Chronique de la rupture #82 – Octobre 2011 : Le temps des perroquets primaires

République exemplaire

Jean-Louis Borloo se dégonfle et annonce qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle. Décision personnelle et murement réfléchie, prise sans qu'aucune pression n'ait été exercée sur lui. Désespoir de Rama Yade, Dominique Paillé ou Yves Jégo qui voyaient en sa candidature une belle occasion de se venger d'humiliations passées. Un souffle d'espoir envahit le pays : serait-ce l'heure d'Hervé Morin ?

A Lille, ce sont des responsables de la police locale, ainsi que des chefs d'entreprise voire des politiciens, qui sont mis en cause dans une sordide histoire de proxénétisme.

Soucieux de l'intérêt Général, le premier ministre annonce qu'il laissera son siège de député sarthois à un nouvel arrivant. Effectivement, il veut se faire parachuter à Paris en vue des municipales de 2014, et dispute à Rachid Dati « sa » circonscription du VII° arrondissement, où l'on sait que la bataille sera âpre. Dépitée putative tant appâtée par la députation, Rachida rue dans les brancards et balance à tout vat sur France Info. Ambiance.

Putéolienne : rien à voir avec une péripatéticienne  qui brasserait du vent pour produire de l'électricité. C'est tout simplement ainsi que l'on nomme les habitantes de Puteaux (Hauts-de-Seine) et donc la première d'entre elles, Madame La Maire, issue d'une longue lignée d'élus, ex-suppléante du conseiller général Sarkozy. Cette brave dame a fait une bonne action pour le presse écrite, en faisant acheter le 19 octobre tous les exemplaires du Canard enchaîné en vente dans sa commune. Il convient de préciser que « le Volatile » l'y mettait en cause pour une sombre affaire de millions planqués en suisse.

Ecoute de journalistes : Le directeur général de la police nationale est entendu par une juge d’instruction mais ans être mis en examen.

Primaires Citoyennes du PS et du PRG 

Trois millions de personnes se déplacent pour aller choisir le futur candidat du PS, mais Sarkozy et son entourage affichent un mépris confondant. Il déclare à qui veut l'entendre que « La Ve République ne peut être l’otage des partis «  ou bien encore que « Les socialistes s’occupent des socialistes, nous devons nous occuper de l’ensemble des Français ».

Quelques ministres se hasardent à confier que ces primaires ne sont pas une mauvaise chose pour la démocratie, voire qu'elles sont un « processus moderne » ou encore « un succès ». Ils savent qu'en cas de primaire interne à l'UMP, le sortant serait sorti et que leurs chances seraient grandes d'être investis. Mais, faute de primaire à droite, de nombreux déçus du Sarkozysme viennent s'exprimer ces deux dimanches d'octobre, et pour la première fois de leur vie vont voter socialiste. En nous disant bien que ce n'est sans doute pas la dernière. Rendez-vous en Avril  et Mai prochain.

Au lendemain du premier tour des primaires, les perroquets de l'UMP sont pris « le bec dans la mangeoire aux éléments de langage ». En effet, le journal « Le monde » s'est procuré l'argumentaire distribué la veille du premier tour aux cadres de l'UMP, qui se répandent dès le Dimanche soir sur les plateaux TV pour « commenter » les résultants. Cruel, Jean-François Khan  pousse en direct sur France2 le papier sous les yeux d'une Nadine Morano médusée, qui en reste coite pendant quelques secondes. Faire taire Morano, même quelques secondes, quel exploit. Une suggestion à nos amis journalistes : la prochaine fois, diffusez les argumentaires avant les émissions TV, et organisons le premier karaoké politique géant !

Le mardi, en mal de temps d'antenne, l'UMP organise à la va-vite une convention consacrée du projet du PS. La Chaine Parlementaire retransmet en toute confidentialité cette pitoyable pantomime à laquelle participent rien moins que 16 ministres en service commandé, défilant au pupitre pour y ânonner chiffres et commentaire.

Deux coups de barre bien à droite pour tenter de sauver le qui peut l'être :

L'éducation Nationale annonce la mise en place d'une évaluation des élèves dès l'âge de 5 ans en vue d'identifier les sujets « à risque »

Un décret va permettre l'augmentation de 20% des épandages d'azote, pour le plus grand bonheur des agriculteurs? et des algues vertes.

Les chiffres qui font mal 

Sous couvert de RGPP (Révision Générale de Politiques Publiques), qui se traduit par le non-remplacement d'un fonctionnaire partant sur deux, l’Etat a supprimé depuis 2007 120 000 postes de fonctionnaires mais, du fait de surcoûts résultant de l'emploi d'intérimaires ou de vacataires externes, la masse salariale a augmenté d' 1% par an. Bande de clowns.

Le chômage s'est accru en septembre de 0,9%, les jeunes et les seniors étant particulièrement touchés. Fin observateur, le Ministre du travail (« et du chômage » ajoutait toujours à l'Assemblée le regretté Patrick Roy) impute cette hausse à un « ralentissement de l'activité ».

Toujours prêt à gratter quelques centaines millions ici et là pour c
ompenser les 75 Milliards d'euros de cadeaux fiscaux consentis depuis 2007, le gouvernement déborde d'imagination.

Doublement de la taxe sur les boissons sucrées et édulcorées, tentative de réduction de 6% des indemnités maladies etc.  Il reste heureusement quelques députés UMP suffisamment dignes, ou désespérés, pour s'opposer à quelques-unes de ces mesures.

Zorro est arrivé? à faire un flop

Alors qu'un de des ex-amis finit piteusement sa vie à la sortie d'une canalisation d'égout libyen, et pendant que Madame donne naissance à son quatrième rejeton, notre Président est très affairé à sauver l'Euro. Visites éclair à Mâme Merckel, coups de gueule envers Cameron, sourires compassionnels à Papandreou, c'est une nouvelle page d'histoire qui s'écrit sous nos yeux. Mais ses propositions à la chancelière allemande ont fait un flop, et l'agence de notation Moody's menace la France de perdre son AAA.

Un ex- toujours fringant

Lors d'un entretien accordé à RTL, l'ex-Président Valéry Giscard d'Estaing estime qu'on exagère la gravité de la crise. « Nous avons une monnaie unique. Aujourd’hui qu’est-ce qu’elle fait ? Elle monte. Elle n’est pas en crise. Donc, dans toute cette affaire, je suis frappé par le fait qu’elle est traitée dans l’agitation et avec un niveau de compétence relativement faible ».

 

Chuivez chon regâââârd… Plop !

 

Face à la crise

Le peuple est inquiet, le Président va lui parler.

En toute spontanéité donc, l'émission  « Face à la Crise » est donc programmée, retransmise à la fois sur TF1 et sur France2, le représentant de la chaîne privée est toujours le même, alors qu'un nouveau laquais, qui fut pourtant un interviewer de talent, a remplacé l'ancien sur le service public.

« Face à la crise », Mais quelle crise finalement ? la crise économique et financière, ultime avatar du régime néo-libéral que Sarkozy voulait importer en France, ou bien crise du Sarkozysme, miné par la baisse du pouvoir d'achat, la dégradation des service publics, le non-recul de l'insécurité et les affaires politico-financières ?

Dénis, réponse à des questions par d'autres questions, attaque obsessionnelle des 35heures, des fonctionnaires ou de l'assistanat, doigts entrecroisés crispés au point que les articulations en sont blanchies lorsque l'on évoque l'affaire Karachi, on assiste à un discours qui se veut pédagogique et rassurant, mais qui ne surprend ni ne convainc quasiment plus personne.

Paraphrasant je ne sais plus qui, et il voudra bien me le pardonner, j'écrirai volontiers que « Tant qu'il lui restera un lecteur militant UMP, le Figaro tentera de lui faire croire que Sarkozy fut un grand président ».


Plus que 6 chroniques avant le changement, mais restons vigilants.

risque reelection sarko

 

Chronique de la rupture #40

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Petits cafouillages entre amis

Pendant la crise, le cynisme et l’amateurisme continuent :

  • La mère Boutin tente de modifier la loi SRU en proposant de comptabiliser l’accession sociale à la propriété dans les 20% de logements sociaux : désavouée par la majorité et l’opposition au sénat.
  • Les députés tentent de faire passer une taxe écologique de 0,15? sur les sacs plastiques dans les supermarchés. Le ministre Borloo est obligé de rappeler que ça ne figure pas dans le Grenelle de l’environnement.
  • Des députées UMP votent en douce, lors d’une réunion de la commission sociale, la suppression de la prime transport ; Le Premier Ministre est obligé de les rappeler à l’ordre.

Grands discours et petits effets

Entre deux voyages, le Président-de-l-Europe-intronisé-Roi-du-Monde-par-une-presse-béate-et-inféodée se fend d’un discours économique dans une usine d’Annecy. Comme toujours dans ces cas là, grandes envolées lyriques, keynésianisme de bon aloi, il cite Alstom où il est intervenu en tant que ministre des finances en 2004/2005.

Mesure phare : Exonération de taxe professionnelle sur les nouveaux investissements « à partir de ce jour et jusqu’au premier janvier 2010 ». Frissonnement dans l’assistance medefisée.

A y regarder de plus près, qu’est-ce que cela signifie ?

1/ Seuls les investissements matériels (machines outils, ordinateurs, bâtiments) comptent. Pour les sociétés de service quelles qu’elles soient, qui investissent dans le capital humain en recrutement, formation, accompagnement de leur personnel : rien, si ce n’est epsilon lié à l’achat de quelques ordinateurs portables. Pour une PME se services de 50 personnes, cela représente quelques centaines d’euros par an, tout au plus un ou deux milliers ! La belle affaire.

2/ Les conséquences de cette exonération ne se manifesteront à plein régime qu’à partir de 2011. Combien de PME se seront effondrées d’ici là ?

3/ Ce sont les collectivités territoriales, destinatrices de la taxe pro, qui vont souffrir du manque à gagner correspondant.

C’est donc de la poudre aux yeux.

Autre mesure à la limite du ridicule de la Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le B?uf : des fonds souverains qui fleurent bon le patriotisme ringard.

Mais sur les vrais facteurs de régulation, sur les niches fiscales, sur l’imposition des parachutes dorés, sur les stock-options, sur le bouclier fiscal, sur la modulation de L’Impôt sur les sociétés, sur des allègements de charges à court terme qui permettraient de soutenir réellement l’emploi et de créer rapidement une croissance durable : rien.

Rendez-vous sur ce blog le 30 octobre pour des premières propostions.

En réunion avec Montebourg

Un témoignage d’une blogueuse militante :

  « Blogexperience » http://monblogessai.wordpress.com/

Assemblée nationale – 126, rue de l’Université

 

Je vais encore vous parler politique : samedi, j'ai franchi le pas !

De spectatrice plus ou moins active dans l'expression de mon opinion, je suis devenue participante. Un premier pas modeste, mais un pas en avant tout de même : je suis allée à une réunion des « parrains, mandataires et coordinateurs » de la campagne de Montebourg. A l'Assemblée nationale, s'il vous plaît.

Le coordinateur départemental (auprès duquel j'avais pris l'initiative de me signaler) m'avait informée de cette réunion. Comme il ne pouvait pas y assister, et que nous manquons de partisans actifs dans le département, il n'était pas incongru qu'une novice comme moi s'y rende.

Retour sur cette expérience dans les coulisses d'une réunion qui montre Arnaud Montebourg au travail, loin de son image médiatique.

 

? Mrs See Mee à l'Assemblée

Quelques choses à savoir sur l'observatrice ! Que vous compreniez « d'où je parle »?

Même si ma culture politique est relativement faible, j'apprécie le débat d'idées et m'intéresse à l'actualité? pour peu qu'elle traite des questions de fond plutôt que des tactiques d'appareils. Femme de conviction, je suis néanmoins trop respectueuse des opinions des autres pour ne pas relativiser les miennes. Je m'intéresse à tous les courants qui promeuvent l'intérêt général, la solidarité et la citoyenneté.

J'ai toujours voté (avec plus ou moins d'enthousiasme) pour les candidats du PS? avec une exception notable le 21 avril 2002, hélas. Incapable de trancher entre une vision optimiste et humaniste de la construction européenne et le refus d'un traité privilégiant les intérêts économiques au détriment du reste, j'ai voté blanc au référendum de 2005. Toujours prompte à m'exprimer et capable de me mobiliser sur des actions d'intérêt général, je n'ai pourtant rien d'une militante et percevrait comme une limitation de ma liberté le fait de m'encarter.

Bref, je crois que je correspond bien au profil-type de l'électeur de Montebourg? les « contestataires » les plus virulents mis à part, qui eux ne voteront pas PS au premier tour de la présidentielle. D'ailleurs, s'il n'y avait pas le risque de voir se reproduire un dangereux éparpillement des voix, qui sait si la mienne irait à Hollande ?

Comme je l'expliquais dans un précédent billet, c'est avec conviction que j'ai voté Montebourg. J'allais donc le retrouver parmi ses soutiens à l'Assemblée nationale avec plaisir? mais sans trop savoir à quoi m'attendre.

Je débarquais en terre totalement inconnue, sans appréhension, mais avec circonspection. Si les ors de la République ont quelque chose d'impressionnant, je me sentis rapidement à mon aise parmi la cinquantaine de participants*. Des individus de tous âges, mais pas mal de jeunes, voire de très jeunes. Même si la parité n'était pas parfaitement respectée, une proportion respectable de femmes. Un brassage social et « ethnique » visible. Peu de grosses personnalités politiques, mais pas mal de militants PS chevronnés. Une équipe de campagne qui ne cherchait pas à se mettre sur le devant de la scène.

J'ai écouté, j'ai pris des notes, j'ai filmé quelques extraits pour rendre compte au mandataire de mon département. Mais surtout, j'ai apprécié.

? Montebourg en réunion de travail

On sait que pour se hisser sur le devant de la scène, il faut avoir un sacré tempérament et une haute idée de sa personne? reproche récurrent fait à Montebourg. J'ai dans mon travail croisé pas mal de personnages politiques (jusqu'à des ministres) de tous bords. L'image qu'ils donnent d'eux-mêmes en représentation est parfois assez éloignée de ce que l'on peut ressentir lors d'un contact plus proche. J'avais déjà constaté l'écart entre les attitudes empruntées de Montebourg sur les plateaux de télé et un engagement plus naturel lors de ses meetings. Lors de cette réunion, ce fut encore plus flagrant. J'ai observé un homme très simple et pédagogique dans son expression, et très concentré dans l'écoute (il n'a pas monopolisé la parole, bien au contraire). Là, parmi les siens, il était posé, décontracté, sans afféteries.

Il a commencé par analyser sans ambages ce qui s'était joué pour lui dans l'entre-deux tours, reformulant l'explication qu'il avait déjà publiée sur son blog : promoteur de la primaire citoyenne, c'était selon lui de sa responsabilité de se prononcer pour l'un ou pour l'autre des finalistes. A fortiori après que ceux-ci aient pris la peine de répondre (voir la réponse de Hollande et celle de Aubry) à sa lettre, en s'engageant sur une partie de ses propositions. « Je ne pouvais pas m'en laver les mains», a-t-il justifié**. Il n'a mis aucune emphase quand il a dit avoir, en connaissance de cause, accepté une certaine « destruction d'image personnelle, dans l'optique de préserver un intérêt collectif» : pousser les finalistes à « aller chercher [ses] électeurs sur les sujets de fond, en enrichissant leur offre».

[Petite digression sur la relation paradoxale que nous entretenons avec les hommes et femmes politiques…] Nous leur reprochons leur ambition et leur approche stratégique, quand c'est pourtant le seul moyen de porter leurs idées au c?ur du débat public. Nous passons notre temps à supputer des tactiques et des accords en coulisse, mais nous ne parvenons pas à nous dépouiller de notre méfiance quand ils tentent de jouer cartes sur table (par exemple en « contractualisant » publiquement avec les « impétrants »). Certes, ne soyons pas naïfs ! Mais ne passons pas non plus à côté d'une tentative pour clarifier les règles du jeu. Encourageons-là, au contraire, sinon, comment cela pourra-t-il changer ? [/Fin de la digression].

? Faire de la politique autrement

Les représentants présents ont pu assez longuement faire part de leurs ressentis et analyses. Il ont bien sûr parlé du soutien à la campagne du candidat victorieux de la primaire, des thématiques qu'ils avaient envie de faire exister au sein du projet socialiste, du travail à réaliser pour dépasser la (nécessaire mais réductrice) simplification médiatique au sujet de la démondialisation.

Mais je me suis sentie plus particulièrement concernée quand ils ont pris le temps de relater leur expérience vis-à-vis des électeurs dans mon genre. Il a été question des aspirations pour une politique qui ne soit pas ramenée à des bagarres pour le pouvoir. D'un potentiel d'engagement à des degrés divers, qui ne soit pas entravé par la lourdeur des logiques d'appareil et une instrumentalisation des militants de base. De la manifestation d'une conscience politique sincère et volontaire, mais qui n'est pas toujours prête à s'exprimer au sein des partis, avec tous les obstacles que ceux-ci mettent sur le chemin de l'adhésion. De chercher à convaincre différents acteurs politiques, « tout en les respectant dans leurs choix». Et si possible, de contribuer à « faire surgir une nouvelle génération politique», qui propose des solutions en cohérence avec « les exigences populaires».

J'ai pu prendre la parole et apporter mon témoignage, à la fois comme « cobaye » de ces nouvelles formes d'engagement à construire, mais aussi, sans atténuer mon propos, sur les réactions observées sur le web concernant « le candidat Montebourg ». Incapable à ce stade de rentrer dans le moule, je n'ai pas joué du « Arnaud » et du « tu » comme tous ceux qui étaient présents (et l'ont accompagné en politique depuis longtemps pour certains) et j'ai préféré m'adresser aux gens de la salle plutôt qu'à leur chef de file. Malgré l'intimité de l'ambiance, il restait pour moi le mec que j'ai vu à la télé et que j'aimerais voir accéder à de hautes fonctions « s'il y a des échéances qui sont à un moment à portée de main».

? On ne va pas s'arrêter en si bon chemin

Montebourg et son staff ont proposé des dispositions pour l'avenir, en adéquation avec les remontées dont je viens de faire part. Bien que « Arnaud » (je vais finir par m'y mettre, ne serait-ce que pour limiter les répétitions !) ait insisté sur la liberté laissée aux militants de s'en saisir, d'être « chacun messager à sa manière»? je ne me sens pas encore assez légitime aujourd'hui pour les livrer en détail, en particulier en-dehors d'un travail de terrain. Vous aurez compris la ligne directrice, il s'agit de « défendre des idées et les diffuser dans la société, dans les partis politiques», sans présenter de candidats, mais en prenant des positions sur lesquelles interpeler ceux en lice, notamment aux législatives. Des outils*** ont été définis pour soutenir ce mouvement politique « dans et hors du PS», qui « doit pouvoir faire vivre par les actes l'esprit de la sixième république.»

Bien e
ntendu ce n'est pas la première fois que cela est tenté? sous d'autres formes, dans d'autres contextes. Je présume qu'ils ont analysé les failles d'une telle démarche. Peut-être aussi se disent-ils que c'est le bon moment, qu'ils sont en mesure de répondre à ces aspirations citoyennes qu'ils ont identifiées. Sans doute sont-ils convaincus que leur manière de procéder fera la différence. Cette réunion à laquelle j'ai participé le donne à penser : lucidité, dialogue, ouverture d'esprit étaient au rendez-vous.

Montebourg me semble vouloir entretenir cette dynamique pour de bonnes raisons. J'espère qu'il aura l'occasion de faire ses preuves au sein d'un gouvernement. J'espère aussi qu'il y aura toujours autour de lui des personnes pour lui parler vrai, pour maintenir le lien avec les préoccupations de la population.

En ce qui me concerne, je pense que réconcilier les français avec la politique est une priorité (voir mon billet sur Agoravox à ce sujet). Qu'instaurer un véritable dialogue constructif au sein de la nation est la clé pour affronter et résoudre nos problèmes. Je suis prête à y participer, à mon niveau, sur le web et près de chez moi. Et vous ?

* Un grand merci à tous les participants pour leur accueil, et tout particulièrement ceux qui m'ont emmenée au repas puis à la convention d'investiture !
** Les mots entre guillemets et en italique sont de Montebourg.

*** Edit : Arnaud Montebourg en dit plus dans un entretien accordé auJournal de Saône et Loire du mardi 25 octobre.

J’approuve Ce Message : Arnaud Montebourg : "Je Voterai Pour Hollande".

Chers amis,

 

Vous avez certainement vu la dépêche ou lu lemonde.fr Arnaud Montebourg : « Je voterai pour Hollande ».

 

Arnaud y indique les raisons de son choix et ne donne pas de consigne de vote. Il ne nous revient donc pas d’en donner.

 

Chacun est libre de son choix Dimanche prochain, libre également de le communiquer ou non. En ce qui me concerne sachez que je voterai Hollande, décision que j’avais prise dans la semaine et communiquée sur twitter ainsi qu’en réunion de section hier soir, au cas où la question du suivisme serait posée.

 

Le seul point sur lequel je me permets d’attirer votre attention est celui d’une absention ou d’un vote blanc/nul qui se voudrait significatif. A mon avis il sera exploité par l’UMP et par ses perroquets comme un vote de défiance envers le/la futur(e) candidat(e), comme un signe de fracture du PS ou des soutiens d’Arnaud, et de ce fait nous renforcera en rien.

 

Il importe que nous soyons nombreux à voter Dimanche, quel que soit « l’impétrant » choisi, pour enforcer le message de détermination donné lors du premier tour, pour continuer à sonner le glas du sarkozysme, et redonner espoir à tous nos concitoyens.

 

Les rêves passent mais se renouvellent, les idées grandissent et s’affirment, nos combats continuent sans relâche.

 

Amitiés

Vincent

DIDR Des Ideées et des Rêves

92 Hauts-de-Seine

Chroniques de la (rupture #39) récession #1

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Chroniques de la rupture #39 récession #1


Ce devait être la rupture : « Le Président du pouvoir d'achat », «  Une France de Propriétaires », « Travailler plus pour gagner plus », « J'irai chercher la croissance avec les dents ».

 

17 mois plus tard?

 

  • « Le Président du pouvoir d'achat », : Retour de l'inflation, chute de la consommation et pouvoir d'achat en berne
  • «  Une France de Propriétaires » : faillites bancaires, resserement du crédit et crise de l'immobilier
  • « Travailler plus pour gagner plus » :  40000 chômeurs de plus en août
  • « J'irai chercher la croissance avec les dents » : Troisième trimestre consécutif de décroissance, et non de « croissance négative » ou de « récession technique » comme l'a dit le clown du jour.

Ça s'appelle la récession, d'où ce malvenu changement du titre de ces chroniques.


Sarko et sa bande se sont plantés, de A à Z. Il se croit Zorro, il n’est que Zéro. Alors sortons-les, vite, sans tarder.

 

Ils ne peuvent décemment plus incriminer les 35 heures et le gouvernement Jospin (6 ans déjà?). Du coup ils prônent l'union nationale, bon prétexte pour « titriser » à leur manière leurs erreurs et leurs incompétences.

 

Eh bien allez jusqu'au bout, osez la cette union nationale. Et tiens, mieux que l'union nationale, disons « la demi-union-nationale-technique » : Partez, zou, à la porte, restez à Antibes. Laissez les socialistes gouverner !

 

1 / ça ne pourra pas être pire

2 / Ils arrêteront de se regarder le nombril

 

et

 

3/ vous pourrez ainsi entonner votre couplet préféré « c'est la faute des socialistes ».

Chroniques de la (rupture #39) récession #1

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Chroniques de la rupture #39 récession #1


Ce devait être la rupture : « Le Président du pouvoir d'achat », «  Une France de Propriétaires », « Travailler plus pour gagner plus », « J'irai chercher la croissance avec les dents ».

 

17 mois plus tard?

 

  • « Le Président du pouvoir d'achat », : Retour de l'inflation, chute de la consommation et pouvoir d'achat en berne
  • «  Une France de Propriétaires » : faillites bancaires, resserement du crédit et crise de l'immobilier
  • « Travailler plus pour gagner plus » :  40000 chômeurs de plus en août
  • « J'irai chercher la croissance avec les dents » : Troisième trimestre consécutif de décroissance, et non de « croissance négative » ou de « récession technique » comme l'a dit le clown du jour.

Ça s'appelle la récession, d'où ce malvenu changement du titre de ces chroniques.


Sarko et sa bande se sont plantés, de A à Z. Il se croit Zorro, il n’est que Zéro. Alors sortons-les, vite, sans tarder.

 

Ils ne peuvent décemment plus incriminer les 35 heures et le gouvernement Jospin (6 ans déjà?). Du coup ils prônent l'union nationale, bon prétexte pour « titriser » à leur manière leurs erreurs et leurs incompétences.

 

Eh bien allez jusqu'au bout, osez la cette union nationale. Et tiens, mieux que l'union nationale, disons « la demi-union-nationale-technique » : Partez, zou, à la porte, restez à Antibes. Laissez les socialistes gouverner !

 

1 / ça ne pourra pas être pire

2 / Ils arrêteront de se regarder le nombril

 

et

 

3/ vous pourrez ainsi entonner votre couplet préféré « c'est la faute des socialistes ».