Archives pour la catégorie Maintenant

C’est maintenant !

Laporte,battant à l’ouverture:"Me prenez pas pour un gond !"

L’ouverture : cela fait 5 mois, déja, qu’on en parle et qu’on en reparle.

Dans les faits : un président, élu sur un programme libéral qui ne prônait en rien la moindre forme d’ouverture ou d’union nationale. A la différence de François Bayrou qui lui l’avait clairement déclaré, Sarko n’a jamais annoncé qu’il nommerait  des ministres centristes, socialistes ou issus de la société civile.

Ce faisant, il trahit la confiance de son clan, déçoit son électorat, et trompe son parti où tous, fort légitimement, s’attendaitent à truster les nominations. D’où la grogne montante dans les rangs de la majorité.

Comme excuse, il prétend qu’il n’est pas l’homme d’un clan. Force est de reconnaitre que le clan a pris un de ses propres Exocets dans les dents cette semaine et qu’effectivement il pourrait être de bon ton de ne pas trop s’en revendiquer. Mais là n’est pas la question.

Non, il rappelle qu’il a été élu pour appliquer un programme. Donc il souhaite, vous comprenez bien M’dame Chabot, travailler avec les meilleurs, c’est bien normal, hein M’sieur d’Arvor. Et des meilleurs, y’en a à droite comme à gauche, vous croyez pas ?

Qui prétendrait le contraire ?

A une différence près :  les prétendus meilleurs situés à gauche n’ont pas, à l’exception de quelques frustrés en mal de fin de carrière honorable, choisi de soutenir son programme.  Bien au contraire, il pensent que ce programme est mauvais pour la croissance, néfaste pour les comptes de la nation et dommageable pour le lien social. Donc il faudrait être naïf  pour penser qu’ils viendraient travailler à son application, et franchement démagogique pour s’en étonner.

En résumé, des ministres d’ouverture pour appliquer son programme : sa majorité n’en veut pas, son opposition  ne le peut pas.

Alors cessez de nous prendre pour des gonds, merci.

Un nouvel exemple du marketing sarkozien

« L'Etat, c'est moi ! »

Un nouvel exemple du marketing sarkozien à l'usage exclusif des Français : www.elysee.fr

 

Depuis mercredi 26 septembre 2007, les internautes peuvent apprécier la nouvelle version du site de la présidence de la République sur www.elysee.fr. Passée la stupéfaction première d'une transposition intégrale du site de campagne du candidat Sarkozy (www.sarkozy.fr), on s'interrogera sur la finalité d'une telle démarche ?

C'est François de La Brosse, directeur de l’agence de communication ZNZ Groupe, communicant affecté au façonnage de l'image du personnage Sarkozy, qui a également été chargé d'effectuer la migration du site du candidat vers le site de la Présidence de la République. Et ce, pour des raisons économiques, nous assure-t-on. Mais d'évidence ce « copier-coller » de propagande visuelle, où la part belle est laissée à l'image, de la photo à la vidéo, ignore l'institution que le président Sarkozy est sensé représenter. C'est un panégyrique illustré des pérégrinations, des allocutions et des rencontres de l'homme Sarkozy ; on notera l' « audacieuse » adaptation de la NS-TV (Nicolas Sarkozy-TV) transformée en PR-TV (Président de la République-TV). C'est l'individu et non la fonction qui s'impose au citoyen. Tout sentiment de mégalomanie serait déplacé !  

 
 Site-campagne-NS.jpg

Site-version-fran--aise.jpg

Dès la page d'accueil, dans le bandeau supérieur, son visage s'impose à nous sur fond du portail de l'Elysée avec drapeau bleu-blanc-rouge flottant aux quatre vents. Les symboles de la République ? Relégués à la droite de l'écran… Indéniablement, la joie d'occuper cette fonction tant convoitée fait oublier à notre président les devoirs qui incombent à son statut de représentant de la Nation française. Vous êtes chef de l'Etat Monsieur Sarkozy. Vous devez conduire la politique de la France, avec respect et impartialité, entouré par un gouvernement que vous avez désigné. Non Monsieur Sarkozy vous n'êtes pas le seul animateur de la République. Non Monsieur Sarkozy votre cohorte de collaborateurs ne saurait remplacer les agents du pouvoir gouvernemental que sont vos ministres. Non la République ne se réduit pas à votre seule personne. Omniprésence et omnipotence sont toutes sauf des valeurs démocratiques. Pour le moins, c'est « le fait du prince » qui s'exerce bien que vous vous en défendiez encore récemment avec la « nomination » de votre successeur pour la mairie de Neuilly-sur-Seine. Votre vision de la présidence de la République s'affiche désormais sans retenue : « l'Etat c'est moi ! ».

Pour preuve de cette effroyable machine de communication sarkozienne qui souhaite tout engloutir sur son passage, réduire la présidence de la République française à l'image d'un seul individu, il suffit de considérer la place réservée aux affaires de l'Etat. On pourra, en effet, si on le souhaite, s'enquérir des actions du pouvoir exécutif en 3e sous-partie du 9e et dernier onglet qui propose les comptes-rendus du Conseil des ministres ! Quel altruisme ! De même, on appréciera, non sans une certaine ironie, l'hommage involontaire rendu à l'ancien Président Chirac au chapitre « L'Elysée et les résidences » : « Le Président Jacques Chirac et son épouse se rendent régulièrement à Brégançon, durant l’été et lors des vacances de Pâques [sic]. » Par contre, l'annexion du Pavillon du Cerf, demeure réservée au Premier Ministre, si souvent réquisitionnée par le chef de l'Etat, n'est pas encore intégrée au patrimoine élyséen. Quelle retenue ! On regrettera qu'une photo dédicacée ne soit pas disponible en ligne…

Enfin, pourquoi cette nouvelle version de www.elysee.fr n'est-elle accessible qu'en français ? Et surtout pourquoi avoir conservé l'ancienne charte graphique, qui présente dans le bandeau supérieur les insignes de la République sur fond de drapeaux français et européen, pour les Internautes anglophones, germanophone et hispanophones ? Notons que l'accès est possible via le nouveau site par l'onglet « Elyséethèque » puis le dossier « Archives ». Craindriez-vous Monsieur Sarkozy les remontrances de vos homologues européens ? Vos interventions intempestives et la brutalité de vos propos auraient-ils déjà mis à mal votre stature internationale ?


 

Grande braderie

Après la grande braderie patrimoniale organisée par Renaud Donnedieu de Vabres,
des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France !

Dans la lettre de mission rédigée par Nicolas Sarkozy à l'attention de la ministre de la Culture & de la Communication Christine Albanel, on lit avec stupeur que la notion d' « inaliénabilité » des collections pourrait, au cours des prochains mois, devenir caduque :

 « Vous étudierez la pertinence de l’organisation des commandes d’art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d’aliéner des ?uvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.»

Comment ne pas craindre que l'on s'attaque par la suite à la question de « domanialité publique des collections » ? Les principes d' « inaliénabilité » et de « domanialité » des collections nationales sont les derniers verrous juridiques, maintenus cahin-caha dans la loi relative aux Musées de France de 2002, avant l'entrée des ?uvres dans l'exercice financier d'un musée…

Reconnaissons néanmoins qu'un enseignement de l'histoire à l'art à l'école, promis depuis plus de 50 ans par chacun des gouvernements, et qu'une gratuité à l'encontre du public jeune sont largement préconisés…

http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/lettre_de_mission_du_president_de_la_republique_adressee_a_mme_christine_albanel_ministre_de_la_culture_et_de_la_communication.79213.html

 

 

un mini traité pour de mini ambitions ?

L’Europe ! L’Europe ! L’Europe…

Et revoici les sauts de cabri. On agite devant les caméras un papier en tentant de faire croire au bon peuple qu’au bout de la nuit on est parvenu à faire mieux qu’en un an de travail acharné…

Rappelons que le mandat originel de la commission Giscard-Amato était :
1/ de formuler une constitution
2/ de consolider en un seul accord l’ensemble des traités de Rome, de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice.

et que

3/ le tout était sensé devenir effectif en novembre 2009.

Rappelons enfin qu’un certain nombre de non souverainistes, farouchement pro-européens, avaient voté Non au referendum du 19 mai 2005 parce que :
1/ la partie I insistait de façon trop lourde sur la notion de « concurrence libre et non faussée », expression copiée-collée à plusieurs reprises dans le texte, sans doute par un libéraliste besogneux et zélé, alors qu’une seule mention aurait suffit.
2/ le traité consolidé avait subrepticement été intégré dans le projet, en constituant la trop célèbre partie III et donnant au texte un caractère définitivement libéral là où seules des institutions devaient être définies.
3/ toute harmonisation sociale et fiscale par le haut (la loi) en était exclue, interdite, amplifiant le phénomène ci-dessus à grands coups de dumping.
4/ ce traité n’était modifiable qu’à l’unanimité, autant dire immuable

Au final dans le mini projet :

  • des reculs, symboliques certes, mais des reculs : plus de drapeau européen, plus de référence à la monnaie unique, plus d’hymne, plus de devise (mais qui savait qu’il y en avait une ?), plus de ministre des affaires étrangères.
  • une disparition ; la partie II, charte des droits fondamentaux, qui aurait du d’ailleurs être la partie I, vivra sa vie séparément, le Royaume Uni en étant dispensé.
  • un progrès : on gomme l’excès de « concurrence libre et non faussée »

à suivre…

En attendant :

  • non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : économie annuelle = 1 milliards d’euros
  • paquet fiscal concernant les successions, les intérêts d’emprunts etc. : manque à gagner annuel = plusieurs milliards d’euros.

 

Report des voix

Avec 6% de plus que sa concurrente de gauche au second tour, Nicolas Sarkozy accroît encore un peu son avance de 5,31 points obtenue au premier. Soit 2,1 millions d’électeurs de plus quand son matelas de voix s’élevait à 1,8 million il y a quinze jours. Le candidat UMP a donc gagné la bataille des reports de voix. Ce que confirme l’enquête Ipsos Dell. Celle-ci lui accorde sans surprise la victoire auprès des électeurs du Front National du 1er tour avec 63% des suffrages de cet électorat contre 12% seulement à Ségolène Royal (auxquels s’ajoutent 20% d’abstention et 5% de bulletins blancs ou nuls). Plus stratégique encore, cette même enquête le crédite de 40% des électeurs de François Bayrou contre 38% à sa rivale (15% s’étant abstenus, 7% ayant voté blanc ou nul).

(Quotidien de l’Expansion)

Observer pour agir

La France a opté pour « la rupture ». Nous respectons ce choix pour un projet qui n’était pas celui que nous soutenions.

La reconduction des sortants ne peut que nous conforter dans notre scepticisme, et nous invite plus que jamais à demeurer vigilants.

Nos valeurs sont celles du progrès social et de la réforme équitable, d’une gauche moderne et déterminée, qui doit continuer à se transformer.

Nous ne pouvons rester immobiles et passifs en espérant que la prochaine et hypothétique victoire électorale nous permettra d’entreprendre des réformes progressistes et équilibrées. Nous ne pouvons admettre ces querelles de chapelles, nationales ou locales, consument notre énergie, sapent notre moral, réfrènent nos élans voire condamnent nos projets.

Pourtant nous sommes déjà quelques-uns à reprendre le combat, inlassablement.

Nous observerons, nous évaluerons, nous réfléchirons, nous proposerons, nous consulterons, nous débattrons, nous interpellerons, nous aviserons, nous agirons, pour un monde chaque jour plus solidaire, plus fort et plus juste.

Chacun d’entre nous agira selon son style et ses disponibilités. Les uns favoriseront l’observation et l’analyse, les autres la proposition et l’action.

Les uns contribueront dans un cercle privé, professionnel ou amical,  d’autres se manifesteront par un engagement associatif ou politique.

Ce sont les mêmes desseins qui nous animent.
C’est pourquoi nous vous invitons à nous retrouver en ce lieu et à vous inscrire à notre lettre.

A bientôt