Chronique de la rupture #83 – Novembre 2011 : Quatre jours de carence, quatre semaines d’hypocrisie

Que retenir du sommet du G20  à Cannes ?

  • Barack Obama et Angela  Merkel commandent en Europe, « Et pis c’est tout » comme diraient les Guignols de l’info. Que deviennent les projets de convergence fiscale ou de taxation des transactions financières ?
  • L’estime portée au confrère israélien, par l’entremise d’une conversation entre le Président et son homologue américain, traitant Netanyahu de menteur.
  • Ne jamais perdre une occasion de montrer à son clan qu’on est devenu quelqu’un : interview croisée de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama sur France 2. On imagine aisément les bénéfices que va en retirer le Président américain dans sa campagne de 2012 (!).
  • Saisir au vol l’occasion d’humilier un collègue prétendu faible, fût-il Premier Ministre d’un grand pays de l’Antiquité.
  • Se tenir à distance du prochain qui va se faire virer, fût-il Premier Ministre de l’autre grand pays de l’Antiquité.

 

UMP : terre de dignité et de solidarité

Rachida Dati continue à ruer dans les brancards en clamant haut et fort qu’elle ne laissera pas François Fillon lui ravir « sa » circonscription.

 

François Baroin se distingue à l’Assemblé National en prétendant que les socialistes ont pris le pouvoir en 1997 « par effraction ». C’est une insulte à la démocratie, mais pas un mot d’excuse ni de Bercy, ni de Matignon, ni  de l’Elysée.

 

Cérémonies du 11 Novembre

Dans une lettre envoyée à tous les Préfets : « le Président de la République a souhaité que les cérémonies du 11 novembre soient l’occasion de rendre un hommage national à l’ensemble des Morts pour la France, de la Grande guerre à aujourd’hui ».

L’Elysée aurait-il dicté aux maires leur discours du 11 novembre ? La question est posée à la veille d’une année électorale.

 

Ne pas perdre son triple A six mois avant les élections

Le 7 novembre, le Premier Ministre annonce un nouveau plan de rigueur, destiné à économiser 65 Milliards d’Euros supplémentaires d’ici à 2016. Rappelons que le montant des cadeaux fiscaux consentis depuis 2007 s’élève à 75 Milliards.

 

Ce plan s’apparente plus à une collection de mesurettes disparates : hausse ciblée de la TVA, application de la réforme des retraites avancée d’un an, majoration temporaire de l’Impôt sur les Sociétés au-delà de 250 M? de Chiffre d’Affaires, petit coup de rabot ici et là sur des niches fiscales. Mais toujours rien sur la niche Copé qui creuse la dette de plusieurs milliards chaque année.

Au chapitre « ridicule » : le gel du salaire du chef de l’état et de ceux des ministres, et l’appel aux dirigeants du CAC 40 à faire de même. Toute démagogie mise à part, en quoi le gel du salaire d’un dirigeant d’une entreprise privée contribue-t-il à réduire la dette ?

Tout ceci n’empêche pas l’improvisation et l’amateurisme de continuer à régner en maîtres impitoyables, puisqu’une semaine après l’annonce de ce plan, ce sont de nouvelles mesures qui sont évoquées. Il s’agit cett
e fois-ci de s’attaquer au déficit de la sécurité sociale.

Dans un de ses discours des plus convenus, le Président, parlant de la fraude sociale, cite à maintes reprises le Conseil National de la Résistance, puis nous fait la morale en rappelant que : « Frauder, que dis-je, voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français et c’est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale. »

 

Bref : Voler,  c’est pas bien.

 

Emboitons le pas du Président sur le thème

#moi_aussi_comme_sarko_je_peux_dire_ce_qui_est_mal

Mentir à sa maman ça se fait pas. Tirer la queue du chat c’est pas gentil. Pas dire bonjour à la dame c’est pas poli ?

Et tant que nous y sommes : Placer ses copains à des postes clés c’est pas irréprochable ;  Faire de longs discours sur la moralisation du capitalisme et laisser faire ses copains du CAC 40, c’est pas tip-top, etc.

Redevenons sérieux un instant :

Le coût de la fraude aux prestations est évalué à 2 ou 3 Milliards d’Euros par an. Le manque à gagner par fraude aux cotisations (travail au noir) est de 8 à 15 Milliards. Par un mot sur cette facette du sujet dans le discours présidentiel. Où sont les voleurs ?

Qu’ont fait en la matière les gouvernements Raffarin, Villepin et Fillon depuis 2002 ?

Le gouvernement veut alléger le cout du travail et repenser le financement de la Sécurité Sociale. Montebourg/Peillon et le PS le proposaient dès 2005, que n’a-t-on entendu à l’époque ?

 

Le Premier Ministre enchaîne alors sur son idée-phare de la semaine : rajouter une journée de carence pour les remboursements d’arrêt-maladie,  dont la durée passerait ainsi à 4 jours dans le secteur privé et 1 dans le public. S’enclenche alors le rituel tohu-bohu médiatique, ce qui nous permet de revenir une nouvelle fois sur  les fondamentaux de  la méthode Sarko/Fillion de conduite des réformes :

 

  • Dénonciation bateau d’un phénomène, en prenant la presse et le bon peuple à témoin.
  • Formulation d’une idée à la con (inventer un quatrième jour de franchise de remboursement maladie, lire la lettre de Guy Môquet à chaque rentrée scolaire, supprimer la carte famille nombreuse, instituer une prime de 1000 ?, parrainer un enfant victime des SS, propulser le fiston à la tête de l’EPAD)
  • Tollé chez les socialistes puis chez ne plus ou moins grande fraction de l’UMP
  • Cacophonie entretenue par les media et par le besoigneux-rupteur-de-l-intérieur-genre-moi-aussi-je-peux-faire-comme-Sarkozy-a-fait-à-Chirac, alias JF Copé le plus souvent.
  • Concertation, terme déjà évoqué dans cet ouvrage à maintes reprises : on crée un « groupe de travail » histoire de donner un os à ronger à tel ou tel vieux centriste par exemple.
  • Reculade allant du silence  au retrait  pur et simple en passant par l’étouffement progressif.
  • Esbroufe consistant quelques temps après à faire croire que la réforme a bien eu lieu.

 

Une suggestion, M. Le Président : lors de votre prochain plan d’austérité, pourquoi ne pas instituer une nouvelle taxe, sur la Valeur Agitée (hommage à un lapsus radiophonique matinal) ? Peur d’être un gros contributeur ?

Et pour terminer ce chapitre consacré à l’économie : « Plus gaucho que moi, tu meurs » par JF Copé.

Dans un discours prononcé le 23 novembre, le besogneux en chef de l’UMP pille les idées du PS et y va de son couplet sur les nécessaires relocalisations, compensations fiscales à l’importation de produits fabriqués dans des pays low costs etc.  Déjà l’entraînement pour 2017 & 2022 ?

 

République irréprochable

Le Monde publie un long article « Affaire de Karachi : l’ombre de Sarkozy » dans lequel un certain nombre de faits et de coïncidences sont rappelés, pour conclure que « Là encore, rien de pénalement répréhensible, mais une nouvelle confirmation que l’ombre du chef de l’Etat plane sur ce scandale politico-financier. »

Une nième loi sur la récidive, la neuvième selon les spécialistes, est annoncée en réaction au dramatique assassinat d’une collégienne.

 

L’état, c’est moi

Areva menace de supprimer des centaines d’emploi ? Ta ta-laaaaa, l’état-actionnaire est là, en la personne de Super-Baroin.

Selon Baroin « Pour l’état-actionnaire, l’emploi ne doit pas être une variable d’ajustement ». Est-ce que cela signifierait dans la foulée l’arrêt de mort de la RGPP et de son incessante conséquence en termes d’appauvrissement des services publics, suite au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ?

Le groupe automobile PSA annonce la suppression de milliers d’emplois dans le monde et en France. Scogneugneu, son P-DG est convoqué séance tenant à l’Elysée. On lui demande de ne pas licencier. Dans le même temps La Poste, entreprise publique, dont l’état est l’actionnaire, remplace 3000 scooters Peugeot par des modèles coréens.  Les psychologues appellent cela une « injonction contradictoire »,  D’un côté l’état-actionnaire décide : « On ne commande pas chez vous », de l’autre il ordonne : « Vous ne licenciez pas ».

 

Touche-pas à mon atome

Alors que Verts et Socialistes parviennent douloureusement à un accord électoral, ce serait la filière nucléaire qu’on assassinerait ?

Pour commencer, JF Copé demande à François Hollande « au nom de la France » de renoncer à cet accord, comme s’il avait déjà admis que c’est bien un nouveau Président qui sera aux commandes dès le mois mai prochain.

 

Puis le Président sortant nous gratifie au Tricastin de l’un de ses discours dramatisants à la rhétorique impeccable :  » On ne va pas retourner à l’époque de la bougie, on ne va pas tourner le dos au travail de 6 décennies d’ingénieurs et de chercheurs français. Soyons fiers de ce qu’ils nous ont donné, de ce qu’ils nous ont apporté. Devrions-nous être le seul pays qui tourne le dos au progrès ? » Rien que ça.

Et les perroquets de l’UMP d’enchainer par voie de tracts « un million d’emplois menacés », « 50% d’augmentation de la facture EDF » etc.

Ce qui fera dire à Anne Lauvergeon, récemment débarquée de la présidence d’Areva :« Quand j’ai vu que le patron d’EDF, en une d’un quotidien, affirmait qu’un million d’emplois était en jeu, je me suis dit qu’il avait fumé la moquette ! »

 

Où l’on reparle de la suite 2806 du Sofitel de New-York

Une enquête parue dans un estimable hebdomadaire américain révèle de drôles de mouvements dans les couloirs et dans la chambre voisine de la 1806, le jour même où toute l’affaire s’est déclenchée. Désactivation du téléphone portable, énergumènes sautant de joie dans le couloir, informations révélées par une documentaliste de l’UMP amie de DSK, la théorie du piège ou du complot refait surface allons-nous assister à un nouveau rebondissement. Le soir même sur les chaines info, c’est un JF Copé livide et faussement enjoué  qui déclare mécaniquement : « La ficelle est un très, très  grosse. [?] Tout cela est absolument ridicule. Moi je veux bien voir des preuves et des faits s’il en y en a. »

Le chômage toujours en hausse

Le Président  du pouvoir d’achat est devenu le Président du chômage. Selon l’aveu du Ministre du Travail lui-même, les chiffres ne sont « pas bons ». En effet, la France compte 34 000 chômeurs de catégorie A, pour un total de 4,2 millions de personnes sans emploi ou en activité réduite. Un record depuis 1999. Un triste record.

L’Effet « Haine »

Ce mois de novembre restera enfin marqué par plusieurs épisodes racistes et xénophobes

  • En application d’une circulaire du 31 mai 2011, le gouvernement s’en prend avec application aux jeunes diplômés d’origine étrangère travaillant sur le sol français en cherchant à les renvoyer dans leur pays d’origine.
  • Le Président se déclare opposé au vote des étrangers lors des élections locales. Pourtant, en 2005, un certain Nicolas Sarkozy déclarait sur France 2  » le débat sur le droit de vote aux seules municipales pour les étrangers présents depuis 10 ans sur le territoire national, respectant nos lois, payant leurs impôts et ayant des papiers, étaient une question qui devait être ouverte… En ce qui me concerne j’y suis favorable »:
  • Thierry Mariani (auteur du funeste amendement ADN il y a quelques années) et son mouvement « Droite populaire » enfoncent le clou via une interview au journal Minute et des interventions à la radio. L’une d’entre elle est magistralement contrée par Pascale Clark un matin sur France Inter.
  • Sur Europe1/I>télé, le Ministre de l’Intérieur trouve qu’accueillir « 200.000 étrangers en situation régulière[?] Moi, je trouve que c’est trop« . Puis il enchaîne « Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers« .

 

Plus que 158 jours en Sarkozye ?

  • La dette se creuse sous le double effet de la crise du système libéral que le candidat Sarkozy voulait implanter en France, et sous le poids des cadeaux fiscaux consentis depuis son élection.
  • L’insécurité ne recule pas mais la xénophobie progresse à pas de Guéant, sans doute pour capter l’électorat « Effet Haine ».

 

Sarkozy va-t-il transformer son double fiasco dette-insécurité en simple argument « Moi seul, je peux vous sauver? » 

 

Vous le saurez, en suivant les prochaines Chroniques de « La rupture » !

Chronique de la rupture #42

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Novembre 2008 : Des mots, des actes, des faits


Des mots :

Discours de Sarkozy devant l’Association des Maires de France le 27 novembre 2008

« Je comprends le sentiment d’injustice que peut avoir un maire traîné devant un tribunal administratif par son préfet parce qu’il a peu de moyens, qu’il a fait son possible et n’y est pas arrivé, je suis prêt à revoir cela. »

 

Des actes : Réfléchir avant d’agir et de faire pondre une loi dogmatique dictée par l’obsession de briser les grèves, ça peut aider.

 

Des mots :

 « Ce que je n’accepte pas, c’est qu’un élu de la République décide qu’il n’appliquera pas la loi. »

 

Des faits :  

2,6 % de logements sociaux à Neuilly, soit un huitième de la cible fixée à l’horizon 2020 par la loi SRU ; son ex-Maire, un certain Nicolas S., délibérément hors-la loi


Des mots :

Discours de Sarkozy à Charleville-Mezières Les 22 décembre 2006

Le candidat s’adresse à la « France qui souffre »  et promet que d’ici 2 ans, s’ il est élu Président de la République, « plus personne ne soit obligé obligé de dormir sur le trottoirs et d’y mourir de froid (…) parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine »…

 

Des faits :  


Nous ne les connaissons que trop, plusieurs SDF décèdent chaque jour en période de grand froid. Comble du cynisme boutinesque : des rafles seraient organisées afin de forcer les SDF à intégrer un centre d’hébergement d’urgence, histoire de faire baisser les statistiques. Comble du cynisme tout court : Droit Au Logement condamné à d’amende pour avoir « à plus de 300 reprises » (un procès-verbal a été dressé pour chaque tente) commis une infraction de quatrième catégorie en ayant « embarrassé la voie publique en y laissant des objets », à savoir des tentes.


Des mots :

 

Discours de Sarkozy au Futuroscope à Poitiers le 26 janvier 2007


« Je propose que l’augmentation du pouvoir d’achat soit la priorité de la politique économique après 25 ans de sacrifices, après 25 ans de stagnation du pouvoir d’achat des salaires, après 25 ans de baisse du niveau de vie pour les jeunes générations que les 35 heures ont aggravé.

Je propose de supprimer les charges et les impôts sur les heures supplémentaires pour que ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus soient encouragés à le faire, sans que personne y soit obligé.

Je propose d’alléger la fiscalité du travail en taxant plus la pollution et la consommation, les importations des pays qui pratiquent le dumping écologique et le dumping social, et en taxant moins le travail. »

 

Des faits :

Sur ce vient la loi TEPA six mois plus tard, qui effectivement détaxe les heures supplémentaires.

ET ça marche J !

Mois après mois, 60, 61, 62, 63 millions d’heures supplémentaires : 2% de croissance mensuelle,

Chômage + 40000 par mois, 2% de croissance mensuelle … c’était donc celle là, la croissance qu’il irait chercher avec les dents ?

 

Sans compter plusieurs milliards de manque à gagner en cotisations sociales et de coûts d’indemnisation supplémentaires pour l’état.


Réussites idéologiques, échecs cinglants. Ce sont des clowns tristes, des incompétents majeurs, sortons-les.

Hommage à Danièle Mitterrand

Décédée mardi dernier à 87 ans, Danielle Mitterrand, veuve du seul président socialiste de la Vème république, laisse au « peuple de gauche » le souvenir précieux d’une vie toute de convictions assumées et de promesses tenues. Issue d’une famille progressiste très engagée, elle rencontre un jeune résistant, Morland, François Mitterrand de son vrai nom, qu’elle épouse en 1944. Présente dans toutes les étapes de l’épopée politique de son mari, notamment dans les 2 septennants, puis veuve à partir de 1996, elle adoptera toujours une position originale qui lui a permis de mener, jusqu’à son dernier souffle, ses combats tiers-mondistes puis altermondialistes aux côtés des défenseurs des droits de l’homme, particulièrement à travers l’oeuvre de sa vie, la fondation France-Libertés, créée en 1986. Les militants socialistes des Hauts de Seine saluent respectueusement cette militante absolue que fut Danielle Mitterrand. Pascal Buchet (1er secrétaire de la Fédération socialiste des Hauts de Seine) Philippe Babé (délégué Hauts de Seine des Amis de l’Institut François Mitterrand)

Prochaine enquête parlementaire au Sénat sur les dépenses de communication de l'Élysée et de Matignon ?

A la suite de la plainte d'Anticor dans l'affaire des sondages de l'Elysée et du refus du 7 novembre dernier de la Cour d'Appel de Paris d'en autoriser l'instruction, le groupe socialiste du Sénat vient de décider de demander la constitution d'une commission d'enquête sur les sondages de Matignon et de l'Élysée. Cette commission pourrait voir le jour avant la fin de l'année, après le vote d'une proposition de résolution en ce sens.

En effet, s'ajoutant à l'affaire des sondages de l'Elysée pour laquelle Anticor a été seul à se porter partie civile,  la Cour des Comptes a récemment dénoncé dans un rapport les dépenses de communication du gouvernement pour les sondages ou du coaching. Ces dépenses ont été engagées dans des conditions contestables indique la Cour des Comptes, sur des sujets parfois éloignés de l'action publique. L'Assemblée Nationale avait refusé une telle commission d'enquête, invoquant le principe de séparation des pouvoirs.

Ce rapport met également en cause les conditions de passation de marchés sans appels d'offres et vise notamment un bénéficiaire, la société Giacometti-Péron, dont l'un des dirigeants, Pierre Giacometti, est aussi conseiller du président de la République (comme ce fut le cas de Patrick Buisson pour les sondages de l'Elysée).

De 2006 à 2010, les dépenses en communication du gouvernement sont passées de près 95 millions d'euros par an à 133 millions d'euros, soit une hausse de 41%, d'après les données de la Cour des comptes.

Nous nous félicitons de cette initiative du Sénat et nous suivrons très attentivement les travaux et les conclusions de cette commission d'enquête que nous souhaitons efficace, parallèlement au dépôt de la plainte qu'Anticor a déjà annoncée pour ce nouveau dossier et qui sera déposée en temps utile.

Pétition "Appel de Thorens-Glières"

Le 14 mai 2011, à l’initiative de l’association Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, un appel a été lancé par des grandes figures de la résistance, suivies par des « résistants d’aujourd’hui », en vue des élections présidentielles et législatives de 2012.

 

Cet Appel de Thorens-Glières vise à remettre dans le débat politique les principes toujours actuels du Conseil National de la Résistance qui permettraient de mettre réellement en application la devise républicaine :

« LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ »

 

Rejoignez les premiers signataires de l’Appel de Thorens-Glières en cliquant ici 

 

Chronique de la rupture #41

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

2007 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher quelqu’un de travailler plus si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail.

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition des 35 heures

2008 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher quelqu’un de travailler le dimanche si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail.

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition du jour hebdomadaire de congés

2008 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher quelqu’un de travailler au-delà de 65 ans si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail.

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition de l’âge de la retraite

2009 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher quelqu’un de travailler en juillet et en août si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail.

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition des congés payés

2010 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher un enfant de travailler avant ou après la classe si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail, devenu secrétaire de l’UMP

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition de l’âge légal du travail

2011 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher quelqu’un de travailler le premier mai, le 1′ juillet ou le 25 décembre si ça lui permet de gagner plus ! » dit le gentil ex-mi-nistre mi-sinistre du travail ex- secrétaire de l’UMP redevenu mi-nistre mi-sinistre du travail et de la santé

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition des derniers jours chômés fériés

2012 : « Mais on ne peut tout de même pas empêcher les travailleurs de virer avec pertes et fracas un système  qui ne pense qu’à faire gagner son clan ! » dit le gentil mi-nistre mi-sinistre du travail et de la santé.

Et c’est ainsi que l’on vota l’abolition du sarkozysme !