Nous sommes à 4 semaines de l’élection présidentielle, dans un mois nous pouvons permettre que se bâtisse une république nouvelle, celle du respect.
Comment définir le respect ? 2 sens en fait, et attention au piège car étymologiquement « respicere » = « regarder en arrière ».
- D'une part c'est l’aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé : une promesse, un contrat, des règles d’un jeu.
- D'autre part, appliqué à un individu, cela signifie en fait l’estime, la considération, la reconnaissance des actes accomplis, la bienveillance
Alors à partir de là qu’est-ce que c’est, la république du respect ?
C’est celle dans laquelle l’intérêt général l’emporte sur celui des clans, des corporations et des avantages personnels.
C’est celle dans laquelle la laïcité, l’impartialité, la neutralité de l’état l’emportent sur les idéologies et les puissances de l’argent.
C’est celle dans laquelle la bienveillance et la tolérance l’emportent sur toutes les discriminations.
C’est celle dans laquelle le président oriente, arbitre, représente dignement son pays dans tous les coins du territoire et dans tous les endroits du monde, laisse le gouvernement gouverner et le parlement légiférer, au lieu de pondre loi sur loi et de nommer les dirigeants des entreprises publiques et de l’audio-visuel.
C’est celle dans laquelle on ne rembourse pas en 5 ans des milliards d’euros aux plus riches tout en demandant aux plus faibles de se serrer encore et encore la ceinture.
C’est celle dans laquelle on considère qu’un chômeur est avant tout quelqu’un en difficulté et non un feignant assisté.
C’est celle dans laquelle on considère qu’un fonctionnaire a d’abord le sens du service public et non celui de la grève.
C’est celle dans laquelle on considère qu’un salarié est « un roseau pensant », partie prenante dans la bonne marche de son entreprise, et non une variable d’ajustement boursier.
C’est celle dans laquelle on ne se pavane pas au Fouquet’s, sur un yacht, dans les palaces amis ou dans des piscines tropicales alors que tant d’autres peinent à se loger et ne partent jamais en vacances.
C’est celle dans laquelle on ne tente pas de pistonner son fiston à la tête d’un Etablissement Public alors que ses concitoyens craignent pour l’éducation et l’emploi de leurs enfants.
C’est celle dans laquelle on n’insulte pas les chercheurs ou les enseignants en laissant entendre qu’ils ne travaillent pas assez.
C’est celle dans laquelle on ne vilipende pas le capitalisme financier à Toulon, tout en laissant le faire à Gandrange, chez Conti, chez Lejaby et ailleurs.
C’est celle dans laquelle le président ne houspille pas les journalistes dès qu’ils se hasardent à poser une question
C’est celle dans laquelle le Président ne dit pas « pschiit », « abracadabrantesque » ou « affabulations » dès que l’on parle d’affaires politico financières qui dérangent et qui se termineront tôt ou tard en justice.
C’est celle dans laquelle on ne reçoit pas à l’Elysée ou au 14 juillet des chefs d’état dictateurs qui massacrent leurs peuples.
C’est celle dans laquelle un maire ne se permet pas de disposer « à sa guise » de 11 hectares au milieu de la seine pour tenter d’y implanter des commerces et logements de luxe.
C’est celle dans laquelle une majorité locale travaille pour le mieux-être de ses concitoyens au lieu de ne se scinder au gré des opportunités électorales pour mieux se recomposer puis se redécomposer lors de l’élection suivante.
C’est celle dans laquelle on n’a peur ni du non-cumul des mandats, ni de la parité en politique, ni des citoyens non-français dans les conseils municipaux.
C’est celle dans laquelle le président fait mettre hors d’état de nuire les élus corrompus au lieu d’expulser et de comptabiliser enfants et étudiants étrangers.
Enfin, cette république du respect, c’est celle dans laquelle on ne confond pas « obligation de réserve » avec « silence dans les rangs » même face aux comportements les plus inacceptables, tout ce sur quoi Sihem va revenir dans un moment.
Cette république du respect, c’est celle que nous voulons construire avec François Hollande, pour ne plus avoir honte de notre Président, de ses actes, de ses façons de parler, d’agir, de mentir ou de laisser-faire avec ce cynisme et cet amateurisme qui les caractérisent, lui et son clan.
Cette république du respect, cette nouvelle république, elle peut se construire en douceur et avec détermination, dès les 22 avril et 6 mai prochains.
Rappelons les principaux engagements de François Hollande :
Je veux défendre et promouvoir la laïcité
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Je proposerai d'inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution en insérant, à l'article 1er, un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des Églises et de l'État, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace et Moselle. »
Je veux que la prochaine présidence soit celle de l’impartialité de l’Etat, de l’intégrité des élus et du respect des contre-pouvoirs
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Je réformerai le statut pénal du chef de l'État. Je réduirai de 30% la rémunération du président de la République et des ministres. Les anciens présidents de la République ne siégeront plus au Conseil constitutionnel.
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J'augmenterai les pouvoirs d'initiative et de contrôle du Parlement, notamment sur les nominations aux plus hauts postes de l'État afin de les rendre irréprochables. Je ferai voter une loi sur le non-cumul des mandats. Je renforcerai la parité entre les femmes et les hommes en alourdissant les sanctions financières contre les partis politiques qui ne la respectent pas. J'introduirai une part de proportionnelle à l'Assemblée nationale.
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Je porterai la durée d'inéligibilité des élus condamnés pour faits de corruption à dix ans.
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J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Je conduirai une lutte implacable contre l'immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l'immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs.
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La désignation des responsables des chaînes publiques de télévision et de radio dépendra d'une autorité indépendante et non plus du chef de l'État ou du gouvernement. Je préserverai l'indépendance de l'AFP et je renforcerai la loi sur la protection des sources.
Je veux donner à la police et à la justice les moyens de nous protéger
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Je mettrai en ?uvre une nouvelle sécurité de proximité assurée par la police dans nos quartiers et la gendarmerie dans les territoires ruraux. Je créerai des zones de sécurité prioritaires où seront concentrés davantage de moyens. Je doublerai le nombre de centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés par la justice en les portant à 80 durant le quinquennat. Je créerai, chaque année, 1000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie.
Je veux donner un nouvel élan à notre démocratie
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Je garantirai l'indépendance de la justice et de tous les magistrats : les règles de nomination et de déroulement de carrière seront revues à cet effet ; je réformerai le Conseil supérieur de la magistrature. J'interdirai les interventions du gouvernement dans les dossiers individuels. Je remettrai à plat la procédure pénale pour la rendre efficace dans le respect des principes fondamentaux de l'Etat de droit. L'accès à la justice de proximité pour tous les litiges portant sur des aspects essentiels de la vie quotidienne des Français sera facilité. Les peines prononcées seront toutes effectivement exécutées et les prisons seront conformes à nos principes de dignité.
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J'engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux. Je ferai voter une loi sur le renforcement de la démocratie et des libertés locales. Elle prévoira notamment l'abrogation du conseiller territorial et la clarification des compétences. Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l'État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel. Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d'autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d'une plus grande responsabilité. Une véritable péréquation sera mise en ?uvre.
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Tout texte de loi concernant les partenaires sociaux devra être précédé d'une concertation avec eux. Je ferai modifier la Constitution pour qu'elle reconnaisse et garantisse cette nouvelle forme de démocratie sociale. Dès l'été 2012, je réunirai une grande conférence économique et sociale qui sera saisie des priorités du quinquennat. Je permettrai la présence des représentants des salariés dans les conseils d'administration et dans les comités de rémunération des grandes entreprises.
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Je ferai ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
Chers amis, le changement c’est maintenant !