure proche de Sens Commun et du FN. Ils sont dans leur parti comparables aux socio-libéraux du PS et à ce titre se rapprochent d’En Marche.

Pendant tout ce temps, le Parti Socialiste en tant qu’institution nationale a été muet, inerte, indigne. A aucun moment ses premiers secrétaires, Désir ou Cambadélis, n’ont rappelé le gouvernement ou le Président à ses engagements. Tout juste ont-ils été capables de déclarations mi-chèvre mi-chou, de tout petits coups de menton ou de discours compassés pour se donner le sentiment d’exister encore un peu. Martine Aubry a laissé penser un temps qu’une réaction était envisageable, avant de renoncer et de se rallier à la majorité gouvernementale lors du congrès de 2015. La direction nationale n’a même pas été capable de produire un projet électoral pour 2017, et s’est fait longuement tirer les oreilles par ses militants pour organiser une élection primaire à laquelle ses statuts l’obligeaient pourtant. Sourd aux alertes venant du terrain depuis 2013, laissant ses fédérations à leurs petites manœuvres locales, impuissant face à quatre cuisantes défaites électorales en 2014/2015, dépourvu de projet, le PS s’est regardé sombrer.

En synthèse, socialistes légitimistes et loyalistes (frondeurs) ont fait la même erreur stratégique, celle de soutenir ou de s’opposer via le PS, ses structures, ses courants, ses motions et ses alliances avec des partis historiquement partenaires : PRG, UDE, EELV. Par conformisme ou par attachement à leur parti, ils n’ont été capables ni d’en dépasser le cadre, ni de le réformer en profondeur. Tous ont été emportés par une même vague dimanche dernier.

 

D’autres, fatalistes, visionnaires, courageux ou opportunistes se sont émancipés du PS pour partir chez Mélenchon ou chez Macron. Et ce sont au final ceux qui ont rejoint ce dernier qui ont tiré les marrons du feu.

 

Pour n’avoir pas soutenu dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine une candidate partenaire isséenne UDE désignée par le Parti Socialiste, j’en suis, aux termes d’une lettre publiée par Cambadelis le 31 mai dernier, « réputé démissionnaire ». Ce verdict ne faisant que d’anticiper ma décision, je l’accepte et confirme ma démission.

Je ne me reconnais pas dans le radicalisme idéologique et dans le sectarisme de Mélenchon. Tant la vocifération que la sortie de l’Union Economique ne s’inscrivent ni dans mes valeurs, ni dans mes convictions.

Les dés étant jetés, on ne peut que souhaiter la réussite de Macron et de sa majorité, mais je ne me sens pas enclins pour autant à rejoindre En Marche. La réforme du code du travail est nécessaire mais elle devra être très finement menée pour réussir. En tant qu’entrepreneur je m’y intéresse au premier chef, tout en ayant déjà signalé par exemple les multiples dangers de la négociation d’accords d’entreprises en TPE-PME ou de la barémisation des indemnités pour licenciement abusif. Sur ce point, les déclarations de la ministre du travail traduisent une réelle maîtrise du sujet et sont encourageantes.

Le recours aux ordonnances ne me chaque pas outre-mesure. On a reproché au président sortant de n’avoir pas appliqué ses promesses, on ne peut en vouloir au nouveau de chercher à mettre en œuvre les siennes rapidement. Tout dépendra du fond et du niveau de consensus social obtenu.

La relance par l’investissement productif, la résorption du chômage et de la précarité, la moralisation de la vie publique, la lutte contre l’évasion fiscale, l’intégration des jeunes dans la vie active et une moindre austérité notamment à l’hôpital sont à mon sens les sujets prioritaires et concomitants à la nouvelle loi travail afin de crédibiliser l’ensemble des premières réformes.

 

Entre LFI et EM, existe-t-il encore une nécessité et subsiste-t-il encore un espace politique alternatif, pour un mouvement économiquement innovant, socialement responsable, écologiquement raisonnable, pro-européen, positionnant l’Etat à une place équilibrant interventionnisme, sécurité, libertés, et capable de réguler les excès du capitalisme financier ? C’est ce que n’a pu bâtir Montebourg, c’est ce que veut tenter Hamon, nous verrons.

 

 

Mon soutien à Eliott Nouaille & Paola Serafin présentés par @nouvsouffle et @nouvelle_donne #circo9209

Le Parti Socialiste ne présente pas de candidat aux élections législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt).

Au terme d’un accord national, c’est une candidate UDE (Union des Ecologistes) qui y a reçu le soutien du PS.

La lutte contre la précarité et contre le chômage, le soutien aux TPE-PME, la lutte contre l’évasion fiscale, l’éducation, l’investissement massif dans le logement et dans la transition énergétique sont au coeur du programme de Nouvelle Donne, (parti fondé en 2013 par Pierre Larrouturou), ce qui répond au mieux, à mon sens, aux enjeux et aux urgences du moment.

Dans notre circonscription, Nouvelle Donne a investi Eliott Nouaille, fondateur du mouvement étudiant Nouveau Souffle, et Paola Serafin. Leur candidature incarne parfaitement cette gauche moderne, déterminée et réformatrice qu’il nous faut reconstruire suite à l’élection présidentielle.

En tant que citoyen engagé, j’ai toujours estimé que la cohérence et les convictions devaient l’emporter sur l’opportunisme et sur les manœuvres d’appareils, au risque de décrédibiliser durablement l’action politique.

Aussi ai-je décidé d’apporter mon soutien à Eliott Nouaille et à Nouvelle Donne. Pour la bonne règle, je me mets en congé du PS pour quelques semaines.

J’en appelle aux Boulonnaises et aux Boulonnais de gauche et les invite à considérer la candidature d’Eliott, porteuse de jeunesse, d’espoir et de progrès. http://www.eliottnouaille.fr

Vous pouvez lui apporter votre soutien en cliquant ici http://eliottnouaille.fr/nous-aider/

Venez nombreux-ses à la réunion publique de présentation de ses propositions le Mercredi 7 juin à 19h30, salle du Parchamp.

C’était ingagnable. Avec 6,4%, nous avons fait pire.

6,4% au soir du premier tour : nous savions que c’était ingagnable, nous avons réussi à faire pire, quelle humiliation.

Ce n’est pas Benoit Hamon qui a emmené le PS dans le mur comme le prétendent trop facilement certains, c’est une faillite collective dont l’origine remonte à plusieurs années. Les responsables principaux en sont depuis 2012 : Hollande, Ayrault, Macron, Moscovici, Valls, Désir, Cambadélis et la direction nationale du PS, qui sont restés insensibles à nos retours de terrains et autres motions locales depuis 2012/2013 : premières divergences de FH en regard de son programme sur le traité européen et sur Florange, politique fiscale erratique des premiers temps, CICE, pacte de responsabilité et pins de Gattaz, déchéance de nationalité et loi travail enfin.

Le tout fut sanctionné par 4 cinglantes défaites électorales en 2014/2015 et ponctué par un congrès de dupes en juin 2015.

Le gouvernement, la majorité non-frondeuse et la direction du PS sont restés sourds à ces faits et à ces signaux, ils n’ont rien fait pour infléchir une politique austéritaire socialement inefficace et politiquement désastreuse.

La plupart des électeurs, qui n’ont pas suivi tout cela en détail, et c’est bien compréhensible, assimilent le gouvernement, le PS, ses candidats et ses élus et nous ont fait payer très cher Dimanche dernier cet abandon des marqueurs de gauche, cette perte de repères et de cohérence.

Chacun de nous en porte une part de responsabilité, pour avoir laissé faire ou pour ne pas avoir été capable de se faire entendre suffisemment fort.

Parmi ces inaudibles et ces perdants il y a ceux qui, comme moi, ont joué la carte de la loyauté, au programme sur lequel Hollande et les députés de sa majorité furent élus, loyauté aux électeurs, loyauté aux primaires gravées dans les statuts du PS. Nous avons été pour cela ignominieusement qualifiés de frondeurs, et nous en sommes durement sanctionnés par ce score de 6,4%. Belle récompense.

Pendant tout ce temps, Mélenchon s’est contenté de beugler et de nous insulter, ça lui a rapporté 19%.

Emmanuel Macron, inspirateur de la politique économique qui a sabordé le PS et mis Hollande à 12% dans les sondages, est en route pour rafler la mise. Macron a été plus malin et il a bien vu l’opportunité qui se présentait. Reconnaissons-lui ce mérite politique.

Face au risque d’un péril brun et d’une honte mondiale, mais aussi parce qu’il n’est pas le diable, nous voterons pour lui le 7 mai sans enthousiasme mais sans l’ombre d’une hésitation. Et nous demeurerons ensuite vigilants.

Restera à voir la majorité législative qu’il sera en mesure de construire et la politique que celle-ci lui permettra de mener.

Restera à voir également si et comment nous pouvons reconstruire un mouvement socialiste, avec quelles forces et dans quel but.

Table ronde sur le burnout mardi 18 avril à 19h30 à Boulogne-Billancourt

Le Parti Socialiste de Boulogne-Billancourt est heureux de vous inviter, dans le cadre de la campagne présidentielle pour Benoît Hamon, à une table ronde :

Burnout(*) : comment le connaître, l’anticiper et agir ?
le mardi 18 avril à 19h30

Espace Landowski à Boulogne-Billancourt

(26 avenue Morizet, M° L9 Marcel Sembat – bus 175 ou 126 Hôtel de Ville

parking Hotel de Ville ou Centre commercial les Passages).

Les intervenants lors de cette table ronde seront :

– Dr Catherine ANDRIEU, médecin du travail
– Sandro DE GASPARO, Président de l’association Travail Santé Sociétés Territoires,
– Saïdi ICHIR, représentant CFDT d’une grande entreprise boulonnaise,
– M°Vickaël ROULET, avocat spécialisé en droit du travail,
– Vincent GUIBERT, chef d’entreprise, conseiller municipal de Boulogne-Billancourt, modérateur

Au plaisir de vous retrouver bientôt pour cette opportunité d’échanger autour de ce sujet important !

Entrée libre

_____________________________________________________________________________
(*) La reconnaissance du burnout (syndrome d’épuisement professionnel) comme maladie professionnelle est l’une des propositions de Benoit Hamon.

Retrouvez l’ensemble de son programme sur www.benoithamon2017.fr

Les 9 fautes politiques du quinquennat Hollande

Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner l’état du Parti Socialiste à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle : émietté, fracturé, atomisé, irréconciliable, dépassé, au fond du trou, dans la nasse…

Ereintés à l’issue d’un quinquennat gâché, élus, militants et sympathisants font campagne pour le vainqueur de la primaire, Benoit Hamon, dont tous les observateurs raillent la campagne et lui donnent peu chance de l’emporter en mai prochain, alors que les défections vers le candidat Macron prétendu « anti-système » se multiplient.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Durant son quinquennat, 9 fautes politiques et souvent économiques, capitales, ont été commises par François Hollande et par ses ministres clés Jean-Marc Ayrault (Premier Ministre de mai 2012 à mars 2014), Pierre Moscovici (Directeur de campagne puis Ministre des Finances de mai 2012 à mars 2014) et Manuel Valls (Premier ministre de mars 2014 à décembre 2016), souvent sur inspiration d’Emmanuel Macron (Secrétaire Général adjoint de la Présidence de la République, puis Ministre de l’Economie) et avec la sournoise complicité d’une direction du PS tétanisée et muette, successivement incarnée par Harlem Désir, Jean-Christophe Cambadélis et leurs bureaux nationaux.

 

Ce sont bien des fautes et non des erreurs, elles ont été commises en toute conscience, par un Président intelligent, dur et déterminé, à l’inverse de l’image de mollesse et d’indécision dont on l’affuble trop facilement. Revenons sur ces neufs épisodes douloureux :

 

1.     2012 : Alors que la renégociation du traité Européen (TSCG – Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) était à l’ordre du jour et constituait une promesse phare du candidat, le Président de la République renonce à aborder le sujet dès son premier sommet européen. A la faute politique s’ajoute une erreur économique perpétuant l’austérité budgétaire.

 

2.     2012 : Là où une nationalisation temporaire des hauts-fourneaux de Florange s’impose, devant le refus des dirigeants d’ArcelorMittal de tenir leurs engagements de développement, le Président et son Premier Ministre laissent Mittal décider de l’avenir de la filière liquide. 6 mois après la visite du candidat, le symbole est dévastateur.

 

3.     2012-2014 : Une timide réforme fiscale s’amorce avec l’alignement de la taxation des revenus du capital sur ceux du travail puis l’apparition d’une tranche à 45%. Au-delà du scandale Cahuzac, la suite n’est qu’une succession d’errances fiscales (taxation des plus-values de cession d’entreprise et misérable affaire des « pigeons », non anticipation de la suppression effective de la demi part des veuves, non relèvement des tranches d’impositions, minoration du quotient familial, allers-retours sur la tva à 5,5 %, abandon du projet de fusion IR/CSG pourtant inscrite en bonne place dans le projet du candidat. etc.), le tout sous la houlette du ministre des finances de l’époque. Cynisme, lâcheté, imprévoyance, incompétence, sabotage attribuable à des sarkozystes restés en postes en haut lieu à Bercy ? On ne le saura jamais. Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’une faute politique et économique capitale, qui a entraîné dans l’impôt sur le revenu plus de deux millions de personnes aux revenus modestes, et qui jamais ne sera pardonnée.

 

4.     2013 : Promulgation d’une loi minimaliste de séparation bancaire bien loin du discours du Bourget et de la fameuse déclaration « Cet adversaire… c’est le monde de la Finance » (NB : A sa décharge, le candidat n’a jamais dit « Mon ennemi c’est la finance », comme se plaisent à le répéter des observateurs approximatifs, la tirade était beaucoup plus subtile que cela). LE ministre des Finances ne saura résister au chantâge à l’emploi du lobby bancaire

 

5.     2013-2014 : CICE et Pacte de Responsabilité concoctés par le Président, son secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron, le Premier Ministre, Manuel Valls, et un Ministre des Finances,Pierre Moscovici, qui a déjà la tête à Bruxelles, 40 MM€ rendus aux entreprises sans contreparties et quelle que soit leur exposition à la concurrence internationale, des allègements financés par les hausses d’impôts sur les particuliers. Effets économiques ténus, effets politiques nuls voire négatifs, la gauche étant défavorable ou silencieuse, la droite et le patronat n’en exprimant aucune reconnaissance.

 

6.     2014 : Plan National de Réformes (50 MM€ de réduction de dépenses publiques sur 3 ans) matérialisant une politique austéritaire affectant trop brutalement les dépenses de santé & les dotations aux collectivités territoriales, vaillamment défendue par un Premier Ministre fraîchement nommé.

 

7.     2015-2016 : Tentative, abandonnée, d’introduction de la Déchéance de nationalité dans la constitution suite aux attentats de Novembre, par un Président humainement atteint et déstabilisé par les attentats.

 

8.     2016 : Promulgation d’une Loi Travail imposée par Manuel Valls et par Emmanuel Macron sans concertation avec les partenaires sociaux, globalement défavorable aux salariés malgré quelques avancées, et calamiteusement votée en force via l’article 49.3 de la constitution.

 

9.     2016 : Publication d’un livre de confessions « Un Président ne doit pas dire ça » révélant une facette peu glorieuse du Président.

 

Certains sauront identifier d’autres erreurs ou d’autres fautes, mais celles-ci, par leur enchaînement, leur obstination à aller droit dans le mur, à l’encontre des promesses électorales de 2012 et de certaines de nos valeurs fondamentales, illustrent dramatiquement le gâchis dont nous avons été d’impuissants témoins depuis 2012.

Jusqu’en 2014, Vincent Peillon, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, Fleur Pellerin, Christiane Taubira, Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian et d’autres qu’on me pardonnera de ne pas citer ont fait du bon voire de l’excellent travail à l’Education, à l’Economie, au Logement, à la Justice, au Travail, à la Défense, à l’Environnement avec l’accord de Paris lors de la COP21. Le Président de la République a toujours su garder un ton digne et courtois vis-à-vis de ses interlocuteurs (journalistes, partenaires sociaux, citoyens), la justice est passée sans entrave, ce qui a contrasté en bien avec la vulgarité et l’affairisme de son prédécesseur. De même le gouvernement a été irréprochable lors des douloureux attentats qui à plusieurs reprises ont endeuillé notre pays depuis janvier 2015. Mais toute cette dignité, toutes ces avancées, toutes ces réussites ont été occultées par ces 9 fautes et en particulier par les inconséquences économiques et fiscales de la bande des 4+2 précédemment citée, l’un d’entre eux ayant même eu l’abjecte audace de parler d’un « ras-le-bol fiscal » dont il était pourtant le principal responsable.

Après 2014, tout parlementaire, tout élu local, tout militant toujours soucieux de la réussite du projet, rappelant le Président à ses engagements de 2012, inquiet de la précarité et du chômage persistants, concerné par la désillusion de l’électorat traditionnel de la gauche, sera immanquablement et irrespectueusement traité de « frondeur » et ostracisé dans son propre parti. Ensuite et malgré plusieurs catastrophes électorales, ce ne sera qu’une longue et pénible descente à l’issue de laquelle François Hollande a pris une sage décision le 1er décembre dernier.

Emmanuel Macron tente aujourd’hui d’incarner le renouveau et y parvient en étant devenu le favori de la présidentielle. Il faut pourtant garder en tête qu’il a été l’un des principaux inspirateurs du président, de sa politique économique et fiscale qui a échoué et qui l’a amené a renoncer à se représenter. Macron est donc, bien plus que les « frondeurs », l’un des principaux responsables de l’échec du quinquennat. Hollande a renoncé alors qu’il était tombé à 12% dans les sondages, Emmanuel Macron, son digne successeur, est aujourd’hui à 26 %.

Les Français ont-il déjà oublié tout ce qui s’est passé depuis 2012, et qui a joué quel rôle ?

La primaire de janvier a sanctionné cette politique en désignant Benoit Hamon comme candidat socialiste à l’élection présidentielle. Lui seul peut incarner le renouveau et le progressisme.

#Macron, un vote si utile que ça ?

A l’heure où quelques vieux éléphants en fin de carrière annoncent leur ralliement à la candidature d’Emmanuel Macron, la question vaut d’être posée.

On peut tout à fait comprendre l’argument du moment, qui consiste à inciter au vote utile « Macron » dès le premier tour pour faire barrage à Le Pen. Mais au-delà ?

Macron est jeune, intelligent, sympathique, courtois, sans doute honnête, ce qui déjà le distingue en bien de ses concurrents de droite ou d’extrême-droite minés par la corruption. Mais au-delà ?

Revenons quelques instants sur l’histoire du quinquennat qui s’achève.

En 2012, François Hollande a été élu sur la base du discours du Bourget et des 60 engagements qui s’en sont suivis. Très rapidement, en 18 mois, il a méthodiquement tourné le dos aux engagements clés de son programme :

  • En renonçant à renégocier le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) avec Angela Merkel dès juillet 2012, maintenant de fait une politique d’austérité budgétaire,
  • En cédant 6 mois plus tard face à Mittal à Florange,
  • En optant fin 2012 pour le Crédit Impôt Compétitivité Emploi puis début 2014 pour le Pacte de Responsabilité, réduisant sans contreparties les charges de entreprises de 40 MM €. Ces baisses de charges ont été financées par des hausses d’impôts sur le revenu, par une réduction des dépenses de santé et par une réduction des dotations aux collectivités territoriales. Cette politique fiscale a précipité dès la rentrée 2013, en pleine campagne des municipales, un million de ménages modeste dans l’impôt, accroissant d’autant leur pauvreté, leur désarroi et leur précarité. Voir Mon ras-le-bol fiscal

Qui était aux commandes à l’époque ? une « dream team » composée de François Hollande (Président de la République), Jean-Marc Ayrault (1er ministre), Pierre Moscovici (Ministre des Finances) … et Emmanuel Macron (Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, en charge des questions économiques).

Emmanuel Macron est le principal inspirateur du revirement consenti de François Hollande. Ce revirement est la cause principale de nos quatre cuisantes défaites électorales de 2014/2015 et du basculement vers le FN des électeurs les plus modestes votant autrefois PS ou PC.

Emmanuel Macron est l’inspirateur du projet de Loi Travail qui, voté en force au 49-3 en 2016, a détourné une nouvelle vague d’anciens électeurs socialistes vers les extrêmes Mélenchon ou Le Pen.

Cela, nous ne l’avons pas inventé, nous l’avons constaté lors de chaque élection, nous l’avons entendu sur les marchés, lors de conversations informelles ou lors des porte-à-porte.

Elire Emmanuel Macron maintenant nous évitera Le Pen en 2017. Notons qu’élire Benoit Hamon en 2017 nous évitera également Le Pen, et Fillon ! Mais compte tenu de la déliquescence annoncée de l’UDI et de LR, élire Macron risque de précipiter ses opposants de droite vers le FN lors des échéances électorales en 2019, 2020 et 2022.

La seule alternative est une candidature unitaire de Benoit Hamon. Cela suppose entre autres que JL Mélenchon arrête son opération destructrice et se rallie, comme le demandent d’ailleurs les militants communistes. C’est à cela que nous devons travailler dans les jours et dans les semaines qui viennent, et ce d’autant plus que Mélenchon ne dispose pas encore de tous ses parrainages pour être candidat.

Le programme de Benoit Hamon est un programme progressiste, écologique et social, bien plus que celui d’Emmanuel Macron, bien loin de ce qu’en disent ses détracteurs qui le taxent d’utopisme, d’irréalisme ou qui se complaisent à le positionner « gauche de la gauche ».

Lisez-le, écoutez-le demain soir 9 mars sur France2, et on en reparle !

 

Pour sortir de la nasse : votez #Montebourg lors des primaires !

« Le sage doit penser avec scepticisme et agir avec optimisme » disait Jean Jaurès. C’est donc avec optimisme que nous nous lançons dans cette primaire éclair. Rien n’est joué. Aux USA, au Royaume Uni, en Italie et à la droite de la France, l’année 2016 a montré que fatalités, sondages et pronostics étaient fait pour être déjoués.

Alors perpétuons ce mouvement, dépassons les fautes des gouvernements Hollande, et faisons en sorte que le deuxième tour de la présidentielle le 7 mai prochain n’oppose pas deux droites rances et réactionnaires.

Mobilisons-nous en masse pour la primaire de janvier afin de redonner confiance à toutes celles et tous ceux qui désespèrent de la politique et de la gauche. Et votons pour celui qui très tôt a su dénoncer ces fautes et ses dérives, en a tiré les conséquences en quittant le gouvernement en août 2014, et qui depuis a arpenté le pays, a écouté les Françaises et les Français pour proposer un projet novateur, complet, cohérent et équilibré, un projet qui remet à l’honneur la valeur travail et le pouvoir d’achat, à savoir … [ceux qui me connaissent sauront terminer la phrase J, les autres regardez ici : www.arnaudmontebourg-2017.fr ].

Puis exerçons ensuite une pression intense sur Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Yannick Jadot, François Bayrou même, et sur le vainqueur de la primaire afin qu’ils fusionnent leurs ambitions et leurs projets en une candidature de raison, de progrès et d’espoir.

30 propositions pour les TPE-PME #LoiTravail

Le GSE (Groupe Socialiste d’Entreprise) TPE-PME rassemble des militants socialistes, entrepreneurs ou salariés de TPE & de PME et formule régulièrement des avis et propositions.

Une TPE ou une PME n’embauche que lorsque son niveau d’activité le justifie. Rappelons que 75 % des salariés de notre pays travaillent dans des entreprises de moins de 200 personnes. La baisse du chômage passe donc d’abord par le soutien de l’activité des TPE / PME.

Bon nombre d’observateurs et de chefs d’entreprise, dont nous sommes, soulignent que l’embauche en TPE-PME dépend avant tout du carnet de commandes, puis de la volonté effective des entrepreneurs de développer et de faire croître leurs sociétés et seulement ensuite du contexte législatif et fiscal.

L’enjeu est donc là, et la bataille contre le chômage se situe dans ces entreprises. Les TPE et les PME souffrent de 3 causes majeures de déséquilibre :

  1. Une demande atone, des cycles commerciaux qui s’allongent et qui se complexifient, des clauses contractuelles de plus en plus contraignantes,
  2. Des ressources humaines sur le fil du rasoir, surchargées, contraintes d’effectuer des tâches relevant d’une qualification moindre faute de personnel qualifié en place ; cela se combine avec une difficulté à recruter des ressources spécialisées alors même que des fonds ont été levés.
  3. Des finances fragiles, des fonds propres insuffisamment élevés et une trésorerie affaiblie par des délais de paiements encore trop longs.

D’où les propositions que nous formulons  et qui sont issues :

  • Du Livre Blanc publié par le GSE TPE PME en 2015,
  • De considérations nouvelles faisant suite aux annonces de janvier 2016 (plan d’urgence pour l’emploi) et de février 2016 (avant-projet de loi travail),
  • D’échanges permanents et informels avec des entrepreneurs,
  • D’auditions menées par le GSE TPE PME durant l’année 2015, ayant porté sur les opportunités et perspectives d’implantation ou de réimplantation d’activités industrielles sur le territoire français.

Leur synthèse est téléchargeable en cliquant sur ce lien.

Leur détail est disponible dans le cadre d’entretiens de présentations plus approfondies.

COMMUNIQUE DE PRESSE – Des socialistes appellent à la tenue d’une primaire à gauche, conformément aux statuts de leur parti

visualiser et télécharger le pdf

 

 COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 18 janvier 2016

 POUR UNE PRIMAIRE DE GAUCHE

Des socialistes appellent à la tenue d’une primaire à gauche, conformément aux statuts de leur parti

Des militants socialistes rénovateurs interpellent  le Bureau National du PS et son Premier Secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, pour :

  • convoquer un Conseil National d’ici le 28 Février
  • arrêter une date pour des primaires citoyennes d’ici la fin de l’année 2016
  • déterminer les modalités des candidatures et de scrutin

Ils rappellent que le Parti Socialiste a inscrit dans ses statuts (point 5.3.1) la tenue obligatoire des primaires citoyennes pour la désignation de son candidat à la présidence de la République et que  tout candidat qui n’aurait pas été désigné selon cette modalité statutaire ne pourrait obtenir l’investiture du Parti.

Ces militants sont inquiets de voir leur Parti ne rien décider alors que l’élection présidentielle a lieu dans moins de 500 jours.

Pour cela, ils appellent militants et sympathisants à signer la pétition en ligne :

https://www.change.org/p/le-parti-socialiste-pour-une-primaire-%C3%A0-gauche-en-2016

 

Contact :

Vincent Guibert – 06 60 69 00 13

renovateurs2017@gmail.com

Compte Twitter : @renovateurs2017

Compte Facebook : https://www.facebook.com/renovateurs2017/

« Les Rénovateurs » est un collectif rassemblant des militantes et militants socialistes, de l’ensemble du territoire et d’horizons divers – élus, employés du privé, fonctionnaires, associatifs…

Ils entendent privilégier des pratiques politiques rénovées laissant une large place à la démocratie participative, aux militants et à la société civile.

 

Visualiser et télécharger le pdf