Chronique de la rupture #56 ? septembre 2009

Une rentrée sous le signe du bidonnage, de l'enfumage et du cafouillage


Ouh j'ai peur ! s'exclame un banquier anonyme à la vue des gros yeux du Président, qui lui demande plus de fermeté dans l'allocation des bonus et plus de risque dans le crédit aux entreprises.  

Ouh j'ai peur ! lui répond en écho un anonyme détenteur de compte en Suisse, ayant entendu que le gouvernement français disposait d'une liste de 3000 évadés fiscaux?

Qui vivra verra.


Hausse de 4,3 % des atteintes aux personnes et de 12 % des cambriolages chez les particuliers? j'ai la mémoire qui flanche : comment s'appelait ce ministre de l'intérieur qui prétendait s'occuper de la racaille au karcher, et qui affirmait que la police de proximité n'était pas là pour jouer au foot avec les jeunes des banlieues.


Baliserait-on en haut lieu à l'approche des régionales : Villiers, Chasseurs, tous se rallient petit à petit à la majorité présidentielle. Mais si l'on s'en réfère à la récente prétendue victoire de l'UMP aux Européennes : 28 + les 5% de Libertas = 33%.


Comme aurait pu dire l'ex : « cha fait deux Fanchais chur trois » ? de l'autre côté !


« Mon espoir est que l’opinion française choisisse d’entrer dans son histoire future, lorsque la parenthèse actuelle sera refermée, à partir d’une vision située dans son avenir, et non à partir de ses affrontements ou de ses frustrations du présent. C’est l’objet de ce livre : concevoir un dessein national conciliant la générosité et l’efficacité et répondant aux aspirations de deux Français sur trois. »


Lors de la visite du nouveau Ministre de l'éducation dans un supermarché, de braves ménagères qui trouvent là « par hasard » trouvent que les prix sont plutôt en baisse. Il s'avèrera quelque temps plus tard que ce sont des militantes UMP. Allez, soyons positifs, ça leur aura au moins appris à pousser un caddie.


La semaine suivante, lors d'une visite d'usine, les bons travailleurs qui meublent le décor ont été choisis en fonction de leur taille.


En finir avec l'héritage de mes 68 (cm au dessus du mètre).

Pathétique.

Ce reportage de la RTBF est édifiant.



Festival de cafouillages autour de la taxe carbone et du forfait hospitalier.


Le premier Ministre, grand fan de sports auto, l'annonce à 14? la tonne, le Président répond aussitôt que rien n'est arbitré.


La Pétulante Roselyne annonce une augmentation du forfait hospitalier de 20% pour boucher le trou de la sécu. Rien n'est décidé, lui répond l'écho.


10 septembre 2009. Jour historique


A nouveau, l'Histoire est en marche. Enfin, l'histoire, pour la majuscule, nous aviserons plus tard. Façonnée par les communicants de l'Elysée, relayée en toute indépendance par le Figaro et par TF1, une nouvelle page de l'histoire de la Sarkozye s'écrit sous nos yeux béats. Il y avait eu la création de la Sécu en 1946, l'abolition de la peine de mort en 1981, l'avènement de la CSG puis du RMI au début des années 1990. Dans la même lignée, dorénavant, j'ai nommée : « la taxe carbone », pardon la « contribution climat-énergie ».


Au bout de 10 jours d'un insoutenable suspense, après avoir enfumé tout le monde y compris les Verts, le Président à arbitré : 17 ? la tonne, juste ce qu'il faut pour ne rien faire, en prétendant agir et en humiliant un peu plus son Premier Ministre actuel, en déjugeant d'autant son prétendu successeur – actuel ministre de l'écologie – , en ridiculisant la commission Rocard, en bafouant la défunte pantomime du Grenelle de l'environnement et en renvoyant Monsieur Hulot à ses vacances.


Et au passage, de souvenant qu'il avait si classieusement déclaré le 17 mars 2009  « j'ai pas été élu pour augmenter les impôts moi, Si on veut augmenter les impôts dans notre pays, hein, y'a tellement de candidats pour les augmenter, qu'vous aurez l’embarras du choix aux prochaines élections ? alors si y'en a qu'ça les démange d'augmentez les impôts, i z'oublient qu'on est dans une compétition ? »…


 

? le président du pouvoir d'achat décide de rembourser le produit de la taxe sous diverses formes passant par un crédit d'impôt sur le revenu.


Ce qu'il faudrait faire ? En premier, avoir le courage de réhabiliter l'impôt en vue d'une vaste réforme fiscale, incluant une composante écologique qui se ne se baserait pas uniquement sur la consommation de carburant mais qui intègrerait l'usage effectif d'équipements pollueurs et l'ensemble des combustibles fossiles? mais ceci est un autre Histoire.

 

10 septembre 2009. Jour histérique

 

N'en pouvant plus après 4 jours de lutte acharnée contre sa direction, la rédaction de la Chaine « Public Sénat » laisse fuiter au monde.fr une vidéo accablante pour le ministre de l'intérieur.



Vidéo accablante de bêtise, de beauferie et de cynisme, autant que de racisme. Festival de langue de bois umpesque dans les heures qui suivent pour couvrir le dérapeur. Circulez, y'a plus rien à voir.


La bravitude et les 35h au collège de Ségolène avaient fait bien plus de bruit? mais il est vrai que tout le monde s’y était mis, y compris les « camarades » de son camp.

 

Camarades qui s’en prennent plein les gencives dans ce livre, qui met au grand jour les turpitudes du congrès de Reims, ce que tout le monde savait.

 

 

 

Secte, mon amie.

On découvre soudainement qu'une loi est passée en mai 2009, interdisant la dissolution d'associations condamnées pour escroquerie. Emoi de façade dans la majorité présidentielle, la Ministre de la justice, le Président de l'assemblée, chacun y va de son couplet mêlant étonnement et détermination à ce que tout rendre dans l'ordre au plus vite.

Entretemps, l'Eglise de Scientologie, dont est membre rappelons-le l'ami Tom Cruise, est sauvée.

Rapport Stiglitz : le bonheur est dans l'après ?

Même si les propositions avancées sont jugées timides, le rapport de la commission Stiglitz, grandiloquent discours sarkozyen à l’appui, pose pleinement la question des vrais indicateurs de développement. Mais il n'y a plus que les nouveau-nés, les naïfs, les porte-parole de l'UMP, ou les hypothétiques revenants d'un voyage sur Mars pour y voir un quelconque tournant.

Le sort réservé au Grenelle de l'environnement, au rapport Attali, à la commission Rocard sur la taxe carbone, a appris aux autres, espérons-le, à être moins crédules.

Beçonneries à la chaîne

Loi sur les tests ADN inapplicable, démantèlement fort médiatisé de la « jungle » de Calais (sans aucune alternative proposée aux migrants) : le Ministre de l'immigration multiplie les sorties plus ou moins hasardeuses en ce début d'automne. Mais la Voix de son Maître ne dit rien, voire approuve, n'hésitant pas en l'occurrence à tourner une fois de plus sa veste. Tout juste se contente-t-il de râler et de déclarer que la loi était mal faite. Pour un peu comme tout mauvais manager, il va se sentir obligé de tout faire lui-même.

G20 = Gesticulations en Vain

Beaucoup de bruit autour des bonus, un peu autour des normes comptables et des agences de notation, bien peu sur les faits générateurs et sur les principaux facteurs de la crise, tels que les paradis fiscaux, les hedge funds, les ventes à terme, la titrisation, les produits dérivés, les stock-options, les normes sociales et environnementales. On s'attaque à grand bruit à l'effet ultime du système, en prenant bien soin d'épargner les vraies causes de la crise.

Clearstream : Coupable ?

Le principal prévenu, ex Premier Ministre UMP, se lâche dans les média et déclare à qui veut l'entendre « Je suis  ici par la volonté d’un homme, je suis ici par l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République Française. »

Les aboyeurs UMP attaquent Villepin sur son physique en répondant sur le ton « un procès n'est pas le Club Med ».

Impitoyable Dame Nature : mieux vaut être dans la vie grand, mince, élancé, calme, élégant, capable de faire un footing sans flancher que petit, laid, agi
té, vulgaire et fragile. NDLA : ceci est une généralité, je ne vise personne, pas même les auvergnats.

Lors d'un entretien télévisé mené par deux ectoplasmes accrédités, le Président déclare, à propos de cette même affaire « ?au bout d'une longue enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel?Eh bien moi, je vais vous dire une chose: je fais totalement confiance à la justice. »

Nonobstant le fait, par ailleurs dramatique, que la justice est plus ou moins à sa botte, il commet ainsi un délit d'atteinte à la présomption d'innocence.

 

 

La majorité présidentielle est aujourd'hui nettement plus déchirée que le PS, Ce déchirement est public et d'une violence jamais vue.


J –  952 ( – 938 en cas de victoire au premier tour d’un candidat de rassemblement socialiste, écologique et démocrate)  : on y croit.

Ne laissons pas l’Etat étrangler financièrement les départements

La grande conquête des libertés locales, qui vit le jour en 1981 et fit tant de bien à la France de nos provinces, a permis de développer les territoires reculés et d’assurer aujourd’hui aux populations de précieux services publics du quotidien. Finira-t-elle gisant dans le caniveau sous les coups de pied conjugués de la crise économique et des attaques politiques du sarkozysme ?

 

La liberté ? C’est le droit des habitants de faire des choix, en soutenant ou non des politiques que leur proposent les élus qu’ils connaissent et qu’ils ont sous la main, en faisant avec eux des projets, en acceptant de participer par leurs impôts aux grands choix qui font le destin du territoire où ils vivent, ou parfois survivent.

 

Ces choix sont exercés par une démocratie locale plus ou moins vivante selon la culture des élus (débats permanents, comptes rendus de mandat, transparence des finances publiques, participation des citoyens aux choix publics) devant et avec la population qui aime faire usage de cette souveraineté, que la décentralisation lui a confiée, il y a près de trente ans. La crise vient de mettre l’économie en arrêt cardiaque pendant des mois comme – de mémoire de vivant – on n’avait pas vu depuis l’avant-guerre, faisant perdre des dizaines de millions de recettes fiscales aux départements, dont une partie est assise sur les transactions immobilières.

 

Pendant ce temps, la multiplication des plans sociaux a fait exploser les dépenses d’aide aux familles précipitées dans la difficulté. Pour faire face, les départements sont désormais obligés de couper des programmes d’équipement nécessaires et de tailler dans les dépenses qui financent leurs choix politiques, comme les aides aux communes rurales, le soutien à la culture et aux associations.

 

Comme si ces difficultés économiques ne suffisaient pas, le gouvernement a décidé de tirer l’ultime balle dans la nuque financière des départements. Aucun ne s’en remettra. Le mouvement avait commencé ces dernières années par les transferts massifs de compétences sans les financements correspondants. Il a chargé les épaules des conseils généraux jusqu’à épuisement de la bête (transfert de personnel par centaines, de routes par centaines de kilomètres, de la protection des mineurs par milliers de dossiers supplémentaires, des maisons du handicap par millions de frais de fonctionnement et du RSA, dernièrement, par millions d’euros de charges supplémentaires). Dans ce déchargement massif de l’Etat sur les quais des conseils généraux, les départements n’ont acquis qu’un seul droit : augmenter les impôts. Ce qui fut fait.

 

Mais voici que l’Etat lui-même, surendetté et en cessation de paiement, a décidé de ne plus payer ses dettes à l’égard des collectivités locales. L’actuel premier ministre nous refuse même ce que la loi lui ordonne de payer, au point que nous sommes quelques-uns à le traîner devant les tribunaux pour faire condamner le gouvernement à honorer ses dettes.

 

Il manquait encore le coup de grâce ! Le voilà : le projet de loi relatif à la suppression de la taxe professionnelle au 1er janvier 2010, c’est-à-dire dans trois mois, fera définitivement perdre aux départements la liberté de lever l’impôt, et ils seront désormais cantonnés au niveau actuel de leurs dépenses.

 

Chute vertigineuse des recettes, explosion des dépenses sociales liées à la crise, interdiction de lever des impôts, il ne reste plus qu’à tailler à la tronçonneuse dans les dépenses locales. Après les augmentations d’impôts, voici venu le temps des coupes sombres.

 

Jusqu’à présent, l’Etat en faillite avait réduit sa fiscalité nationale pourtant plus juste, avait offert des cadeaux fiscaux aux plus aisés et avait déplacé la charge financière sur la fiscalité locale. Mais cette fois, privés de fiscalité, les conseils généraux devront tailler lourdement dans les dépenses et supprimer des services aux publics, les aides aux familles qui scolarisent leurs enfants, la gratuité des transports scolaires là où elle existe, l’accès aux sports et à la culture, le soutien à l’équipement des territoires pauvres, le soutien aux personnes âgées dépendantes et aux personnes handicapées. Ces coupes sombres seront signées Sarkozy. Mais le plus grave est ailleurs.

 

En étranglant financièrement nos collectivités et en faisant tomber comme des dominos les conseils généraux, le président Sarkozy cherche en réalité à s’assurer un surcroît de concentration des pouvoirs au niveau de l’Etat dont il a pourtant sinistré les finances par ses politiques budgétaires irresponsables.

 

Nos départements seront désormais empêchés de choisir leurs politiques : en effet, interdire aux collectivités locales de recourir à de la fiscalité supplémentaire, c’est cantonner les départements dans le financement des dépenses rendues obligatoires par la loi, c’est transformer les conseils généraux en agents de l’Etat exécutant les politiques du pouvoir.

 

A quoi bon faire encore des élections, si les élus n’ont plus le choix de présenter des orientations distinctes de la simple exécution des dépenses obligatoires imposées par les lois ou s’ils n’ont plus d’autre choix que d’exécuter les décisions politiques du pouvoir ?

 

Nous, présidents de départements ruraux qui subissent ce piège cynique qui se referme sur leurs finances là où nous devrions pouvoir compter sur la solidarité de la nation, nous ne nous laisserons pas faire ! Car les présidents de départements ne sont pas des agents de l’Etat ! Ils sont élus sur des orientations politiques, ils ne sont pas nommés comme le sont les préfets.

 

Jusqu’où accepterons-nous de faire ainsi, telle une administration virtuelle, en lieu et place, une politique pour laquelle nous ne sommes pas élus ? Puisque la liberté d’administrer n’existera plus, nous pouvons dire que nous nous apprêtons à assister à la fin de la décentralisation. Jusqu’où accepterons-nous de nous faire étrangler ?

 

Le débat sera porté dans quelques jours devant le Parlement dans le cadre du projet de loi de finances 2010. Ce qui est en jeu, c’est la liberté des territoires, et donc la liberté des citoyens.

 

 

Arnaud Montebourg, Philippe Martin et Pascal Terrasse, députés (PS) et présidents des conseils généraux de Saône-et-Loire, du Gers et de l’Ardèche.

 

Politique fiscale 2002-2009 : la contre réforme

Daniel Vasseur, économiste, et Thomas Chalumeau, coordinateur du pôle « économie et finances » de Terra Nova dressent ici le bilan de la politique fiscale menée depuis 2002 par la droite au pouvoir. Elle se caractérise par une politique systématique de «redistribution à l'envers» : 20 milliards d'euros par an, plus d'un point de la richesse nationale, sont pris aux classes moyennes pour être redistribués aux ménages les plus aisés. Qui plus est, cette politique favorise la rente contre le travail. Elle vient se greffer sur un système fiscal français structurellement peu redistributif. Il est grand temps que les progressistes s'attaquent à une réforme fiscale de grande ampleur. Telle sera l'ambition de Terra Nova dans les mois qui viennent.

 

 

Lire la note dans son intégralité sur le site de Terra Nova

 

 

 

Hold-uPS, arnaques et trahisons

Présentation de l’éditeur

Moins d’un an après la lutte fratricide du congrès de Reims, le parti socialiste poursuit sa descente aux enfers. Débâcle aux européennes, direction contestée et  » bunkerisée  » et déjà, en coulisse, les couteaux qui s’aiguisent en vue de la prochaine élection présidentielle. Dans Hold-uPS, arnaques et trahisons, Antonin André et Karim Rissouli ne taisent rien des petits secrets et gros mensonges des dirigeants socialistes. Pourquoi la rivalité entre Martine Aubry et Ségolène Royal est-elle condamnée à durer ? Comment le clan Strauss-Kahn a-t-il géré l’  » affaire DSK  » et préservé les chances de son champion pour 2012 ? Pourquoi Julien Dray, dans le collimateur de la justice, a-t-il été lâché par ses camarades? Où s’arrête l’ambition des quadras du PS, Vincent Peillon, Manuel Valls et Benoît Hamon ? S’appuyant sur une enquête très fouillée, les auteurs racontent la tragédie socialiste de l’intérieur. Ils révèlent surtout la faute originelle, le complot qui a porté Martine Aubry à la tête du PS et qui n’aurait jamais dû sortir des tiroirs de la rue de Solférino.

Biographie de l’auteur
Antonin André, 35 ans, a commencé sa carrière à LCI au sein des services de politique étrangère puis de politique intérieure. Il a ensuite suivi la campagne de l’élection présidentielle de 2007 pour M6 avant de rejoindre Europe 1 en tant que journaliste politique chargé de couvrir l’actualité du PS. Karim Rissouli, 28 ans, est grand reporter à la rédaction de l’émission Dimanche + sur Canal +. Il a commencé sa carrière à Europe 1 puis intégré le service politique en 2006. Il suit l’actualité du PS depuis la campagne pour l’élection présidentielle de 2007.

Primaire : comment sauver la gauche ?

Primaire : Comment sauver la gauche, est un livre à vocation pédagogique co-écrit par Olivier FERRAND, Président de Terra Nova, et Arnaud MONTEBOURG, député de Saône-et-Loire et secrétaire national à la rénovation du Parti Socialiste. Il vise à alimenter le débat actuel sur la primaire en vue de la consultation militante du PS du 1er octobre prochain.

Quatrième de couverture :

« La Gauche sombre chaque jour davantage dans les querelles intestines et les égoïsmes de clocher. Pour surmonter ces divisions, rien ne sert de condamner les ambitions personnelles ou d’appeler à la vertu : la compétition pour le pouvoir n’est pas une anomalie de la vie politique, mais son moteur ordinaire. Le tout est de l’organiser démocratiquement pour qu’elle ne tourne pas à la guerre permanente de tous contre tous.
Une procédure simple et ouverte s’impose aujourd’hui pour sortir de cette impasse : la primaire. Elle permettra aux hommes et femmes de gauche de désigner directement leur candidat à la prochaine élection présidentielle, sur la base du projet politique qu’il défend. Elle portera avec elle un profond renouveau démocratique. »