Chronique de la rupture #44

 * pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

Fin d’année, 18 mois de sarkozysme, l’heure du bilan et des premiers reculs.

 

Lycée, travail du Dimanche, mise sous tutelle de l’audio-visuel public : le gouvernement recule, même certains député et sénateurs de droite refusent de voter ces « réformes »

 

L’association RESO Réformistes et Solidaires  a dressé le bilan de 18 mois de Sarkozysme. Souvenons-nous, cela s’appelait : « La France d’après »


Sans commentaire.

 




Cliquer sur l’image pourtélécharger le pdf.

 

http://www.re-so.net

 

 

JOYEUX NOEL !

 


Anticor : Nous avons besoin de votre soutien !


La fin de l'année approche, nous tenons d'ores et déjà à remercier tous ceux qui, de plus en plus nombreux, nous incitent à persévérer dans nos combats citoyens. Depuis quelques mois, ils nous ont aidés à connaître un développement comme nous n'en avions jamais connu auparavant.

Nos adhérents sur tout le territoire, mutualisant leur vigilance citoyenne, se regroupent pour créer de nouveaux groupes locaux d'Anticor (Loire-Atlantique, Moselle, Rhône, Aube, Lot-et-Garonne, Nord, Puy-de-Dôme, Gironde, Haute-Saône, Alsace, plusieurs départements des régions PACA et Ile-de-France, etc?). A l'international, nous sommes membres de la plateforme « Paradis fiscaux et Judiciaires » et de « Finance Watch », vigie citoyenne du secteur bancaire européen. Nous sommes maintenant auditionnés ou consultés régulièrement : au Parlement, au Conseil d'Etat ou par les Commissions travaillant sur des projets cherchant à promouvoir l'éthique dans l'action des élus. Nos réunions, interventions publiques ou dans les médias se multiplient. Les lecteurs de nos tribunes, articles et outils citoyens augmentent de mois en mois sur nos différents réseaux de communication.

Dans les affaires judiciaires emblématiques, qui sont en contradiction avec la défense des valeurs d'une démocratie telle que nous la concevons, nous sommes présents lorsqu'il n'y a pas de voix au nom des citoyens ? donc pas d'équilibre ? ou lorsqu'aucune enquête ne se déclenche, malgré d'évidents soupçons d'irrégularités. En tant que partie civile lors du procès Chirac, nous avons justement, en votre nom, porté la contradiction que l'on cherchait à étouffer.

Un tel développement nous amène à faire face à des frais que nous ne rencontrions pas auparavant. Malgré les bonnes volontés qui se manifestent et l'enthousiasme qui nous anime, afin de pouvoir poursuivre nos actions, nous avons besoin de tous, et que nos sympathisants franchissent le pas et nous soutiennent plus concrètement, en adhérant dès maintenant à Anticor ! A l'heure actuelle, les cotisations et les dons sont nos seules ressources.

Plus que jamais Anticor a besoin de votre soutien pour continuer à mener les combats essentiels qui sont les siens.

Vous pouvez nous aider en adhérant ou en faisant un don.

Merci !

Dès maintenant adhérez ou renouvelez votre adhésion pour 2012, ou faites un don, en cliquant sur ce lien

Journée internationale de lutte contre la corruption

?9 décembre : Journée internationale de lutte contre la corruption

 

La Convention contre la corruption, adoptée par l'assemblée générale de l'ONU, a établi de nouvelles normes et constitue une avancée considérable en matière de recouvrement des avoirs illicites envoyés à l'étranger. Elle est le résultat de 3 ans d'efforts de 129 pays pour agir contre la corruption au niveau mondial. Mais son succès exige une volonté politique et un engagement à faire le suivi de sa mise en ?uvre.

La date du 9 décembre a été récemment adoptée comme journée internationale anti-corruption par l'ONU. Nous nous réjouissons de l'instauration de cette journée mondiale permettant de mettre en avant la lutte contre la corruption, poison de la démocratie, et de valoriser les moyens et remèdes possibles pour la contrer. 

Cependant, la lutte anticorruption a besoin d'engagements concrets, pas uniquement de belles déclarations d'intention. N'est-il pas paradoxal que la France ait ratifié le projet de convention anticorruption de l'ONU dès 2000, qu'elle se trouve toujours en 2011 au peu enviable 25ème rang de l'indice de perception de la corruption de Transparency International, et que 72 % des français considèrent leurs politiciens corrompus ?

Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU, a déclaré : « En cette Journée internationale de la lutte contre la corruption, engageons-nous à assumer notre responsabilité en prenant des mesures énergiques contre la corruption, en jetant l'opprobre sur ceux qui s'y livrent et en mettant en place une culture qui attache de la valeur aux comportements éthiques.»

Or qu'avons-nous vu dans notre pays, il y a 2 jours ? Par 197 voix contre 127, l'Assemblée nationale vient de rejeter la proposition de loi sur la transparence de la vie publique et la prévention des conflits d'intérêts. Discutée le jeudi 1er décembre dernier devant un hémicycle déserté par les députés de la majorité, le texte était présenté par le député EELV François de Rugy qui avait auditionné Anticor et nous avions présenté nos propositions. ? Que des élus puissent à ce point ignorer l'exigence de transparence et d'exemplarité qui s'exprime dans la population est proprement ahurissant. Oser nous objecter le ?respect de la vie privée des élus? lorsqu'il ne s'agit que de rendre compte de l'utilisation de fonds publics qui nous sont confiés pour exercer un mandat, voilà qui en dit long sur le mélange des genres auxquels certains se résignent ? a ensuite déclaré ce dernier. Il est vrai que l'on a même entendu un député du Val d'Oise, Claude Bodin, s'opposer au vote de cette loi en déclarant : « Adopter ces textes, c'est présumer coupables les élus ». Pourtant quand ce député vote des lois prévoyant des sanctions pour tous les citoyens qui ne les respecteraient pas, est-ce qu'il présume coupables tous les français ??

Bien que rejeté à l'Assemblée, le texte ? pour lequel se sont prononcés les députés de gauche (certains députés centristes ne prenant pas part au vote) ? sera prochainement déposé, dans les mêmes termes, par la sénatrice écologiste Corinne Bouchoux au Sénat.

Dans un pays officiellement engagé avec l'ONU dans la lutte anticorruption au niveau mondial, la majorité des députés n'a donc pas encore compris qu'il est de leur propre intérêt, en France, d'être en adéquation avec les attentes de transparence et de probité tant attendues par les français.

http://www.un.org/fr/events/anticorruptionday/index.shtml


Réaction de Ségolène Royal au discours de Toulon #2

Le candidat Sarkozy a parlé d'urgence et de peur. La peur c'est lui, parce qu'il a aggravé la crise et le chômage. L'urgence, c'est de changer de président en 2012, pour agir vraiment. Les Français n'acceptent plus les effets d'annonce et les promesses non tenues. Le candidat Sarkozy n'a tenu aucune des 10 promesses du discours de Toulon de 2008, il s'est contenté de les répéter. Depuis 2007, le candidat Sarkozy a fait 75 discours sur la crise. Pour quel résultat : une crise toujours plus grave En dénonçant la retraite à 60 ans et les 35 heures, le candidat Sarkozy annonce qu'il fera payer les retraités et les salariés et que ceux qui s'enrichissent dans la crise restent intouchables. Pour agir vraiment avec 5 solutions efficaces, que propose François Hollande : – La réforme bancaire et celle de la Banque Centrale Européenne, – La relance de l'activité économique notamment celle des PME, – La taxe sur les transactions financières, – L'éradication des Paradis fiscaux, – Le renforcement du fonds de stabilité financière.

Chronique de la rupture #43

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».


Vendredi 28 novembre 2008 au matin : Interpellation musclée d’un journaliste de Libération. Emoi dans les media et à l’assemblée. Lundi 1er décembre, les (futures ex ?) ministres de l’Intérieur et de la Justice trouvent que tout s’est passé correctement, selon les procédures en usages. Le soir même Sarko annonce la création d’une mission  chargée de « travailler à la définition d’une procédure pénale modernisée et plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes ». On croit rêver.


Mardi 2 décembre : une démonstration gendarmesque de lutte contre la drogue tourne au fiasco dans une classe de Marciac (Gers). Enfants terrorisés par les chiens et les attitudes brutales des pandores qui devaient se croire tout permis.


Mercredi 3 décembre : Boutin déboutée : la loi SRU ne sera finalement pas modifiée, son projet de comptabiliser l’accession sociale à la propriété dans le quota d’habitat social est retoqué au sénat.


Jeudi 4 décembre : on achève de mettre l’audio-visuel en coupe réglée avec le vote par l’assemblée de la nomination des Présidents de France-Télévision et de Radio-France par le Président de la République.


SALE TEMPS POUR LA DEMOCRATIE ET POUR LES LIBERTES PUBLIQUES

 

APPEL POUR UN SERVICE PUBLIC DE L’INFORMATION INDEPENDANT
Nous ne sommes ni journalistes, ni acteurs des médias. Nous sommes des citoyens engagés ou non, et nous nous sentons plus que jamais concernés par la nécessité de préserver un service public de l’information, de qualité et indépendant du pouvoir politique.
Le climat exécrable qui règne depuis plusieurs mois […]

SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITION LIBRE ECRAN


PS: j’allais oublier le plan de relance !

1/ en 2007, on arrête des projets juugés dispendieux, anti grenelle de l’environnement etc.
2/ en 2008 on les réactive, on y ajoute les projets prévus pour 2009-2012, et on apelle cela « plan de relance »
3/ on omet de le financer, par exemple par la suppression du paquet fiscal, et ce faisant on laisse filer le déficit de la nation de 3 à 4% du PIB, au mépris de l’Euro.
4/ alors qu’un Premier Ministre suffirait largement à coordonner l’effort, on crée un nième poste de Ministre « chargé de la relance économique » histoire de caser un empecheur de hauts-de-seiner et de ump-er en rond …

Breaking news : Sarkozy conserve son triple H de la Honte !

Le triple H de la honte


HONTE N°1 : « La France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide. » Nicolas Sarkozy en 2007, à Caen, lors d’une réunion de campagne.

 

HONTE N°2 : « Merkel, un Bismarck en jupons », article publié par Yves Thréard le 19 mai 2010 dans le Figaro, organe officiel de l’UMP. Aucun cri d’orfraie ni au gouvernement, ni chez les perroquets, ni à l’Elysée.

 

HONTE N°3 : « Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées, à l’endroit de nos amis. Je n’ai pas d’autre commentaire à faire que cela. ». Nicolas Sarkozy le 5 décembre 2011 lors d’une conférence de Presse tenue à Berlin en compagnie d’Angela Merkel.

L’exemplarité chez Publicis !

Lu dans le Monde daté du 2/12

Le PDG de Publicis, Monsieur Lévy, renonce à son salaire fixe et se contentera en  2012 des seuls éléments variables….

Pardi ! c’est par le haut de la pyramide du personnel qu’il faut réaliser des économies salariales et non pas au niveau des jeunes ni des smicard qui consomment tout ce qu’ils gagnent et font ainsi marcher les commerces.

Rajoutons que les économies suivantes sont à faire sur l’immobilier d’entreprise (sièges sociaux ou bureaux hors de prix) et sur le parc automobile (berlines allemandes et véhicules ostentatoires).
 
Comme  aucune réduction du coût du travail depuis 1995 n’a suffit à ce jour, les économies étant parties en dividendes et Top management, ce sont là les voies de la compétitivité future des entreprises françaises.

Vous avez dit management par objectifs ?

                       

Salut et Fraterntié 

Georges

Réaction de Ségolène Royal au discours de Toulon #2

Le candidat Sarkozy a parlé d'urgence et de peur. La peur c'est lui, parce qu'il a aggravé la crise et le chômage. L'urgence, c'est de changer de président en 2012, pour agir vraiment. Les Français n'acceptent plus les effets d'annonce et les promesses non tenues. Le candidat Sarkozy n'a tenu aucune des 10 promesses du discours de Toulon de 2008, il s'est contenté de les répéter. Depuis 2007, le candidat Sarkozy a fait 75 discours sur la crise. Pour quel résultat : une crise toujours plus grave En dénonçant la retraite à 60 ans et les 35 heures, le candidat Sarkozy annonce qu'il fera payer les retraités et les salariés et que ceux qui s'enrichissent dans la crise restent intouchables. Pour agir vraiment avec 5 solutions efficaces, que propose François Hollande : – La réforme bancaire et celle de la Banque Centrale Européenne, – La relance de l'activité économique notamment celle des PME, – La taxe sur les transactions financières, – L'éradication des Paradis fiscaux, – Le renforcement du fonds de stabilité financière.

Chronique de la rupture #83 – Novembre 2011 : Quatre jours de carence, quatre semaines d’hypocrisie

Que retenir du sommet du G20  à Cannes ?

  • Barack Obama et Angela  Merkel commandent en Europe, « Et pis c’est tout » comme diraient les Guignols de l’info. Que deviennent les projets de convergence fiscale ou de taxation des transactions financières ?
  • L’estime portée au confrère israélien, par l’entremise d’une conversation entre le Président et son homologue américain, traitant Netanyahu de menteur.
  • Ne jamais perdre une occasion de montrer à son clan qu’on est devenu quelqu’un : interview croisée de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama sur France 2. On imagine aisément les bénéfices que va en retirer le Président américain dans sa campagne de 2012 (!).
  • Saisir au vol l’occasion d’humilier un collègue prétendu faible, fût-il Premier Ministre d’un grand pays de l’Antiquité.
  • Se tenir à distance du prochain qui va se faire virer, fût-il Premier Ministre de l’autre grand pays de l’Antiquité.

 

UMP : terre de dignité et de solidarité

Rachida Dati continue à ruer dans les brancards en clamant haut et fort qu’elle ne laissera pas François Fillon lui ravir « sa » circonscription.

 

François Baroin se distingue à l’Assemblé National en prétendant que les socialistes ont pris le pouvoir en 1997 « par effraction ». C’est une insulte à la démocratie, mais pas un mot d’excuse ni de Bercy, ni de Matignon, ni  de l’Elysée.

 

Cérémonies du 11 Novembre

Dans une lettre envoyée à tous les Préfets : « le Président de la République a souhaité que les cérémonies du 11 novembre soient l’occasion de rendre un hommage national à l’ensemble des Morts pour la France, de la Grande guerre à aujourd’hui ».

L’Elysée aurait-il dicté aux maires leur discours du 11 novembre ? La question est posée à la veille d’une année électorale.

 

Ne pas perdre son triple A six mois avant les élections

Le 7 novembre, le Premier Ministre annonce un nouveau plan de rigueur, destiné à économiser 65 Milliards d’Euros supplémentaires d’ici à 2016. Rappelons que le montant des cadeaux fiscaux consentis depuis 2007 s’élève à 75 Milliards.

 

Ce plan s’apparente plus à une collection de mesurettes disparates : hausse ciblée de la TVA, application de la réforme des retraites avancée d’un an, majoration temporaire de l’Impôt sur les Sociétés au-delà de 250 M? de Chiffre d’Affaires, petit coup de rabot ici et là sur des niches fiscales. Mais toujours rien sur la niche Copé qui creuse la dette de plusieurs milliards chaque année.

Au chapitre « ridicule » : le gel du salaire du chef de l’état et de ceux des ministres, et l’appel aux dirigeants du CAC 40 à faire de même. Toute démagogie mise à part, en quoi le gel du salaire d’un dirigeant d’une entreprise privée contribue-t-il à réduire la dette ?

Tout ceci n’empêche pas l’improvisation et l’amateurisme de continuer à régner en maîtres impitoyables, puisqu’une semaine après l’annonce de ce plan, ce sont de nouvelles mesures qui sont évoquées. Il s’agit cett
e fois-ci de s’attaquer au déficit de la sécurité sociale.

Dans un de ses discours des plus convenus, le Président, parlant de la fraude sociale, cite à maintes reprises le Conseil National de la Résistance, puis nous fait la morale en rappelant que : « Frauder, que dis-je, voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance de tous les Français et c’est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale. »

 

Bref : Voler,  c’est pas bien.

 

Emboitons le pas du Président sur le thème

#moi_aussi_comme_sarko_je_peux_dire_ce_qui_est_mal

Mentir à sa maman ça se fait pas. Tirer la queue du chat c’est pas gentil. Pas dire bonjour à la dame c’est pas poli ?

Et tant que nous y sommes : Placer ses copains à des postes clés c’est pas irréprochable ;  Faire de longs discours sur la moralisation du capitalisme et laisser faire ses copains du CAC 40, c’est pas tip-top, etc.

Redevenons sérieux un instant :

Le coût de la fraude aux prestations est évalué à 2 ou 3 Milliards d’Euros par an. Le manque à gagner par fraude aux cotisations (travail au noir) est de 8 à 15 Milliards. Par un mot sur cette facette du sujet dans le discours présidentiel. Où sont les voleurs ?

Qu’ont fait en la matière les gouvernements Raffarin, Villepin et Fillon depuis 2002 ?

Le gouvernement veut alléger le cout du travail et repenser le financement de la Sécurité Sociale. Montebourg/Peillon et le PS le proposaient dès 2005, que n’a-t-on entendu à l’époque ?

 

Le Premier Ministre enchaîne alors sur son idée-phare de la semaine : rajouter une journée de carence pour les remboursements d’arrêt-maladie,  dont la durée passerait ainsi à 4 jours dans le secteur privé et 1 dans le public. S’enclenche alors le rituel tohu-bohu médiatique, ce qui nous permet de revenir une nouvelle fois sur  les fondamentaux de  la méthode Sarko/Fillion de conduite des réformes :

 

  • Dénonciation bateau d’un phénomène, en prenant la presse et le bon peuple à témoin.
  • Formulation d’une idée à la con (inventer un quatrième jour de franchise de remboursement maladie, lire la lettre de Guy Môquet à chaque rentrée scolaire, supprimer la carte famille nombreuse, instituer une prime de 1000 ?, parrainer un enfant victime des SS, propulser le fiston à la tête de l’EPAD)
  • Tollé chez les socialistes puis chez ne plus ou moins grande fraction de l’UMP
  • Cacophonie entretenue par les media et par le besoigneux-rupteur-de-l-intérieur-genre-moi-aussi-je-peux-faire-comme-Sarkozy-a-fait-à-Chirac, alias JF Copé le plus souvent.
  • Concertation, terme déjà évoqué dans cet ouvrage à maintes reprises : on crée un « groupe de travail » histoire de donner un os à ronger à tel ou tel vieux centriste par exemple.
  • Reculade allant du silence  au retrait  pur et simple en passant par l’étouffement progressif.
  • Esbroufe consistant quelques temps après à faire croire que la réforme a bien eu lieu.

 

Une suggestion, M. Le Président : lors de votre prochain plan d’austérité, pourquoi ne pas instituer une nouvelle taxe, sur la Valeur Agitée (hommage à un lapsus radiophonique matinal) ? Peur d’être un gros contributeur ?

Et pour terminer ce chapitre consacré à l’économie : « Plus gaucho que moi, tu meurs » par JF Copé.

Dans un discours prononcé le 23 novembre, le besogneux en chef de l’UMP pille les idées du PS et y va de son couplet sur les nécessaires relocalisations, compensations fiscales à l’importation de produits fabriqués dans des pays low costs etc.  Déjà l’entraînement pour 2017 & 2022 ?

 

République irréprochable

Le Monde publie un long article « Affaire de Karachi : l’ombre de Sarkozy » dans lequel un certain nombre de faits et de coïncidences sont rappelés, pour conclure que « Là encore, rien de pénalement répréhensible, mais une nouvelle confirmation que l’ombre du chef de l’Etat plane sur ce scandale politico-financier. »

Une nième loi sur la récidive, la neuvième selon les spécialistes, est annoncée en réaction au dramatique assassinat d’une collégienne.

 

L’état, c’est moi

Areva menace de supprimer des centaines d’emploi ? Ta ta-laaaaa, l’état-actionnaire est là, en la personne de Super-Baroin.

Selon Baroin « Pour l’état-actionnaire, l’emploi ne doit pas être une variable d’ajustement ». Est-ce que cela signifierait dans la foulée l’arrêt de mort de la RGPP et de son incessante conséquence en termes d’appauvrissement des services publics, suite au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ?

Le groupe automobile PSA annonce la suppression de milliers d’emplois dans le monde et en France. Scogneugneu, son P-DG est convoqué séance tenant à l’Elysée. On lui demande de ne pas licencier. Dans le même temps La Poste, entreprise publique, dont l’état est l’actionnaire, remplace 3000 scooters Peugeot par des modèles coréens.  Les psychologues appellent cela une « injonction contradictoire »,  D’un côté l’état-actionnaire décide : « On ne commande pas chez vous », de l’autre il ordonne : « Vous ne licenciez pas ».

 

Touche-pas à mon atome

Alors que Verts et Socialistes parviennent douloureusement à un accord électoral, ce serait la filière nucléaire qu’on assassinerait ?

Pour commencer, JF Copé demande à François Hollande « au nom de la France » de renoncer à cet accord, comme s’il avait déjà admis que c’est bien un nouveau Président qui sera aux commandes dès le mois mai prochain.

 

Puis le Président sortant nous gratifie au Tricastin de l’un de ses discours dramatisants à la rhétorique impeccable :  » On ne va pas retourner à l’époque de la bougie, on ne va pas tourner le dos au travail de 6 décennies d’ingénieurs et de chercheurs français. Soyons fiers de ce qu’ils nous ont donné, de ce qu’ils nous ont apporté. Devrions-nous être le seul pays qui tourne le dos au progrès ? » Rien que ça.

Et les perroquets de l’UMP d’enchainer par voie de tracts « un million d’emplois menacés », « 50% d’augmentation de la facture EDF » etc.

Ce qui fera dire à Anne Lauvergeon, récemment débarquée de la présidence d’Areva :« Quand j’ai vu que le patron d’EDF, en une d’un quotidien, affirmait qu’un million d’emplois était en jeu, je me suis dit qu’il avait fumé la moquette ! »

 

Où l’on reparle de la suite 2806 du Sofitel de New-York

Une enquête parue dans un estimable hebdomadaire américain révèle de drôles de mouvements dans les couloirs et dans la chambre voisine de la 1806, le jour même où toute l’affaire s’est déclenchée. Désactivation du téléphone portable, énergumènes sautant de joie dans le couloir, informations révélées par une documentaliste de l’UMP amie de DSK, la théorie du piège ou du complot refait surface allons-nous assister à un nouveau rebondissement. Le soir même sur les chaines info, c’est un JF Copé livide et faussement enjoué  qui déclare mécaniquement : « La ficelle est un très, très  grosse. [?] Tout cela est absolument ridicule. Moi je veux bien voir des preuves et des faits s’il en y en a. »

Le chômage toujours en hausse

Le Président  du pouvoir d’achat est devenu le Président du chômage. Selon l’aveu du Ministre du Travail lui-même, les chiffres ne sont « pas bons ». En effet, la France compte 34 000 chômeurs de catégorie A, pour un total de 4,2 millions de personnes sans emploi ou en activité réduite. Un record depuis 1999. Un triste record.

L’Effet « Haine »

Ce mois de novembre restera enfin marqué par plusieurs épisodes racistes et xénophobes

  • En application d’une circulaire du 31 mai 2011, le gouvernement s’en prend avec application aux jeunes diplômés d’origine étrangère travaillant sur le sol français en cherchant à les renvoyer dans leur pays d’origine.
  • Le Président se déclare opposé au vote des étrangers lors des élections locales. Pourtant, en 2005, un certain Nicolas Sarkozy déclarait sur France 2  » le débat sur le droit de vote aux seules municipales pour les étrangers présents depuis 10 ans sur le territoire national, respectant nos lois, payant leurs impôts et ayant des papiers, étaient une question qui devait être ouverte… En ce qui me concerne j’y suis favorable »:
  • Thierry Mariani (auteur du funeste amendement ADN il y a quelques années) et son mouvement « Droite populaire » enfoncent le clou via une interview au journal Minute et des interventions à la radio. L’une d’entre elle est magistralement contrée par Pascale Clark un matin sur France Inter.
  • Sur Europe1/I>télé, le Ministre de l’Intérieur trouve qu’accueillir « 200.000 étrangers en situation régulière[?] Moi, je trouve que c’est trop« . Puis il enchaîne « Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers« .

 

Plus que 158 jours en Sarkozye ?

  • La dette se creuse sous le double effet de la crise du système libéral que le candidat Sarkozy voulait implanter en France, et sous le poids des cadeaux fiscaux consentis depuis son élection.
  • L’insécurité ne recule pas mais la xénophobie progresse à pas de Guéant, sans doute pour capter l’électorat « Effet Haine ».

 

Sarkozy va-t-il transformer son double fiasco dette-insécurité en simple argument « Moi seul, je peux vous sauver? » 

 

Vous le saurez, en suivant les prochaines Chroniques de « La rupture » !

Chronique de la rupture #42

* pour que ne rien ne soit oublié dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Novembre 2008 : Des mots, des actes, des faits


Des mots :

Discours de Sarkozy devant l’Association des Maires de France le 27 novembre 2008

« Je comprends le sentiment d’injustice que peut avoir un maire traîné devant un tribunal administratif par son préfet parce qu’il a peu de moyens, qu’il a fait son possible et n’y est pas arrivé, je suis prêt à revoir cela. »

 

Des actes : Réfléchir avant d’agir et de faire pondre une loi dogmatique dictée par l’obsession de briser les grèves, ça peut aider.

 

Des mots :

 « Ce que je n’accepte pas, c’est qu’un élu de la République décide qu’il n’appliquera pas la loi. »

 

Des faits :  

2,6 % de logements sociaux à Neuilly, soit un huitième de la cible fixée à l’horizon 2020 par la loi SRU ; son ex-Maire, un certain Nicolas S., délibérément hors-la loi


Des mots :

Discours de Sarkozy à Charleville-Mezières Les 22 décembre 2006

Le candidat s’adresse à la « France qui souffre »  et promet que d’ici 2 ans, s’ il est élu Président de la République, « plus personne ne soit obligé obligé de dormir sur le trottoirs et d’y mourir de froid (…) parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine »…

 

Des faits :  


Nous ne les connaissons que trop, plusieurs SDF décèdent chaque jour en période de grand froid. Comble du cynisme boutinesque : des rafles seraient organisées afin de forcer les SDF à intégrer un centre d’hébergement d’urgence, histoire de faire baisser les statistiques. Comble du cynisme tout court : Droit Au Logement condamné à d’amende pour avoir « à plus de 300 reprises » (un procès-verbal a été dressé pour chaque tente) commis une infraction de quatrième catégorie en ayant « embarrassé la voie publique en y laissant des objets », à savoir des tentes.


Des mots :

 

Discours de Sarkozy au Futuroscope à Poitiers le 26 janvier 2007


« Je propose que l’augmentation du pouvoir d’achat soit la priorité de la politique économique après 25 ans de sacrifices, après 25 ans de stagnation du pouvoir d’achat des salaires, après 25 ans de baisse du niveau de vie pour les jeunes générations que les 35 heures ont aggravé.

Je propose de supprimer les charges et les impôts sur les heures supplémentaires pour que ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus soient encouragés à le faire, sans que personne y soit obligé.

Je propose d’alléger la fiscalité du travail en taxant plus la pollution et la consommation, les importations des pays qui pratiquent le dumping écologique et le dumping social, et en taxant moins le travail. »

 

Des faits :

Sur ce vient la loi TEPA six mois plus tard, qui effectivement détaxe les heures supplémentaires.

ET ça marche J !

Mois après mois, 60, 61, 62, 63 millions d’heures supplémentaires : 2% de croissance mensuelle,

Chômage + 40000 par mois, 2% de croissance mensuelle … c’était donc celle là, la croissance qu’il irait chercher avec les dents ?

 

Sans compter plusieurs milliards de manque à gagner en cotisations sociales et de coûts d’indemnisation supplémentaires pour l’état.


Réussites idéologiques, échecs cinglants. Ce sont des clowns tristes, des incompétents majeurs, sortons-les.