#Copé le besogneux

#Copé, le besogneux de la langue de bois.

 

Ses commentaires sur le projet du PS sur France3: « C’est du réchauffé écrit sous Jospin; Ils nous insultent; Ils passent leur temps à se disputer entre eux. »

 

C’est ni pertinent ni même drôle, juste un tombereau de propos ringards.Parions que les perroquets de l UMP vont nous resservir tout cela en boucle dans les jours qui viennent.

Chronique de la rupture #75 ? Mars 2011 : Ambiance à l'UMP : « on l'a dans le culte »

Le 3 mars, sur fond de débat sur la laïcité, en visite à la Cathédrale du Puy en Velay, le Président rend hommage à « L'héritage chrétien de la France » et n'omet pas de faire allusion aux « signes les plus tangibles de notre identité » Qu'en attend-il au juste ? Un regain de confiance auprès de l'électorat catholique âgé ou de l'électorat d'extrême droite ? Une diversion de plus visant à faire du bruit ou à agacer les laïcards ? Le sait-il lui-même ?

Dans la foulée, le CFCM s'insurge contre ce débat sur la laïcité et lui oppose un NON catégorique.


Nous parviennent alors les premiers échos de la toute proche réforme fiscale : disparition du Bouclier Fiscal, revue du seuil de l'ISF. Tout cela sera parait-il annoncé en avril après les cantonales.


Les cantonales ? Trois fois rien, une élection « locale » qui se tient dans trois semaines. Il semblerait que pas mal de candidats de la majorité ne se réclament pas de l'UMP, ou ne mentionnent pas de référence à Sarkozy, et y préfèrent une discrète appellation « sans étiquette ».


Des sondages placent Marine LePen à 24% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2012. Emoi.


Notre hommage mensuel à l'amateurisme : Abandon du projet de loi, annoncée à grand bruit lors du discours de Grenoble en juillet 2010, visant à déchoir de leur nationalité française les naturalisés assassins de policiers. LE conseil constitutionnel censure 13 points de la loi LOPSI2 sur la sécurité intérieure.


Affaires internationales : au mépris de son nouveau ministre des affaires étrangères, le Président décide qu'il est temps d'intervenir en Lybie. Il tente sans y parvenir de convaincre ses collègues chefs d'états européens et se retrouve assez rapidement isolé. L'ONU viendra le sauver par sa résolution 1973 instituant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

République exemplaire : Une QPC, Question Prioritaire de Constitutionalité, renvoie le procès Chirac aux calendes grecques

Amateurisme ou provocation électoraliste ? Le nouveau ministre de l'intérieur se distingue par ses sorties médiatiques :

Ø « Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale »

Ø « heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies et puis la Ligue arabe et l’Union africaine » 

Ø « les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, ne doivent pas manifester une quelconque préférence religieuse », « les usagers ne le doivent pas non plus ».  

Pas un mot de réaction du Président. Qui ne dit mot consent.


Elections cantonales : Abstention massive, percée du FN, valse hésitation et déchirures à l'UMP entre les deux tours. D'un côté ceux qui, en cas de duel PS/FN au deuxième tour, choisiront le « vote républicain », de l'autre les Ni-Ni qui laissent le choix à leurs électeurs. Dans une quatrième dimension, ceux qui prônent le vote blanc comme alternative  l'abstention.

Moralité : 35 % pour le PS au soir du second tour, 19% pour l'UMP, et seulement 2 conseillers généraux FN, et des sondages donnant Sarko battu des le premier tour en 2012.

Une ligne de fracture similaire à la précédente sépare la droite-droite du centre droit et de nombreux gaullistes lorsque revient à l'ordre du jour le débat su la laïcité. En direct sur Canal+, le premier secrétaire Copé flingue le Premier Ministre Fillon. Dans les jours qui suivent, de nombreux dignitaire de la majorité voient leur agenda malencontreusement déjà rempli au jour et à l'heure du fameux débat, et annoncent qu'ils n'en seront pas.


Cerise sur le gâteau, les représentants des six grands cultes français publient dans Le Monde une tribune refusant l’instrumentalisation du débat sur l’islam.


Une belle baffe aux cantonales, un désaveu de l'ensemble des religions, un bon bilan en somme pour une UMP et un Président plus fragiles que jamais.

La crise ? une excuse en trompe l’oeil ?

Sur les marchés pendant la campagne, dans la presse à tout instant, on n’entend ou ne lit que ça : « Sakozy n’a pas eu de chance, la crise l’a empêché de mener à bien son programme » ou encore « Heureusement qu’il était là pour gérer la crise ! »

 

Mais de qui se moque-t-on ?

 

La crise ne saurait constituer l’ombre d’une excuse aux plantages récurrents de Sarkozy. N’oublions pas que cette crise est celle du modèle économique ultra-libéral, basé sur le moindre-état en guise de sérieux économique, sur l’enrichissement personnel en guise de création de valeur, sur la réduction d’impot en guise d’encouragement à l’entreprise, et sur l’endettement en guise de carburant financier.

C’est ce modèle que le candidat soutenait bec et ongles, celui de Reagan et de Thatcher. C’est ce modèle qu’il voulait importer en France pour la « moderniser », et sur lequel il a bâti son programme et ses slogans à la noix « travailler plus pour gagner plus », « la France de propriétaires » etc.

Cela s’appelle un juste retour de bâton. Cet échec est celui de son idéologie dépassée et de son clan cupide.

 

Basta, dégage !

Mettons les dehors, en 2012 ou avant.

Chronique de la rupture #74 ? Février 2011

Le carnaval des poly-tocards

 

Ils sont politicards et ne pensent qu'à leurs intérêts, ils sont tocards tant ils s'embrouillent dans leurs explications : bienvenue au carnaval des polytocards !

 

Pour paraphraser Coluche ? et le faire mentir :

Question : Quel est le mois où les sarkozystes font le moins ce conneries ?

Réponse : Février les années non bissextiles, parce qu'il n'y a que 28 jours?

 

Nous craignions tous qu'il se présidentialise, prenne du recul voire de la hauteur (au sens figuré), à l'approche des cantonales et en vue de la présidentielle de 2012. Nous nous demandions si la vie en Sarkozye n'allait pas devenir fade, limite ennuyeuse. J'appréhendais l'angoisse de la feuille blanche au moment d'écrire cette chronique mensuelle. Sauvés !

 

Dès le début du mois, ce sont les CRS qui descendent dans la rue pour manifester leur mécontentement. Au moins, ils sont sûrs de ne pas se faire taper dessus.

 

Puis le duo magique Fillon/Copé tente une percée à droite autour de la TVA et des charges sociales pesant sur les entreprises.

 

Dans un discours prononcé à Orléans le 3 février, Sarkozy entonne à nouveau la chanson de la compassion et attaque frontalement la magistrature à propos d'un fait divers dramatique et du « présumé coupable » :  « Lorsqu'on laisse sortir de prison?. C'est une faute ».

 

Tollé au sein de la magistrature, qui relève la mise en cause injustifiée et dénonce l'instrumentation :

  • L'enquête administrative n'est pas terminée, le suspect était sorti régulièrement de prison après avoir purgé des peines, et il n'avait pas été condamné pour des faits criminels.
  • Les manques de moyens ont déjà été signalés à plusieurs reprises : Il manque 1000 juges d'application des peines, 8 seulement ont été embauchés ces trois dernières années.

« Que du pipo » déclare le Juge Marc Trévidic sur France Info.            

S'ensuivent des manifestations et des grèves du zèle dans tout le pays. Quelque temps plus tard, le rapport publié à l'issue de l'enquête montrera qu'il n'y a pas eu de faute commise par les magistrats, ce qui n'empêchera pas le Président de muter le directeur régional de l'administration pénitentiaire.

 

Nouvelles manifestations des enseignants qui protestent contre des suppressions de postes injustifiées.

 

Vient la semaine suivante la pantalonnade télévisuelle « Paroles de Français », complaisamment animée par JP Pernaud, alors même qu'au Caire le régime Moubarak vit ses dernières heures.  2h30 de quasi monologue (z'avez vu comme j'suis bon hein, on avait prévu 1h30), de propos arrangés, pré-formatés, sensés occulter la réalité et faire croire à tout ce qui n'a pas été fait. Une vraie réussite : 70 % des téléspectateurs ne sont pas convaincus, 10% n'ont pas d'opinion, 20% y croient encore.

 

Au Mexique, une française est condamnée à 60 ans de prison. Sarko, sombre héros, bombe le torse et affirme que puisque c'est comme ça, l'année du Mexique en France sera placée sous le nom de la ressortissante emprisonnée. Réaction immédiate du gouvernement mexicain qui annule sa participation aux évènements prévus. En conséquence, 300 expositions sont affectées voire annulées dans toute la France, il en coûte de l'ordre de 20 Millions d'Euros.

 

Tous les jours, la presse se fait l'écho des déboires et des explications embarrassées de la Ministre de la défense Michèle Alliot-Marie, alias MAM, rapidement surnommée « Maladresse Après Maladresse » et autres sobriquet par les chroniqueurs qui s'en donnent à ch?ur-joie.

 

En décembre, en pleine révolution tunisienne, MAM prétend avoir pris « par hasard »  à Tunis l'avion privé d'un ami local pour se rendre dans le Sud du Pays. A Noël , MAM erre, c'est bien connu. Idem au retour. Le hasard fait décidément bien les choses puisque cet ami, proche du dictateur déchu Ben Ali, était en affaires avec les parents de la Ministre, également du voyage. Dans le courant de ce mois, il est également révélé que la Ministre avait eu des contacts téléphoniques avec des officiels tunisiens. Rappelons qu'en janvier MAM avait proposé au régime en perdition l'aide de compétences françaises en maintien de l'ordre. Pour en finir avec le chapitre tunisien, le nouvel ambassadeur de France, un dénommé Boillon, voulant sans doute montrer que l'élève peut dépasser son maître (68), s'emporte en pleine conférence de presse, fustigeant les « questions débiles » de la journaliste et claquant la porte. « Boillon, dégage ! » reprennent aussitôt les ch?urs locaux dans la rue.

 

A la mi-février, le vent de révolte se soulève en Lybie, déclenchant une répression sanguinaire qui vaut à Khadafi d'être enfin mis au ban des nations. C'est alors que l'on s'aperçoit que les photos de la visite officielle du dictateur libyen, reçu en grande pompe par Sarkozy à l'automne 2007, ont disparu du site web elysée.fr (oups pardon, elles étaient rangées par erreur dans un autre album, tente-t-on de nous faire croire le soir même).

 

Quant au compagnon de la ministre, également secrétaire d'état, il préside une association d'amitié franco-libyenne proche de Khadafi.

 

Mexique, Tunisie, Egypte, Lybie : la voix de la France, pilotée depuis l'Elysée, est inaudible ou ridicule. Des diplomates courageux s'en émeuvent et, sous le com collectif de Marly, publient dans le Monde une tribune où ils fustigent l'improvisation, l'impulsivité et l'amateurisme du Président.

 

Une broutille au passage, mais qui témoigne tant du caractère irréprochable de la république sarkozyste. Le premier ministre Fillon a affrété un jet pour se rendre en week-end dans la Sarthe à deux heures de route de Paris. Coût de l'opération : 27 000 Euros.

 

C'en est trop pour Dominique de Villepin qui décide de rendre sa carte de l'UMP. 

 

Sur ce, le 28 février, Sarko, faux dur qui a trop attendu, se décide enfin à limoger MAM, et la remplace par Juppé qui va tenter de remettre un peu de dignité dans tout cela. Hortefeux, par deux fois condamné, passe à la trappe par la même occasion.

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A 20 heures le dimanche 27, il s'adresse à la nation. Un discours au lyrisme digne d'un besogneux étudiant de terminale, nous brosse un panorama de la situation de l'Afrique du Nord pour en venir rapidement rapidement sur les risques migratoires et sur l'insécurité, histoire de justifier la mise au rencart des deux boulets susnommés. Le carnaval des poly-tocards touche à sa fin, jusqu'à la prochaine fois.

 

Dans le même mois, se mettre à dos la police, l'enseignement, la justice et la diplomatie de son pays, puis conclure en sauve-qui-peut par un remaniement ministériel : un véritable exploit, digne de figurer dans le livre des records. Mais que peut nous réserver mars ?

Chronique de la rupture #27

Seulement 29 jours ce mois-ci, et pourtant, quel  festival :

Dans mon fauteuil je regardais les news à la Télé

Un type nomme Sarko l'Excité poursuivait une Cécilia

Il la coinça près d'Elysée et très rapid'ment lui dit

« Travailler plus pour gagner plus, Si tu reviens j'arrête tout !»

 

Rapport Attali : « J'appliquerai toutes ses propositions » déclarait le Président à qui voulait l'entendre.  Déjà 2 (taxi et coiffeurs) passées aux oubliettes. En fin de compte,  où est le plus ridicule : dire « j'appliquerai toutes ses propositions » , ou ne pas le faire ?

Mariage Carla : no comment, si ce n’est quelques semaines plus tard une Carlita un peu effarouchée lors de sa première visite officielle an Afrique du Sud.

Deux aller/retour express dans des usines en province (Arcelor-Mittal et Alstom) histoire de faire diversion

Opérette tragicomique à Neuilly où le fiston débarque le protégé de l'ex-première dame de France, et où le fiston se sent pousser des ailes, à défaut de cornes.

Ridicule et compassée déclaration à la télé un Dimanche à 20h pour rappeler au bon peuple qu'il l'a bien eu en faisant ratifier le nouveau traité européen par le congrès.

Croissance de la France en 2007 : 1,9 % « Nous serons au-delà de 2,2 %, nous irons chercher la croissance avec les dents, les effets de la loi TEPA se feront sentir dès 2007 ». Guignols.

L'idée saugrenue de la semaine : Tollé soulevé lors du diner du CRIF où le Président prétend imposer à chaque enfant de CM2 le parrainage posthume d'un enfant juif mort en camp de concentration.  Puis le surlendemain c'est une classe entière qui parrainera l'enfant.  Puis deux semaines après on crée une commission qui, ironie du sort, met fin au sujet dès sa séance inaugurale.

Encore une commission, cette fois-ci chargée d'étudier la question de la suppression de la publicité sur l'audiovisuel public, suite à l'annonce surprise faite par le Président lors de ses v?ux en janvier. Interviewé sur France Inter, le Président de cette commission, l'inégalable JF Copé, sorti des huit mois de naphtaline et de purgatoire dans lesquels son arrogance l'avait relégué, se trouble en direct en réalisant que sa commission ne concerne que la TV et que la Radio en a été tout simplement oubliée.

Changements de cap, improvisations, amateurisme permanent, telle semble être leur seule façon de procéder. Dans l'industrie quiconque agissant ainsi ne passerait pas le cap de la période d'essai.

«Les sectes sont un non-problème.» , déclare la dircab à l'hebdomadaire VSD.  Le régime Sarko aurait-il atteint sa « Cruse Speed » ?

Loi Dati sur la rétention de sûreté, ni plus ni moins qu'une insulte à la déclaration des droits de l'homme et au principe constitutionnel de non-rétroactivité de la loi. Le conseil constitutionnel, présidé par l'ineffable JL Debré, dépouille la loi en ne la rendant applicable à partir de 2023. N'en déplaise au Président qui demande à la Cour de Cassation de trouver ni plus ni moins qu'un moyen de contourner cette loi. Après le maire de Neuilly Hors-la-loi (loi SRU sur le logement social), bientôt un président hors-la-loi ?

Visite tonitruante au Salon de L'agriculture, marquée par un « Casse toi, pauv' con » qui rejoint les autres  « karcher » ou « descend le dire » au florilège des expressions historiques du Président.

Les sondages au plus bas : 34 à 37% d’opinions favorables pour le Président.

Alors, histoire de faire diversion bis, un aller-retour à Saint-Pourçain-sur-Sioule chez ses copains de LVMH et une déclaration café-du-commerce sur les « patrons payés trop cher et qui prennent pas leur responsabilités, et pourtant j'chuis pas d'gauche hein, ça s'saurait ».

Et pour finir le mois :

  • hausses faramineuse des prix à la consommation (« je serai le président du pouvoir d'achat après avoir été le ministre des finances qui a su faire baisser les prix dans la distribution »)
  • hausse du chômage de 0,7% en janvier : ralentissement économique, difficultés – ou vertueuse résistance – de l’INSEE à traficoter les chiffres, ou déjà les premiers effets sur l’emploi de la défiscalisation des heures supplémentaires ?

Sur le terrain, la plupart des candidats de droite aux municipales ont depuis longtemps fait disparaître la photo de leur héros, voire le sigle de l’UMP, de leur matériel électoral. Subsistent toutefois ça et là des fonds de ciel bleu en souvenir d’une époque où « Tout [serait] possible » dans la « France d’après ».

Effectivement , tout est possible :

SMS ? ATTALI ?NEUILLY ? SHOAH?PUB TV­?SECTES?PAUV CON?OPINION à 35%?HAUSSE DES PRIX?CHOMAGE


Et alors, et alors ?

Chronique de la rupture #73 ? Janvier 2011

Matraquages « à la française »

 

L'année commence par les traditionnelles cérémonies des v?ux. Une première : certaines d'entre elles sont boycottées par des syndicats (CGT, enseignants) furieux d'être traités comme moins que rien. Journalistes et ambassadeur sont conviés à un improbable barnum intitulé « conférence de presse » où seules certaines questions sont admises.

 

Premier rideau de fumée de l'année, la réforme consistant à introduire des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels est loin de faire l'unanimité : problèmes de financement, d'organisation mais surtout stigmatisation implicite des magistrats et des avocats en sont les principales critiques. « Une pulsion présidentielle », commente un grand avocat.

 

Dramatique prise d'otages au Niger, dans laquelle périssent deux jeunes français. On apprend à cette occasion que la France a changé d'attitude, a décidé la fermeté, ne négocie plus. Aurait-on ainsi laissé libre cours à des James Bond amateurs en mal de coup d'éclat pour attaquer le convoi des terroristes ? Eclat et amateurisme, ces deux traits navrants et récurrents du sarkozysme?

 

Eclat et amateurisme encore : les deux nouvelles « stars » de l'UMP, son Président JF Copé et le Président du groupe parlementaire à l'Assemblée Christian Jacob, en bons libéraux agitateurs besogneux, tentent de relancer le débat sur les 35h et sur l'emploi à vie des fonctionnaires mais se font vite retoquer par le Premier Ministre lui-même.

 

Eclat et amateurisme toujours, et coup dur symbolique : la radiation de l'Officier de Gendarmerie Matelly, également chercheur au CNRS, radiation décrétée par le Chef de l'Etat en 2010,  est annulée par le Conseil d'Etat.

 

 

Emeutes en Tunisie. Le mercredi 12 Janvier, à l'Assemblée Nationale, la Ministre des affaires étrangères propose, « le savoir-faire français » à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » (= taper sans laisser de traces ?). Deux jours plus tard, le Président Ben Ali dégage, chassé par la rue après 30 ans de règne sans partage, de corruption, de népotisme et d'abus de bien public. La diplomatie française passe complètement à côté de la plaque.

Rappelons que sans son discours d'investiture à la candidature en Janvier 2007, Nicolas Sarkozy se voyait «Président de la France des Droits de l’homme». Il promettait de ne pas oublier « ses valeurs pour gagner des contrats», et il affirmait qu'il ne croyait pas à la Realpolitik.

4 ans plus tard : «Je revendique une certaine réserve lorsqu’il s’agit de commenter les évènements de pays qui ont été la France et qui ne le sont plus »

Empêtré dans autant de contradictions, le Président nous honore de l'une de ses figures préférées : la référence à un cas similaire. Cette fois-ci ce n'est pas outre-Rhin qu'il va chercher le salut, mais en Côte d'Ivoire :

« après tout ce qu'on m'a dit lorsque j'ai demandé en décembre dernier au Président Gbagbo de quitter la Présidence ? »

Sauf que précisément, personne ne lui avait rien reproché lorsqu'il a formulé cette exigence !

Et qu'en est-il de l'Union de la Méditerranée, lancée à grand bruit en 2008 ?

 

Réductions de postes annoncées dans l'éducation nationale : passage de 24 à 30 élèves par classes dans le Val de Marne ;   493 postes supprimés à la rentrée 2011 dans l'Académie de Versailles, 122 dans les Hauts-de-Seine, remise en cause sans précédent de l’éducation prioritaire (les collèges en REP/ZEP passeront de 38 à 5 dans les Hauts-de-Seine) et remise en question des décharges de directeurs dans les Réseaux de Réussite Scolaire.

Rappelons que pour le Président, l'enseignement est une dépense et non un investissement, comme il l'avait si doctement déclaré lors d'une émission de TV. Dans le même temps, des primes de 22000 ? sont promises aux recteurs qui tiendront leurs objectifs de réduction des coûts. N'en pouvant plus, un Proviseur Honoraire du Nord de la France renvoie ses palmes académiques.

 

Rififi dans les Hauts-de-Seine : tombé en disgrâce à l'Elysée pour avoir parlé de « nettoyer les Ecuries d'Augias », le Président du Conseil Général Patrick Devedjian apprend que Mme Isabelle Balkany entend lui ravir son siège à la faveur des élections cantonales de Mars prochain. La gauche est en embuscade : Anne-Eugénie, Chloé, Rachid et les autres, nous sommes avec vous !

 

Grand cirque du G20-G8 : D'un coup, il n'y a pas plus Keynésien et régulateur que Sarkozy, il est sur tout les fronts, c'est lui le Chef du Monde : J'ai vu Mâme Maerkel et lui ai de mandé de bla bla bla, j'ai parlé de bla bla bla à Obama, j'ai dit à David Cameron que bla bla bla, Dmitri Medvedev m'a bien confirmé que bla bla bla.


Le G Vain, selon Bernanrd Attali. Le discours est impeccable, même Rocard le dit. Qu'en est-il des actes ? Rappelons que nous attendons a minima :

  • La taxation des transactions financières
  • La suppression des paradis fiscaux
  • Le strict encadrement des Hedge Funds
  • L'indépendance des agences de notation

Visite en catimini du Président au Premier Cercle des donateurs UMP, réunis Porte Maillot : plus aucun doute sur sa candidature à la réélection en 2012, et en prime le Président y interprète ses meilleurs tubes : autosatisfaction sur les réformes, haro sur les 35 heures réaffirmation que l'ISF est un scandale, etc.

 

Eclat et amateurisme enfin, et dernier coup dur du mois : Le 28 janvier, le conseil des prud’hommes condamne Radio France, pour le licenciement « sans cause réelle et sérieuse » du chroniqueur Stéphane Guillon. Cela confirme le caractère arbitraire de ce licenciement, voulu par des dirigeants au passé pourtant ô combien estimable, mais qui se doivent maintenant de ne pas déplaire l'Elysée.

Chronique de la rupture #26

Avertissement au lecteur :

****il ne s’agit ni d’un bug ni d’une déchirure de l’espace-temps. Pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions trois ans après au fur et à mesure les premières chroniques, telles qu’elles furent écrites à l’époque ****



 

 

JANVIER 2008

Reprise de nos chroniques, sur un rythme que l’on va tâcher de tenir mensuel, non parce que l’actualité de la rupture se raréfie, mais tout simplement pour des raisons de disponibilité en ces temps de campagne municipale…

Retrouvons nos héros là où nous les avions laissés.

Tout d’abord un constat : ce ne sont plus amis Lagarde et Michard qui relateront l’Histoire dans le futur, mais bel et bien Voici, Gala et autres Closer. O tempora, ô mores…

Rappelons que le paquet fiscal voté dès  l’été devait provoquer un choc de confiance, engendrant lui même dans la foulée un choc de croissance.  L’imbittable loi TEPA adoptée quelque temps plus tard devait quant à elle permettre la multiplication des heures supplémentaires défiscalisées dès octobre, engendrant une nette augmentation du pouvoir d’achat dès la fin de l’année. Il y avait aussi la croissance à 2,5% qu’il devait aller chercher avec les dents.

Interrogé au hasard en Egypte puis à Petra, un jeune couple désireux de conserver l’anonymat, NIcolas S. et Carla B., déclare off records :
« Oui effectivement le TEPA ça fonctionne, notre pouvoir d’achat a augmenté ce qui nous a permis de nous payer de chouettes vacances et une belle montre pour Noël ».  Tant mieux pour eux.

Conférence de  voeux à la presse le 8 janvier :  on y apprend que les caisses sont vides et que  pour le pouvoir d’achat on repassera, que  2008 verra la fin des 35 heures et de la pub sur France Télévisions. Bond immédiat des actions de TF1, M6 et des chaînes de la TNT, détenues par qui l’on sait.

Dès le lendemain, publication d’un démenti sur les 35 heures.

La semaine suivante, annonce ce la création d’Unités Territoriales (de police) de Quartier. Rien à voir bien sûr, avec la police de proximité supprimée il y a quelque années par un ministre de l’intérieur qui prétendait que les policiers n’étaient pas payés pour jouer au foot.

Renégociation du contrat de travail : durant la campagne présidentielle, on nous rebattait les oreilles avec les 38 contrats de travail différents, la nécessité de simplifier tout cela vers un contrat unique, dispositif dont même le medef ne voulait pas. Quelques semaines de négociations plus tard, nous aboutissons à une évolution du CDI, mais je n’ai entendu parler ni du renforcement des conditions d’applications du CDD, ni de la simplification effective de la jungle des contrats aidés. En revanche le code du travail aurait doublé de volume. à suivre …

Notre bonne ville de Boulogne-Billancourt fait irruption dans l’actualité. L’ex dauphin, ex UDF, répudié du presque sortant est intronisé par l’UMP pour les municipales et va nous refaire le coup de « la rupture c’est moi ». Rappelons seulement qu’il est élu de Boulogne, d’un de ses cantons ou de sa circonscription depuis 25 ans. Le sortant renonce, l’ex sortant décide donc de repartir au combat histoire de sauver ce qui peut l’être, notamment pour l’Ile Seguin. Parce que sur l’Ile Seguin, le projet de l’ex-premier ministre étant passé aux oubliettes, on parle maintenant d’un parc de sculptures en lieu et place des équipements déjà programmés. Coût des dédits : plusieurs dizaines de millions d’euros. Une paille. Matériau dont semble être constitué d’ailleurs l’un des prétendants qui ne parle plus ni de sculptures, ni du tunnel de la N10 … la suite sur www.boulognebillancourt2008.com

Les Municipales toujours : en novembre selon Sarkozy, elles devaient être une élection nationale. Aujourd’hui (comme tous les ans en Janvier ?) « j’ai changé ! » : plus question de test national. La photo du président a disparu des tracts de l’UMP locale, le nom de l’UMP a disparu du matériel électoral bordelais. Et la journée du Président en Aquitaine, chez MM Juppé à Bordeaux et Bayrou à Pau, devant à l’origine inaugurer une tournée de  visites de soutien aux campagnes municipales locales, s’est résumée à … mais à quoi au fait, quelqu’un peut-il le dire ?

Tout cela est assez piteux, convenons-en.

Publication du rapport Attali sur la croissance. Quelques éléments intéressants au premier abord.
Première synthèse en cliquant ici.

« J’appliquerai toutes les recommandations » avait dit le Président. « Sauf 3 » ajouta-t-il ensuite. Nous verrons bien.

Et ce premier mois de l’année s’achève au Taj Mahal, sans contrat ni Carla. Ni Carlos d’ailleurs.

« Big bizoux »

Pour une révolution fiscale

Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle

par Camille Landais & Thomas Piketty & Emmanuel Saez

La fiscalité française est asphyxiée par sa complexité, son manque de transparence et l’accumulation de privilèges pour une minorité de contribuables ultra-riches. Mais on en reste trop souvent, en la matière, à des énoncés aussi vagues que stériles. Ce livre innove en proposant une critique d’ensemble du système fiscal français. Il est accompagné d’un site Internet permettant à chacun d’évaluer les propositions des auteurs et de concevoir une réforme alternative : www.revolution-fiscale.fr.


Cet ouvrage démontre scientifiquement, pour la première fois, le caractère régressif de l’impôt dans notre pays (ce qui signifie que, tous prélèvements confondus, les taux d’imposition sont plus élevés pour les ménages les plus modestes et s’abaissent pour les plus riches). Pour cette raison, il fera date. Mais cette analyse au scalpel ne se contente pas de mettre au jour l’injustice du système. Elle plaide pour une révolution fiscale, chiffrée et opérationnelle, fondée sur trois principes : équité, progressivité réelle, démocratie. Ce livre contribue de manière décisive à l’édification d’une nouvelle critique sociale et se pose au centre du débat politique pour les années à venir.

En librairie le 27 janvier 2011.

Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Pour une révolution fiscale. Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle, La République des idées / Seuil, Paris, 01/2011, ISBN 978.2.02.103941.2, 11,50 ?

les sondages des copains

Ainsi donc, un « sondage » nous apprend que Ségolène Royal fait partie des personnalités qui « agaceraient » le plus les Francais.

 

La présidente de la région Poitou-Charentes réélue avec plus de 60 pour cent des voix, finaliste de l’élection présidentielle en 2007 avec dix sept millions de voix des Francais et candidate aux primaires pour la prochaine présidentielle, se trouve, dans ce palmarès, en compagnie d’acteurs, de sportifs et autres chanteurs de variété. Histoire sans doute de la dénigrer tout en la  » people isant »

 

La semaine dernière Nicolas Sarkozy a été sacré  » l’homme politique de l’année » , à la une du Journal du Dimanche appartenant à son ami Arnaud Lagardère. Plus c’est gros, plus ça passe ?

La guerre des sondages , comme nous l’avions prévu, a donc commencé. La démocratie impose qu’on ne laisse pas faire.

Cette « information » appelle plusieurs questions, pour que les citoyens éclairés qui refusent l’abrutissement, l’infantilisation, et la manipulation des esprits, puissent combattre l’offensive sondagière de la droite, alimentée par un budget de plus de 3 millions d’euros engagés par l’Elysée comme l’avait révélé le rapport de la Cour des comptes:

1) A qui appartient l’institut de sondage Ifop qui, la semaine dernière a présenté Nicolas Sarkozy comme la personnalité de l’année ? A Laurence Parizot, la Présidente du Medef

2) L’ « agacement » est il une valeur politique de nature à informer les électeurs ? Combien de mots l’institut de sondage a t’il testé pour sortir celui là ? L’efficacité, la volonté, le courage, la détermination, la vérité, de Ségolène Royal ont ils été testés ?

3) Quel but recherche un institut de sondage en posant ce type de questions ?
4) Pourquoi une tel acharnement contre Ségolène Royal en cette fin d’année ? Serait-elle devenue l’adversaire la plus dangereuse de la droite ?

Ne sommes nous pas en présence des techniques de manipulations classiques qui consistent à influencer négativement les conversations familiales de fin d’année, techniques de « bashing » largement utilisées par la droite bushiste aux USA, et que les équipes de Nicolas Sarkozy se sont vantées d’utiliser?

Nous ne laisserons pas faire. Mieux. Nous nous battrons car nous savons qu’il en va de la démocratie. En démocratie, seule la victoire des urnes compte véritablement. Ni les oracles, ni les propagandistes ne pourront remplacer l’acte du vote. Ils ont essayé en 1995, qui devait voir la victoire  » au premier tour » prédisait même un certain Nicolas Sarkozy d’Edouard Balladur. On connait la suite…

Que toutes celles et tous ceux qui pensent qi’il faut combattre la dégradation du débat politique, que toutes celles et ceux qui veulent qu’enfin se termine cette longue nuit du Fouquet’s ou tous les coups sont permis, se mobilisent sur internet, sur le terrain, car c’est une conception de la démocratie et du respect de l’opinion qu’il faut défendre.

 

Le combat ne fait que commencer, c’est celui de la liberté de conscience contre le pouvoir de l’argent que permet ces sondages relayés par des médias complaisants.

Face à ce cercle vicieux, il y a le cercle vertueux, celui des citoyens. Ceux qui sont de plus en plus nombreux à venir à la rencontre de Ségolène Royal dans son tour de France (là ou Nicolas Sarkozy ne peut plus se déplacer au risque d’avoir à affronter le mécontentement du peuple), des nombreuses marques de soutien et de mobilisation, de l’espoir qu’elle suscite, du courage et de la volonté d’avancer jusqu’au bout qui est la sienne. Avec elle, nous avançons, c’est le peuple qui vote, pas les sondages trafiqués.

 

 

L’équipe de Ségolène Royal