J’ai quitté le @partisocialiste

Lors des dernières élections législatives dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, la direction nationale du Parti Socialiste a imposé une candidature « Union des Ecologistes » au mépris des militants locaux. Ayant de ce fait soutenu le candidat Nouvelle Donne, je tombe sous le coup de la circulaire édictée par l’ex-Premier Secrétaire le 30 mai dernier, et suis considéré comme démissionnaire du Parti Socialiste. Je prends donc à la lettre son ukase et confirme ma démission, après 15 ans de militantisme, de NPS et autres tentatives de rénovation qui, si elles ont donné l’illusion de réussir en 2012, n’ont su se pérenniser.

La direction nationale mais aussi les directions fédérales du PS ont fait preuve sous le quinquennat Hollande d’une incapacité persistante à écouter les Français et à maitriser la situation : un Président et un gouvernement qui s’écartent ouvertement du programme convenu, sans effet notoire sur le chômage et sur l’économie, des concitoyens qui nous en veulent et qui finissent par nous tourner le dos. Et ce malgré de multiples alertes dès 2013 puis à la suite des sévères défaites électorales de 2014 et 2015. Bon nombre de militants ont fui vers Mélenchon ou vers Macron. Les électeurs n’ont eu que faire de nos débats internes et n’ont pas fait de différence entre frondeurs et légitimistes, bref, nous avons tous a été balayés par la vague… Je m’en suis largement expliqué dans des articles précédents.

En ce début d’été, le Parti Socialiste n’a plus d’espace politique, plus de crédibilité, plus d’attractivité et quasiment plus d’existence.

Alors maintenant, chacun veut rénover, réinventer et reconstruire « ensemble », mais de son côté : les ex-Projet France de Montebourg, le 1er juillet de Benoit Hamon, Hidalgo/NVB/Taubira et même Gérard Filoche, chacun y va de sa nouvelle gauche, de sa gauche nouvelle, de son socialisme réinventé etc. Sans parler du Mouvement Commun, de Movida et d’autres que j’oublie. C’est à la fois enthousiasmant, rassurant mais également inquiétant, porteur de risques d’éparpillement et d’inefficacité. On eut préféré que ces ex-leaders, ex-ministres ou ex-candidats aux primaires qui n’ont renié ni leur parole ni leurs valeurs de gauche, qui n’ont pas basculé En Marche et qui au fond partagent les mêmes convictions se rassemblent, mettent de côté leurs ego, assument conjointement la débâcle et proposent à ce qu’il reste de leurs militants une vision claire et cohérente d’une social-démocratie moderne ne cédant pas aux mirages du libéralisme économique. Peut-être y parviendront-ils. Je leur souhaite ainsi qu’à mes camarades militants bonne chance, ils ont tout mon respect et toute mon admiration pour leur courage, leur énergie et leur motivation !

 

Mais en ce qui me concerne, au-delà de mes engagements locaux, je ne sais si, comment et où je continuerai à militer. L’été sera propice au recul et à la réflexion.

 

Bonnes vacances !

2 réponses à “J’ai quitté le @partisocialiste

  1. Bruno LUCAS

    Tu as raison: l’été sera propice à la réflexion.
    De toute manière, il n’y a plus grand chose à attendre de l’appareil PS, incapable structurellement de se réformer au point des contradictions idéologiques en présence. 15 ans durant nous avons cru qu’il était possible de le faire évoluer : NPS, Rénover maintenant, Rose Réséda, Des Idées et Des Rêves jusque ce pitoyable Projet France. On aura tout essayé et au final, mieux vaut tout reprendre à zéro.
    Sans doute serons-nous plus à l’aise pour parler à toutes celles et tous ceux qui sont convaincus que la justice sociale reste un objectif enviable et atteignable par des positions plus radicales et plus honnêtes que celles que nous étions obligés de cautionner au sein du PS.
    Une nouvelle ère s’ouvre, voyons si nous nous y retrouvons pour poursuivre cet objectif.
    Toutes mes amitiés (socialistes), Cher Camarade!
    Bruno

  2. Brette

    « mirages du libéralisme économique » … La Scandinavie les a pourtant bien vus ? L’Allemagne en vit, même si elle gache inutilement le climat contrairement à la Suède, et ses pauvres, et le travail des femmes. Mais aide 1 million de réfugiés dont l’Europe ne voulait pas. Macron ce n’est pas les USA ultra-libéraux. La gauche a deux ailes : 1) anticapitaliste (FI-PCF) et écolo-antiscientifique (EELV), ou 2) capitaliste régulé donc libérale, et écolo-scientifique (PSD à créer pour gagner en 2027 ?). N’empêchant pas un État fort qui assume les moyens de sa vision. Les sociaux démocrates peuvent naitre ?

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