Archives pour la catégorie Boulogne-Billancourt

J’ai quitté le @partisocialiste

Lors des dernières élections législatives dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, la direction nationale du Parti Socialiste a imposé une candidature « Union des Ecologistes » au mépris des militants locaux. Ayant de ce fait soutenu le candidat Nouvelle Donne, je tombe sous le coup de la circulaire édictée par l’ex-Premier Secrétaire le 30 mai dernier, et suis considéré comme démissionnaire du Parti Socialiste. Je prends donc à la lettre son ukase et confirme ma démission, après 15 ans de militantisme, de NPS et autres tentatives de rénovation qui, si elles ont donné l’illusion de réussir en 2012, n’ont su se pérenniser.

La direction nationale mais aussi les directions fédérales du PS ont fait preuve sous le quinquennat Hollande d’une incapacité persistante à écouter les Français et à maitriser la situation : un Président et un gouvernement qui s’écartent ouvertement du programme convenu, sans effet notoire sur le chômage et sur l’économie, des concitoyens qui nous en veulent et qui finissent par nous tourner le dos. Et ce malgré de multiples alertes dès 2013 puis à la suite des sévères défaites électorales de 2014 et 2015. Bon nombre de militants ont fui vers Mélenchon ou vers Macron. Les électeurs n’ont eu que faire de nos débats internes et n’ont pas fait de différence entre frondeurs et légitimistes, bref, nous avons tous a été balayés par la vague… Je m’en suis largement expliqué dans des articles précédents.

En ce début d’été, le Parti Socialiste n’a plus d’espace politique, plus de crédibilité, plus d’attractivité et quasiment plus d’existence.

Alors maintenant, chacun veut rénover, réinventer et reconstruire « ensemble », mais de son côté : les ex-Projet France de Montebourg, le 1er juillet de Benoit Hamon, Hidalgo/NVB/Taubira et même Gérard Filoche, chacun y va de sa nouvelle gauche, de sa gauche nouvelle, de son socialisme réinventé etc. Sans parler du Mouvement Commun, de Movida et d’autres que j’oublie. C’est à la fois enthousiasmant, rassurant mais également inquiétant, porteur de risques d’éparpillement et d’inefficacité. On eut préféré que ces ex-leaders, ex-ministres ou ex-candidats aux primaires qui n’ont renié ni leur parole ni leurs valeurs de gauche, qui n’ont pas basculé En Marche et qui au fond partagent les mêmes convictions se rassemblent, mettent de côté leurs ego, assument conjointement la débâcle et proposent à ce qu’il reste de leurs militants une vision claire et cohérente d’une social-démocratie moderne ne cédant pas aux mirages du libéralisme économique. Peut-être y parviendront-ils. Je leur souhaite ainsi qu’à mes camarades militants bonne chance, ils ont tout mon respect et toute mon admiration pour leur courage, leur énergie et leur motivation !

 

Mais en ce qui me concerne, au-delà de mes engagements locaux, je ne sais si, comment et où je continuerai à militer. L’été sera propice au recul et à la réflexion.

 

Bonnes vacances !

Conseil municipal du 30 juin 2017 – Question orale portant sur l’air respirable.

Monsieur le Maire, chers collègues,

 

On compte en France 4 millions d’asthmatiques et 4 millions de personnes souffrant d’insuffisance respiratoire. Les maladies respiratoires sont la cause de 48 000 décès en France chaque année, 15 fois plus que les accidents de voiture.

La semaine dernière encore avec la période de canicule, nous avons connu en Ile de France plusieurs pics de pollution.

La loi sur l’air, datant de 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Elle vise à rationaliser l’utilisation de l’énergie et à définir une politique publique intégrant l’air en matière de développement urbain. Cette loi rend obligatoire la surveillance de la qualité de l’air, la définition d’objectifs de qualité et l’information du public.

A tous les niveaux des dispositifs de prévention se mettent en place : circulation alternée ou différentiée, plan canicule, « plan ville respirable en 5 ans ». Ces mesures sont certes nécessaires, mais clairement insuffisantes. En effet, elles visent à atténuer les effets des pics plutôt que d’en résoudre les causes, ou bien leurs bénéfices ne deviendront tangibles qu’à long terme.

Pourtant, cette question requiert une attention immédiate et des actions à plus court terme peuvent être envisagées, nous allons en citer deux :

  • En premier, l’électrification du SUBB. La Ville, via la SPL Val de Seine aménagement, a conclu un partenariat avec le groupe Bolloré pour le rachat de la partie centrale de l’Ile Seguin. Le groupe Bolloré est un des leaders du transport par véhicule électrique, via la fabrication de la BlueCar / Autolib et celle des navettes électriques Bluebus, qui desservent la fondation Vuitton. Une opportunité de partenariat s’offre à nous : la ville peut décarbonner les véhicules du SUBB en les remplaçant par des Bluebus, tout en maintenant leur gratuité.
  • En second, un repérage local de la pollution atmosphérique : Nos concitoyens piétons et cyclistes ont tout intérêt à connaitre les parcours et les lieux les plus pollués afin de les éviter. Pour cela il est nécessaire d’élaborer une carte des zones les plus polluées de notre ville. Cette cartographie pourrait être réalisée à l’aide de capteurs simplifiés accessibles pour un cout unitaire d’environ 1000 €, soit cent fois moins qu’une station Airparif. Ces capteurs permettent de mener des campagnes de mesure très localisées. Ils peuvent être déployés en collaboration avec les habitants des quartiers concernés et avec des partenaires tels que l’association Respire.

 

Notre question Monsieur le Maire : Bluebus, capteurs, quelles mesures la ville pourrait-elle prendre à court terme pour permettre aux Boulonnaises et aux Boulonnais de bénéficier d’un air respirable ?

Je vous remercie.

 

Réponse :

En substance, Monsieur le Maire note la pertinence de nos propositions et indique que leur réalisation dépend :

1/ Pour les Bluebus, du STIF (Syndicat des transports d’Ile de France), qui a toutefois délégué au Territoire GPSO son Autorité d’Organisation des Transports. Le coût du remplacement d’un SUBB diésel par un Bluebus a été évalué, il est de 220 000€. Rappelons, s’il en était besoin, que le Maire de Boulogne-Billancourt est également Président du Territoire GPSO, et qu’il venait d’annoncer durant le conseil municipal un exercice 2016 bénéficiaire de plus de 10 Millions d’Euros.

2/Pour les capteurs, de la Métropole du Grand Paris, opérateur d’Airparif. Sur ce point nous n’avons sans doute pas été suffisamment explicites dans la formulation de notre question. En effet les capteurs évoqués ne dépendent en rien d’Airparif.

Nous y reviendrons.

Mon soutien à Eliott Nouaille & Paola Serafin présentés par @nouvsouffle et @nouvelle_donne #circo9209

Le Parti Socialiste ne présente pas de candidat aux élections législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt).

Au terme d’un accord national, c’est une candidate UDE (Union des Ecologistes) qui y a reçu le soutien du PS.

La lutte contre la précarité et contre le chômage, le soutien aux TPE-PME, la lutte contre l’évasion fiscale, l’éducation, l’investissement massif dans le logement et dans la transition énergétique sont au coeur du programme de Nouvelle Donne, (parti fondé en 2013 par Pierre Larrouturou), ce qui répond au mieux, à mon sens, aux enjeux et aux urgences du moment.

Dans notre circonscription, Nouvelle Donne a investi Eliott Nouaille, fondateur du mouvement étudiant Nouveau Souffle, et Paola Serafin. Leur candidature incarne parfaitement cette gauche moderne, déterminée et réformatrice qu’il nous faut reconstruire suite à l’élection présidentielle.

En tant que citoyen engagé, j’ai toujours estimé que la cohérence et les convictions devaient l’emporter sur l’opportunisme et sur les manœuvres d’appareils, au risque de décrédibiliser durablement l’action politique.

Aussi ai-je décidé d’apporter mon soutien à Eliott Nouaille et à Nouvelle Donne. Pour la bonne règle, je me mets en congé du PS pour quelques semaines.

J’en appelle aux Boulonnaises et aux Boulonnais de gauche et les invite à considérer la candidature d’Eliott, porteuse de jeunesse, d’espoir et de progrès. http://www.eliottnouaille.fr

Vous pouvez lui apporter votre soutien en cliquant ici http://eliottnouaille.fr/nous-aider/

Venez nombreux-ses à la réunion publique de présentation de ses propositions le Mercredi 7 juin à 19h30, salle du Parchamp.

#législatives #9209 : c’est reparti ! Le Dieu du Carnage, version 2017…

Suite à de très récentes annonces, une mise à jour de notre saga « Le dieu du carnage » version boulo-billancourtoise
ou :
Historique des alliances de la droite boulonnaise au XXI° siècle.

Cohérence des prises de positions, des alliances et des soutiens, dans le plus grand respect de l’électeur. Les initiés reconnaîtront les protagonistes, (PCB, JPF, TSO, PMD) qui depuis vingt ans tiennent la droite locale.
2000-2001 : JPF Sénateur-Maire et PCB son Premier Adjoint, tous deux UDF, sont alliés. PMD et TSO ne sont pas encore sur le devant de la scène. Tous les liens sont au vert.
2001 : PCB s’éloigne de l’UDF nationale et de François Bayrou en refusant de voter la censure budgétaire à l’assemblée. Puis il s’oppose au PLU proposé par JPF. Il perd sa délégation de Premier Adjoint mais y gagne une investiture RPR/UMP aux législatives. La relation JPF – PCB passe au rouge, idem de fait pour la relation PMD – PCB.
2004 : Cantonales nord-ouest : PCB et TSO, autre adjoint de JPF, s’affrontent au premier tour. La relation PCB – TSO passe au rouge.
2006 : TSO est brutalement démis de sa délégation de Maire-Adjoint par JPF : La relation JPF – TSO vire au rouge
2007 : JPF cède le fauteuil de Maire à PMD ainsi intronisé dauphin en vue des municipales de 2008
2007 : législatives : DPI soutenue par JPF (UDF/MODEM/NC) opposée à PCB (UMP) au premier tour. TSO soutient PCB, la relation PCB – TSO repasse au vert.
2007 : C’est PCB et non PMD qui reçoit l’investiture UMP pour les municipales ; La relation PMD – TSO passe au rouge
2008 : Municipales, la liste JPF soutenue par PMD est dissidente de la liste UMP menée par PCB & TSO. La relation PCB – TSO re-passe au vert. PCB élu Maire prend TSO comme premier adjoint mais se retrouve avec deux oppositions : Gauche et JPF
2009-2010 : Quelques conseillers de « l’opposition » JPF rejoignent la majorité « PCB »
2011 : Clash au CM, TSO crée la 3° opposition à PCB – La relation PCB – TSO re-passe au rouge
2011 : TSO et PMD, tous deux opposés au projet PCB pour l’Ile Seguin, s’affichent ensemble dans les journaux et sur des tracts. La relation PMD – TSO repasse au vert.
2012 avant le 6 mai : Restait une combinaison à tester, grâce à CGU c’est chose faite et donc chez les leaders UMP locaux c’est : Tous contre Solère ! PSB-PMD repasse au vert, JPF-PCB repasse au vert, et PMD-TSO vire au rouge. L4UMP locale, les militants, sont plutôt acquis à TSO.
2012 après le 6 mai : JPF et PMD soutiennent TSO aux législatives, qui finira par l’emporter contre CGU. L’enjeu de tout cela est un arc anti-PCB pour les municipales de 2014.
2014 : Lors des municipales, JPF comme TSO soutiennent PMD et c’est PCB qui se retrouve seul, sur fond de déchirures nationales à l’UMP. Les électeurs ne s’y trompent pas, ne reconnaissent plus à PMD ni la légitimité du sortant ni l’injustice dont il pouvait se prévaloir en 2008, et réélisent confortablement PCB. Mais dès son élection sur la liste de PMD, TSO démissionne du conseil municipal.
2015 : Lors des élections cantonales devenues élections départementales, PCB est le candidat unique d’une UMP rassemblée. On s’écharpe en conseil municipal, et officiellement on se soutient pour les élections. Officiellement. TSO, proche de Bruno Lemaire, monte dans l’appareil LR et est en charge de l’organisation des primaires de la droite et du centre.
2016 :  JPF a pris une retraite bien mérité et a publié ses mémoires, PMD, proche d’Alain Juppé, semble avoir la tête ailleurs. Lors des élections régionales, TSO est tête de liste de l’UMP devenue LR, alliée à l’UDI+Modem dans les Hauts-de-Seine. On s’écharpe en conseil municipal, et officiellement on se soutient pour les élections. Officiellement. Quelques indicateurs repassent au vert. Lors des élections primaires de novembre 2016, chacun soutient son candidat favori au premier tour : PCB pour François Fillon, PMD pour Alain Juppé et TSO pour BLM. JPF a pris une retraite bien méritée. TSO se rallie à François Fillon au deuxième tour puis devient son porte-parole. Il est investi pour les élections législatives dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, qui englobe la quasi-totalité de la commune de Boulogne-Billancourt. PMD et PCB continuent de s’écharper en Conseil Municipal chaque fois que l’occasion leur en est donnée. L’indicateur PCB-PMD repasse au rouge.
2017 : La candidature Fillon explose en vol pour les raisons que l’on sait. TSO démissionne de son poste de porte-parolat début mars, son investiture sera-telle remise en cause ? Arrive l’élection présidentielle et l’élimination de François Fillon dès le premier tour, ce qui vaut pour TSO confirmation de son investiture. Nous en arrivons aux élections législatives. En Marche ne présente pas de candidat face à TSO dans le 9° circonscription. Mais l’UMP/LR « canal historique » ne l’entend pas de cette oreille et décide de présenter un ticket MLG-PCB face à TSO. L’indicateur PCB-TSO repasse au rouge vif !

Glossaire
BB : Boulogne-Billancourt
CGU : Claude Guéant, ex-ministre de l’intérieur de Nicola Sarkozy, mis en examen dans des affaires politico-financières.
PCB : Pierre-Christophe Baguet, Maire de Boulogne-Billancourt depuis 2008, Député de la 9° circonscription des Hauts-de-Seine de 1997 à 2012, ex-adjoint UDF de JPF, investi par le RPR en 2002 puis par l’UMP en 2007.
JPF : Jean-Pierre Fourcade, Sénateur Maire de Boulogne-Billancourt de 1995 à 2007, devenu leader du groupe d’opposition municipale Centre Droite « Unis pour BB » entre 2008 et 2014.
PMD : Pierre-Mathieu Duhamel : 1er Adjoint de JPF depuis en 2001, Ephémère maire de Boulogne-Billancourt en 2007/2008; leader du groupe d’opposition municipale Centre Droite « Un Vrai Projet Pour Boulogne-Billancourt » entre 2008 et 2014.
TSO : Thierry Solère, Conseiller Général des Hauts-de-Seine 2004 à 2015, Adjoint au maire répudié de JPF en 2006, puis adjoint au maire de PCB en 2011, élu député de la 9° circonscription en 2012 en tant candidat dissident UMP contre CGU. Temporairement exclu de l’UMP pour 3 ans pour cela mais rapidement réintégré. Elu Conseiller Régional d’Ile de France en décembre 2015.
DPI : Dorothée Pineau, ex-maire-adjointe de JPF, conseillère municipale « d’opposition » dans le groupe de JPF, candidate « Alliance centriste » aux législatives; a fait 10% aux législatives en 2007 sous étiquette MoDem.
MLG : Marie-Laure Godin, Adjointe au Maire de Boulogne-Billancourt, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine.
Les candidats aux législatives le sont dans la 9° circonscription du 92, qui correspond à la ville de BB amputée de ses 2 quartiers les plus populaires, rattachés à la 10° (Issy-les-Mlx). Ce découpage bizarre, datant de 1986, est attribué à Charles Pasqua qui a voulu à l’époque sécuriser la 10° qui était tenue par Guy Ducoloné, figure historique du PCF et compagnon de maquis de Pasqua durant la 2è guerre mondiale (Un peu de douceur confraternelle dans ce monde de brutes…). Cette configuration nous vaut un écart de 2% en faveur de la droite sur la 9° par rapport aux présidentielles sur la ville.

Conseil municipal du 23 mars 2017

Ce conseil s’est démarqué par une forte affluence et par la présence de plusieurs journalistes venus écouter le maire à propos du nouveau projet de  l’île Seguin annoncé la semaine précédente. Celui-ci s’est félicité de l’heureux dénouement de cette affaire  qui met fin à vingt ans d’incertitudes et aux difficultés qu’elle faisait peser sur les finances de notre commune. Il a en particulier remercié Pierre Gaborit  d’avoir mis son expertise au service de la réussite de cette opération.

Toutefois, la façon dont le maire s’est attribué les mérites de ce projet nous paraît excessive étant donné que ce chantier lui avait été légué par l’équipe municipale précédente.  La majorité actuelle, au contraire, ne s’est lancé dans un aucun grand projet novateur et s’est contenté de poursuivre ceux déjà en cours.

A l’occasion de la modification du PLU, Judith Shan a attiré l’attention du conseil sur la situation des habitants du Trident qui se trouvent à proximité des chantiers de la nouvelle passerelle, de la future gare et du réaménagement du 57 Métal. Elle a appelé à la vigilance afin que ces travaux ne contrarient pas leur qualité de vie. Elle a également rappeler le souhait de la Ville Citoyenne de prolonger le tracé de la future BHNS au-delà du T2 jusqu’à la gare de Meudon, qui relie la gare Montparnasse en moins de dix minutes, ce qui serait très bénéficiable aux boulonnais.

Judith Shan a ensuite interpellé le maire au sujet de la vente du Château de Benais et du licenciement de 14 membres de son personnel en août dernier. Ce lieu incontournable, connu de tous les boulonnais, était le seul qui propose des colonies de vacances à prix abordables. Il a permis à de nombreux enfants de maternelle issus de familles modestes de partir en vacances pour la première fois. Selon le maire, ce lieu représente un gouffre financier insoutenable et renvoie au rapport du CESEL à ce sujet. Mais contrairement à ce qu’il affirme, ce rapport n’était pas disponible en ligne au moment du conseil. Est-ce parce qu’il n’allait pas dans le sens du maire et de son catastrophisme financier ?

En tous les cas, cette vente s’inscrit dans le prolongement de précédentes décisions comme la fermeture des bains douches ou la tarification excessive des cantines, qui mettent  à mal par petites touches la politique sociale de la ville.

Lors du vote du budget primitif de 2017, Vincent Guibert a regretté que le Maire fustige encore une fois la baisse des dotations alors que c’est grâce à ces  efforts que le gouvernement a réussi à ramener le déficit de 4.8% en 2012 à 3,4% à la fin du quinquennat.

A propos des taux d’imposition, Judith Shan a réitéré la position de la Ville Citoyenne qui préconise une baisse du niveau actuellement excessif de la taxe d’habitation, ce qui pourrait être financé grâce une hausse de la taxe foncière. Contrairement à ce qu’affirme le Maire, ce lissage aurait peu d’influence sur la récolte des droits de mutation tout en étant plus juste pour les locataires et les propriétaires occupants.

Le conseil s’est conclu par une question orale de Judith Shan qui s’inquiète de la recrudescence des incivilités dans le quartier du pont de Sèvres et déplore que la majorité ne prévoit la réouverture d’aucune antenne de police municipale dans des quartiers où le rôle d’une police de proximité est pourtant essentiel.
Dans sa réponse le maire a tenté d’éviter la question, il n’est pas allé comme Mme Marie Laure-Godin jusqu’à tirer un trait sur toute réouverture possible d’une antenne de police tout en reconnaissant que la situation est préoccupante et qu’il ne faut pas donner l’impression que ces lieux sont délaissés.

CM du 26/01/2017 – Question orale

Monsieur le Maire, chers collègues,

Le foyer pour travailleurs immigrés situé rue de Meudon & rue Nationale à Boulogne-Billancourt a connu, dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier, un dramatique incendie. Cet incendie a ravagé principalement l’entrée d’un des deux bâtiments, le feu ayant pris sur les marches d’accès. Le bilan fait état d’une victime et de quatorze blessés sont deux dans un état grave.

Rappelons que ce foyer, construit il y a une quarantaine d’années, héberge des travailleurs immigrés en situation régulière, qui ont travaillé ou travaillent dans l’industrie automobile (historiquement chez Renault à Billancourt), dans le BTP, dans la restauration collective et, pour plusieurs dizaines d’entre eux, dans les services municipaux de Boulogne-Billancourt ou d’autres communes du territoire GPSO. A plusieurs reprises l’opérateur du foyer, COALLIA, a été alerté de la situation de dégradation du foyer et n’a rien entrepris pour y remédier.

La veille de l’incendie, le gérant du foyer a vidé et déménagé son bureau situé au rez-de-chaussée du foyer à deux pas du départ de l’incendie, et l’alimentation en gaz a été coupée. Une sortie habituellement ouverte était, ce soir-là, fermée. Dans les premières heures qui ont suivi l’incendie, la presse a complaisamment relayé l’hypothèse d’un règlement de comptes auquel il est difficile d’accorder du crédit, lorsqu’on connait un tant soit peu le contexte.

Dans la journée du vendredi 16 décembre, à défaut de condoléances adressées à la famille de la victime, M. Traoré, la seule communication officielle issue de la municipalité fut un communiqué de presse demandant la fermeture du foyer. Depuis l’incendie, aucun représentant de la majorité municipale n’a rendu visite au foyer.

Notre groupe d’élus vous a immédiatement demandé de proposer des solutions de relogement face à l’urgence mais aussi dans une perspective à plus long terme, en considérant la reconstruction d’un foyer à Boulogne-Billancourt avec des conditions d’habitation alliant dignité, sécurité et collégialité.

Une délégation représentative du foyer a demandé, avec l’appui de notre groupe, à ce que vous la receviez à l’issue de la manifestation pacifique qui s’est tenue le 10 janvier dernier. Notre demande n’a pas connu de réponse, nous avons trouvé portes closes et CRS disposés sur deux rangées sur le perron de l’Hotel de Ville. Cette rencontre aura enfin lieu, le 1er février prochain.

L’indifférence, les CRS, la condescendance : voilà l’impression donnée en guise de réponse, cinq semaines après l’incendie. C’est une attitude qui n’est pas digne d’une ville telle que la nôtre, qui n’honore pas la mémoire de Billancourt et qui ternit l’image de notre commune.

Notre question Monsieur le Maire : quel avenir envisagez-vous pour le foyer de travailleurs immigrés de Boulogne-Billancourt ?

Je vous remercie.

 

En guise de réponse, après avoir énuméré tout ce qu’il avait demandé sans l’obtenir, M. Le Maire n’a pas répondu clairement à la question posée. Il semblerait toutefois que lors de la réunion du 1er février, il ait indiqué son accord de principe sur un projet de reconstruction du foyer à Boulogne-Billancourt

CM du 15/12/2016

Délibération n°15 – Attribution de subventions aux associations et établissements publics au titre de l’exercice 2017 – Reprise d’une subvention versée au titre de l’année 2016 – Versement de subventions complémentaires au titre de l’exercice 2016.

M. GUIBERT : Monsieur le Maire, mes chers collègues. Puisque l’Association Sauvegarde Boulogne-Paris-Les Princes (A.S.B.P.P.) et l’Association Quartier du Parc des Princes (A.P.P.) sont mises en exergue dans le cadre des subventions complémentaires qu’elles reçoivent, je voulais intervenir sur un point autour des travaux de Roland-Garros et de la communication menée au sujet de la prétendue démolition des serres d’Auteuil. Il n’est pas
question que les serres Formigé historiques soient détruites. Cela doit être dit. Une exposition de photos a d’ailleurs lieu en ce moment à Marmottan « en soutien à la préservation de ces magnifiques serres qui risquent d’être détruites ». Tout cela est faux. Il s’agit d’intoxication. Les serres qui seront démolies sont uniquement des serres techniques d’un mètre de haut,rouillées ou en plastique, situées sur un terrain vague, en lieu et place desquels seront construits de nouveaux courts. De plus, quatre nouvelles serres figureront sous les gradins. Elles reprendront les formes architecturales des serres Formigé déjà en place. J’aimerais donc faire une demande, puisque des subventions complémentaires sont octroyées à ces associations. Je souhaite que cette intoxication cesse et
que l’on arrête de faire croire à tout le monde que les serres d’Auteuil seront détruites. Certes, cela ne sera pas une partie de plaisir lorsqu’il s’agira de faire transiter quelques milliers de personnes des installations actuelles de Roland-Garros vers d’autres installations. Il faut donc prendre les dispositions nécessaires pour les protéger. Je vous remercie.

M. BAGUET : Je vous remercie pour cette précision, car seuls les bâtiments voisins seront effectivement détruits.
D’ailleurs, la réunion de préparation de Roland-Garros 2017 laisse entendre que la Fédération Française de Tennis (FFT) souhaitera un seul, voire deux lieux d’accès : l’un situé à la porte de Boulogne au niveau du rond-point des Anciens Combattants, et l’autre du côté de la porte d’Auteuil. Cela signifie que la FFT envisage très sérieusement de faire transiter tous les spectateurs par les serres d’Auteuil. Or, c’est là que les problèmes se posent. Je rappelle que Roland-Garros accueille 400 000 spectateurs sur quinze jours, et que l’objectif de la FFT est de passer à 600 000 personnes. Nous imaginons bien que le passage de 600 000 personnes présente un risque en termes de dégradation du site. Il n’est pas question une seule seconde de démolir les serres de Formigé, architecte aussi connu à son époque que Gustave Eiffel. Ce dernier disait même que Formigé était son maître. J’espère donc que l’on ne touchera pas à ces serres historiques, qui seront tout de même malmenées avec le passage de 600 000 personnes. De plus, cela ne sera pas une partie de plaisir pour le quartier boulonnais en question, entre la piscine Molitor – qui devait d’ailleurs être accessible aux scolaires et ne l’a finalement pas été – et le stade Jean-Bouin. De la même manière, nous savons qu’il existe aujourd’hui un projet sur le stade Géo-André. J’ai même rencontré le Président du Stade français pour valider une subvention, notamment car de nombreux Boulonnais sont adhérents. Je rappelle que l’utilisation de ce stade est en situation précaire et révocable à tout moment et que nous savons ce que cela signifie. Il faut donc rester prudents et appeler la Fédération française ainsi que la Ville de Paris à la raison. Ceci dit, je suis convaincu que ces associations feront bon usage de l’argent public que nous leur transmettons.

CM du 22/09/2016

Délibération n°3 – Révision générale du Plan Local d’Urbanisme – Débat sur le Projet d’Aménagement et de Développement Durable

 

Monsieur le Maire, Monsieur le Premier-adjoint, mes chers collègues, bonsoir. Merci pour cet exposé très complet, qui, même si nous sommes un peu en avance sur la saison, ressemble quand même à la liste du Père Noël. Monsieur GABORIT y reviendra dans quelques instants. Pour ma part, je me concentrerai sur un seul point. Nous notons, avec une certaine satisfaction, la référence faite aux zones de rencontres. Toutefois, le PADD mentionne page 16 « vouloir interroger la place qu’occupe le stationnement sur l’espace public. Le piéton pourrait davantage trouver sa place. ». Cela signifie donc que le piéton est une alternative au stationnement. Nous sommes heureux de l’apprendre. Or, ce PADD ne fait aucune référence à des zones piétonnes dédiées. Nous ferons d’ailleurs observer que ce n’est pas tant le stationnement qui cause des nuisances atmosphériques ou sonores, mais bien la circulation.
Par conséquent, nous avons une proposition à vous faire, et ce dans un état d’esprit constructif. Nous suggérons de compléter le PADD par un chapitre numéroté 2.4.4, qui s’intitulerait « valoriser l’espace urbain à travers la création de zones piétonnes dédiées ». Le premier alinéa consisterait à étudier la restructuration complète de la place Marcel Sembat – au-delà de ce qui est déjà mentionné sur le point concernant les abords des gares. Le deuxième aliéna viserait à « accroître la sécurisation et l’attractivité du coeur de ville, par la piétonisation intégrale et permanente de la Grand place et de la portion du boulevard Jean Jaurès, située entre la place Marcel Sembat et la route de la Reine ». En effet, la page 17 ne demande qu’à être complétée par ces propositions. Je vous remercie.

Appel à la responsabilité morale des conseillers municipaux de Boulogne-Billancourt

Intervention au conseil municipal exceptionnel du 9 juillet 2016

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

En préambule je voulais vous donner acte Monsieur le Maire, de proposer cette phase de concertation, comme vous vous y étiez engagé à l’issu du Conseil Municipal du 7 avril dernier.

Discipline majoritaire ou convictions ?

La question est posée.

Tout élu, tout militant est un jour confronté à de telles circonstances : soutenir ou pas une mesure qui ne figurait pas dans le programme, ou avec laquelle on n’est pas en accord, voire les deux, ou bien s’en remettre au devoir, à la discipline partisane et, en bon soldat, voter comme l’exige le principe de loyauté.

C’est un vrai dilemme, chacune de ces deux attitudes est honorable et légitime en soi, en regard de la logique, des priorités et des ambitions qui animent chacun d’entre nous.

Mes chers collègues toutefois, si vous entériniez un jour ce projet de fusion, chacune, chacun d’entre vous porterait, à jamais la lourde responsabilité de la disparition de la commune à la tête de laquelle il a été élu il y a deux ans. Cette équipe municipale serait celle qui aurait fait disparaître Boulogne-Billancourt. A vos militants, à vos électeurs, à vos voisins, à vos amis, à vos enfants, vous devriez expliquer que « passionnément boulonnais » en 2014, « défendre les boulonnais » au printemps 2015, « j’aime ma commune » à l’automne 2015 cela signifie « devenir isséeno-quelque-chose » en 2018. C’est une tâche ardue !

Certains d’entre vous, en off, nous ont confié le scepticisme qui est le leur en regard de ce projet, et le sentiment de malaise qu’ils ressentent devant cette situation de fait accompli, ayant également appris dans Paris Match la tenue du conseil municipal ce jour.

Quant à nos concitoyens, ils sont tout simplement stupéfaits à l’idée d’une telle perspective.

En conclusion, vous avez le choix : le choix entre, d’une part discipline, docilité, et d’autre part lucidité, courage et fidélité à vos convictions. Les moments qui viennent seront les vôtres, individuellement, ils vous donnent une opportunité de ne pas entrer dans l’histoire communale par un soupirail, sachez- vous en saisir !

Nous encourageons solennellement et en toute sympathie chacune et chacun à être soi-même et, en femme libre ou en homme libre, à se prononcer en son âme et conscience lorsque les circonstances nous en serons données dans les semaines et les mois qui viennent, en commençant par voter en faveur de l’amendement que Judith Shan va vous exposer dans un instant.

Je vous remercie