Chronique de la rupture #88 ? Avril 2012 : Brevet de plongée sous Marine.

La campagne électorale bat son plein.

Faute de pouvoir baser un projet crédible (il n’en a pas) sur une bilan positif (son bilan est une catastrophe), le sortant erre de ville en plateau de télé, insulte, ment, interpelle tout journaliste osant l’interroger, déforme à outrance le projet de son principal rival.

La résultat dupremier tour est encourageant. François Hollande est en tête mais Le FN point à 18% et l’électorat de François Bayrou a fondu de moitié en 5 ans.

Le campagne du deuxième tour n’est qu’une caricature de discours de survie envers un électorat FN que le sortant espère séduivre via des discours plus nationalistes et démagogues les uns que les autres, mêlant xénophobie et allusions populistes au « vrai travail ».

Ainsi s’achèvent ces « chroniques de la rupture »

Les Français ont été trompés.

Ils ont eu beau se lever tôt, travailler plus pour espérer gagner plus : la croissance n'est pas là, le pouvoir d'achat non plus, l'emploi même plus. La « rupture » s’est fait attendre, elle n’a pas eu lieu, et sans elle se sont évanouis les espoirs de pouvoir d’achat, de recul de la pauvreté, de république irréprochable et autres promesses de 2007.

Que retenir, de cette  » rupture  » ?

De grands discours, une omniprésence dans les affaires ministérielles et dans des media sous contrôle grandissant. des comportements  » bling-bling « , en faveur de son clan, totalement décalés en regard de la situation économique du pays et des difficultés financières que connaissent de nombreux Français.

Une république qui se voulait irréprochable, aujourd’hui terriblement affaiblie par des affaires politico-financières d’une ampleur sans précédent.

Des fiascos en série dans la réforme de l'état : Justice, Enseignement, Universités, Hôpitaux, Armée, ce ne sont que stigmatisations, humiliations, culpabilisations, admonestations, solutions toutes faites et malaises grandissants.

Une lutte contre l’insécurité inefficace, on lui a préféré la haine du prétendu étranger.

Mais surtout, une triple impasse politique, sociale et économique :

  • Le modèle dont se prévalait le candidat, ce modèle néolibéral basé sur l’endettement, le moins d’Etat et la réduction des dépenses publiques, ce modèle qu'il voulait importer en France s'est écroulé en 2008, miné par la cupidité et l'aveuglement idéologique.
  • Une loi TEPA, ses heures supplémentaires dispensées de charges et son bouclier fiscal, qui a privé l'Etat de revenus, précarisé les jeunes, accru le nombre de chômeurs et n’a profité qu'à une infime minorité de gens aisés.
  • Un déficit budgétaire et une dette extérieure abyssaux, profonds comme jamais.

La rupture a échoué.

Qu'on ne vienne pas nous dire  » ce n'est pas sa faute « ,  » la crise est mondiale « ,  » c'est pire ailleurs « . Cette crise est celle du modèle néolibéral dont il se voulait l'ardent promoteur, dont il entendait s'inspirer pour moderniser la France. Ce modèle, c'était le ferment, l'essence, la substantifique moelle de sa « rupture ».

L'échec de ce modèle est indissociable du sien et de celui de son camp.

Accordons-lui le bénéfice du doute, et acceptons l'hypothèse que comme tant d'autres, il a été fasciné, envouté, berné, par la croissance à crédit et les fausses réussites observées dans le monde anglo-saxon ces vingt dernières années. Et admettons que si cet échec est le sien, il ne relève pas sa faute.

L'honneur, le respect du citoyen, le sens de l'Etat en appelaient en ce cas dès 2008 à une nouvelle donne, à une redistribution des cartes. Une démission, une dissolution s'imposaient, libre ensuite aux sortants de se représenter, de formuler un nouveau programme de gouvernement et de le soumettre aux suffrages de leurs concitoyens.

Mais cette audace-là est la seule qu’il n’ait pas eue.

Comment en sortir ?

Il nous revient dans les semaines qui viennent de tout mettre en ?uvre pour que cesse ce régime clanique de faux-semblants, et que dès l’été 2012 une nouvelle politique soit mise en ?uvre, autour de quatre axes forts et indissociables :

Le redressement des inégalités sociales et fiscales

La relocalisation du travail et l’investissement dans le logement

Le désendettement du pays

La (re)-construction d’une Union Européenne fédérale & émancipée des marchés financiers

 

« Gagner », ou « avoir raison » ?

L’objectif est de gagner la présidentielle puis les législatives, il faudra que le peuple dit « de gauche » accepter de ne pas « avoir raison » tout le temps et sur toute la ligne.

Donc il nous faudra demeurer vigilants, concentrés et actifs, ne pas rester les bras ballants en estimant que le rejet de Sarkozy et de l’UMP fera le reste, il nous faudra sans cesse mettre en avant nos propositions, pour convaincre nos concitoyens et éviter que les plus désespérés d’entre eux se fassent berner comme en 2007.

Alors, observons, dénonçons, proposons, relayons, expliquons, agissons sans cesse sur le terrain pour que ce monde devienne chaque jour plus juste.

En espérant que ces lignes marquent la fin des « chroniques de la rupture »!

 



Sarkozy ment : les preuves

Sarkozy ment lorsqu’il déclare en 2004 que jamais il ne privatisera GDF, pour ensuite autoriser sa fusion avec Suez.

Sarkozy ment lorsqu’il prétend avoir voté la retraite à 60 ans, alors qu’à cette date-là il n’était pas encore député

Sarkozy ment lorsqu’il prétend avoir été présent à Berlin le jour de la chute du mur, alors qu’il ne s’y est rendu que la semaine suivante.  

Sarkozy ment lorsqu’il prétend s’être rendu à Fukushima alors que personne ne pouvait s’en approcher et qu’il était à Tokyo.

Sarkozy ment lorsqu’il prétend ne jamais avoir parlé de « Vrai travail » alors que toutes les télés ont montré en boucle l’extrait de son entretien.

Sarkozy ment lorsqu’il prétend que FH en veut au quotient familial ou a reçu le soutien de 700 mosquées alors que rien ne l’indique.

Sarkozy ment lorsqu’il prétend « n’avoir fait aucune nouvelle proposition depuis lundi » alors qu’il a proposé de prendre en compte »la présomption de légitime défense » qui figure en toutes lettres dans le programme de Le Pen.

Alors, sur Karachi, sur Bettencourt et sur tant d’autres sujets, à votre avis ?

LETTRE DE PHILIPPE TORRETON A JEAN FERRAT

Jean,

J’aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J’aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu’à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j’étais à Entraigues il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c’est sacré !

Pardon te t’emmerder, mais l’heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d’idées, je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n’as que les titres d’une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l’heure est grave!

Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée,écoute-la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s’abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s’immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l’on traque comme d’autres en d’autres temps que tu as chantés, celle qu’on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n’est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l’on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l’essentiel…

Jean, rechante quelque chose je t’en prie, toi, qui en voulais à D’Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu’un air de liberté flottait sur Saigon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s’est vendu à la Première dame de France. Ecris nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tout ceux qui le soutiennent !

Jean, l’huma ne se vend plus aux bouches des métro, c’est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l’info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs… Tu l’aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l’Elysée pour avoir l’honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu…

Jean, l’Allemagne n’est plus qu’à un euro de l’heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l’haleine fétide des renvois populistes de cette droite « décomplexée ».

Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l’homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n’est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n'en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n'est pas les numéros de cirque du Salon de l'Agriculture qui vont nous prouver le contraire. Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l’industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s’endetter il s’endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite… Finies les jacqueries!

Jean, la Commune n’en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous « le Temps des Cerises » ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade… Ici on massacre l’Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l’excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés…

Jean, je te quitte, pardon de t’avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j’aime cette France, je l’aime ruisselante de rage et de fatigue, j’aime sa voix rauque de trop de luttes, je l’aime intransigeante, exigeante, je l’aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d’elle même pour le plus pauvre qu’elle, quand elle s’appelle en 54 par temps d’hiver, ou en 40 à l’approche de l’été. Je l’aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu’à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts…

Jean, je voudrais tellement t’annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai…

Je t’embrasse.

 

Ingrats ou hypocrites ?

Agés de 50 ans ou plus, salariés ou retraités, certains votent Sarkozy. OK

Ces électeurs de droite sont en très grande majorité des démocrates, nul n’en doute, nous en connnaissons tous, certains sont mes amis et je ne les comprends plus.

Dans toutes les conversations ils prétendent que les socialistes vont encore ruiner la France, ils invoquent en boucle les 35h, l’assistanat, les impôts, le coût du travail.

De deux choses l’une : soit ils sont ingrats, soit ils sont hypocrites.

La plupart d’entre eux sont salariés ou retraités. Seule une minorité est « rentière ».

Salariés, ou retraités, disons depuis les années 80, ils sont à un moment ou à un autre :

  • Trouvé sans trop galérer leur premier emploi,
  • Bénéficié largement d’une cinquième semaine de congés payés,
  • Profité de week-end allongés ou de ponts grâce aux 35 heures,
  • Pointé occasionnellement à l’ANPE ou à pôle-emploi sans refuser leur indemnisation Assedic,
  • Eté pris en charge par l’hôpital, ou ont vu un de leurs ainés l’être,
  • Pu vivre de leur salaire ou retraite à peu près correctement,
  • Eté scolarisés dans le public, et y ont scolarisé leurs enfants (jusqu’à un certain point..),
  • Etc.

 

Aujourd’hui en soutenant Sarkozy et en fustigeant boucle les 35h, l’assistanat, les impôts et le coût du travail, soit en toute candeur ils crachent dans la soupe et sont tout simplement ingrats envers un système social dont ils ont largement profité, soit c’est « autre chose ».

Première hypothèse, cette « autre chose », c’est une peur égoïste d’un accroissement de l’impôt. Ils craignent que leur ISF ou leur IRPP augmente, ils n’en ont pas envie. Ils se recroquevillent derrière leur patrimoine tout en espérant qu’il restera suffisamment de travailleurs pour cotiser à la sécu et à leur retraite. C’est peu glorieux, c’est petitement hypocrite, mais ma foi ce n’est pas si méchant que ça. Et ils resteront les amis et nous continuerons à boire des coups ensemble.

Deuxième hypothèse, cette « autre chose », c’est une peur primale de l’autre, de l’étranger, de l’immigré, peur entretenue par le discours simpliste et lancinant que nous tient le FN depuis des années, et auquel le sortant donne un si triste écho depuis dimanche dernier. Là, accréditer directement ou indirectement ces discours, ça devient nettement plus vilain, surtout lorsque cette xénophobie nous est servie enrobée du discours droitier « libéral » évoqué plus haut. Et là je vais me mettre à poser des questions et à m’interroger.

Jusqu’au Dimanche 6 mai, par son discours racoleur envers les électeurs du Front National, Sarkozy va ni plus ni moins accréditer, légitimer cette deuxième hypothèse, permettre l’amalgame « de toutes les droites », banaliser l’inqualifiable et en ouvrir l’antichambre.

 Encourageons nos amis du centre et de la droite démocratique à refuser cette situation et voter Hollande, ils ne le regretteront pas !

Dimanche 6 mai, seule une très large victoire de François Hollande peut contrecarrer cette dérive, mettre en minorité ces discours indignes, marquer le ressaisissement de la France Terre d’Asile et Pays des Droits de l’Homme, envoyer un signal fort du refus collectif des Français de laisser s’installer durablement ces inclinations racistes et xénophobes.

Alors oui, ce refus-là, ce signal-là, ce changement-là, c’est aussi maintenant, c’est le 6 mai !

En route pour le changement !

A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, notre candidat François Hollande arrive en tête. Dans notre département, Nicolas Sarkozy est comme partout isolé et sans réserve de voix, François Hollande réalise un score excellent qui marque une nette progression, et qui place la gauche en position d’être majoritaire dans deux semaines. 

C’est le résultat d’un programme solide soutenu par une campagne de terrain acharnée à laquelle bon nombre d’entre vous avez contribué et pour laquelle vous devez être chaleureusement remerciés.

Satisfaction supplémentaire dans les Hauts-de-Seine, Mélenchon fait quasiment jeu égal avec Bayrou et distance largement Le Pen. Même si le score du FN demeure limité dans notre département, il n’en est pas moins inquiétant au niveau national.

Mais rien n’est joué, et les éléments de langage laborieusement régurgités par les membres de l’UMP hier soir sur les plateaux de TV indiquent nettement que Sarkozy va miser sa campagne du deuxième tour sur la peur, le repli nationaliste et la déformation outrancière du programme de François Hollande.

Donc plus que jamais, nous devons tous peser pour assurer une large victoire le 6 mai prochain.

Alors, retournons à la rencontre de nos concitoyens chaque jour d’ici au 4 mai à minuit, heure de fin de la campagne. Sur les marchés, au pied des immeubles, à la sortie des supérettes, en porte-à-porte, en rencontrant les associations, lors de cafés-débats, sur internet via les forums, les blogs et les réseaux sociaux, ne perdons pas une occasion de mobiliser les derniers indécis et de les inciter à venir voter Hollande.

Dans deux semaines, le sarkozysme sera remisé aux oubliettes de l’Histoire, et nous serons en situation d’agir pour le changement !

Pourquoi il faut voter Hollande ce dimanche

 

Depuis 5 ans La France subit le sarkozysme et son cortège d’inégalités, de bling-bling, de dilapidations, d’affaires politico-financières et de dégradations sociales. 900 usines fermées, un million de chômeurs en plus, un accroissement de la dette publique comme jamais.

 

Alors oui on nous dit : « Mais il y a eu la crise, il n’y est pour rien. » C’est faux ! Cette crise, c’est celle du système néo-libéral, basé sur la cupidité et sur l’endettement, cette crise c’est celle du modèle dont s’inspirait sa campagne de « rupture » en 2007, cette crise c’est celle du modèle qu’il voulait importer en France. Sarkozy a échoué sur toute la ligne : économique, sociale, éthique. Il doit partir. Il ne faut plus que la France ait honte de son président.

 

Dimanche, il faut en finir avec tout cela !

Il faut voter François Hollande pour entamer le redressement du pays, pour mettre au pas le système bancaire, sa spéculation et ses paradis fiscaux.

Il faut voter François Hollande pour orienter l’investissement vers les PME, l’industrie, les relocalisations, la croissance et l’emploi.

Il faut voter François Hollande pour que l’Ecole, les Hopitaux, les Services Publics retrouvent moyens et dignité. 

Il faut voter François Hollande pour réformer les institutions, reconstruire la république du respect, mettre fin au cumul des mandats, permettre le vote des citoyens étrangers et lutter enfin contre toutes les discriminations. 

Il faut voter François Hollande pour redresser les finances publiques. 

Il faut voter François Hollande pour réorienter la construction européenne.

Il faut voter François Hollande pour redonner espoir aux jeunes, aux plus démunis, à ceux qui cherchent un emploi ou un meilleur logement.

C’est maintenant que ça se joue, c’est pour cela que nous n’avons rien lâché depuis 5 ans.

Le changement, c’est enfin dimanche, c’est maintenant !

 

fh2012


Message de François Hollande

 

fh2012.png

Chers amis,

Depuis de longs mois, vous êtes engagés à mes côtés pour le changement. Aujourd'hui, je tenais à vous remercier pour tout ce que vous avez déjà fait.

Volontaires et militants qui avez frappé à des millions de portes, donateurs et activistes numériques qui vous êtes plus que jamais mobilisés, sympathisants et citoyens qui êtes venus si nombreux à chaque rassemblement?

J'aimerais partager avec vous un film, dans lequel je confie les raisons de mon engagement. Découvrez-le en cliquant ici et n'hésitez pas à le partager avec vos proches.

Ensemble, nous avons mis en marche un mouvement dont nous pouvons être fiers.

Nous sommes à quelques heures d'une échéance qui décidera de l'avenir de notre pays. Chacun doit y participer.

Rendez-vous dimanche pour ce premier tour décisif.


Le changement c'est vous, le changement c'est maintenant.

François Hollande


Chronique de la rupture #50

* pour que ne rien ne soit oublié dans les JOURS qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 Avril 2009

Sommet du G20 puis sommet de l’OTAN


Sarko cherche désespérément à exister face à un Obama en pleine gloire.


Ridicule menace de « quitter la table » à la veille du sommet, qui fait à peine ciller Gordon Brown.


Satisfecit général à la sortie du G20, mais concrètement qu’en ressort-il ?

  • une liste grise en guise de réglementation sur les paradis fiscaux
  • rien sur les agences de notation
  • rien sur les ventes à découvert ou sur les appels de marge
  • rien sur la fixation des cours de bourse ou sur les stock-options
  • et bien évidemment, aucune condamnation du crédit hypothécaire aveugle dont Sarko faisait encore l’apologie durant sa campagne électorale.

Sursaut de dignité


… à mettre au crédit du Conseil d’Etat qui retoque un CSA à la botte en décidant que le temps de parole du Président doit être comptabilisé avec celui du gouvernement.


Loi HADOPI sur le téléchargement : ça (karout)chi dans le ventilo

Détournement de la vieille et imagée expression américaine « the shit hits the fan » à l’assemblée, où une poignée de députés socialistes rusés (il en existe encore) surgissent de derrière le rideau pour faire surnombre et mettre la majorité en échec. A refaire le jour d’une motion de censure, camarades !
 

Loi « Hôpitaux, Patients, Santé, Territoires »


La contestation monte dans les régions et dans le monde hospitalier. 25 grands professeurs de médecine signent un texte publié dans le Nouvel Observateur. Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. Ils y dénoncent les risques de « suppressions massives et injustifiées d’emploi d’infirmiers et d’aides-soignants ».


Vous aussi, soutenez cet appel en cliquant ici

République exemplaire

Et PAF sur le bec ! Le Canard enchaîné révèle une drôle d’histoire de corruption présumée de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières à l’Aéroport d’Orly. Déjà l’année dernière, la PAF s’était distinguée par ses comportements vertueux à l’égard des expulsés.

 

Ségolène n’en finit pas de s’excuser

à Dakar la semaine dernière, en référence au discours prononcé par Sarkozy en juillet 2007

à Paris aujourd’hui, suite aux propos café-du-commerce tenus par le même Sarkozy
lors d’un déjeuner rassembllant la semaine dernière une vingtaine de députés pour un débriefing des sommets G2 et OTAN. Cette seconde salve d’excuses, envers Zapatero, aura au moins eu le mérite d’attirer l’attention sur ce déjeuner, passé jusqu’alors totalement inaperçu.

 

Chronique de la rupture #87 ? Mars 2012 : Interruption momentanée du programme

En début de mois, le président-candidat est en campagne à la radio. A défaut de programme, son discours concerne celui de son principal rival et s’articule autour du triptyque : mensonge, assistanat, impôt. Il prétend que les mesures fiscales annoncées la semaine dernière par François Hollande vont faire fuir les riches : « Qu’est ce qui restera en France quand les riches seront partis ». Ce matin Sarkozy interpelle, contre-questionne, agresse dès qu’il se sent en difficulté pour répondre à une question.

Et il en sera ainsi durant toutes ses interventions audiovisuelles de cette première quinzaine de mars : l’anathème et l’instulte comme principaux arguments de campagne. Son bilan est un boulet, son programme n’existe pas, alors que lui reste-t-il ? Ses armes principales

Par deux fois la vulgarité du président-candidat atteindra des sommets, ou touchera le fond, au choix du lecteur :

? Un « quel couillon va ! » à l’encontre d’un jeune journaliste qui lui demande pourquoi il a fait envoyer des gaz lacrymogènes sur des délégués syndicaux d’Arcelor Mittal venus à sa rencontre devant son siège de campagne

? Il se montre cassant et méprisant avec la rédactrice en chef de France Inter. D’un geste de la main, « chuuuut », il lui intime de se taire alors qu’elle vient de lui poser une question.

En résumé, sa parole lors de ces émissions télévisées se résume à : Tout ce qu’il a fait, il n’aurait jamais dû le faire, et tout ce qu’il n’a pas fait, cela constitue son projet pour 2012.

Grand discours à Villepinte, l’UMP rapporte une affluence triple de la contenance de la salle. Une annonce-choc de plus, en direction des souverainistes : « Si je devais constater que dans les douze mois qui viennent il n’y avait aucun progrès sérieux dans cette direction, alors la France suspendrait sa participation aux accords de Schengen jusqu’à ce que les négociations aient abouti. »

 

Puis surviennent à Montauban et Toulouse le dramatique assassinat de trois enfants et de quatre adultes par un tueur isolé. Deux jours plus tard, le terroriste est assiégé puis abattu par la police à son domicile. Tons haletants, bandeaux « édition spéciale », défilés d’experts sur les plateaux : les TV dont les chaines info en font trop.

Une question subsistera a jamais : au lieu de s’occuper des fadettes des journalistes ou d’épiciers bios, le commandement de la DCRI qui avait depuis longtemps identifié cet individu comme dangereux, aurait-il pu agir préventivement et éviter le drame ?

Et pendant tout ce temps-là, la justice tente de faire son travail : la trace d’un retrait de 10 Millions d’Euros retrouvée en Suisse la veille d’un dépôt en France, les mises en examen qui se poursuivent? Ségolène Royal aura le mot juste en déclarant que le président-candidat a peur de perdre l’élection parce qu’il a « absolument besoin d’être réélu pour être couvert par l’immunité présidentielle ».

Finalement, cela semble facile d’être président-candidat : On invente les propositions de son adversaire (à défaut d’en avoir à exposer), on comprend ce qu’on veut, on caricature, on s’insurge bruyamment, on annonce qu’on fera le contraire.

Les énormités finissent par payer, les courbes des sondages se sont rejointes pour le premier tour.

J-22, et toujours pas de programme de l’UMP et de son candidat.

Nous entamons, espérons-le, le dernier mois entier de sarkozysme.