Nous vivons une crise inouïe. Nous allons peut-être manquer de lits d’hôpital. Ce n’est pas le 21e siècle que nous voulions.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
En reponse aux injonctions de « modernisation » de l’Union Européenne, les Etats ont développé des PNR (Plan National de Réforme).
PNR 2011/2014 (Sarkozy/Fillon)
https://www.cnle.gouv.fr/…/11-05-20_PNR_2011-2014_version_f…
PNR 2014/2017 (Hollande/Valls)
https://www.economie.gouv.fr/…/programme-national-de-reform…
PNR 2019/2022 (Macron/Philippe)
https://www.economie.gouv.fr/programme-stabilite-programme-…
Ces programmes conditionnent les baisses des dépenses publiques.
En résultent entre autres des objectifs d’évolution de l’ONDAM (Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie) via le PLFSS, Projet de loi de finance (budget annuel) de la sécurité sociale.
Bref, ce sont ces mécanismes qui déterminent les moyens budgétaires alloués à l’Hôpital Public, qu’il s’agisse de lits, de matériel ou de personnel.
Tant les gouvernement Sarkozy/Fillon que Hollande/Valls ou Macron/Philippe ont appliqué les objectifs austéritaires de l’Union Européenne visant à limiter l’ONDAM.
Avec pour conséquence la réduction de 16000 lits d’hôpitaux par Valls et Hollande de 2015 à 2017, soit environ 5000 lits par an.
C’est entre autres pour cela que certains d’entre nous, dès 2014, se sont exprimés pour des politiques alternatives et sont devenus frondeurs.
Cela nous a valu quolibets, reproches, insultes.
Cela nous a valu d’être accusés d’avoir fait sombrer le PS et le quinquennat Hollande, alors que le désastre avait déjà commencé, comme l’avait montré le catastrophique résultat des élections municipales de mars 2014.
Ça ne sert à rien de faire le procès de ces acteurs du passé. Il faut seulement nous assurer qu’ils ne reviendront pas au pouvoir et qu’ils sont dorénavant définitivement à la retraite, à Barcelone ou ailleurs.
Que dire du pouvoir en place ? Ils viennent de cette mouvance neo-libérale et technocratique, qui ne connait que la macro-économie et qui n’a jamais mis les pieds dans une entreprise.
Ils vivent des moments difficiles. La gravité de la crise que nous vivons va entraîner des renoncements idéologiques violents et va les contraindre à manger leur chapeau.
Je suis d’avis de renoncer à tout procès les concernant et de leur laisser une ultime chance.
Je préférerai toutefois que les ex-socialistes frondeurs, les écologistes raisonnables et les keynésiens de tout poil s’allient pour écrire et gouverner ensemble le monde de l’après-crise. En France, Arnaud Montebourg, Les Amis d’Arnaud Montebourg, Christiane Taubira , Pierre Larrouturou, Cécile Duflot, Benoît Hamon , Vincent Peillon, Boris Vallaud , Aurélie Filippetti, Karine Berger, Mathieu Hanotin , Yannick Jadot , Nicolas Hulot… souvenez-vous des temps où vous avez agi dans ce sens, et où nous militions à vos côtés, pour des relocalisations, pour un Etat à sa juste place, pour plus de justice sociale et fiscale.
Parlez vous, écoutez vous. Oubliez les querelles de 2016/2017 et oeuvrez ensemble à l’émergence de ce monde d’après. L’Histoire vous donne raison, ne l’abandonnez pas.
A bientôt