Archives pour la catégorie Vu de l’intérieur

Grande braderie

Après la grande braderie patrimoniale organisée par Renaud Donnedieu de Vabres,
des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France !

Dans la lettre de mission rédigée par Nicolas Sarkozy à l'attention de la ministre de la Culture & de la Communication Christine Albanel, on lit avec stupeur que la notion d' « inaliénabilité » des collections pourrait, au cours des prochains mois, devenir caduque :

 « Vous étudierez la pertinence de l’organisation des commandes d’art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d’aliéner des ?uvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.»

Comment ne pas craindre que l'on s'attaque par la suite à la question de « domanialité publique des collections » ? Les principes d' « inaliénabilité » et de « domanialité » des collections nationales sont les derniers verrous juridiques, maintenus cahin-caha dans la loi relative aux Musées de France de 2002, avant l'entrée des ?uvres dans l'exercice financier d'un musée…

Reconnaissons néanmoins qu'un enseignement de l'histoire à l'art à l'école, promis depuis plus de 50 ans par chacun des gouvernements, et qu'une gratuité à l'encontre du public jeune sont largement préconisés…

http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/lettre_de_mission_du_president_de_la_republique_adressee_a_mme_christine_albanel_ministre_de_la_culture_et_de_la_communication.79213.html

 

 

un mini traité pour de mini ambitions ?

L’Europe ! L’Europe ! L’Europe…

Et revoici les sauts de cabri. On agite devant les caméras un papier en tentant de faire croire au bon peuple qu’au bout de la nuit on est parvenu à faire mieux qu’en un an de travail acharné…

Rappelons que le mandat originel de la commission Giscard-Amato était :
1/ de formuler une constitution
2/ de consolider en un seul accord l’ensemble des traités de Rome, de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice.

et que

3/ le tout était sensé devenir effectif en novembre 2009.

Rappelons enfin qu’un certain nombre de non souverainistes, farouchement pro-européens, avaient voté Non au referendum du 19 mai 2005 parce que :
1/ la partie I insistait de façon trop lourde sur la notion de « concurrence libre et non faussée », expression copiée-collée à plusieurs reprises dans le texte, sans doute par un libéraliste besogneux et zélé, alors qu’une seule mention aurait suffit.
2/ le traité consolidé avait subrepticement été intégré dans le projet, en constituant la trop célèbre partie III et donnant au texte un caractère définitivement libéral là où seules des institutions devaient être définies.
3/ toute harmonisation sociale et fiscale par le haut (la loi) en était exclue, interdite, amplifiant le phénomène ci-dessus à grands coups de dumping.
4/ ce traité n’était modifiable qu’à l’unanimité, autant dire immuable

Au final dans le mini projet :

  • des reculs, symboliques certes, mais des reculs : plus de drapeau européen, plus de référence à la monnaie unique, plus d’hymne, plus de devise (mais qui savait qu’il y en avait une ?), plus de ministre des affaires étrangères.
  • une disparition ; la partie II, charte des droits fondamentaux, qui aurait du d’ailleurs être la partie I, vivra sa vie séparément, le Royaume Uni en étant dispensé.
  • un progrès : on gomme l’excès de « concurrence libre et non faussée »

à suivre…

En attendant :

  • non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : économie annuelle = 1 milliards d’euros
  • paquet fiscal concernant les successions, les intérêts d’emprunts etc. : manque à gagner annuel = plusieurs milliards d’euros.

 

Report des voix

Avec 6% de plus que sa concurrente de gauche au second tour, Nicolas Sarkozy accroît encore un peu son avance de 5,31 points obtenue au premier. Soit 2,1 millions d’électeurs de plus quand son matelas de voix s’élevait à 1,8 million il y a quinze jours. Le candidat UMP a donc gagné la bataille des reports de voix. Ce que confirme l’enquête Ipsos Dell. Celle-ci lui accorde sans surprise la victoire auprès des électeurs du Front National du 1er tour avec 63% des suffrages de cet électorat contre 12% seulement à Ségolène Royal (auxquels s’ajoutent 20% d’abstention et 5% de bulletins blancs ou nuls). Plus stratégique encore, cette même enquête le crédite de 40% des électeurs de François Bayrou contre 38% à sa rivale (15% s’étant abstenus, 7% ayant voté blanc ou nul).

(Quotidien de l’Expansion)

Observer pour agir

La France a opté pour « la rupture ». Nous respectons ce choix pour un projet qui n’était pas celui que nous soutenions.

La reconduction des sortants ne peut que nous conforter dans notre scepticisme, et nous invite plus que jamais à demeurer vigilants.

Nos valeurs sont celles du progrès social et de la réforme équitable, d’une gauche moderne et déterminée, qui doit continuer à se transformer.

Nous ne pouvons rester immobiles et passifs en espérant que la prochaine et hypothétique victoire électorale nous permettra d’entreprendre des réformes progressistes et équilibrées. Nous ne pouvons admettre ces querelles de chapelles, nationales ou locales, consument notre énergie, sapent notre moral, réfrènent nos élans voire condamnent nos projets.

Pourtant nous sommes déjà quelques-uns à reprendre le combat, inlassablement.

Nous observerons, nous évaluerons, nous réfléchirons, nous proposerons, nous consulterons, nous débattrons, nous interpellerons, nous aviserons, nous agirons, pour un monde chaque jour plus solidaire, plus fort et plus juste.

Chacun d’entre nous agira selon son style et ses disponibilités. Les uns favoriseront l’observation et l’analyse, les autres la proposition et l’action.

Les uns contribueront dans un cercle privé, professionnel ou amical,  d’autres se manifesteront par un engagement associatif ou politique.

Ce sont les mêmes desseins qui nous animent.
C’est pourquoi nous vous invitons à nous retrouver en ce lieu et à vous inscrire à notre lettre.

A bientôt