Archives de l’auteur : Vincent Guibert

De qui s’agit-il ?

Un célèbre écrivain parle d’un célèbre chef d’état Français, mais qui sont ils ?

« Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.
 Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie
 eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
 Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
 Dieu sait pourtant que le Président se démène :
 il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
 ne pouvant créer, il décrète ;
 il cherche à donner le change sur sa nullité ;
 c’est le mouvement perpétuel ;
 mais, hélas !
 cette roue tourne à vide.
 L’homme qui, après sa prise du pouvoir
 a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
 Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne,
 ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
 Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
 Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.
 Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit
 et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme,
 il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
 On y ajoutera le cynisme car, la France,
 il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave,
 la nie, l’insulte et la bafoue !
 Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,
 d’un homme médiocre échappé ‘. »

L’APPEL DE LA COLLINE (source Médiapart)

 

« POUR UNE PRESSE LIBRE ET INDEPENDANTE ! »

Lundi 24 novembre – Paris, Théâtre National de la Colline


SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITION

Mediapart et Reporters sans frontières ont décidé d’organiser le lundi 24 novembre, une soirée consacrée à la défense de la presse libre et indépendante. L’événement qui a réuni plus de 700 au Théâtre National de la Colline, à Paris, s’est conclu sur cet Appel de la Colline.


La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit des citoyens.


Le droit à l’information, à la libre expression et à la libre critique, ainsi qu’à la diversité des opinions est une liberté fondamentale de tout être humain. Sans information libre sur la réalité, ambitieuse dans ses moyens et pluraliste dans ses fins, il ne saurait y avoir d’authentique délibération démocratique. Régime de tous les citoyens, sans privilège de naissance, de diplôme ou de fortune, une véritable démocratie suppose que tous soient pareillement informés pour être libres dans leurs choix et autonomes dans leurs décisions.


De ce droit du public à connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. Leur première obligation est à l’égard de la vérité des faits. Leur première discipline est la recherche d’informations vérifiées, sourcées et contextualisées. Leur première loyauté est envers les citoyens et prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics.


Défendre et promouvoir cet idéal suppose l’indépendance, la transparence et le pluralisme.


L’indépendance, c’est-à-dire:

– le respect général du droit moral des journalistes sur leur travail, afin de garantir que l’information ne soit pas réduite à une marchandise ;

– le refus impératif du mélange des intérêts industriels et médiatiques, afin de garantir que les opérateurs économiques n’aient pas d’autre objectif que l’information ;

– la préservation absolue de l’intégrité du service public de l’audiovisuel, afin de garantir que ni ses informations ni ses programmes ne soient contrôlés par le pouvoir exécutif.


La transparence, c’est-à-dire:

– un véritable accès, rapide et facile, à toutes les sources documentaires d’intérêt public pour la vie démocratique et le sort des citoyens, à l’image du Freedom of Information Act en vigueur aux Etats-Unis depuis 1967;

– une large protection des sources des journalistes, assurant le droit des citoyens à les alerter et à les informer, inspirée de l’excellente loi belge en vigueur depuis 2005;

– une publicité étendue sur tous les actes du pouvoir exécutif ayant une incidence directe sur notre vie publique, de façon à permettre l’interpellation libre et le questionnement contradictoire des gouvernants par les journalistes.


Le pluralisme, c’est-à-dire:

– une concentration limitée et régulée, de façon à éviter tout monopole de fait ou tout abus de position dominante ;

– une égalité de traitement de la presse numérique et de la presse imprimée, de façon à éviter toute discrimination stigmatisante d’Internet ;

– une reconnaissance à part entière de la place des lecteurs en tant que commentateurs, contributeurs et blogeurs, de façon à accroître la diffusion et le partage démocratiques des informations et des opinions.


Toute voie qui s’éloignerait de ces principes serait une régression.

Une proposition pour favoriser l’investissement, l’innovation, l’emploi et la croissance dans les PME & TPE.

Il existe une multitude de contrats aidés sensés faciliter le retour à l’emploi tout en proposant des allégements de charge pour l’employeur.

Dans la pratique, ces contrats sont difficiles à mettre en ?uvre dans une TPE (< 50 personnes), pourquoi ?

1/ l’accès à l’information et le décryptage des différentes formules proposées est difficile : CIE, CAE, CI-RMA, CTP, Contrats d’avenir, entreprises « gazelles », etc. tous susceptibles de changer à partir de juin 2009 avec l’avènement du RSA

2/ leur mise en place suppose la signature de conventions bi ou tripartites, paperasserie chronophage que le dirigeant de PME abhorre en général.

3/ des conditions d’applicabilités portant sur le secteur économique, le profil de l’entreprise recruteuse le profil et la situation sociale du collaborateur recruté, le type de contrat proposé telles que bien souvent l’entrepreneur constate qu’il ne pourra bénéficier de rien, et  au final renonce.

4/ en supposant que l’on parvienne à identifier une formule applicable, les allègements correspondants représentent en général une fraction du SMIC pour des contrats plus ou moins précaires, largement insuffisant pour compenser le coût d’un emploi très qualifié ou d’un jeune ingénieur.

Bref, pas grand-chose d’incitatif.

Une proposition pour favoriser l’investissement, l’innovation, l’emploi et la croissance dans les PME & TPE.

Les activités de services (aux entreprises + aux particuliers) représentent environ 20% de la valeur ajoutée et 25% de l’emploi en France (6,5 millions de personnes).

Que peut bien signifier « investir » dans le monde des services ? Comment s’y matérialise un investissement ? Grosso modo, un investissement, c’est une dépense visant à assurer la croissance et la profitabilité future de l’entreprise. On investit pour vendre plus, ou pour dépenser moins en vendant autant, ou les deux.

Cas simple : comment vendre plus (sans croissance externe c’est-à-dire sans acquérir une autre société) ?

Pour vendre plus, il faut embaucher du monde, les former aux démarches ou aux produits de l’entreprise, les accompagner dans les premiers temps. Cela a un coût, celui du temps à y consacrer.

Pour être efficace dans cette approche de recrutement/formation/accompagnement, pour être plus efficace aussi en clientèle, mieux vaut disposer de supports papiers ou informatiques qui vont par exemple exprimer les étapes clés d’une démarche, constituer des supports de présentation, d’entretiens, de formations. L’élaboration de ces supports demande pas mal de travail de prise de recul, de réflexion, de synthèse, d’écriture. Et cela prend du temps, également. Et pendant ce temps là, on ne vend pas, on ne produit pas.

Donc, en résumé, investir pour une société de services c’est consacrer du temps homme à

1/ capitaliser son savoir-faire

2/ le transmettre à des nouveaux arrivants, qu’il faut recruter, afin de se démultiplier

3/ prospecter, chercher de nouveaux clients


Pour financer cela, pas d’emprunt possible à la banque en général. Pas d’achat de matériel (non soumis à la taxe professionnelle !), ce qui signifie que les nouvelles mesures Sarko ne servent à rien dans le monde des services.

Reste l’augmentation de capital mais pas facile de se résoudre à être dilué s’il s’agit d’actionnaires extérieurs.

Pourtant, une solution en auto-financement serait envisageable.

Prenons le cas simple d’une TPE se services de 10 personnes pour un CA annuel de 1 200 000 Euros. Sa contribution aux ASSEDIC sera de l’ordre de 45 à 50 000 ? par an, soit environ 4 000 ? par mois.

Cette somme représente à peu près le cout chargé d’une personne à temps plein, qui pourrait se consacrer à ces tâches de documentation, ou de prospection, évoquées plus haut. Bref il s’agit d’un capital humain consacré à du développement et à de la croissance.

Si donc une telle TPE pouvait déduire, soit de ses cotisations ASSEDIC, soit de son Impôt, les sommes consacrées à ces activités « de développement », eh bien tout d’abord elle créerait un emploi, puis elle créerait de la croissance. CQFD

C’est vertigineux de signer chaque mois ou chaque trimestre un chèque de plusieurs milliers d’euros, de ce dire qu’il part dans un puits (sans fond ?) nommé UNEDIC/ANPE et bientôt « Pôle emploi », alors qu’il y aurait tant de choses à faire tout de suite.

Le problème est bien là. L’idée, pas nouvelle, serait de pouvoir mobiliser directement la trésorerie disponible pour créer de la valeur au lieu de payer des charges.

Quelques mesures, simples en apparence, inciteraient les PME à créer ces emplois « de croissance ».


L’idée serait d’étendre la notion de crédit impôt-recherche à toute activité d’étude, de capitalisation, de développement, de promotion initiale de produits ou de prestations dits « de service ».

Par exemple, pouvoir déduire de l’IS ou des charges ASSEDIC une somme correspondant à cet investissement en capital humain. Ce pourraient être les 6 premiers mois de salaire brut chargé, finançant ainsi l’effort décrit précédemment.

Pour éviter tout abus il est toutefois indispensable de réguler un tel dispositif, de bien en définir ses limites, son assiette de clacul, et de conserver une dimension de risque pour l’entreprise. Par exemple cela pourrait être plafonné à 3 ou 4 fois le plafond de la sécurité sociale, être applicable à  un accroissement de l’effectif de 10% (soit 1 nouvel emploi pour 10 existants), être remboursable toutalement ou partiellement, si le nouvel employé quitte l’entreprise trop rapidement (1 an ?) sans être remplacé, etc…


Trop simple, trop terrain pour mériter un effet d’annonce ?