Pendant ce temps là, au PS (1)

Mai 2008

On se regarde libéralement le nombril, on fait voter une réforme bidon des statuts histoire de faire rentrer quelques cotisations (Ndlr1 : pour voter, il faut être à jour de ta cotisation, camarade. Ndlr2 : c'est ça le truc pour faire rentrer les sous : un vote par an), sans ce soucier le moins du monde de revoir la façon dont fonctionnent les sections.

Le vrai courage, au lieu de procalmer une gentillette déclaration de principe, d’enfoncer des portes ouvertes ou de ne se préoccuper que des instances nationales ou fédérales, c’eut été par exemple de :

  • Se poser la question de la pertinence d’un échelon fédéral départemental à l’heure où l’on se questionne de plus en plus sur la pertinence des départements eux-mêmes, en y substituant par exemple un niveau intercommunal. Au passage, on aurait ainsi grandement réduit la capacité d’insrtumentalisation de ces fameuses fédérations qui pèsent tant parfois
  • Ne pas accepter le renouvellement de cotisation, et/ou rendre pour un temps inéligibles ou ininvestissables, des « camarades » qui se sont sciemment mis en dehors des campagnes électorales parce que la tête du candidat ou de la candidate ne leur revenait pas
  • Soumettre une fois par an un rapport moral et un rapport financier à la section locale, comme dans une association loi 1901, avec vote d’un quitus et destitution des instances locales si elles n’obtiennent pas le quitus

Le Roi est nu

Monsieur le président,

Souffrez que je commette une impertinence : celle de définir votre règne. Il ne suffit plus, en effet, de dénoncer votre méthode de gouvernement. C’est devenu un sport national. Non, il faut maintenant en saisir le sens global. Qu’est-ce que le sarkozysme ? Voilà la question que nos concitoyens se posent, avec curiosité à l’origine, avec angoisse aujourd’hui. Source d’amusement dans les premiers mois, vos écarts sont devenus si étranges qu’ils jettent un doute général sur la présidence. Une hypothèse court dans toutes les têtes : le sarkozysme est peut-être un vaste malentendu, une erreur originelle, un couac de distribution.

Le but de ce livre est de démontrer que votre mouvement d’ensemble n’est pas douteux. Vos convictions, maintes fois affirmées dans vos livres et vos innombrables discours, forment un noyau idéologique bien identifié. Fondé sur les valeurs les plus anciennes de la centralisation politique et de la solidarité avec le capital, le sarkozysme est avant tout un autoritarisme droitier inédit en France depuis des lustres. La rupture dont vous vous réclamez, c’est la rupture avec le progressisme relatif qui animait la classe politique depuis la Libération, même au sein du camp conservateur. Quoique né dans le parti du Général, vous en avez oublié les principes pour les troquer contre un néo-conservatisme qui nous renvoie aux double héritage de Louis-Philippe, pour la fascination de la richesse, et des Bonaparte pour la méthode d’exercice du pouvoir. Je crains maintenant que vous vous entêtiez dans cette voie néfaste. Il est donc temps de le dire avec éclat : le roi va régner encore pour quatre ans. Mais le roi est nu.

Laurent Joffrin

Robert Laffont

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Le Liquidateur

Un des principaux dirigeants du Parti socialiste français dénonce la dimension people de la vie politique, la complicité avec l’argent et les lobbies et la personnalisation du pouvoir de la présidence de Nicolas Sarkozy.

« La présidence de Nicolas Sarkozy est déjà un naufrage. Il avait promis une politique de civilisation, c’est à une liquidation qu’on assiste. Le chef de l’État se balade avec sans-gêne et vulgarité dans la République, jusqu’à en saper les fondements, dont il est supposé être le gardien. Pipolisation de la vie politique, complicité avec l’argent et les lobbies, personnalisation du pouvoir à un degré indécent, ces trois piliers du sarkozisme dessinent une démagogie cathodique qui peut être efficace pour conquérir le pouvoir, mais qui s’avère néfaste au traitement de fond des problèmes de la France. Car les résultats ne sont pas là, au contraire : pouvoir d’achat oublié, fonction présidentielle abaissée, valeurs républicaines méprisées, indépendance de la justice piétinée, laïcité attaquée, libertés menacées, image de la France à l’étranger dégradée, relation franco-allemande abîmée. Tout cela relève plus de la fuite en avant bonapartiste que de la rupture salutaire. »

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La Grande Manipulation

Mais bon sang ! Comment a-t-on pu en arriver là ? Nicolas Sarkozy a bâti toute son ascension, du ministère de l'Intérieur en 2002 jusqu'à l'avènement présidentiel de mai 2007, en jouant avec habileté de l'arme de la manipulation. Multipliant coups médiatiques, écrans de fumée et postures marketing, alternant séduction, débauchage, démagogie, populisme, falsification, hypocrisie et mensonge, jouant l' « opinion » en opposant systématiquement les catégories de populations entre elles : chômeurs contre travailleurs, Français contre étrangers, secteur privé contre fonctionnaires?

Cet ouvrage s'attache à démontrer méthodiquement, avec nombre d'exemples précis, le gouffre entre le discours et les faits, dévoilant ainsi les rouages d'une stratégie de l'imposture permanente. En observateur impitoyable, le journaliste Olivier Bonnet, corrosive Plume de presse de la blogosphère, brosse un tableau sans concession de la « rupture » sarkoziste. « Je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas », avait juré le candidat. De l'affaire de son appartement de l'Île de la Jatte à la libération des infirmières bulgares, de la falsification de son bilan à ses rapports avec les grands patrons et les médias, en passant par ses démêlés avec la banlieue, l'escroquerie de ses mesures économiques ou encore le constant détournement du sens des mots, opéré pour rendre plus présentable une politique antisociale décomplexée, La grande manipulation dévoile comment Nicolas Sarkozy a érigé le mensonge en véritable système de gouvernement. Et met en garde le lecteur, au-delà des coups d'esbroufe, de l'agitation permanente et des manifestations de mégalomanie galopante, contre la déconstruction sociale méthodique et généralisée que veut imposer le maître de l'Elysée.

Olivier Bonnet
Les Points sur les i

ISBN : 978-2-915640-66-3
172 Pages ? 148 X 210

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Il faut qu’il parte

En France, on accuse les pauvres d’être coupables de leur sort, on considère le travail comme une valeur et la culture comme un bien de consommation. L’auteur pense que le chef de l’Etat incarne le nihilisme d’une hyperclasse sans attaches et sans territoire qui voudrait oublier que l’homme est un animal social et que le lien compte plus que le bien.

« Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes ; je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes ; et je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent. »
Charles de Gaulle

C’est un nouveau discours de la servitude volontaire. Mais pas un Contre’un comme celui qu’écrivit La Boétie : le tableau d’une époque et un réquisitoire contre une bourgeoisie française aussi bête et borgne qu’en 1830 et en 1851.

Que se passe-t-il dans ce cher et vieux pays pour qu’on accuse les pauvres d’être coupables de leur sort, pour que le travail, ce mal nécessaire, soit tenu pour une valeur, pour que le serpent de Mai 68 se morde la queue et que la culture soit rangée au rayon des biens de consommation ? Un homme à la tête de l’État incarne aujourd’hui le nihilisme d’une hyperclasse sans attaches et sans territoire qui voudrait oublier que l’homme est un animal social et que le lien compte plus que le bien. Il ne sera pas nommé dans cet exercice de style dont la violence vise d’abord les idées : le poisson pourrit toujours par la tête. Il faut qu’il parte ne révélera aucun petit secret caché : il fera entendre le hurlement de bouledogue vivisectionné d’un écrivain non-conformiste.

 

Sébastien Lapaque

Stock

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Ca va mal finir

« Depuis que tu es à l’Elysée je suis inquiet. »


Au cours de leur vie politique, Nicolas Sarkozy et François Léotard se sont croisés et appréciés. Mais aujourd’hui l’ancien ministre publie un texte au titre sans équivoque et dresse un réquisitoire impitoyable sur l’action du chef de l’Etat.

Pour la première fois depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, une personnalité appartenant à la même famille politique, mais à l’écart de la vie publique depuis quelques années, prend le parti de s’opposer.

 

 

 

 

François Léotard

Grasset

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Pôle écologique du PS

Résolument transcourant, le pôle écologique du PS regroupe des élus et des militants socialistes de toutes générations, régions et sensibilités qui agissent pour que leur parti tire profondément dans sa rénovation les conséquences de la crise écologique et climatique sur le devenir des sociétés humaines. Parce que la question sociale et la question environnementale sont les deux faces d'une même médaille.

La suite en cliquant ici

Socialisme municipal

  • Les élections municipales, vues de l’intérieur.

Quelques mois avant les élections se constituent les listes qui seront soumises aux suffrages de nos concitoyens.

Au PS cette  désignation se déroule en trois temps :

1. Election de la tête de liste

2.  Validation de la liste par une commission émanant des instances dirigeantes locales

3. Ratification par l’ensemble des militants.

Ces deux dernières phases sont pour le néophyte l’occasion de contempler des comportements pour le moins insolites… La liste, avec au jeu de la proportionnelle ses places éligibles et ses places non éligibles, justement. Il y a celles et ceux :

  • qui voudraient en être et qui en sont
  • qu’on ne voit jamais et qui estiment devoir en être
  • qui n’ont rien demandé et qui râlent parcequ’ils y sont
  • qui n’ont rien demandé et qui râlent parcequ’ils n’y sont pas
  • qui voulaient en être et qui ne le veulent plus puis que le veulent puis qui …
  • qui ne voulaient pas en être et qui maintenant le veulent puis qui veulent plus puis …
  • qui veulent bien en être à condition d’être sûrs d’être élus
  • qui veulent puis qui ne veulent plus puis qui veulent puis qui ne veulent plus puis …
  • qui finalement, maintenant qu’il y sont, ne veulent plus
  • qui pensent que ça va faire de l’ombre à leur belle-fille si ils y sont, et donc qui veulent plus, puis qui finalement…
  • qui sont sur la liste mais qui votent NON lors de sa ratification
  • qui font courrir des rumeurs se voulant inquiétantes sur des sollicitations dont ils seraient l’objet par des listes concurrentes
  • qui pensent que tel petit copain parce qu’il a un CV devrait être bien plus haut placé
  • qui pensent que tel « camarade » parce qu’il a voté NON au référendum sur le traité européen devrait être bien moins haut placé
  • qui votent NON à cette liste parce que tu comprends il y a cinq ans machin il avait dit à truc que …
  • qui trouvent qu’il y a trop de verts
  • qui trouvent qu’il n’y a pas assez de verts
  • qui trouvent qu’il y a trop de communistes
  • qui trouvent qu’il n’y a pas assez de communistes
  • qui veulent y être mais qui renâclent à remplir le formulaire de déclaration

Ensuite vient la campagne et là  y a celles et ceux :

  • qui sont sur la liste et que l’on voit sur le terrain
  • qui sont sur la liste et que l’on ne voit pas, ou si peu, sur le terrain
  • qui ne sont pas sur la liste et que l’on voit sur le terrain, si si , il y en a
  • qui ne sont pas sur la liste et que l’on ne voit pas sur le terrain, si si , il y en a aussi
  • qui se mettent un nez rouge pour faire joli et ne pas être monocolor
  • qui débarquent en permanence
  • qui ne participent à rien et s’étonnent qu’on ne tienne pas compte de leur avis

Enfin viennent les résultats, l’après-campagne et là  y a celles et ceux :

  • sur la liste ou pas, sont restés invisibles et viennent nous expliquer tout ce qu’il aurait fallu faire
  • sont bien contents des résultats parce qu’il l’avaient dit qu’il fallait bien ce candidat là
  • sont bien contents des résultats parce qu’il l’avaient dit qu’il ne fallait pas ce candidat là
  • sont heureux que le candidat ait fait mieux que le candidat la fois d’avant
  • sont heureux que le candidat ait fait moins bien que le candidat la fois d’avant
  • sont désolés que le candidat ait fait mieux que le candidat la fois d’avant
  • sont désolés que le candidat ait fait moins bien que le candidat la fois d’avant
  • réécrivent déja l’histoire afin de mieux préparer leur position pour la prochaine élection

Propositions du PS pour les retraites

Le Parti socialiste milite pour une réforme négociée des retraites, fondée sur la justice sociale, la solidarité intergénérationnelle, et la confiance retrouvée des générations actuelles de quadra et quinquagénaires. Il en va du contenu et de l'authenticité de notre contrat social.

La loi  Fillon de 2003 a échoué. Elle n'a rien réglé sur le plan social. Elle n'a pas évité le déséquilibre financier puisque le premier déficit date de 2004, pour atteindre près de 5 milliards d'euros en 2007. La déconvenue de la réforme Fillon de 2003 s'explique par la contre-performance économique de la droite depuis 6 ans. Le pari de la croissance et du pouvoir d'achat n'est pas au rendez-vous.

 

Le pouvoir d'achat des retraites devient la question centrale ; 6 millions de personnes âgées vivent avec des pensions largement inférieures au Smic. 1 million de personnes retraitées connaissent la pauvreté. 620 000 relèvent du minimum vieillesse. On ne peut pas maintenir durablement  des millions d'hommes et de femmes de plus de 60 ans au terme de leur activité professionnelle sous le niveau du Smic ou pire sous le seuil de pauvreté.

 

La baisse du taux de remplacement, liée à la précarité salariale, génère un risque de fragilisation des mécanismes solidaires de retraite. La Loi Fillon de 2003 se révèle particulièrement dangereuse et perverse, puisqu'elle sape les fondements mêmes de la confiance, notamment des jeunes générations, dans le système par répartition.

 

Nous souhaitons une véritable négociation avec les partenaires sociaux, pour faire aboutir une vraie réforme des retraites. Les partenaires sociaux ne peuvent être des alibis. Ils doivent être respectés et entendus à l'occasion d'une authentique négociation collective.

 

Nous sommes plus que jamais favorables au maintien et donc à l'amélioration d'un système de retraite par répartition solidaire, universel, fondée sur une démarche intergénérationnelle, juste et efficace, et une politique dynamique de l'emploi durable et correctement rémunéré.

 

Nous voulons une réforme qui permette l'amélioration pérenne du pouvoir d'achat de tous les retraités et d'abord des petites retraites, en particulier par la mise au point négociée d'un mécanisme à la fois actualisé et annualisé sur le taux réel de l'inflation. C'est une question de confiance et de justice.

 

La loi Fillon n'a pas tenu ses engagements sur trois autres points essentiels : le recul de la précarité salariale n'est pas au rendez-vous. L'amélioration du taux d'activité des salariés âgés de 55 à 60 ans n'a pas eu lieu. La question de la pénibilité des métiers et son corollaire, la profonde inégalité d'espérance de vie à 60 ans n'est pas traitée. Aussi, nous récusons, en l'état actuel, tout allongement de la durée de cotisations qui réduirait encore davantage la proportion des salariés parvenant dans l'avenir, à une retraite à taux plein et donc le taux de remplacement moyen, sans procurer de recettes supplémentaires pour le régime de base.

 

Alors que l'âge moyen de cessation d'activité ne dépasse pas 58 ans et 8 mois et que plus de 60 % des salariés de plus de 55 ans sont évincés du marché du travail, nous souhaitons :

– Le maintien d'une durée de cotisation de 40 ans

– L'amélioration sensible du taux d'activité des plus de 50 ans

– La préservation de l'accès à la retraite à 60 ans, conquête sociale majeure pour des millions de salariés. Il en va de la sauvegarde du niveau des pensions.

– La poursuite active des négociations sur la question de la pénibilité des métiers conformément aux engagements de la Loi Fillon. En cas d'échec de ces négociations, nous engagerions des consultations nécessaires avec les organisations syndicales.

– La proratisation du nombre d'années de référence pour le calcul des pensions en fonction du nombre d'annuités pleines pour les carrières incomplètes.

 
En termes de financement, nous préconisons :

  • Le réabondement régulier du fonds de réserve, à travers la rétrocession par l'État d'une partie des dividendes des entreprises publiques, et le versement du produit des pénalités financières exigées des entreprises qui ne jouent pas le jeu de l'emploi des seniors. Le fonds de réserve des retraites fait partie du contrat social. Son renforcement est indispensable. Il pourrait l'être en particulier à travers les cessions d'actifs de l'État et des cessions du patrimoine immobilier de l'État.
  • La sollicitation des revenus financiers et des niches sociales dans le financement des retraites, ce qui peut dégager au moins 3 milliards.
  • L'analyse critique du montant des exonérations des cotisations sociales, et le remboursement scrupuleux des sommes dûes par l'Etat au régime général ; le seul remboursement régulier représente un gain potentiel de 3 milliards.
  • L'annulation d'une partie du paquet fiscal, notamment celle relative à l'exonération des grosses successions pour un montant de 2 milliards environ.
  • Un transfert éventuel d'un ou deux points de cotisation Unedic sur l'assurance vieillesse.