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Dans un an, ne revivons pas le 21 avril 2002 !

Mobilisons-nous pour désigner via les primaires un(e) candidat(e) imbattable !

Les primaires et les données personnelles

Venir dans un bureau de vote, prendre contact, signer une adhésion aux valeurs de la gauche… Quelques précisions sur les données personnelles et les primaires.

Comment le PS va-t-il constituer les listes électorales ?

Très simplement et de façon très transparente. Les listes électorales sont publiques, et accessibles à tous les citoyens qui en font la demande dans leur commune ainsi qu’aux partis politiques, qui ont le droit d’en faire usage. Ce droit est prévu par le code électoral dans son article L-28.

Dois-je obligatoirement donner mes coordonnées ?

Bien sûr que non.
 La récuperation de coordonnées se fera sur une base volontaire uniquement. Nous proposerons aux votants qui le souhaitent de nous laisser leur mail et/ou leur numéro de téléphone pour être informé (résultats, initiatives de campagne…) et nous serons ravis de vous compter tous ceux qui le veulent parmi nos volontaires. Si vous ne le souhaitez pas, rien ne vous y oblige, évidemment.

Signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche, ça veut dire que je suis obligé de voter pour le PS à la présidentielle ensuite?

Non, dans le secret de l’isoloir, le vote est bien sûr libre. Si vous avez voté aux primaires, cela ne vous contraint en aucune manière.

Est ce que les primaires constituent un fichage illicite ?

Non, toute l’organisation des primaires, basée sur un acte volontaire de participation et sur un recueil volontaire de coordonnées se fera dans le respect strict des textes relatifs à l’informatique et aux libertés. Si vous participez aux primaires, votre nom ne sera en aucun cas publié.

On a besoin de vous pour les primaires!

 

Que vous souhaitiez simplement être informé, participer à l’organisation, nous aider à faire de cette première pour nous et pour vous un succès, abonnez vous à la newsletter:

 

http://www.parti-socialiste.fr/articles/les-primaires-et-les-donnees-personnelles

Vous avez dit "rénové" ?

En préambule, que mes camarades en charge de notre section et de notre fédé sachent que je les respecte et que ce billet ne les vise en rien. Nous sommes tous responsables.

Le PS est parait-il rénové, voici ce que reçoivent les militants ce jour :

  • Mercredi 20 Avril 20h30 : commission administrative de préparation du débat en section.
  • Mercredi 27 Avril 20h30 : Assemblée générale de section : débat sur le projet (phase 1)
  • Lundi 9 Mai 20h30 : débat fédéral sur le projet.
  • Mardi 17 Mai 20h30 : Assemblée générale de section : débat sur le projet et les éventuels amendements (phase 2)
  • Jeudi 19 Mai 17h-22h : vote sur le projet

En vue donc sur les semaines qui viennent : de la palabre, du temps passé à écouter de longues tirades ennuyeuses de celles ou ceux qui n'ont que ce lieu pour exister, des discussions sans fin pour savoir s'il vaut mieux mettre tel ou tel mot ici ou là, de l'énergie dépensée par des militants sincères et engagés pour suggérer des modifications qui aux mieux termineront dans les archives de la fédé, une salle aux trois-quarts vide, un vote plébiscite, bidon, pour un Projet déjà approuvé par les instances dirigeantes du PS, tiré en 3 versions (courte, moyenne, longue), diffusé à la presse et à des centaines de milliers de lecteurs, et dont on se doute bien du sort que lui réservera le candidat sortant des primaires.

Le vote ? Réservé aux encartés. Ce n'est ni plus ni moins qu'un moyen pour forcer les militants à renouveler leur cotisation, c'est le truc annuel que perpétue le PS pour faire rentrer les sous, à défaut d'être attractif en soi.

Le tout selon une séquence totalement décalée en regard des attentes, des craintes et des problèmes de nos concitoyens. Les banques vont bien, les usines ferment, le travail s'évapore, rien au niveau Européen ne permet de contrer ces dérives, merci le traité. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

Le tout à un moment où les média et donc l'attention vont se focaliser sur les primaires, PS et EELV, sur la montée de François Hollande, sur la percée d'Arnaud Montebourg, sur le suspense DSK/Aubry. Primaire d'ailleurs réduite au seul PS alors qu'elle concernait à l'origine toute la Gauche. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

Le tout à un moment où la droite populiste (fraction de l'UMP et FN) intensifie son action néfaste et nauséabonde sur les questions identitaires et culturelles, et où se profile un risque majeur d'éparpillement des voix en 2012 entre Mélenchon, le candidat PS quel qu'il ou elle soit, Hulot, Bayrou/Borloo, et donc la perspective d'un 21 avril bis, mais bien à l'endroit. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

C'est ça, le PS rénové ?

 

Chronique de la rupture #29

* pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 

Avril 2008 ? 1ère partie


Manifestations des lycéens contre les suppressions de postes annoncées à la rentrée 2009. « La démographie et le nombre de lycées en baisse, donc on réduit le nombre de profs, c'est normal, non ? » déclarent à qui veut l'entendre le premier ministre et le ministre de l'éducation (incapable au passage d'effectuer en direct sur Canal + une bête règle de trois, tétanisé même). Sauf que la baisse du nombre de lycées est telle que si le nombre de professeurs diminuait en proportion, ce sont 1500 postes qui seraient supprimés. Et sauf que déjà dans les lycées, depuis plusieurs années, la DHG (Dotation Horaire Global, budget alloué par l'académie), ne permet déjà pas de suivre les instructions du BO (Bulletin Officiel indiquant les ratios de profs/élève et de nombre d'heure par classe par matière). 

Suppression de la carte « famille nombreuse », et discours hypocrito-libéral de la brailleuse de service, secrétaire d'état à je ne sais quoi : « l'état n'est pas là pour sponsoriser la SNCF alors que celle-ci fait des bénéfices  (NDLR : bien sûr ma grande puisque ses dettes ont été soigneusement parquées dans RFF il y a quelques années), et donc c'est à la SNCF de prendre des dispositions pour proposer des solutions commerciales aux familles nombreuses ».

Dans la foulée la SNCF annonce la disparition de la carte étudiant. Pas la carte TGV à 9 A/R par mois et photo interchangeable, pas notre carte négociée de haute lutte fin 1981 après la mise en service du premier TGV, pas « ma » carte quand même ?

Le rapport du conseil de modernisation du 4 avril stipule : « Prise en charge, en les maintenant, des tarifs sociaux de la SNCF par la politique commerciale de l'entreprise ». Ce dernier terme, « par la politique commerciale » signifie bien que l'intention était de transformer la carte « famille nombreuse » en une carte payante type « fréquence ». Couac magistral, amateurisme total, ni le ministre des transports ni le Président de la SNCF n'étaient au courant de ces intentions.

Et bling ! Dès le lendemain, rétropédalage à toute vapeur, réhabilitation de la carte, avec même extension aux familles « semi-nombreuses », par exemple mono-parentales ou avec moins de trois enfants, sous condition de ressources. Tiens, existerait-il encore quelque part des socialistes, cachés dans les ministères ou à l’Elysée, préoccupés par autre chose que par le savonnage de la planche de leur camarade ou que par la préparation d’un congrès ?

Fermeture annoncée de casernes. Certes ce sont des militaires et ils sont payés pour faire ce qu'on leur dit, mais tout de même : et les gens là-dedans, les femmes, les enfants, et l'aménagement du territoire, et les commerces qui vont fermer dans les villes de garnisons. Une pensée émue pour tous ces braves gens de droite qui ont voté Sarko en 2007 et qui y croyaient? Aucune entreprise n'oserait, ne pourrait même se comporter ainsi. L'état sarkozyste, lui, le peut.

République exemplaire. Le candidat président nous avait promis une « République Exemplaire ». Nous nous attacherons donc à ne pas passer à côté de toute Manifestation d’exemplarité. Par exemple celle-ci Le Canard Enchaîné puis Libération relatent que des agents de la Police Aux Frontières) seraient récompensés en miles par les compagnies aériennes, lorsqu’ils raccompagnent des expulsés hors de France. Le Ministère de l’Intérieur ne dément pas.

A propos de la loi sur les OGM, une jeune ministre ose traiter ses collègues de lâches et se voit humiliée, obligée de présenter des excuses.

Trois jours avant, la secrétaire d'état aux droits de l'homme s'était permis d'évoquer  dans le JDD des conditions de participation du Président à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin. Elle se voit rabrouée, obligée de publier un démenti.

Jamais cela ne serait arrivé à un politicard homme, vieux, blanc et gras.

Fermeture annoncée d'hôpitaux. Comme les tribunaux et les casernes, on fait des économies à coups de serpe, sans concertation, sans appréciation aucune des conséquences de tout cela sur le tissu social et économique du pays, sur la vie des individus.

Le tout rappelons le pour gagner des bouts de chandelle, bien moins en tout cas que le coût du paquet fiscal et de son cortège de  baisses ou de remboursement d'impôts.

 

En résumé, une bien belle quinzaine ma foi, comme on en n'avait pas vue  depuis bien longtemps?

Chronique de la rupture #28

Mars 2008


Selon le Président à l'automne 2007, les élections municipales devaient avoir valeur d'un test national.Début Mars : « Ce n'est pas le rôle du Président que de se mêler des élections locales ». Circulez, y’a rien à voir.

C'est vrai qu'il a changé, qu'il s'est marié entre temps, qu'il aurait parait-il décidé de rentrer dans la fonction et de moins la ramener. Chiche ?

Deux semaines de calme donc, le temps que sa majorité UMP se prenne un dérouillée dans la plupart des grandes villes de France, sauf à Boulogne-Billancourt bien malheureusement.

Puis ça repart à donf !

Fin mars, Arcelor Mittal annonce un plan social drastique à Gandrange. Rappelons ce que début Février le Président avait déclaré aux ouvriers : « Vous n’êtes pas seuls. On ne vous laissera pas tomber. Parce qu’un pays qui n’a plus d’usines est un pays qui n’a plus d’économie ».

Ignoble cynisme ou coupable incompétence ?


Courte chronique en ce mois de mars marqué par les municipales, mais gardons espoir, à l’heure où nous écrivons ces lignes, avril s’annonce des plus prometteurs…

#Copé le besogneux

#Copé, le besogneux de la langue de bois.

 

Ses commentaires sur le projet du PS sur France3: « C’est du réchauffé écrit sous Jospin; Ils nous insultent; Ils passent leur temps à se disputer entre eux. »

 

C’est ni pertinent ni même drôle, juste un tombereau de propos ringards.Parions que les perroquets de l UMP vont nous resservir tout cela en boucle dans les jours qui viennent.

Chronique de la rupture #75 ? Mars 2011 : Ambiance à l'UMP : « on l'a dans le culte »

Le 3 mars, sur fond de débat sur la laïcité, en visite à la Cathédrale du Puy en Velay, le Président rend hommage à « L'héritage chrétien de la France » et n'omet pas de faire allusion aux « signes les plus tangibles de notre identité » Qu'en attend-il au juste ? Un regain de confiance auprès de l'électorat catholique âgé ou de l'électorat d'extrême droite ? Une diversion de plus visant à faire du bruit ou à agacer les laïcards ? Le sait-il lui-même ?

Dans la foulée, le CFCM s'insurge contre ce débat sur la laïcité et lui oppose un NON catégorique.


Nous parviennent alors les premiers échos de la toute proche réforme fiscale : disparition du Bouclier Fiscal, revue du seuil de l'ISF. Tout cela sera parait-il annoncé en avril après les cantonales.


Les cantonales ? Trois fois rien, une élection « locale » qui se tient dans trois semaines. Il semblerait que pas mal de candidats de la majorité ne se réclament pas de l'UMP, ou ne mentionnent pas de référence à Sarkozy, et y préfèrent une discrète appellation « sans étiquette ».


Des sondages placent Marine LePen à 24% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2012. Emoi.


Notre hommage mensuel à l'amateurisme : Abandon du projet de loi, annoncée à grand bruit lors du discours de Grenoble en juillet 2010, visant à déchoir de leur nationalité française les naturalisés assassins de policiers. LE conseil constitutionnel censure 13 points de la loi LOPSI2 sur la sécurité intérieure.


Affaires internationales : au mépris de son nouveau ministre des affaires étrangères, le Président décide qu'il est temps d'intervenir en Lybie. Il tente sans y parvenir de convaincre ses collègues chefs d'états européens et se retrouve assez rapidement isolé. L'ONU viendra le sauver par sa résolution 1973 instituant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

République exemplaire : Une QPC, Question Prioritaire de Constitutionalité, renvoie le procès Chirac aux calendes grecques

Amateurisme ou provocation électoraliste ? Le nouveau ministre de l'intérieur se distingue par ses sorties médiatiques :

Ø « Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale »

Ø « heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies et puis la Ligue arabe et l’Union africaine » 

Ø « les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, ne doivent pas manifester une quelconque préférence religieuse », « les usagers ne le doivent pas non plus ».  

Pas un mot de réaction du Président. Qui ne dit mot consent.


Elections cantonales : Abstention massive, percée du FN, valse hésitation et déchirures à l'UMP entre les deux tours. D'un côté ceux qui, en cas de duel PS/FN au deuxième tour, choisiront le « vote républicain », de l'autre les Ni-Ni qui laissent le choix à leurs électeurs. Dans une quatrième dimension, ceux qui prônent le vote blanc comme alternative  l'abstention.

Moralité : 35 % pour le PS au soir du second tour, 19% pour l'UMP, et seulement 2 conseillers généraux FN, et des sondages donnant Sarko battu des le premier tour en 2012.

Une ligne de fracture similaire à la précédente sépare la droite-droite du centre droit et de nombreux gaullistes lorsque revient à l'ordre du jour le débat su la laïcité. En direct sur Canal+, le premier secrétaire Copé flingue le Premier Ministre Fillon. Dans les jours qui suivent, de nombreux dignitaire de la majorité voient leur agenda malencontreusement déjà rempli au jour et à l'heure du fameux débat, et annoncent qu'ils n'en seront pas.


Cerise sur le gâteau, les représentants des six grands cultes français publient dans Le Monde une tribune refusant l’instrumentalisation du débat sur l’islam.


Une belle baffe aux cantonales, un désaveu de l'ensemble des religions, un bon bilan en somme pour une UMP et un Président plus fragiles que jamais.

La crise ? une excuse en trompe l’oeil ?

Sur les marchés pendant la campagne, dans la presse à tout instant, on n’entend ou ne lit que ça : « Sakozy n’a pas eu de chance, la crise l’a empêché de mener à bien son programme » ou encore « Heureusement qu’il était là pour gérer la crise ! »

 

Mais de qui se moque-t-on ?

 

La crise ne saurait constituer l’ombre d’une excuse aux plantages récurrents de Sarkozy. N’oublions pas que cette crise est celle du modèle économique ultra-libéral, basé sur le moindre-état en guise de sérieux économique, sur l’enrichissement personnel en guise de création de valeur, sur la réduction d’impot en guise d’encouragement à l’entreprise, et sur l’endettement en guise de carburant financier.

C’est ce modèle que le candidat soutenait bec et ongles, celui de Reagan et de Thatcher. C’est ce modèle qu’il voulait importer en France pour la « moderniser », et sur lequel il a bâti son programme et ses slogans à la noix « travailler plus pour gagner plus », « la France de propriétaires » etc.

Cela s’appelle un juste retour de bâton. Cet échec est celui de son idéologie dépassée et de son clan cupide.

 

Basta, dégage !

Mettons les dehors, en 2012 ou avant.

Chronique de la rupture #74 ? Février 2011

Le carnaval des poly-tocards

 

Ils sont politicards et ne pensent qu'à leurs intérêts, ils sont tocards tant ils s'embrouillent dans leurs explications : bienvenue au carnaval des polytocards !

 

Pour paraphraser Coluche ? et le faire mentir :

Question : Quel est le mois où les sarkozystes font le moins ce conneries ?

Réponse : Février les années non bissextiles, parce qu'il n'y a que 28 jours?

 

Nous craignions tous qu'il se présidentialise, prenne du recul voire de la hauteur (au sens figuré), à l'approche des cantonales et en vue de la présidentielle de 2012. Nous nous demandions si la vie en Sarkozye n'allait pas devenir fade, limite ennuyeuse. J'appréhendais l'angoisse de la feuille blanche au moment d'écrire cette chronique mensuelle. Sauvés !

 

Dès le début du mois, ce sont les CRS qui descendent dans la rue pour manifester leur mécontentement. Au moins, ils sont sûrs de ne pas se faire taper dessus.

 

Puis le duo magique Fillon/Copé tente une percée à droite autour de la TVA et des charges sociales pesant sur les entreprises.

 

Dans un discours prononcé à Orléans le 3 février, Sarkozy entonne à nouveau la chanson de la compassion et attaque frontalement la magistrature à propos d'un fait divers dramatique et du « présumé coupable » :  « Lorsqu'on laisse sortir de prison?. C'est une faute ».

 

Tollé au sein de la magistrature, qui relève la mise en cause injustifiée et dénonce l'instrumentation :

  • L'enquête administrative n'est pas terminée, le suspect était sorti régulièrement de prison après avoir purgé des peines, et il n'avait pas été condamné pour des faits criminels.
  • Les manques de moyens ont déjà été signalés à plusieurs reprises : Il manque 1000 juges d'application des peines, 8 seulement ont été embauchés ces trois dernières années.

« Que du pipo » déclare le Juge Marc Trévidic sur France Info.            

S'ensuivent des manifestations et des grèves du zèle dans tout le pays. Quelque temps plus tard, le rapport publié à l'issue de l'enquête montrera qu'il n'y a pas eu de faute commise par les magistrats, ce qui n'empêchera pas le Président de muter le directeur régional de l'administration pénitentiaire.

 

Nouvelles manifestations des enseignants qui protestent contre des suppressions de postes injustifiées.

 

Vient la semaine suivante la pantalonnade télévisuelle « Paroles de Français », complaisamment animée par JP Pernaud, alors même qu'au Caire le régime Moubarak vit ses dernières heures.  2h30 de quasi monologue (z'avez vu comme j'suis bon hein, on avait prévu 1h30), de propos arrangés, pré-formatés, sensés occulter la réalité et faire croire à tout ce qui n'a pas été fait. Une vraie réussite : 70 % des téléspectateurs ne sont pas convaincus, 10% n'ont pas d'opinion, 20% y croient encore.

 

Au Mexique, une française est condamnée à 60 ans de prison. Sarko, sombre héros, bombe le torse et affirme que puisque c'est comme ça, l'année du Mexique en France sera placée sous le nom de la ressortissante emprisonnée. Réaction immédiate du gouvernement mexicain qui annule sa participation aux évènements prévus. En conséquence, 300 expositions sont affectées voire annulées dans toute la France, il en coûte de l'ordre de 20 Millions d'Euros.

 

Tous les jours, la presse se fait l'écho des déboires et des explications embarrassées de la Ministre de la défense Michèle Alliot-Marie, alias MAM, rapidement surnommée « Maladresse Après Maladresse » et autres sobriquet par les chroniqueurs qui s'en donnent à ch?ur-joie.

 

En décembre, en pleine révolution tunisienne, MAM prétend avoir pris « par hasard »  à Tunis l'avion privé d'un ami local pour se rendre dans le Sud du Pays. A Noël , MAM erre, c'est bien connu. Idem au retour. Le hasard fait décidément bien les choses puisque cet ami, proche du dictateur déchu Ben Ali, était en affaires avec les parents de la Ministre, également du voyage. Dans le courant de ce mois, il est également révélé que la Ministre avait eu des contacts téléphoniques avec des officiels tunisiens. Rappelons qu'en janvier MAM avait proposé au régime en perdition l'aide de compétences françaises en maintien de l'ordre. Pour en finir avec le chapitre tunisien, le nouvel ambassadeur de France, un dénommé Boillon, voulant sans doute montrer que l'élève peut dépasser son maître (68), s'emporte en pleine conférence de presse, fustigeant les « questions débiles » de la journaliste et claquant la porte. « Boillon, dégage ! » reprennent aussitôt les ch?urs locaux dans la rue.

 

A la mi-février, le vent de révolte se soulève en Lybie, déclenchant une répression sanguinaire qui vaut à Khadafi d'être enfin mis au ban des nations. C'est alors que l'on s'aperçoit que les photos de la visite officielle du dictateur libyen, reçu en grande pompe par Sarkozy à l'automne 2007, ont disparu du site web elysée.fr (oups pardon, elles étaient rangées par erreur dans un autre album, tente-t-on de nous faire croire le soir même).

 

Quant au compagnon de la ministre, également secrétaire d'état, il préside une association d'amitié franco-libyenne proche de Khadafi.

 

Mexique, Tunisie, Egypte, Lybie : la voix de la France, pilotée depuis l'Elysée, est inaudible ou ridicule. Des diplomates courageux s'en émeuvent et, sous le com collectif de Marly, publient dans le Monde une tribune où ils fustigent l'improvisation, l'impulsivité et l'amateurisme du Président.

 

Une broutille au passage, mais qui témoigne tant du caractère irréprochable de la république sarkozyste. Le premier ministre Fillon a affrété un jet pour se rendre en week-end dans la Sarthe à deux heures de route de Paris. Coût de l'opération : 27 000 Euros.

 

C'en est trop pour Dominique de Villepin qui décide de rendre sa carte de l'UMP. 

 

Sur ce, le 28 février, Sarko, faux dur qui a trop attendu, se décide enfin à limoger MAM, et la remplace par Juppé qui va tenter de remettre un peu de dignité dans tout cela. Hortefeux, par deux fois condamné, passe à la trappe par la même occasion.

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A 20 heures le dimanche 27, il s'adresse à la nation. Un discours au lyrisme digne d'un besogneux étudiant de terminale, nous brosse un panorama de la situation de l'Afrique du Nord pour en venir rapidement rapidement sur les risques migratoires et sur l'insécurité, histoire de justifier la mise au rencart des deux boulets susnommés. Le carnaval des poly-tocards touche à sa fin, jusqu'à la prochaine fois.

 

Dans le même mois, se mettre à dos la police, l'enseignement, la justice et la diplomatie de son pays, puis conclure en sauve-qui-peut par un remaniement ministériel : un véritable exploit, digne de figurer dans le livre des records. Mais que peut nous réserver mars ?