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Bien gérer…

Conseil municipal du 6 février 2020

Intervention relative à la délibération n°3 relative au budget, que notre groupe n’a pas voté.

Monsieur le Maire, Chers collègues,

Lors du dernier conseil municipal le 23 janvier, nous ne sommes pas intervenus puisqu’en fait il n’y a pas eu de débat. Et nous avons vu dès le lendemain dans quel désarroi cela vous plongeait, comme en a témoigné un tweet de notre premier adjoint. Comme si nous étions la seule source de propositions dans cette assemblée ! Ne voulant pas vous décevoir plus longtemps, nous allons pour ce dernier conseil de la mandature, revenir sur ce que nous inspire ce budget et plus généralement la gestion qui fut la vôtre depuis maintenant 12 ans, et proposer quelques pistes de réflexion.

La ville croule sous les médailles distinguant son auto-proclamée « bonne gestion »

Médailles dont aucun d’entre nous n’avait d’ailleurs entendu parler auparavant.

Qu’est-ce qui caractérise la gestion municipale actuelle ?

Certainement pas la stratégie ou la vision que vous portez pour notre ville à horizon de 5 ou 10 ans, nous n’en avons jamais entendu parler.

Cette gestion se caractérise en creux, par ses manques et par ses insuffisances :

  • On dépense moins que prévu car les effectifs ne sont pas pourvus à 100%, faute d’attractivité de la ville : entre autres, il est cher de s’y loger pour le personnel communal.
  • On s’y prend mal : 15% de logement sociaux alors que la loi en demande 25%. Si la Ville n’avait pas dû s’acquitter de 5,7 millions d’euros en 2019 et de 6 millions d’euros en 2020 au titre de la pénalité SRU, nous disposerions de 12 Millions d’Euros de plus.
  • On a sous-investi ou dépensé mal à propos
    • 300000 € pour une fusion avec Issy-les-Moulineaux, un projet sorti du chapeau et abandonné au bout de quelques mois
    • Le château de Benais est en sursis : on continue à payer, nos enfants ne peuvent plus en bénéficier
    • Fermeture du TOP, des bains-douches, du CDIFF, on vient d’en parler.

Et quand on passe à l’action, que voit-on ?

Un stade pharaonique de 70 M€, alors que notre ville compte des gymnases vétustes, sans gradins pour les parents, autant d’équipements qui ne demandent qu’à être rénovés.

On va dépenser 1,15 million € par an pour une équipe de basket à Levallois alors que la subvention allouée à l’ACBB, toutes sections confondues, est de 2,4 millions €. Cette subvention pourrait donc être augmentée de 50%, pour le bénéfice de tous nos concitoyens et de tous les sports.

Vous vous lamentez que l’État vous prend votre argent mais vous ne dépensez même pas le budget voté par votre propre majorité.

Alors, « Bien gérer » à nos yeux, c’est dépenser ce qui doit l’être, quand ça doit l’être et où ça doit l’être, dans l’intérêt général, dans l’intérêt du plus grand nombre et pas seulement de celui d’une clientèle électorale.

Pour nous, une bonne gestion, une gestion non frileuse, ce serait une gestion qui dépasserait la vision comptable pour faire vivre un projet soutenu par un budget :

  • durable et ambitieux, comme à Lille par exemple (40% sur l’éducation, le social et le sportif, 30% sur le cadre urbain, 17% sur la culture et l’économie…)
  • sincèrement participatif comme à Paris, et cela va bien au-delà des stand-ups et des faux étonnements en réunion de quartier

Certes cela bouge un peu en fin de mandat mais surtout, on peut faire plus (et sans augmenter les impôts) ! Il y a un excédent de 21 millions d’euros à fin 2019 et la dette est faible. S’il l’on ajoute l’amende SRU cela fait 33 millions.

La ville pourrait faire bien plus si elle ne se lance pas dans la construction du stade et si elle n’a plus à payer d’amende pour défaut de logement sociaux :

  • Pourquoi n’embauche-t-on pas plus d’animateurs ?
  • Pourquoi des gens attendent-ils un logement social pendant des années ?
  • Pourquoi ne pas mettre le paquet sur le bio dans les cantines ?
  • Pourquoi les jeunes parents doivent ils franchir un véritable parcours du combattant pour disposer d’une place en crèche ?
  • Pourquoi ne pas rénover les gymnases ou ne pas construire de deuxième piscine ?
  • Pourquoi ne pas prendre plus de mesures pour limiter les embouteillages, la pollution ?
  • Pourquoi vouloir abattre les arbres du cimetière alors que nous manquons cruellement d’espaces verts ?
  • Pourquoi le SUBB n’est-il toujours pas électrifié ?
  • Pourquoi retarder sans cesse la construction de vraies pistes cyclables connectées entre elles ou de zones piétonnes ?
  • Pourquoi ne dispose-t-on pas de plus de lieux de rencontre et de travail pour les associations ?
  • Pourquoi ne pas rénove pas le TOP, en faire un véritable lieu de culture populaire ?
  • Pourquoi laisser le château de Benais plus longtemps à l’abandon
  • Pourquoi ne pas déployer dans toute la ville, dans chaque quartier, une approche par projets, permettant à tous ceux qui le souhaitent de s’impliquer dans la vie et dans le développement de leur cité ?

Voilà M Le Maire, chers collègues, quelques exemples de ce qui, à nos yeux, aurait caractérisé une bonne gestion, et qui vaudrait toutes les médailles du monde.

Et enfin, puisque c’est la dernière fois que je prends la parole dans cette assemblée, et que je ne siégerai plus dans l’opposition après les prochaines élections, permettez-moi Monsieur le Maire, chers collègues de rendre hommage à votre écoute et aux rapports la plupart du temps cordiaux que nous avons entretenus au cours de ces six dernières années. J’en garderai un excellent souvenir.

Je vous remercie.

Poudre aux yeux.


Il y a une différence entre la ville, telle qu’on la lit dans le magazine BBI et la ville, telle qu’on la vit en conseil municipal. Prenons deux exemples : le conseil communal des enfants et le débat d’orientations budgétaires.

Dans le guide des activités 2019/2020 page 10 on peut lire « 38 élèves de CM1 et CM2 […] sont force de proposition auprès du conseil municipal […]. ». Quand ces élèves ont-ils été élus, quand se sont-ils réunis, de quels sujets ont-ils débattus ? En avez-vous entendu parler ? En bientôt six ans, de combien de mesures proposées par le conseil communal des enfants a-t-on débattu en conseil municipal ? Zéro.

Dans le n° 474 de ce magazine (Mars 2019) est narré page 38 le « Débat sur les orientations budgétaires » (DOB). Il s’agit là d’une étape obligatoire dans l’adoption du budget. L’article indique que « les conseillers municipaux sont invités à débattre… grandes tendances … » et laisse entendre qu’un débat plein et entier a eu lieu et que, « les conseillers municipaux ont ainsi les informations utiles pour motiver leur vote ultérieur… ». Mais dans la réalité, il n’y a pas de débat. Comme l’a relevé Pierre Gaborit en séance, nous sont présentés comme un fait accompli les différentes composantes du budget. Et de toutes façons, aucun conseiller municipal de la majorité ne se risquerait à prendre la parole pour débattre, amender ou contredire quoique ce soit ! Au passage, le Maire se lamente une fois de plus de l’attitude de l’Etat et de la baisse des dotations publiques, lui qui, par ailleurs et comme tous ceux de son camp, réclament avec force la baisse des dépenses publiques dès qu’ils entrevoient un micro ou une caméra. Beaucoup de poudre aux yeux mais dans la réalité, du débat : Zéro.

Une municipalité audacieuse, voire seulement courageuse, organiserait un vrai débat participatif sur les questions budgétaires, comme le vivent avec succès nos voisins parisiens. Mais il est vrai que ce serait courir le risque de voir retoquées des décisions telles que la fermeture du TOP, la vente du château de Benais, la fusion avec la commune voisine ou la construction d’un pharaonique Palais des Sports. Mieux vaut donc donner l’illusion du débat, de la démocratie et de la bonne gestion, et faire au mieux-disant comptable. Certes, toute publication d’une collectivité territoriale n’échappe pas à son destin : elle est au service de la majorité en place, quelle que soit la couleur politique de celle-ci. C’est de bonne guerre. Mais où se situe la limite entre la communication et l’esbrouffe ? Les boulonnais jugeront.

Intervention relative au « Rapport 2018 sur la situation en matière de développement durable »

INTERVENTION EN CONSEIL MUNICIPAL DU 21 FEVRIER 2019

Délibération n° 5 : Rapport 2018 sur la situation en matière de développement durable

Monsieur Le Maire, cher collègue

Cela fait je crois la 3° année que j’interviens pour souligner la faiblesse du rapport qui nous est présenté.

Nous avons déjà mentionné son caractère fourre-tout, résultat d’une démarche assez besogneuse de collecte de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à du développement durable, pour qui n’y connait rien.

En premier, ce qui saute aux yeux, comme l’évoquais mon collègue François Thellier à l’instant, c’est l’absence quasi-totale d’indicateurs, que ce soit sur les émissions de GES, des consommations énergétiques, des consommations papiers, le pourcentage de bio dans les cantines, des km de pistes cyclables aménagées, les voies piétonnes etc. etc. A l’exception de deux graphiques page 15 sur les consommations d’énergie et la moindre émission de CO2.

« Mais où va-t-il chercher tout ça ? » allez-vous penser …

Les sources sont nombreuses. Cela pourrait être la référence mondiale, à savoir le norme ISO 26000 et les indicateurs du GRI (Global Reporting Initiative), et il y a aussi pléthore de très bons rapports disponibles sur Internet.

Mais n’allons pas si loin.

Je vous recommande de lire et de vous inspirer d’un excellent document, qui est celui d’une collectivité territoriale, à savoir le département des Hauts de Seine. On y trouve à la fin 6 ou 7 pages d’indicateurs qui illustrent et explicitent, sur plusieurs années, la situation et les avancées en matière de DD. http://my.hauts-de-seine.fr/rapportDD/

Comment se fait-il M Le Maire que, en tant que 3° VP du département, vous puissiez approuver ce document tout en étant aussi peu exigeant au sein de votre commune ?

En second, et je m’en tiendrai là, je vous invite à relire les « perspectives 2018 » qui figuraient en conclusion du rapport 2017, page 37.

  • Mettre en place un PDA (plan de déplacement de l’Administration)… : dans le rapport 2018 : rien, pas une référence à un PDA,
  • Poursuivre les efforts quant à l’augmentation des produits locaux et biologiques dans la restauration scolaire : mention d’un objectif de 15% page 49, mais on ne sait pas ce qu’il en est dans la réalité
  • Etudier la rénovation du bâti municipal : quelques réalisations page 15, mais qui répondent bien faiblement à la promesse de « Etudier la rénovation du bâti municipal », dont on attendrait qu’elle se traduise par un schéma directeur et un plan multi-annuel
  • Développer la place de l’agriculture urbaine : rien vu
  • Expérimenter le tri, le recyclage et la valorisation des déchets organiques : rien vu

Et enfin, je vous invite à ouvrir le rapport 2018 page 51/52  et à les comparer avec les « perspectives 2018 ». et là, que trouve-t-on ?

  • Mettre en place un PDA (plan de déplacement de l’Administration)…
  • Poursuivre les efforts quant à l’augmentation des produits locaux et biologiques …

C’est exactement la même chose, c’est un copier-coller, vous vous moquez du monde !

Je regrette le manque de respect ainsi affiché en regard des questions environnementales. Cela montre à quel point, au-delà des mots et du minimum obligatoire, cette municipalité est insensible et indifférente à la préservation de l’environnement. Et cela au bout de presque deux mandatures, 11 années d’exercice du pourvoir. Quel triste constat.

Délibération n° 9 : Le groupe « La Ville Citoyenne » ne vote pas le renouvellement du CESEL, explications… #CM92100 #Boulogne-Billancourt

« Monsieur le Maire, chers collègues

La Commission en charge de l’établissement de la liste des nouveaux membres du CESEL (Conseil Economique Social  et Environnemental) s’est réunie le 14 mars à 17h. Aucun dossier n’avait auparavant été transmis au membre de la commission. Ainsi ils ont été dans l’impossibilité de consulter ni la liste des candidats ni leur CV ni leurs lettres de motivation. LE document remis aux membres de la commission comporte plus de 100 candidatures et mesure près de 5 cm d’épaisseur.

Notre représentant à cette commission, Pierre Gaborit, s’étant enquis de cette anomalie auprès de l’administration municipale, il lui a été répondu que le dossier était prêt depuis 15 jours mais qu’il était soumis au maire « pour validation ». En d’autres termes, les décisions seraient déjà prises avant que la commission se réunisse. Pierre Gaborit a donc décidé d’être présent au début de la réunion mais s’en est tout de suite retiré, ne cautionnant pas cette façon de fonctionner, qui est dans ces conditions est une mascarade.

Par ailleurs, chacun garde en mémoire les observations formulées l’année dernière par la chambre régionale des comptes sur, je cite, « Or, entre 2010 et 2015, le CESEL a coûté plus d’1 M € aux finances communales, pour 27 rapports produits, soit une moyenne annuelle de 177 766 € pour 4,5 rapports. Les coûts de chaque rapport sont très variables, la chambre ayant identifié un rapport de 2015, dont le coût se montait à 7 067,98 € par page de contenu (c’est-à-dire hors page de garde, annexe, remerciements, etc.). Par ailleurs, le paiement des vacations des rapporteurs, d’un coût cumulé de 522 095 € sur la même période, repose sur un système déclaratif et des notes de paye peu précises. À titre d’exemple, deux rapports quasi-identiques à quelques mots près, produits à un an d’intervalle, ont été payés par la commune, pour un peu plus de 10 000 € chacun. La chambre invite la commune à envisager des solutions moins onéreuses tout en préservant la qualité des rapports (par exemple, le recours à des étudiants effectuant un stage auprès du CESEL) » fin de citation.

Il n’a pas été porté à notre connaissance que des mesures d’un ordre quelconque ont été prises depuis pour remédier à cette situation.

Je vous rappelle chers collègues qu’en tant que membre du CESL (sa dénomination de l’époque) de 2010 à 2013, j’avais participé en 2012, bénévolement, aux travaux visant à réformer son fonctionnement, et à l’écriture du rapport de 22 pages qui concluait ces travaux.

http://www.boulognebillancourt.fr/cms/images/pdf/VieMunicipale/cesl/Avis_2012/reforme.pdf

Monsieur le Maire a fait publicité de mes activités de consultant lors du dernier conseil municipal. Lors de ces travaux, j’avais mis gracieusement mon temps et mes compétences à disposition du CESL pour rédiger la majeure partie des 8 pages d’annexes proposant une évolution de son fonctionnement. Y étaient définies les fonctions suivantes dans leurs objectifs, rôles, missions et interactions :

  • Vice-Président, Président de section
  • Rapporteur
  • Secrétaire général
  • Bureau agissant en tant que « comité de pilotage »

Je tiens à préciser qu’à aucun moment il n’y était question de distribuer de telle sommes pharaoniques, et qu’au contraire, la recommandation n°2 fixait le principe du bénévolat des fonctions au sein du CESL. Tout juste était-il question de rémunérer les vice-présidents et les rapporteurs pour un montant annuel de l’ordre de 3000€, si j’ai bonne mémoire. Cela concernait tout au plus une douzaine de personnes, dont je n’avais pas vocation à faire partie, ayant démissionné du CESL à la rentrée 2013 à l’approche des élections municipales. Comment sommes-nous passés de 36k à1M€ ? Je suis stupéfait de découvrir quelques années plus tard ce qu’il est advenu de ces recommandation et de ces dépenses.

Vous comprendrez que, dans ces conditions, et sans que cela ne remette en cause les compétences des sortants et des nouveaux candidats, nous ne pouvons pas voter la délibération.

Je vous remercie »

Explication de position de vote. Fin (provisoire?) de l’opposition dite « constructive » #CM92100 #Boulogne-Billancourt

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

 

Depuis quatre années, je siège à vos côtés à la Commission des affaires générales & sociales et au sein de cette assemblée. Sous la présidence de Pierre Gaborit, notre groupe La Ville Citoyenne a choisi de pratiquer une opposition dite « constructive », privilégiant toujours l’intérêt général aux questions idéologiques ou aux querelles partisanes.

 

Lundi dernier, les commissions « Urbanisme » et « Affaires générales & sociales » se sont réunies de 20h00 à 20h03. D’habitude, elles débutent vers 20h15/20h30. Au préalable, le groupe La Ville Citoyenne était réuni depuis 18h à notre local rue Gallieni, en vue de préparer ces réunions de commissions, comme nous le faisons à chaque fois. Chacun connait ici l’intensité de l’engagement de Pierre Gaborit sur les dossiers municipaux. Sous sa présidence, nous sommes un groupe qui prend son travail au sérieux, nous avons regardé en détail les éléments relatifs au BP 2018 et avons terminé vers 19h55, afin précisément d’être à l’heure pour les commissions. Nous sommes arrivés à la mairie à 20h04 et avons découvert avec stupéfaction que les réunions des Commissions « Urbanisme » et « Affaires générales et sociales » étaient terminées. Certains d’entre vous, chers collègues, qui n’avaient pas encore précipitamment quitté les lieux, nous ont fait remarquer, en des termes identiques, d’un air narquois et faussement étonné, que nous étions en retard et que les réunions de commissions s’étaient tenues à l’heure. Trois minutes pour mener deux réunions de commissions. Il n’y avait qu’un point à l’ordre du jour de la commission Urbanisme, cela peut se traiter en 3 minutes. Mais il y en avait y huit à l’ordre du jour de la « Affaires générales et sociales ». Trois minutes pour huit points, cela représente 22,5 secondes par point. De qui se moque-ton ?

 

Et tout cela en catimini, sans attendre que les représentants de l’opposition « La Ville Citoyenne» soient présents.

 

Mme Godin, Présidente de la Commission des affaires générales et sociales, était absente lundi soir. J’ai la faiblesse de penser que, si elle avait été présente, elle aurait attendu mon arrivée pour démarrer la réunion de notre commission. Je déplore ce qui s’est passé ce soir-là en son absence.

 

Je salue Mme Lavarde qui a eu la courtoisie d’attendre l’arrivée de Pierre Gaborit pour démarrer la réunion de la commission des Finances.

 

Je suis choqué Monsieur le Maire, par ce qui s’est passé lundi soir lors des réunions des commissions Urbanisme et Affaires générales et sociales, dont Judith Shan et moi-même avons de fait été tenus à l’écart.

 

Vous vous targuez Monsieur le Marie que la plupart des délibérations sont votés à l’unanimité par votre conseil municipal. Je suis au regret de vous informer qu’il n’en sera plus ainsi.

 

Il en est fini de ce mode constructif qui fut le mien. Avec effet immédiat et jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement, je voterai contre les délibérations proposées. Très ponctuellement toutefois, il pourra m’arriver de m’abstenir ou de voter favorablement, par exemple sur des sujets relevant de questions culturelles, solidaires ou humanitaires.

 

Sachez enfin chers collègues, adjoints et conseiller municipaux, que je vous conserve mon estime et que je formule l’espoir que nous continuerons à entretenir, au-delà d’inéluctables divergences politiques et malgré ce navrant épisode, les relations respectueuses et cordiales qui ont été les nôtres ces dernières années.

 

Je vous remercie »

Refus motivé d’approbation du PV du conseil municipal du 1er février 2018 #CM92100 #Boulogne-Billancourt

« Monsieur, le Maire, chers collègues,

 

En clôture du dernier Conseil Municipal le 1er février dernier, je vous ai posé Monsieur le Maire, une Question Orale relative au projet « Zéro Chômage Longue Durée » TZCLD et au forum de l’emploi.

 

En guise de réponse, vous avez tenu à mon égard des propos potentiellement diffamatoires. J’en ai été meurtri au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Et qui plus est, cette manœuvre d’esquive vous a dispensé de répondre sur le fond. Je signale à l’assemblée que, contrairement à vos déclarations, non seulement les associations étaient au RdC le jour du Forum, mais qu’il y avait de la place pour une ou deux tables supplémentaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous n’approuvons pas le projet de procès-verbal du conseil municipal du 1er février dernier. Selon nos souvenirs, les propos diffamatoires tenus par Monsieur Pierre-Christophe Baguet dans sa réponse à ma question orale n’ont pas été intégralement retranscrits. Nous demandons accès à l’intégralité de l’enregistrement de la séance du CM du 1er Février.

 

Je vous remercie »

Conseil Municipal du 1er février 2018 – Question Orale

Ville de Boulogne-Billancourt – Conseil Municipal du 1er février 2018

 

Question Orale posée par M. Vincent Guibert

Conseiller Municipal du Groupe « La Ville Citoyenne »

 

Monsieur le Maire, chers collègues,

Notre ville compte de l’ordre de 6500 demandeurs d’emploi, inscrits à Pôle Emploi en catégories A ou B, à savoir ne travaillant pas ou bien travaillant à temps très partiel. Parmi eux, environ 40 % sont privés d’emploi emploi depuis plus d’un an, soit de l’ordre de 2500 personnes. S’y ajoutent celles et ceux, sans doute aussi nombreux, qui ont renoncé à retrouver une activité professionnelle et qui donc ne sont pas comptabilisés pas dans les statistiques.

Le projet « Territoire Zéro Chômage Longue durée » (TZCLD, en abrégé TZ) a pour ambition d’éradiquer ce fléau et ainsi de permettre à tout chômeur qui le souhaite de reprendre une vie sociale digne et normale via un retour à l’emploi. Une expérimentation est en cours depuis janvier 2017 sur 10 territoires habilités par la loi n° 2016-231, du 29 février 2016 (dont le rapporteur était Laurent Grandguillaume, à l’époque député de la Côte d’Or). Les territoires visés par la loi ont été autorisés à créer des « Entreprises à But d’Emploi (EBE) » ayant pour vocation d’embaucher l’exhaustivité des chômeurs longue durée du territoire. La loi a créé un fonds d’expérimentation (co-présidé par Louis Gallois et Michel de Virville) dont l’objet est de subventionner une partie du démarrage de l’activité des EBE, par dérogation exceptionnelle aux lois françaises ou européennes relatives à la concurrence. En un an, 800 chômeurs de longue durée ont ainsi retrouvé un emploi en CDI. Les media en font d’ailleurs de plus en plus largement écho, comme l’ont montré les reportages diffusés ces jours-ci suite aux journées portes ouvertes du 25 janvier dernier.

Une deuxième loi est en préparation pour l’année 2019. Cette loi habilitera une nouvelle série de plusieurs dizaines de territoires d’expérimentation ou généralisera le dispositif. A terme, le fonds serait remplacé par l’affectation directe au soutien financier des EBE de sommes actuellement allouées à l’indemnisation du chômage. A titre personnel, j’y vois une option bien plus valorisante et bien plus efficace que celle consistant à mettre en place un revenu universel inconditionnel.

Depuis plusieurs mois Monsieur le Maire, j’ai tenté d’attirer votre attention sur le projet TZCLD en vue pour notre ville de se porter candidate dans le cadre de cette deuxième expérimentation :

  • Je vous en ai parlé lorsque nous nous sommes croisés en septembre lors du forum des associations, et vous ai remis le dépliant présentant le projet. Nous sommes alors convenus d’un rendez-vous de principe pour approfondir le sujet.
  • De septembre à novembre, deux courriels et deux appels téléphoniques à votre cabinet m’ont indiqué que le rendez-vous allait se tenir incessamment ; je n’ai pas insisté davantage, par courtoisie d’une part, mais aussi en raison du deuil qui a frappé nos services à cette même période et qui justifiait tout à fait un certain report de ce rendez-vous.
  • Nous en avons reparlé de façon informelle en marge de la réunion des commissions précédent le conseil municipal du 28 septembre dernier, puis à nouveau en fin de conseil municipal le 7 décembre dernier. Avant les commissions du 4 décembre, un membre de votre cabinet m’a confirmé que le rendez-vous aurait bien lieu. Tout cela est resté sans suite.
  • Entre temps, et je l’en remercie, Madame Marie-Laure Godin, Maire adjointe aux Ressources humaines, à la Vie associative et à la Politique de la Ville, également 4e Vice-présidente du Conseil départemental des Hauts-de-Seine (en charge des Affaires sociales, solidarités et insertion), avait bien voulu me recevoir. Elle a manifesté un intérêt certain pour ce projet, en m’indiquant que localement une décision d’engagement relèverait du territoire, territoire GPSO, faut-il le rappeler, dont vous êtes Président, Monsieur le Maire. Au niveau départemental, dont vous êtes également Vice-Président, la situation est incertaine tant que les réformes relatives à la Métropole du Grand Paris et à a disparition éventuelle des départements ne sont pas finalisées, ce que nous comprenons tout à fait.
  • Le projet a été présenté succinctement le 12 décembre lors de la conférence organisée par l’association InVivo dont le thème était « Le travail à l’ère numérique : progrès ou régression ? » et lors de laquelle Laurent Grandguillaume, président de l’association TZCLD était notre invité.
  • La question a été abordée en commission territoriale « Développement économique, politique de la ville » le 13 décembre dernier, à l’initiative d’un représentant de votre majorité municipale, et je l’en remercie. La suggestion a été formulée, de proposer que le projet TZ soit présent au prochain forum emploi organisé par notre ville sous l’égide de Seine Ouest Entreprise et Emploi, agence de développement économique du territoire GPSO dont les compétences et l’efficacités sont, à juste titre, reconnues. Relevant semble-t-il de votre arbitrage et relayée à vos services, cette demande est restée à ce jour sans effet.
  • Enfin Monsieur le Maire, je vous ai laissé un message téléphonique le mercredi 24 janvier dernier, vous demandant de me rappeler ou de me recevoir afin d’évoquer ce projet et sa présence éventuelle au Forum de l’emploi du 15 février. Il n’en a rien été.
  • Je tiens à préciser que cette démarche a le support entier de l’association nationale et qu’il n’en coutera rien d’autre à la ville que de mettre une table et deux chaises à notre disposition dans l’Espace Bernard Palissy où se tient cette manifestation, et d’indiquer dans la mesure de ce qui est encore possible à deux semaines de l’évènement, que l’association TZCLD y participe.

 

Dernière précision : plusieurs parlementaires des Hauts-de-Seine et de multiples associations ou institutions locales œuvrant dans le domaine de la réinsertion sont informés de notre démarche, m’ont affirmé leur soutien et sont disposés à nous aider dans sa mise en œuvre.

D’où ma question Monsieur le Maire : Quelle attention accordez-vous aux milliers de chômeurs de longue durée, mais aussi ceux de plus courte durée, jeunes comme seniors, qui résident à Boulogne-Billancourt ? Comment envisagez-vous apporter un soutien au projet TZCLD ? Etes-vous disposé à envisager une étude préalable à une éventuelle candidature lors de la deuxième expérimentation en 2019 ?

Et plus généralement : est-il permis d’avoir des idées ou de suggérer des initiatives allant dans le sens du bien commun et d’une meilleure qualité de la vie pour nos concitoyens lorsque l’on siège dans votre opposition municipale ?

 

Je vous remercie.

VG


Extrait du PROCES VERBAL DE LA SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU 1er FÉVRIER 2018

 Réponse de Monsieur Pierre-Christophe BAGUET, Maire

M. BAGUET : Merci, Monsieur GUIBERT, pour l’amabilité de votre propos. Je vous remercie surtout d’avoir évoqué les très nombreuses occasions d’échanges entre nous. Vous évoquez même notre échange téléphonique sur mon téléphone portable. Or, je ne suis pas certain que tout le monde possède mon numéro. Je prends même cela comme un hommage à ma grande disponibilité vis-à-vis des Boulonnais et de leurs élus. Merci donc d’avoir rappelé tout cela dans le détail.

 

Je ne suis pas certain qu’il soit très convenable de rappeler tous ces éléments dans une séance publique. Ceci dit, c’est votre choix et vous l’assumez. J’aimerais quand même vous dire quelque chose Monsieur GUIBERT. Connaissez-vous la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013, relative à la transparence de la vie publique ? Celle-ci a adopté une obligation générale d’abstention et de déport dans toutes les situations de conflits d’intérêts. Une situation de conflit d’intérêts est constituée dès lors qu’il existe une interférence d’intensité suffisante entre l’intérêt public qu’est chargé de défendre un élu, et des intérêts publics ou privés de nature à influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif de son mandat. Je pose donc la question suivante : Monsieur GUIBERT, est-ce le conseiller municipal qui parle, est-ce le président d’ACDE Conseil, est-ce le membre de l’association RESSEO ou est-ce le militant socialiste ? Je crois, Monsieur GUIBERT, qu’il n’est pas raisonnable de tout mélanger et de tout confondre.

 

Sachez que Monsieur GUIBERT s’est présenté à Seine Ouest Entreprise en tant que conseiller, président d’ACDE Conseil, conseiller de RESSEO et conseiller municipal de Boulogne-Billancourt. Il a d’ailleurs comme partenaire l’association RESSEO sur son blog, dans lequel on retrouve des clients qui renouvellent leur confiance. Or, il s’agit comme par hasard des mêmes associations. L’équipe RESSEO est également présentée et l’on s’aperçoit que Monsieur Vincent GUIBERT dirige la société ACDE Conseil, spécialisée dans l’accompagnement des transformations d’entreprises. Enfin, j’ai également un autre document intitulé « Territoire zéro chômeurs, la Ville citoyenne Boulogne–Billancourt-RESSEO », dans lequel Monsieur GUIBERT est encore cité.

 

De plus, lorsque nous avons échangé ensemble, je vous ai dit qu’il fallait patienter jusqu’à l’année prochaine, car vous étiez arrivés une fois le Forum organisé. En effet, je ne voyais pas pourquoi, au nom de l’équité, les anciennes associations et nos anciens partenaires seraient situés au premier étage de l’espace Bernard Palissy, et pourquoi vous vous installeriez au rez-de-chaussée à coté du bureau d’accueil – c’est-à-dire à la meilleure place –, alors que vous étiez arrivés en dernier.

 

Monsieur GUIBERT, prenez du recul sur ce dossier, et ne nous donnez pas de leçons sur ce que la Ville et GPSO font pour les chômeurs. Ce forum est un véritable succès. Il sera d’ailleurs renouvelé cette année et le sera les années suivantes. Nous l’avons expliqué aux entreprises. Je rappelle également que Seine Ouest Entreprise réalise un travail de fond considérable. Toutes les associations de chômeurs sont les bienvenues, mais je me pose des questions concernant la vôtre, entre votre métier de conseil et votre fonction de conseiller municipal. Bref, je vous invite véritablement à prendre du recul. Merci de votre attention. Je lève cette séance.

 

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur BAGUET lève la séance à 20h50

Conseil municipal du 30 juin 2017 – Question orale portant sur l’air respirable.

Monsieur le Maire, chers collègues,

 

On compte en France 4 millions d’asthmatiques et 4 millions de personnes souffrant d’insuffisance respiratoire. Les maladies respiratoires sont la cause de 48 000 décès en France chaque année, 15 fois plus que les accidents de voiture.

La semaine dernière encore avec la période de canicule, nous avons connu en Ile de France plusieurs pics de pollution.

La loi sur l’air, datant de 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Elle vise à rationaliser l’utilisation de l’énergie et à définir une politique publique intégrant l’air en matière de développement urbain. Cette loi rend obligatoire la surveillance de la qualité de l’air, la définition d’objectifs de qualité et l’information du public.

A tous les niveaux des dispositifs de prévention se mettent en place : circulation alternée ou différentiée, plan canicule, « plan ville respirable en 5 ans ». Ces mesures sont certes nécessaires, mais clairement insuffisantes. En effet, elles visent à atténuer les effets des pics plutôt que d’en résoudre les causes, ou bien leurs bénéfices ne deviendront tangibles qu’à long terme.

Pourtant, cette question requiert une attention immédiate et des actions à plus court terme peuvent être envisagées, nous allons en citer deux :

  • En premier, l’électrification du SUBB. La Ville, via la SPL Val de Seine aménagement, a conclu un partenariat avec le groupe Bolloré pour le rachat de la partie centrale de l’Ile Seguin. Le groupe Bolloré est un des leaders du transport par véhicule électrique, via la fabrication de la BlueCar / Autolib et celle des navettes électriques Bluebus, qui desservent la fondation Vuitton. Une opportunité de partenariat s’offre à nous : la ville peut décarbonner les véhicules du SUBB en les remplaçant par des Bluebus, tout en maintenant leur gratuité.
  • En second, un repérage local de la pollution atmosphérique : Nos concitoyens piétons et cyclistes ont tout intérêt à connaitre les parcours et les lieux les plus pollués afin de les éviter. Pour cela il est nécessaire d’élaborer une carte des zones les plus polluées de notre ville. Cette cartographie pourrait être réalisée à l’aide de capteurs simplifiés accessibles pour un cout unitaire d’environ 1000 €, soit cent fois moins qu’une station Airparif. Ces capteurs permettent de mener des campagnes de mesure très localisées. Ils peuvent être déployés en collaboration avec les habitants des quartiers concernés et avec des partenaires tels que l’association Respire.

 

Notre question Monsieur le Maire : Bluebus, capteurs, quelles mesures la ville pourrait-elle prendre à court terme pour permettre aux Boulonnaises et aux Boulonnais de bénéficier d’un air respirable ?

Je vous remercie.

 

Réponse :

En substance, Monsieur le Maire note la pertinence de nos propositions et indique que leur réalisation dépend :

1/ Pour les Bluebus, du STIF (Syndicat des transports d’Ile de France), qui a toutefois délégué au Territoire GPSO son Autorité d’Organisation des Transports. Le coût du remplacement d’un SUBB diésel par un Bluebus a été évalué, il est de 220 000€. Rappelons, s’il en était besoin, que le Maire de Boulogne-Billancourt est également Président du Territoire GPSO, et qu’il venait d’annoncer durant le conseil municipal un exercice 2016 bénéficiaire de plus de 10 Millions d’Euros.

2/Pour les capteurs, de la Métropole du Grand Paris, opérateur d’Airparif. Sur ce point nous n’avons sans doute pas été suffisamment explicites dans la formulation de notre question. En effet les capteurs évoqués ne dépendent en rien d’Airparif.

Nous y reviendrons.

Conseil municipal du 23 mars 2017

Ce conseil s’est démarqué par une forte affluence et par la présence de plusieurs journalistes venus écouter le maire à propos du nouveau projet de  l’île Seguin annoncé la semaine précédente. Celui-ci s’est félicité de l’heureux dénouement de cette affaire  qui met fin à vingt ans d’incertitudes et aux difficultés qu’elle faisait peser sur les finances de notre commune. Il a en particulier remercié Pierre Gaborit  d’avoir mis son expertise au service de la réussite de cette opération.

Toutefois, la façon dont le maire s’est attribué les mérites de ce projet nous paraît excessive étant donné que ce chantier lui avait été légué par l’équipe municipale précédente.  La majorité actuelle, au contraire, ne s’est lancé dans un aucun grand projet novateur et s’est contenté de poursuivre ceux déjà en cours.

A l’occasion de la modification du PLU, Judith Shan a attiré l’attention du conseil sur la situation des habitants du Trident qui se trouvent à proximité des chantiers de la nouvelle passerelle, de la future gare et du réaménagement du 57 Métal. Elle a appelé à la vigilance afin que ces travaux ne contrarient pas leur qualité de vie. Elle a également rappeler le souhait de la Ville Citoyenne de prolonger le tracé de la future BHNS au-delà du T2 jusqu’à la gare de Meudon, qui relie la gare Montparnasse en moins de dix minutes, ce qui serait très bénéficiable aux boulonnais.

Judith Shan a ensuite interpellé le maire au sujet de la vente du Château de Benais et du licenciement de 14 membres de son personnel en août dernier. Ce lieu incontournable, connu de tous les boulonnais, était le seul qui propose des colonies de vacances à prix abordables. Il a permis à de nombreux enfants de maternelle issus de familles modestes de partir en vacances pour la première fois. Selon le maire, ce lieu représente un gouffre financier insoutenable et renvoie au rapport du CESEL à ce sujet. Mais contrairement à ce qu’il affirme, ce rapport n’était pas disponible en ligne au moment du conseil. Est-ce parce qu’il n’allait pas dans le sens du maire et de son catastrophisme financier ?

En tous les cas, cette vente s’inscrit dans le prolongement de précédentes décisions comme la fermeture des bains douches ou la tarification excessive des cantines, qui mettent  à mal par petites touches la politique sociale de la ville.

Lors du vote du budget primitif de 2017, Vincent Guibert a regretté que le Maire fustige encore une fois la baisse des dotations alors que c’est grâce à ces  efforts que le gouvernement a réussi à ramener le déficit de 4.8% en 2012 à 3,4% à la fin du quinquennat.

A propos des taux d’imposition, Judith Shan a réitéré la position de la Ville Citoyenne qui préconise une baisse du niveau actuellement excessif de la taxe d’habitation, ce qui pourrait être financé grâce une hausse de la taxe foncière. Contrairement à ce qu’affirme le Maire, ce lissage aurait peu d’influence sur la récolte des droits de mutation tout en étant plus juste pour les locataires et les propriétaires occupants.

Le conseil s’est conclu par une question orale de Judith Shan qui s’inquiète de la recrudescence des incivilités dans le quartier du pont de Sèvres et déplore que la majorité ne prévoit la réouverture d’aucune antenne de police municipale dans des quartiers où le rôle d’une police de proximité est pourtant essentiel.
Dans sa réponse le maire a tenté d’éviter la question, il n’est pas allé comme Mme Marie Laure-Godin jusqu’à tirer un trait sur toute réouverture possible d’une antenne de police tout en reconnaissant que la situation est préoccupante et qu’il ne faut pas donner l’impression que ces lieux sont délaissés.

CM du 26/01/2017 – Question orale

Monsieur le Maire, chers collègues,

Le foyer pour travailleurs immigrés situé rue de Meudon & rue Nationale à Boulogne-Billancourt a connu, dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier, un dramatique incendie. Cet incendie a ravagé principalement l’entrée d’un des deux bâtiments, le feu ayant pris sur les marches d’accès. Le bilan fait état d’une victime et de quatorze blessés sont deux dans un état grave.

Rappelons que ce foyer, construit il y a une quarantaine d’années, héberge des travailleurs immigrés en situation régulière, qui ont travaillé ou travaillent dans l’industrie automobile (historiquement chez Renault à Billancourt), dans le BTP, dans la restauration collective et, pour plusieurs dizaines d’entre eux, dans les services municipaux de Boulogne-Billancourt ou d’autres communes du territoire GPSO. A plusieurs reprises l’opérateur du foyer, COALLIA, a été alerté de la situation de dégradation du foyer et n’a rien entrepris pour y remédier.

La veille de l’incendie, le gérant du foyer a vidé et déménagé son bureau situé au rez-de-chaussée du foyer à deux pas du départ de l’incendie, et l’alimentation en gaz a été coupée. Une sortie habituellement ouverte était, ce soir-là, fermée. Dans les premières heures qui ont suivi l’incendie, la presse a complaisamment relayé l’hypothèse d’un règlement de comptes auquel il est difficile d’accorder du crédit, lorsqu’on connait un tant soit peu le contexte.

Dans la journée du vendredi 16 décembre, à défaut de condoléances adressées à la famille de la victime, M. Traoré, la seule communication officielle issue de la municipalité fut un communiqué de presse demandant la fermeture du foyer. Depuis l’incendie, aucun représentant de la majorité municipale n’a rendu visite au foyer.

Notre groupe d’élus vous a immédiatement demandé de proposer des solutions de relogement face à l’urgence mais aussi dans une perspective à plus long terme, en considérant la reconstruction d’un foyer à Boulogne-Billancourt avec des conditions d’habitation alliant dignité, sécurité et collégialité.

Une délégation représentative du foyer a demandé, avec l’appui de notre groupe, à ce que vous la receviez à l’issue de la manifestation pacifique qui s’est tenue le 10 janvier dernier. Notre demande n’a pas connu de réponse, nous avons trouvé portes closes et CRS disposés sur deux rangées sur le perron de l’Hotel de Ville. Cette rencontre aura enfin lieu, le 1er février prochain.

L’indifférence, les CRS, la condescendance : voilà l’impression donnée en guise de réponse, cinq semaines après l’incendie. C’est une attitude qui n’est pas digne d’une ville telle que la nôtre, qui n’honore pas la mémoire de Billancourt et qui ternit l’image de notre commune.

Notre question Monsieur le Maire : quel avenir envisagez-vous pour le foyer de travailleurs immigrés de Boulogne-Billancourt ?

Je vous remercie.

 

En guise de réponse, après avoir énuméré tout ce qu’il avait demandé sans l’obtenir, M. Le Maire n’a pas répondu clairement à la question posée. Il semblerait toutefois que lors de la réunion du 1er février, il ait indiqué son accord de principe sur un projet de reconstruction du foyer à Boulogne-Billancourt