Chronique de la rupture #70 – Octobre 2010

La force sans la justice est tyrannique (Pascal)

 

Un juge d'instruction est nommé dans l'affaire des rétro-commissions de Karachi.

 

Plainte déposée par 4 associations de Roms et de Gens du Voyage contre un fichier illégalement tenu par la Gendarmerie. Le Ministère de l'intérieur prétend ignorer l'existence de ce fichier.

République exemplaire : Dans son livre « Omerta dans la Police » (Editions Le Cherche Midi), une jeune agente de Police dénonce propos et pratiques racistes et homophobes qui seraient en vigueur dans la Police de l’Air et des Frontières, déjà citée dans cet ouvrage. 

Réforme des retraites : Le gouvernement et ses perroquets persistent dans leur obstination en puisant dans les régimes étrangers les chiffres qui les arrangent pour justifier leur position sur l'âge légal. Ils nous serinent en boucle que « la réforme est nécessaire » comme si leurs opposants étaient hostiles au principe d'une réforme. Or, lors de manifestations répétées tout au long du mois, 3 millions de personnes dans les rues selon les syndicats, réclament une autre réforme. C'est précisément cette notion « d'autre réforme » que le pouvoir ne sait entendre, lui préférant la méthode Coué et l'intoxication en prétendant que sa pédagogie est efficace et contribue à amoindrir la mobilisation des manifestants et des syndicats.

 

Détail amusant : selon les syndicats de la police marseillaise, les nombres de manifestants sont bidonnés à la baisse par leur hiérarchie?

 

S'en suivent deux semaines de manifestations, grèves des transports, blocages de raffinerie, pénurie de carburant (déniée par les instances gouvernementales) etc.

 

Les perroquets se lamentent de voir jeunes lycéens et casseurs dans les rues poussés par une opposition irresponsable.

 

Sourd à toute négociation, le gouvernement passe en force au Sénat, réquisitionne par arrêtés préfectoraux pour débloquer les raffineries.

 

Dans le même temps, le procureur de Nanterre tente de dessaisir la juge d'instruction de l'affaire Woerth-Bettencourt. Les PC de 3 journalistes qui enquêtaient sur cette affaire (Médiapart, Le Point, Le Monde) sont volés à quelques jours d'intervalle. Coïncidence ?

 

Une rumeur se répand, videos à l'appui, selon laquelle il y aurait des policiers infiltrés agissent en casseurs lors des manifestations.

 

Le procureur de Nanterre se voit contraint par son supérieur hiérarchique d'ouvrir une information judiciaire et donc de saisir un ou plusieurs juges d'instruction dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Dans Le Figaro du 29 octobre, journal connu pour ses prises de positions extrêmes envers le pouvoir en place, le Procureur évoque « un modèle du genre » à propos de la qualité de ses enquêtes. Certes, mais de quel genre ?

 

Bref, l'essentiel est que Courroye ne bloque plus, je peux donc enfin caser cette vanne à deux balles qui me taraude depuis des années, et parler de Courroye de transmission.

 

La réforme des retraites est passée, Sarkozy a encore baissé dans les sondages et est au plus bas historique pour unpremier mandat. A-t-il définitivement perdu la bataille de l’opinion ? Réponse dans 552 jours.

Chronique de la rupture #17

Lundi 22 octobre 2007

Entrée de Bernard Laporte au gouvernement, en tant que Secrétaire d’Etat aux Sports. SA piètre prestation lors de la coupe du monde et des suspicions d’affairisme lui font perdre la jeunesse et la vie associative.

Lecture de la lettre de Guy Môquet dans les lycées de France, même dans les classes où il n’y avait pas rugby deux heures plus tard.

Lagardère botte en touche et demande piteusement s’il peut jouer son « joker » en réponse à une question de la commission d’enquête parlementaire sur les soupçons de délits d’initiés chez EADS.

Mardi 23 octobre 2007

Vote de la loi Hortefeux et de son infâmant amendement Mariani sur les tests ADN. 20 députés UMP s’abstiennent. Certes ils trouvent l’amendement « pas convenable » mais ils estiment ne pas pouvoir s’y opposer par souci de solidarité majoritaire. Seuls quelques uns s’enhardissent à voter non.

Mercredi 24 octobre 2007

Annonce d’un retard de quelques mois dans la mise en ?uvre des réformes institutionnelles. Pour tenter de passer le cap des municipales sans doute ? 

Le Parti Socialiste ne sait pas s’il doit être d’accord, tout comme il ne sait que penser du nouveau traité simplifié sur les institutions européennes. Quoiqu’il en soit le PS se sent soulagé d’un poids avec l’annonce de sa démission par Claude Allègre. 

Jeudi 25 octobre 2007 

Grenelle de l’environnement : de belles annonces mais pas grand-chose de tangible sur le financement de ces mesures, sur les pesticides ou sur la taxe carbone. A suivre….  

Vendredi 26 octobre 2007

Sarkozy sur le terrain face aux syndicalistes de la SNCF en en présence bien évidemment de nombreux micros et caméras. Coups de menton « ce n’est pas la rue qui gouverne » et méconnaissance du dossier.Nicolas Sarkozy a indiqué aux cheminots : « Les bonifications, les décotes, moi je pense que tout ceci ne peut s'appliquer que pour ceux que ne sont pas déjà rentrés à la SNCF ».

Surprise à la Direction de la SNCF et au Ministère des Transports qui n’avaient entendu parler de rien en la matière !

Chronique de la rupture #16

Lundi 15 octobre :

EADS, Lagardère, soupçon de délits d’initiés : silence de l’Elysée


Mardi 16 octobre :

UIMM, Medef, importants retraits d’argent liquide : silence de l’Elysée


Mercredi 17 octobre :

Discours sur la pauvreté et la précarité. Comme souvent, un discours intéressant aux antipodes du programme présidentiel et des premiers actes de gouvernement.

12% des français qui vivent sous le seuil de pauvreté, c’est inadmissible, tout le monde en convient. Rappelons que dans un grand nombre de pays anglo-saxons loués pour leur failble taux de chômage, et souvent cités en modèle par le Président, ce taux est de l’ordre de 18%.

Mais tout est possible : le directeur de l’INSEE qui avait critiqué au printemps le mode de calcul des chiffres du chômage vient d’être remplacé.


Jeudi 18 octobre :

Grèves et manifs en protestation contre la réforme des régimes spéciaux de retraites. La réforme est sans doute fondée. Mais nos fins psychologues de Premier Ministre et de MInistre du Travail n’ont rien trouvé d’autre à dire que « c’est pas négociable » en ouverture des négociations. Champions.

LA rupture n’est plus une rumeur. C’est du ressort de la vie privée et n’appelle aucun commentaire. Rappelons seulement que la vie du couple s’est étalée dans la presse people depuis des années. Voir article de Daniel Schneiderman en cliquant ici

On raconte que la future ex première dame de France, après avoir logé dans un pavillon versaillais bien connu, se serait réfugiée en Suisse : aurait-elle pris l’Helvétie pour la Lanterne ?


Vendredi 19 octobre :

Les rugbymen français, coachés par le futur ministre des sports, on fait de la pub pour du shampoing, des voitures, des assurances, pour une virgule aussi. L’entraineur se spécialise dans la lettre de Guy Môquet,  le jambon, les campings, les restaurants. On apprend aujourd’hui qu’il est l’objet de poursuites judiciaires et fiscales. La fête est gâchée. Tout cela mérite qu’il s’entende dire : à la porte.

Pendant ce temps là, les Argentins, les Africains du Sud et même les Anglais jouaient au Rugby. CQFD

Chronique de la rupture #15

Lundi 8 octobre :  un haut commissaire, ça ne démissionne pas et ça ne ferme pas sa gueule

Faisant  mentir notre « Che » national, Martin Hirsh s’insurge contre une disposition de  la loi Hortefeux visant à interdire l’accès des centres d’hébergement d’urgence aux SdF sans papier.

Mardi 9 octobre :  une secrétaire d’état, ça ne démissionne pas et ça ne ferme pas sa gueule non plus

Dans la foulée, Fadela Amara s’élève à sont tour contre cette même loi Hortefeux et son infâmant amendement Mariani. Un « c’est dégueulasse » qui tranche dans la politiquement correct ambiant.

Mercredi 10 octobre :  un ministre, ça ferait mieux parfois de la fermer ou de démissionner

« C’est pas négociable ». C’est ainsi que notre Ministre de la Santé attaque les négociations sur les régimes spéciaux.

Jeudi 11 octobre :  une ministre, ça peut démissionner afin de pouvoir continuer à l’ouvrir

La réforme de la carte judiciaire démarre dans le même esprit de dialogue et de concertation. Des décisions prises et annoncées en guise d’entrée en matière, aucune concertation. Le fond est peut-être justifié mais quand comprendront-ils qu’il ne suffit pas de faire « joli » ou « juste » pour que cela soit accepté. C’est le b-a-ba de la conduite du changement. Sont ils naïfs, innocents, arrogants, aveugles, sourds, incompétents, ou tout cela à la fois ? Si elle ne peut s’empêcher de parler pour montrer à tout le monde ce dont elle est capable, eh bien qu’elle parte et qu’elle devienne choniqueuse à la radio ou à la télé.

Vendredi 12 octobre :  vous avez dit « rupture »?

La rumeur enfle : bravo les suisses
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/monde/detail_monde/(contenu)/144580

Chroniques de la rupture #14

Premiers craquements ?

Lundi 1er octobre : ça gronde à Neuilly

Excédés de se voir imposer un  parachuté  à la mairie 2008, les militants UMP de Neuilly manifestent bruyamment leur mécontentement juste après le départ de l’ex-maire. Que réclament-ils, tout comme d’ailleurs leurs camarades boulonnais ? Tout simplement, que le candidat tête de liste aux élections municipales soit démocratiquement, je répète en articulant : dé-mo-cra-ti-que-ment  élu par un vote interne.

Mardi 2 octobre : ça gronde au Sénat

Où l’on revoit comme par hasard un ex ministre de l’intérieur, lui même ex-évincé de la course à cette même mairie de Neuilly, et un ex-premier ministre pourtant  co-sous-je-ne-sais-plus-quoi de l’UMP s’insurger contre  l’amendement Marini sur les tests ADN.

Dans le même temps, les sondages montrent une chute assez forte des cotes de popularité de Président et du Premier Ministre, avec un retour vers les 50%.

Mercredi 3 octobre : ça gronde à la bourse

Méga scandale, des centaines de dirigeants d’EADS soupçonnés de délits d’initiés. Parmi eux, un ami proche du Président. A suivre…

Coup de gueule du Président à l’encontre des cadres de l’UMP.

Jeudi 5 octobre : ça gronde à la Lanterne ?

Le président, seul en Bulgarie, pour y être décoré pour avoir aidé à libérer les infirmières détenues en Lybie. Cécilia absente : pas contente ?

L’amendement Marini sur les tests ADN retoqué au Sénat , c’est un peu de dignité qui revient.

Vendredi 5 octobre : ça (ne) gronde (pas) à la gendarmerie

Fillon et Sarko au top du hit parade des excès de vitesse, feux rouges grillés ou lignes continues franchies. Et tout le monde s’en fout.

En revanche, toujours pas de réaction ni de déclaration péremptoire à l’Elysée sur EADS et les soupçons de délits d’initiés.

Samedi 6 octobre : ça gronde à la mutualité

Histoire de continuer à tenter d’exister, le premier ministre se laisse aller à une nauséabonde qualification de « détail » à propos des tests ADN. Toute l’arrogance et tout le mépris d’un homme dans un seul mot.
Et si c’était lui, le détail dans le dispositif sarkozien?


20-18 à Cardiff, pour l’Histoire, on n’osait même pas en rêver, et pourtant ils l’ont fait !