Vincent Guibert, 64 ans
Arrière-petit-fils d’ouvriers et d’agriculteurs, petit-fils de fonctionnaires (SNCF, RATP, PTT, Hôpitaux), fils d’un ingénieur et d’une secrétaire, instruit à l’école publique de la maternelle au Bac+5, je suis le produit-type de l’ascenseur social tel que le XX° siècle a su le faire fonctionner.
J’habite Boulogne-Billancourt depuis 1986 et j’y travaille depuis 1995. Je suis marié et père de trois enfants qui sont tous maintenant en activité professionnelle. Ingénieur de formation, après une première partie de carrière dans l’informatique, j’ai fondé une société de conseil en management en 2003, que j’ai transmise en 2023 lors de ma retraite.
J’ai été membre du Parti Socialiste de 2002 à 2017, conseiller municipal de Boulogne-Billancourt de 2014 à 2020. (Groupe La Ville Citoyenne – opposition), et suis depuis 2022 Secrétaire Général de l’Engagement, parti politique fondé et présidé par Arnaud Montebourg.
Du parcours professionnel à l’engagement en politique
On ne vit pas dans une ville, qui plus est lorsqu’on y travaille et qu’on y élève trois enfants, sans s’intéresser à sa vie locale, urbaine, culturelle et sociétale.
Dès le milieu des années 90, après cinq ans passés au Royaume-Uni et aux USA pour des raisons professionnelles, je me suis engagé dans diverses associations : développement culturel, fédération de parents d’élèves… Pendant 15 ans j’ai ainsi participé aux conseils d’école, aux conseils de classe ou au conseil d’administration à l’Ecole primaire Jean-Baptiste Clément, au collège Bartholdi et au lycée Jacques-Prévert.
Sympathisant de longue date mais accaparé dans les années 80/90 par mes occupations professionnelles et familiales, j’ai adhéré au Parti Socialiste au lendemain du 21 avril 2002. Cette adhésion fut due au choc de ce premier tour de l’élection présidentielle, mais aussi aux circonstances qui faisaient que, à 43 ans, je quittais mon employeur en vue de créer ma propre entreprise. Je décidai alors de m’octroyer un peu de temps pour ce nouveau projet professionnel, pour l’écriture d’un livre – « Comment Manager – 50 situations quotidiennes » (Éditions Eyrolles) – et pour m’engager en politique.
Dès 2003 je me suis impliqué dans le courant rénovateur du Parti Socialiste aux côtés d’Arnaud Montebourg, et dans différents groupes de réflexion liés aux PME (Petites et Moyennes Entreprises).
Ayant participé à la campagne des élections législatives de 2002, à celle des cantonales en 2004, puis à celle de l’élection présidentielle de 2007, j’ai eu le grand plaisir de diriger les campagnes de Pierre Gaborit lors les législatives de 2007 et de Marie-Hélène Vouette lors des municipales de 2008.
Membre du CESL (Conseil Économique, Social Local, devenu depuis CESEL Environnemental) de Boulogne-Billancourt de 2010 à 2013, j’y ai contribué sur des sujets tels que l’accessibilité de l’Ile Seguin, la propreté, le partage de l’espace public, et son fonctionnement.
En 2011, j’ai coordonné le projet de Chloé Jaillard et Jean-Michel Tisseyre lors des élections cantonales.
En 2011, j’ai soutenu la candidature d’Arnaud Montebourg lors de la primaire ouverte, en tant que référent dans les Hauts-de-Seine.
En 2012 j’ai activement pris part à la campagne présidentielle de François Hollande dans notre département avant d’être le suppléant de Martine Even aux élections législatives dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, qui recouvre la majeure partie de notre ville, face à Claude Guéant, ex-ministre de l’intérieur de Nicolas Sarkozy.
De 2012 à 2016, j’ai assumé la responsabilité du Secrétariat, au niveau national, du Groupe Socialiste d’Entreprises PME-PMI. Précédemment animé par mon ami Pierre-Alain Weill, conseiller d’arrondissement de Paris 16°. Ce groupe a contribué de manière significative à la genèse de BPI France et du Crédit Impôt Innovation. En 2015, nous avons publié un livre blanc (25 Propositions pour doper l’activité des TPE/PME) , actualisé en 2016 lors des débats sur la Loi Travail en 30 propositions pour les TPE-PME
En 2014, j’ai co-fondé l’association RESSEO (www.resseo.com) pour accompagner les demandeurs d’emploi de longue durée. Cette initiative m’a rapidement conduit à regarder le projet national « Territoires Zéro Chômeur Longue Durée » et à m’y impliquer dans le but de l’implanter à Boulogne-Billancourt. Malheureusement la municipalité en place n’a jamais daigné donné suite à ce projet, et je passe sur les insultes dont je fus l’objet.
Hors champ politique, je suis ou ai été membre de différents réseaux d’entrepreneurs, associations, syndicats professionnels ou think tanks.
Du citoyen engagé à l’élu municipal
Nous avons emménagé en 1986 dans une ville dont le maire était un ancien baron du gaullisme, et dont le successeur en un seul mandat parvint à mettre la cité au bord de la faillite avec les travaux de construction du nouveau centre-ville. Tant d’amateurisme, tant d’incompétence à la lecture en 1989/90 du rapport d’audit relatant les déboires de ce gigantesque et pharaonique projet m’avaient laissé pantois.
Ce qui m’a frappé depuis tout ce temps, ce sont principalement deux phénomènes :
- D’une part l’impuissance persistante des municipalités qui se sont succédées, à résoudre des difficultés chroniques de propreté, de circulation, de crèches, de logement et ce même à une époque où le RPR-UDF devenu UMP détenait tous les pouvoirs locaux : ville, département, région, comme ce fut le cas jusqu’en 2004. Aujourd’hui, avec seulement 14 % de logements sociaux, notre ville est très loin de l’objectif légal de 25% à horizon 2025, ce qui lui coûte plus de 5 Millions d’Euros d’amende chaque année, peine à loger ses habitants, dont son personnel administratif. Elle est depuis peu pénalisée par des amendes significatives. Et cet amateurisme perdure :
- Le préfet des Hauts-de-Seine a retoqué en 2018 le projet de PLU pour ces mêmes raisons d’insuffisance de logement sociaux.
- Le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) et son rapport annuel ont l’allure de brochures promotionnelles. Ces publications ignorent la norme AFAQ26000 collectivités, référence en matière de développement durable.
- D’autre part, le manque de vision et d’ambition de municipalités de droite minées par des luttes intestines : dans les années 2000, le nouveau quartier (ex-terrains Renault) s’est bâti « de bric et de broc », sans projet urbanistique et architectural cohérent, malgré toutes les qualités et le sens du bien commun du maire de l’époque, Jean-Pierre Fourcade. Commerces et restaurants sont éparpillés parmi des immeubles disparates dans un nouveau quartier sans âme, et peinent à trouver leur équilibre économique. L’intégrité et l’humanisme de Jean-Pierre Fourcade, mais de Boulogne-Billancourt de 1995 à 2007, n’y a pas suffi. Il aura fallu 25 ans pour que se profile un projet décent pour L’Ile Seguin. Notre ville étouffe sous les embouteillages Place Marcel Sembat ou Ront-Point Rhin-Danube, ne dispose d’aucune zone piétonnière, ne s’est dotée de pistes cyclables que contrainte et forcée par la pandémie de COVID-19, est sous-équipée en matière d’infrastructures sportives et aura mis plus de 10 ans à restaurer sa piscine et à en colmater les fuites, avant de fermer la patinoire. Il aura fallu attendre juillet 2013 pour enfin voir un schéma directeur des équipements sportifs à Boulogne-Billancourt ! La gestion comptable prend le pas sur la qualité de l’air, sur l’audace, sur le courage et sur l’innovation.
De ces enjeux sont nées les idées qui ont ont motivé ces dernières années une implication croissante dans les affaires publiques, avec un souci constant d’efficacité et de rénovation des pratiques politiques. A ce dernier titre, j’ai soutenu depuis longtemps le principe d’élections primaires, je suis très heureux que nous ayons pu en organiser dans notre ville et d’y avoir activement participé en septembre/octobre 2013.
3° sur la liste « La Ville Citoyenne » menée par Pierre Gaborit, j’ai siégé au Conseil Municipal de Boulogne-Billancourt de2014 à 2020, participant aux travaux de la Commission des affaires générales et sociales.
Dès les premiers jours de 2016, inquiet de voir mon propre parti douter de ses propres statuts, j’ai participé à un ensemble d’actions visant à le convaincre d’organiser des élections primaires. Gain de cause nous a été donné et j’ai de nouveau soutenu Arnaud Montebourg avant de me ranger derrière le vainqueur Benoit Hamon.
J’ai quitté le Parti Socialiste en juin 2017 suite à la faiblesse et à la passivité de la plupart de ses secrétaires nationaux et fédéraux durant le quinquennat Hollande, à la déloyauté de nombreux d’entre eux envers Benoit Hamon, et à la réaction du premier secrétaire Cambadelis qui a considéré comme démissionnaires celles et ceux qui, comme moi, ne soutenaient pas les candidats officiels du PS aux élections législatives (en l’occurrence pour la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, une candidate UDE parachutée, élue municipale à Issy-les-Moulineaux, même si par ailleurs elle est une personne de grande valeur).
J’ai tenté à l’automne 2017 d’implanter à Boulogne-Billancourt un « Territoire Zéro Chômage Longue Durée » www.tzcld.fr . Ce projet a eu le soutien de nombreux parlementaires, institutions ou personnalités mais pas le celui de la municipalité locale et de la communauté d’agglomérations GPSO, ce qui n’a rendu infaisable.
D’une façon générale, qu’il s’agisse des places en crèches, des logements sociaux, des appels d’offres ou de décisions structurantes, la concertation, la transparence ne sont pas de mise dans la gestion « munici-pâle », et s’effacent trop souvent au profit de l’arbitraire ou du fait accompli.
Lors des élections municipales de 2020, j’ai soutenu la liste « Nous sommes Boulogne » menée par ma consoeur Judith Shan. Notre ambition était de faire vivre une un projet écologique, participatif, solidaire et innovante, digne du prestige et des moyens dont dispose notre ville, sans pour autant s’affranchir d’une gestion rigoureuse. Ce ne sera pas pour cette fois, nos concitoyens ayant choisi massivement de reconduire les sortants.
En 2021, j’ai soutenu la candidature d’Arnaud Montebourg à l’élection présidentielle de 2022. Après son retrait en janvier 2022, j’ai rejoint l’équipe de direction du parti L’Engagement, qui avait porté cette candidature. A quelques uns et alors que les ambitions personnelles et les perspectives d’invesrtitures aux législatives de 2022 menacaient de torpiller nos efforts, nous sommes parvenus à trenaformer un dispositif de campagne relativement artisanal en un parti pérenne, apte à faire vivre les idées et propositions portées par l’ex-ministre de l’économie :
- Une industrie plus forte (Made in France XXL);
- Un meilleur partage des fruit de la croissance ;
- Une France des villes moyennes et le retour à la terre;
- La sortie des énergies fossiles;
- La réhabilitation des services publics : santé, éducation, culture
- Le rétablissement d’un ordre républicain : police, justice;
- Une nouvelle constitution, pour une représentation apaisée des citoyens;
- Une souveraineté renforcée.
Je suis d’une génération qui a vu se construire petit à petit l’Union européenne, et partant a souscris à l’espérance de paix et de développement économique qui était sensée l’accompagner.
Dès 2004, la lecture du Traité pour une Constitution Européenne a révélé la vraie nature, ultra-libérale, du projet que nous réservaient nos dirigeants, et a motivé ma position de refus, tant lors du referendum interne du Parti Socialiste qu’à celui de mai 2005. Je n’ai depuis cessé de militer et de m’engager aux côtés de ceux qui s’opposent à ce projet et qui prônent une autre Europe, à l’image de nos valeurs d’humanisme et de justice sociale.
La crise COVID et l’urgence climatique ont forcé l’Union européenne à revoir certains de ses dogmes austéritaires. Il nous revient dorénavant d’amplifier ce mouvement vers une Europe régulatrice, protectrice, non régie par les lois de la finance, non fédéraliste et redonnant leurs justes places aux peuples et aux nations.
En tant que dirigeant de l’Engagement et en regard des convictions forgées et des constats effectuées ces dernières décennies, lors des élections européennes de 2024 je me suis engagé aux côtés de Léon Deffontaines en figurant à la 79° place de la liste Gauche Unie pour le monde du travail en y défendant les priorités suivantes :
- Favoriser les relocalisations et les productions locales ;
- Orienter les achats européens vers les fournisseurs européens ;
- Lutter contre le dumping social et l’évasion fiscale ;
- Veiller à la mise en place du récent « Pacte sur la migration et l’asile » ;
En juin 2024, j’ai contribué à ce que l’Engagement soutienne la constitution du Nouveau Front Populaire, pour redonner espoir et pour faire barage à l’extrême droite.
Profil socio-professionnel : https://fr.linkedin.com/in/vguibert
twitter : @vincentguibert
Publications
« Comment Manager – 50 situations quotidiennes » (Eyrolles 2004 & 2009)
« Le Management Equitable appliqué aux projets » (2010)