Archives pour la catégorie Vu de l’intérieur

Pendant ce temps là, au PS (2)

.… vient le temps des contributions.

Où chaque militant s’exprime en espérant voir tout ou partie de ses suggestions reprises dans une contribution nationale.

C’est bien, tout le monde se fait plaisir, et somme toute le résultat de tout cela, si les media étaient capables d’en parler correctement, montrerait s’il en était besoin que les militants et dirigeants du PS ne sont pas en mal d’idées.

Grâce à des militants expatriés, il est possible de télécharger l’ensemble des contributions en un seul clic. Il suffit pour cela de cliquer sur le lien ci-dessous.

http://expat-prague.com/leblog/2008/07/05/toutes-les-contributions-du-ps-a-telecharger-en-un-clic/

On y trouvera de tout, du mollasson à l’iconoclaste en passant par le réformisme et le réchauffé. Je vous conseille par exemple celle de La Nouvelle Gauche / Urgence sociale (Pierre Larrouturou), ou bien encore Combattre et proposer (Ségolène Royal)

Globalement, il y a de quoi là-dedans promouvoir en Europe et créer en France les conditions d’un développement économique qui ne laisse personne sur le bord de la route. On y trouve des termes aussi bizarres que « création de valeur » par exemple !

Mais malheureusement, ce ne sont que des faux-nez destinés une fois de plus à mettre en avant tel ou telle personne, tel ou tel ego, à faire parler de soi au JT, à se positionner pour 2012, au mépris perpétuel du militant PS de base que je vais cesser d’être.

Exemple : Association de la carpe et du lapin au sein de la contribution Moscovici/Montebourg, l’un des deux étant candidat à la présidence du groupe parlementaire du PS cette semaine et ayant besoin de tous les soutiens. Quel mépris pour les militants qui l’ont soutenu depuis cinq ans.

Exemple : Tel thuriféraire de la social-democratie prenant la parole durant vingt minutes en réunion de section, hors ordre du jour, pour un pesant panégyrique de cette même contribution, avec la complicité passive d’un secrétaire de section issu du même courant. Mépris de ceux qui viennent encore en réunion de section.

Dans les sections justement, pour la plupart des cadres et élus locaux, il s’agit souvent avant tout de viser juste, de sentir d’où vient le vent, de deviner vers qui ira la majorité afin de ne pas risquer de mettre en péril son siège de secrétaire, son statut de potentat local, son rêve de délégué fédéral, son hypothétique investiture aux régionales de 2010, voire aux cantonales suivantes. Qui a parlé de convictions ? Celles et ceux qui en ont et qui s’y tiennent, sont au mieux taxés d’idéalisme, au pire de psychorigidité.

Comment, pourquoi continuer à militer au sein du PS dans de telles conditions ? Ras le bol. Laissons les apparatchiks apparetchiker entre eux.

Toutefois, ce ne saurait être une raison valable pour rester les bras ballants à regarder Sarko et son clan détruire tout ce qu’ils peuvent sous prétexte de réforme et de rupture.

Observons, agissons, retrouvons-nous, ici et ailleurs, maintenant et plus tard.

Pendant ce temps là, au PS (1)

Mai 2008

On se regarde libéralement le nombril, on fait voter une réforme bidon des statuts histoire de faire rentrer quelques cotisations (Ndlr1 : pour voter, il faut être à jour de ta cotisation, camarade. Ndlr2 : c'est ça le truc pour faire rentrer les sous : un vote par an), sans ce soucier le moins du monde de revoir la façon dont fonctionnent les sections.

Le vrai courage, au lieu de procalmer une gentillette déclaration de principe, d’enfoncer des portes ouvertes ou de ne se préoccuper que des instances nationales ou fédérales, c’eut été par exemple de :

  • Se poser la question de la pertinence d’un échelon fédéral départemental à l’heure où l’on se questionne de plus en plus sur la pertinence des départements eux-mêmes, en y substituant par exemple un niveau intercommunal. Au passage, on aurait ainsi grandement réduit la capacité d’insrtumentalisation de ces fameuses fédérations qui pèsent tant parfois
  • Ne pas accepter le renouvellement de cotisation, et/ou rendre pour un temps inéligibles ou ininvestissables, des « camarades » qui se sont sciemment mis en dehors des campagnes électorales parce que la tête du candidat ou de la candidate ne leur revenait pas
  • Soumettre une fois par an un rapport moral et un rapport financier à la section locale, comme dans une association loi 1901, avec vote d’un quitus et destitution des instances locales si elles n’obtiennent pas le quitus

Pôle écologique du PS

Résolument transcourant, le pôle écologique du PS regroupe des élus et des militants socialistes de toutes générations, régions et sensibilités qui agissent pour que leur parti tire profondément dans sa rénovation les conséquences de la crise écologique et climatique sur le devenir des sociétés humaines. Parce que la question sociale et la question environnementale sont les deux faces d'une même médaille.

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Socialisme municipal

  • Les élections municipales, vues de l’intérieur.

Quelques mois avant les élections se constituent les listes qui seront soumises aux suffrages de nos concitoyens.

Au PS cette  désignation se déroule en trois temps :

1. Election de la tête de liste

2.  Validation de la liste par une commission émanant des instances dirigeantes locales

3. Ratification par l’ensemble des militants.

Ces deux dernières phases sont pour le néophyte l’occasion de contempler des comportements pour le moins insolites… La liste, avec au jeu de la proportionnelle ses places éligibles et ses places non éligibles, justement. Il y a celles et ceux :

  • qui voudraient en être et qui en sont
  • qu’on ne voit jamais et qui estiment devoir en être
  • qui n’ont rien demandé et qui râlent parcequ’ils y sont
  • qui n’ont rien demandé et qui râlent parcequ’ils n’y sont pas
  • qui voulaient en être et qui ne le veulent plus puis que le veulent puis qui …
  • qui ne voulaient pas en être et qui maintenant le veulent puis qui veulent plus puis …
  • qui veulent bien en être à condition d’être sûrs d’être élus
  • qui veulent puis qui ne veulent plus puis qui veulent puis qui ne veulent plus puis …
  • qui finalement, maintenant qu’il y sont, ne veulent plus
  • qui pensent que ça va faire de l’ombre à leur belle-fille si ils y sont, et donc qui veulent plus, puis qui finalement…
  • qui sont sur la liste mais qui votent NON lors de sa ratification
  • qui font courrir des rumeurs se voulant inquiétantes sur des sollicitations dont ils seraient l’objet par des listes concurrentes
  • qui pensent que tel petit copain parce qu’il a un CV devrait être bien plus haut placé
  • qui pensent que tel « camarade » parce qu’il a voté NON au référendum sur le traité européen devrait être bien moins haut placé
  • qui votent NON à cette liste parce que tu comprends il y a cinq ans machin il avait dit à truc que …
  • qui trouvent qu’il y a trop de verts
  • qui trouvent qu’il n’y a pas assez de verts
  • qui trouvent qu’il y a trop de communistes
  • qui trouvent qu’il n’y a pas assez de communistes
  • qui veulent y être mais qui renâclent à remplir le formulaire de déclaration

Ensuite vient la campagne et là  y a celles et ceux :

  • qui sont sur la liste et que l’on voit sur le terrain
  • qui sont sur la liste et que l’on ne voit pas, ou si peu, sur le terrain
  • qui ne sont pas sur la liste et que l’on voit sur le terrain, si si , il y en a
  • qui ne sont pas sur la liste et que l’on ne voit pas sur le terrain, si si , il y en a aussi
  • qui se mettent un nez rouge pour faire joli et ne pas être monocolor
  • qui débarquent en permanence
  • qui ne participent à rien et s’étonnent qu’on ne tienne pas compte de leur avis

Enfin viennent les résultats, l’après-campagne et là  y a celles et ceux :

  • sur la liste ou pas, sont restés invisibles et viennent nous expliquer tout ce qu’il aurait fallu faire
  • sont bien contents des résultats parce qu’il l’avaient dit qu’il fallait bien ce candidat là
  • sont bien contents des résultats parce qu’il l’avaient dit qu’il ne fallait pas ce candidat là
  • sont heureux que le candidat ait fait mieux que le candidat la fois d’avant
  • sont heureux que le candidat ait fait moins bien que le candidat la fois d’avant
  • sont désolés que le candidat ait fait mieux que le candidat la fois d’avant
  • sont désolés que le candidat ait fait moins bien que le candidat la fois d’avant
  • réécrivent déja l’histoire afin de mieux préparer leur position pour la prochaine élection

Travailler plus pour gagner plus, un slogan de campagne déjà dans l'impasse

A peine entré en vigueur, le dispositif d'exonération d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales sur les heures supplémentaires fait déjà mentir le slogan de campagne « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.Une majorité de salariés est totalement exclue du dispositif, soit parce que leur entreprise ne propose pas d'heures supplémentaires (deux tiers des salariés), soit parce que leur temps de travail est modulé sur le mois ou annualisé.Le dispositif, fondé sur une incitation des entreprises à augmenter le recours aux heures supplémentaires, est tellement complexe que les entrepreneurs eux-mêmes sont à le mettre en oeuvre. La mesure-phare sur l'emploi de Monsieur Sarkozy est en réalité une usine à gaz.

Moins de cinq mois après l'élection présidentielle, la proposition emblématique de la droite sur le pouvoir d'achat a déjà fait la preuve de son caractère inopérant.

l’Hebdo

Une grève illégale

De notre envoyée spéciale sur place relayée par l’AFP :

2007-10-26T063049Z-01-NOOTR-RTRIDSP-2-OFRTP-FRANCE-AIR-FRANCE-GREVE-20071026.jpgSelon la direction, le protocole de la veille sociale n’a pas été respecté. Plusieurs millions d’euros sont réclamés aux organisations syndicales en « réparation du préjudice matériel ».

La direction d’Air France a décidé d’assigner en justice les syndicats d’hôtesses et stewards en grève pour obtenir réparation du préjudice matériel dû à la grève, a-t-on appris, vendredi 26 octobre, auprès des syndicats et de la direction de la compagnie.

Les syndicats ont annoncé en assemblée générale en début d’après-midi qu’ils avaient été assignés par la direction d’Air France pour « non-respect du protocole de la veille sociale », qui oblige syndicats et direction à négocier pendant un préavis de grève.

Plusieurs millions d’euros réclamés aux syndicats

L’assignation a été confirmée par la direction à l’AFP. Selon elle, le protocole « relatif aux conditions et modalités de la négociation portant sur l’exercice du droit syndical à Air France » a été signé le 19 juin 2007 par les syndicats.

Air France, selon les syndicats, demande notamment à Force Ouvrière 14 millions d’euros, au SNPNC 15 millions d’euros et à l’Unsa 14 millions d’euros en « réparation du préjudice matériel » dû à la grève et un euro à chacun au titre du préjudice commercial.

Vincent G.

?L'Etat semble être frappé d'amnésie quant à ses engagements?

Exemples concrets à l'appui, Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France, dénonce le désengagement de l'État, qui a transféré des compétences aux collectivités locales, notamment dans le secteur social, sans faire suivre les financements correspondants. Le président du conseil général des Côtes-d'Armor, qui rappelle que la fiscalité est « une valeur de gauche », plaide également pour une réforme en profondeur de la fiscalité locale.

La dernière étape de la décentralisation, la loi du 13 août 2004,a soulevé le problème des transferts de financement. Quel est le bilan de cette loi ?

Nous avions alors évalué le montant des transferts de compétence à plus de 12 milliards d'euros et le compte est loin d'y être ; il doit manquer au bas mot 5 à 7 milliards d'euros dans la balance. Prenons un exemple concret : en transférant aux départements le versement du RMI, l'État n'a pas fait suivre les financements correspondants. À l'heure actuelle, l'État doit 2,3 milliards aux conseils généraux rien que pour cette prestation. Les collectivités territoriales ont puisé dans leurs fonds propres pour assurer le versement de ce « minimum vital » pour des milliers de citoyens. On retrouve des situations semblables sur le versement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), sur le transfert des routes nationales et du transport ferré régional? et j'en passe ! L'État semble être frappé d'amnésie quant à ses engagements.

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Des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France – suite

Des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France – suite

    Dans la lettre de mission rédigée par Nicolas Sarkozy à l’attention de la ministre de la Culture & de la Communication au cours du mois de juillet, nous avions souligné combien la notion d’  » inaliénabilité  » relative aux collections nationales pourrait être mise à mal ces prochains mois.
    Quelques mois plus tard, c’est sans étonnement que nous découvrons une proposition de loi  » tendant à établir une réelle liberté de gestion des établissements culturels « , rédigée par M. Jean-François Mancel, député UMP de la 2e circonscription de l’Oise. Notons qu’elle comporte seulement deux articles ; ce qui préjuge de l’intérêt accordé à une réflexion culturelle concernant un patrimoine dont les premiers témoignages remontent aux sources de l’Humanité.
    Après une brève analyse sur les coûts de stockage [sic] des musées, et sous couvert d’un manque de moyens financiers pour nombre de musées de France, M. Mancel propose de classer les oeuvres en deux catégories. Il y aurait les pièces labellisées  » trésors nationaux  » d’une part, et les pièces répertoriées comme  » oeuvres libre d’utilisation  » d’autre part (article 1). On appréciera l’audacieux glissement lexical qui justifie la  » marchandisation  » d’une partie du patrimoine national.
    Cela suppose la création d’une énième  » commission du patrimoine culturel  » dont le rôle serait de désigner les oeuvres que l’on pourrait vendre voire louer !
    A nouveau, c’est la valeur économique et non plus mémorielle qui est privilégiée. C’est l’idée même du processus historique de constitution des collections nationales, depuis le Moyen Age jusqu’à la Ve République, qui est réfutée. Ce sont les qualités patrimoniales et culturelles de la France qui sont reniées. A force de tout vouloir modifier, adapter à la problématique contemporaine de reconnaissance par l’argent, nous dénaturons progressivement nos propres traditions, nos propres richesses qui font de la France, ne l’oubliez pas Messieurs les économistes, la 1ère destination mondiale pour le tourisme.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0233.asp


Laporte,battant à l’ouverture:"Me prenez pas pour un gond !"

L’ouverture : cela fait 5 mois, déja, qu’on en parle et qu’on en reparle.

Dans les faits : un président, élu sur un programme libéral qui ne prônait en rien la moindre forme d’ouverture ou d’union nationale. A la différence de François Bayrou qui lui l’avait clairement déclaré, Sarko n’a jamais annoncé qu’il nommerait  des ministres centristes, socialistes ou issus de la société civile.

Ce faisant, il trahit la confiance de son clan, déçoit son électorat, et trompe son parti où tous, fort légitimement, s’attendaitent à truster les nominations. D’où la grogne montante dans les rangs de la majorité.

Comme excuse, il prétend qu’il n’est pas l’homme d’un clan. Force est de reconnaitre que le clan a pris un de ses propres Exocets dans les dents cette semaine et qu’effectivement il pourrait être de bon ton de ne pas trop s’en revendiquer. Mais là n’est pas la question.

Non, il rappelle qu’il a été élu pour appliquer un programme. Donc il souhaite, vous comprenez bien M’dame Chabot, travailler avec les meilleurs, c’est bien normal, hein M’sieur d’Arvor. Et des meilleurs, y’en a à droite comme à gauche, vous croyez pas ?

Qui prétendrait le contraire ?

A une différence près :  les prétendus meilleurs situés à gauche n’ont pas, à l’exception de quelques frustrés en mal de fin de carrière honorable, choisi de soutenir son programme.  Bien au contraire, il pensent que ce programme est mauvais pour la croissance, néfaste pour les comptes de la nation et dommageable pour le lien social. Donc il faudrait être naïf  pour penser qu’ils viendraient travailler à son application, et franchement démagogique pour s’en étonner.

En résumé, des ministres d’ouverture pour appliquer son programme : sa majorité n’en veut pas, son opposition  ne le peut pas.

Alors cessez de nous prendre pour des gonds, merci.

Un nouvel exemple du marketing sarkozien

« L'Etat, c'est moi ! »

Un nouvel exemple du marketing sarkozien à l'usage exclusif des Français : www.elysee.fr

 

Depuis mercredi 26 septembre 2007, les internautes peuvent apprécier la nouvelle version du site de la présidence de la République sur www.elysee.fr. Passée la stupéfaction première d'une transposition intégrale du site de campagne du candidat Sarkozy (www.sarkozy.fr), on s'interrogera sur la finalité d'une telle démarche ?

C'est François de La Brosse, directeur de l’agence de communication ZNZ Groupe, communicant affecté au façonnage de l'image du personnage Sarkozy, qui a également été chargé d'effectuer la migration du site du candidat vers le site de la Présidence de la République. Et ce, pour des raisons économiques, nous assure-t-on. Mais d'évidence ce « copier-coller » de propagande visuelle, où la part belle est laissée à l'image, de la photo à la vidéo, ignore l'institution que le président Sarkozy est sensé représenter. C'est un panégyrique illustré des pérégrinations, des allocutions et des rencontres de l'homme Sarkozy ; on notera l' « audacieuse » adaptation de la NS-TV (Nicolas Sarkozy-TV) transformée en PR-TV (Président de la République-TV). C'est l'individu et non la fonction qui s'impose au citoyen. Tout sentiment de mégalomanie serait déplacé !  

 
 Site-campagne-NS.jpg

Site-version-fran--aise.jpg

Dès la page d'accueil, dans le bandeau supérieur, son visage s'impose à nous sur fond du portail de l'Elysée avec drapeau bleu-blanc-rouge flottant aux quatre vents. Les symboles de la République ? Relégués à la droite de l'écran… Indéniablement, la joie d'occuper cette fonction tant convoitée fait oublier à notre président les devoirs qui incombent à son statut de représentant de la Nation française. Vous êtes chef de l'Etat Monsieur Sarkozy. Vous devez conduire la politique de la France, avec respect et impartialité, entouré par un gouvernement que vous avez désigné. Non Monsieur Sarkozy vous n'êtes pas le seul animateur de la République. Non Monsieur Sarkozy votre cohorte de collaborateurs ne saurait remplacer les agents du pouvoir gouvernemental que sont vos ministres. Non la République ne se réduit pas à votre seule personne. Omniprésence et omnipotence sont toutes sauf des valeurs démocratiques. Pour le moins, c'est « le fait du prince » qui s'exerce bien que vous vous en défendiez encore récemment avec la « nomination » de votre successeur pour la mairie de Neuilly-sur-Seine. Votre vision de la présidence de la République s'affiche désormais sans retenue : « l'Etat c'est moi ! ».

Pour preuve de cette effroyable machine de communication sarkozienne qui souhaite tout engloutir sur son passage, réduire la présidence de la République française à l'image d'un seul individu, il suffit de considérer la place réservée aux affaires de l'Etat. On pourra, en effet, si on le souhaite, s'enquérir des actions du pouvoir exécutif en 3e sous-partie du 9e et dernier onglet qui propose les comptes-rendus du Conseil des ministres ! Quel altruisme ! De même, on appréciera, non sans une certaine ironie, l'hommage involontaire rendu à l'ancien Président Chirac au chapitre « L'Elysée et les résidences » : « Le Président Jacques Chirac et son épouse se rendent régulièrement à Brégançon, durant l’été et lors des vacances de Pâques [sic]. » Par contre, l'annexion du Pavillon du Cerf, demeure réservée au Premier Ministre, si souvent réquisitionnée par le chef de l'Etat, n'est pas encore intégrée au patrimoine élyséen. Quelle retenue ! On regrettera qu'une photo dédicacée ne soit pas disponible en ligne…

Enfin, pourquoi cette nouvelle version de www.elysee.fr n'est-elle accessible qu'en français ? Et surtout pourquoi avoir conservé l'ancienne charte graphique, qui présente dans le bandeau supérieur les insignes de la République sur fond de drapeaux français et européen, pour les Internautes anglophones, germanophone et hispanophones ? Notons que l'accès est possible via le nouveau site par l'onglet « Elyséethèque » puis le dossier « Archives ». Craindriez-vous Monsieur Sarkozy les remontrances de vos homologues européens ? Vos interventions intempestives et la brutalité de vos propos auraient-ils déjà mis à mal votre stature internationale ?