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Le « En même temps » est un échec cuisant.

Elu par défaut face à LePen, Macron aurait pu, aurait dû, dès l’été 2017, rassembler les forces vives de la nation pour transformer son programme en feuille de route consensuelle. Au lieu de ça : ordonnances, présidence jupitérienne, mépris des syndicats et des élus locaux, gilets jaunes.


Sur la lancée de sa campagne électorale, Macron aurait pu, aurait dû, veiller à la constitution d’un grand parti progressiste. Au lieu de ça, il a confié les rênes de LREM à des chevaux de retour et à des bras cassés issus du PS ou du Modem. Nous en connaissions certains et les savions tocards, dénués de pensée.


Dès l’automne 2017, Macron, Philippe et Buzin auraient pu, auraient dû, redonner à l’Hôpital les moyens réclamés par les soignants. Ils auraient pu aussi anticiper la question des masques et remettre en place les circuits d’approvisionnement, au titre de la gestion des risques. Au lieu de ça ils ont laissé faire, ils ont joué la montre et sont restés sourds aux revendications.


Après les gilets jaunes vinrent le grand débat puis la conférence citoyenne. Macron aurait pu, aurait du, tenir ses promesses de mettre en œuvre les 150 recommandations de la conférence. Au lieu de ça, il les enterre petit à petit.
Il y avait aussi la reforme des institutions, du millefeuille territorial, de l’assemblée nationale avec l’introduction de la proportionnelle. Empêtré dans les gilets jaunes, il n’a pu rien faire.


Au printemps dernier, seules les équipes de Bercy étaient prêtes et ont mis en place ce qu’il fallait pour sauver les entreprises. Mais leur préparation datait de l’après crise des subprimes et ne doit rien à Jupiter.


Le Maire a embrassé un temps une posture néokeynésienne et a tenus des discours impeccables. Mais lorsqu’on voit ou lorsqu’on sait comment sont traités certains dossiers très médiatisés, le charme ne tient pas.
Aux deux-tiers du mandat, ces quelques exemples nous indiquent que le « En même temps » est un échec cuisant.


Macron n’était d’autant pas mon candidat qu’il avait contribué à la dérive libérale conduisant le quinquennat Hollande dans l’impasse.


Fatigué par des années d’opposition et d’espoirs déçus, j’étais quand même prêt à y croire mais non, inutile d’insister, c’est irrécupérable.
Et ce ne sont pas quelques discours dignes d’un élève besogneux de terminale littéraire qui y changeront quoi que ce soit.


Le plus grand service que Macron pourrait rendre au pays serait d’annoncer qu’il ne briguera pas de second mandat, voire qu’il anticipe l’échéance.


Mais qui alors, pour lui succéder ? Quelle équipe, quel programme, quel(le) meneur(euse) ?
On ne va pas laisser n’importe quel extrémiste s’installer au pouvoir avec ses idées courtes et ses recettes populistes toutes faites.


Le tout sur fond de pandémie et de terrorisme. Ça a tout d’un boulot de m…
Alors qui ?