Chronique de la rupture #65 ? 30 Avril 2010

 

Apres un si terrible mois de Mars, Avril ne pourrait que marquer le début de la remontée, n'est-ce pas ?

Avec au menu, pour démarrer, un voyage aux USA avec en point d'orgue un dîner privé chez Obama. Mais voilà, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Le voyage fait un flop, les journalistes français y sont non grata et les journalistes américains remarquent à peine ce Président qui en visite un autre. Tellement peu qu'un journal américain le baptise « Prime Minister ».

 

De retour en France, il doit faire face à des feux de toutes parts, des députés de sa propre majorité, craignant pour leur réélection en 2012, ayant décidé de mettre à mal le bouclier fiscal, symbole de l'idéologie sarkozyste version 2007.

Décidément, quand ça ne veut pas? dans la famille « Sarkozy », je voudrais le Père. Supplice du Pal pour Nico, avec la publication d'un best seller dans lequel le Papa, encore vert, raconte diverses frasques.

 

Puis vient, ou revient plus exactement, dans un même registre :la rumeur. Rumeur concernant la vie privée du couple présidentiel. Elle avait pointé le bout de son nez puis s'en était repartie il y a quelques semaines. Mais cette fois ci, c'es l'Elysée qui déclenche les opérations. On parle de complots, de mouvements financiers, on accuse Rachida et on lui retire sa deuxième voiture de fonction. Intervention de Carla sur Europe1, la pauvre s'acharne à répéter qu'ils sont au dessus de cela, que Rachida n'y est pour rien et qu'aucune enquête n'a été déclenchée. Perdu ! Les RG la démentent instantanément sur ce dernier point.

 

Bref, la farce devient une affaire d'état, en en passant, le Président, à nouveau branché sur le tout-à-l'ego, n'hésite à mobiliser des moyens publics pour gérer ses affaires privées. Violent retour de bâton, enfoncement d'un cran supplémentaire dans les sables mouvants.

 

En revanche, du côté des copains du Fouquet's, tout va pour le mieux : Paris en ligne, France Télévision, c'est noël avant l'heure, personne n'est oublié.

 

Suite à la tempête Xynthia qui a frappé les côtes vendéennes en février, le Président a déclaré qu'il fallait empêcher que de telles situations catastrophiques puissent se reproduire. Sa toute puissance ayant des limites, il n'a quand même pas annoncé une loi interdisant les tempêtes. A défaut, il envoie les préfets des départements concernés proclamer, tels des Rambos, que dans les zones dites « noires », toute construction devra être détruite. Tollé dans la population locale, on hurle au manque de concertation et à l'incompétence des pouvoirs publics. Sur ce débarque le bon ministre Borloo entouré de sa secrétaire d'état à l'environnement et de son secrétaire d'état aux transports (tous deux encore tout auréolés d'exploits récents : rumeur pour l'une, 60-40 par Ségolène pour l'autre). Eh hop, les peuple et les media n'avaient rien compris, les zones noires deviennent des « zones de solidarité », on ne parle plus de destructions massives, etc. Une fois de plus, une seule expression vient à l'esprit : « Bande de clowns ». Tristes.

 

Occultée un temps par les cendres d'un volcan islandais, l'actualité politique reprend vite le dessus sous la forme d'une déclaration et d'une rechute présidentielle.

 

La déclaration : En visite dans le 9-3 pour y installer le nouveau préfet, un vieil ami de confiance, Sarko nous ressert le discours sécuritaire façon « Scrogneugneu, on va voir c'qu'on va voir, c'est pas les voyous qui font la loi, pas une cage d'escalier n'échappera à la police, blablabla, blablabla». Le même discours qu'en 2006/2007 lorsqu'il était candidat. Le même discours qu'en 2002/2003 lorsqu'il était Ministre de l'Intérieur. Le même discours qu'en 20013/2014 lorsqu'il sera dans l'opposition ?

 

C'est tout comme une chanson de Mireille Matthieu : le temps a beau passer, ça irrite, ça hérisse, ça insupporte comme au premier jour.

 

La rechute. En voyage en Savoie pour y commémorer le cent-cinquantenaire de son rattachement à la France, le Président déclare « Fais-pas l'malin toi », à un pauvre hère qui essuyait ostensiblement la main sur son sweat-shirt après qu'elle ait serré celle du Président. Un geste décalé, et une remarque qui ne l'est pas moins.

Le soir même, les media entonnent un de leur couplet préféré sur les difficultés récurrentes du Président à prendre de la hauteur. Ben oui, tout dépend d'où l'on part?

 

Et je passe tellement j'en suis las sur les fanfaronnades d'un ministre zélé qui prétend pouvoir déchoir de sa nationalité française un épicier nantais un tantinet bling-bling dont femme et maîtresses sont voilées et motorisées.

 

Enfin, pour conclure ce mois printanier, le couple présidentiel s’envole vers Shanghai afin d’y apprécier le poids de la Chine.

 

Cela va faire 3 ans que la rupture est en marche, sur le plan social comme sur le plan économique ou sur celui de la sécurité, les résultats ne sont pas là, le président est au plus bas dans les sondages, sa majorité se fissure de toutes parts.


2 ans… C'est long.

 

« Etre optimiste ne sert à rien, il faut être pessimiste, actif, indigné et se mobiliser »

Stéphane Hessel sur France Inter, le 24 Avril 2010.

Pour parler explicitement d’ avant-projets dans le cadre des primaires de 2012

Sachons tirer les enseignements des erreurs du passé. Pour gagner en 2012, les sympathisants progressistes, socialistes, démocrates, écologistes devront se rassembler derrière un/une candidat(e) et un projet.

 

Il serait illusoire, naïf et contre-productif de penser que « seul compte le projet » , et que le/la gagnant(e) des primaires se rangera d’emblée au service d’un projet livré « clés-en-mains », et encore moins d’un projet 100% PS. Nous l’avons douloureusement vécu en 2007.

 

Il s'agirait donc de parler explicitement d'avant-projets portés par les candidats à la candidature.

 

Cela suppose bien évidemment que les primaires se tiennent au-delà du PS, selon une formule proche de celle décrite dans le livre de Montebourg/Ferrand. On n'oserait imaginer qu'il puisse en être autrement, et que de telles primaires se limitent à désigner tardivement, au sein du seul PS, un/une candidate devenant l'otage d'un projet 100% PS.

 

Afin de nous positionner d’emblée sur une trajectoire gagnante, ma proposition est de parler explicitement d'avant projets, que devront porter les candidats aux primaires. Il serait demandé à chaque candidat de proposer une plate-forme, constituée de valeurs fortes, de grandes lignes, de priorités, où rien n’est figé, et qui ne soit pas (trop) prétexte à des clivages ou des regroupements comme le sont les motions du PS.

 

 

Au-delà de la sémantique, cette notion d'avant projet revêt un caractère symbolique. Cela permettrait de créer et d'entretenir une vraie dynamique d'ouverture, de participation, de rassemblement.

 

Charge ensuite à le/la candidat(e) élue, sur la base de son avant-projet, d’en faire un projet fédérateur et rassembleur

 

Pour résumer : les avant-projets, puis la primaire et le/la candidat(e), puis le projet.

PERSEVERARE DIABOLICUM

Le premier ministre après avoir réduit les recettes de l’Etat (loi Tepa etc), à la suite des prédécesseurs Raffarin-Villepin, provoquant de nouveaux déficits dès juillet 2007, veut réduire les « dépenses publiques ». Et reprendre le redistribution à l’envers.

 

Mais pourquoi ce bon gestionnaire a-t-il commandé en 2009 soixante avions Rafale supplémentaires? Peut-il encore annuler cette commande excessive en période de déficit budgétaire de 150 milliards, restaurer les hopitaux publics et garder suffisamment de professeurs dans l’éducation nationale?

 

Autre question: si la Sécurité sociale est en difficultés financières, alors une hausse de quatre points des taxes spécifiques sur la grande distribution s’impose, et un renoncement aux subventions de l’épargne financière (PEA,assurance vie). Ou bien encore on peut concevoir un basculement de charges sociales des entreprises vers les revenus fonciers ou immobiliers, qui ne sont pas non plus des facteurs de production délocalisables mais resteront durablement sur le sol de France. Quant au Medef il ne peut pas continuer à refuser toute hausse progressive (exemple 0.20pt l’an sur dix ans) de la part des cotisations patronales de vieillesse, alors qu’il permet que les sociétés anonymes payent des retraites complémentaires élevées à leurs cadres et dirigeants, ensuite des retraites surcomplémentaires et encore des indemnites de départ à la retraite en millions.

 

Sans doute le Medef pense t-il que seuls les droits individuels dans l’entreprise, vite privatisés par leurs bénéficiaires, seraient légitimes et que les droits collectifs (Sécurité sociale) sont illégitimes. Il faut rappeler que le rapport INSEE (2009) sur le partage de la valeur ajoutée a prouvé que les baisses de charges sociales depuis 1995 ont d’abord servi à augmenter la rémunération des actionnaires et du top-management .Alors ces baisses de charges n’ont servi qu’à une redistribution à l’envers. Ce cercle vicieux ne semble pas pouvoir etre brisé par ce gouvernement qui n’a cure des besoins de la population ni de ses contraintes d’existence.

Chronique de la rupture #64 ? 27 Mars 2010

 

Entendu le 25 janvier dernier sur TF1 à propos des élections régionales :

 

Laurence Ferrari : « Allez-vous vous impliquer dans cette campagne ?« 
Nicolas Sarkozy : « Ce n’est pas le rôle du président de la République.« 

 

Et pourtant?

 

Paris, 2 mars : Remontée de Bretelles à la candidate UMP en Ile de France

Marignane, 4 mars : Discours sur L'industrie en compagnie des candidats locaux

Pontarlier, 9 mars : Discours sur la Formation professionnelle en compagnie des candidats locaux

 

Sans oublier la table ronde sur l'Agriculture tenue le 6 mars à l'occasion de la clôture du Salon marquée par une visite en catimini dès potron-minet, à une heure si matinale qu'aucun militant UMP n'a été convoqué pour meubler le décor ! Tout cela pour céder à la revendication catégorielle portant sur le quasi défunt Grenelle de l'Environnement.

 

Revenons quelques instants sur le fond et sur les « Etats généraux de l'industrie ».

 

Oublions le nième coup de pied de l'âne porté aux 35 heures dans ce discours (tous les pays européens s'alignent progressivement sur une réduction du temps de travail, même Mâme Merkel.) et la sempiternelle référence à Alstom comme à chaque fois qu'il parle de l'Industrie.

 

J'évoquais le fond, mais où est-il ? Les deux-tiers du discours rappellent des évidences sur la désindustrialisation, le coût du travail, la Chine, sur ce qui se fait ailleurs (enfin, parait-il, cf Marianne n 672   et son dossier consacré aux mensonges de Sarko ).

 

Puis s'en suivent des coups de menton à l'encontre de tel ou tel industriel qui produit à l'étranger, ou sur le rôle de l'état-actionnaire (cocasse de la part d'un chantre du libéralisme).


Le discours se conclut par l'annonce de mesurettes portant sur l'imposition des brevets et le Crédit Impôt Recherche, une « semaine de l'industrie », une prime à la relocalisation, une marque « France », des visites de Lycéens.

Bref, après le pin's Marianne évoqué le mois dernier, place au pin's « Elle est-y pas chouette mon industrie  » ?

 

 

Face à cela, le PS a proposé le 22 février dernier, dans un silence médiatique assourdissant, une série de 54 mesures pour la politique industrielle en France et en Europe, vers un modèle de production social-écologique, en résumé :

 

  • Créer un Pôle public d'investissement industriel (2P2I).
  • Moduler l'impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices réinvestis ou versés sous forme de dividendes.
  • Repenser le ciblage stratégique du crédit impôt recherche et le réorienter  vers les PME.
  • Elaborer une politique de filière en sélectionnant les domaines les plus porteurs et en réglementer les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants
  • Favoriser une meilleure information aux consommateurs, par un étiquetage approprié des produits
  • Transformer la gouvernance des pôles de compétitivité, en donnant

un vrai rôle d'orientation stratégique à l'État et aux régions.

  • Décourager les fermetures de sites pour des raisons financières.
  • Promouvoir la création d'un grand ministère européen de l'Industrie
  • Réorienter les politiques européennes pour créer un cadre macroéconomique et financier adapté au développement de l'industrie et pour lutter contre le dumping fiscal, social et environnemental au niveau européen.

L'intégralité du rapport est téléchargeable ici.

 

Puis arrivent les régionales.


« Que la mandale est belle » titre le Canard Enchaîné en un hommage croisé à Jean Ferrat et aux résultats du premier tour.


Au soir du premier tour, déni total sur tous les plateaux de TV, où les apparatchiks UMP débitent mécaniquement les « éléments de langage » façonnés au château. « rien n'est joué » ; « Mais regardez moi ça, ces accords d'union concoctés en une nuit entre les verts et le PS, ça ne tiendra pas. Nous, nous sommes unis ». « Avec un tel niveau d'abstention, le résultat n'est pas significatif ». A ceci près que, lors des élections européennes en juin dernier, avec non pas 53% mais 60% d'abstention, les 27% de l'UMP étaient qualifiés de grande victoire. Pauvres gens.


Le malheur veut qu'un gendarme soit assassiné en Seine et Marne. Le Président se déplace, promet que les coupables seront sévèrement châtiés et reparle de peine automatique incompressible de 30 ans, ce qui ne nécessiterait rien de moins que l'abrogation de l'article 8 de la Déclaration Universelle des droits de l'homme. Pauvres gens.


Le lendemain, en une quête désespérée des votes FN, le Premier Ministre lors d'une réunion électorale à Paris, entonne lui aussi le couplet sécuritaire : « Des voyous ont violemment caillassé des policiers qui procédaient à un contrôle routier, l’un d’entre eux vient de décéder ». Mais voilà, le policier en question n'était que dans le coma et en est d'ailleurs sorti. Pauvres gens.


La suite de l'entre-deux tours est tout aussi pitoyable : un premier ministre à la mine pâle en pseudo-leader d'une majorité en voie de décomposition, une ou deux visites présidentielles en province chez tel ou tel sarkozyste prétendument bien placé, jusqu'à cet entretien accordé au Figaro Magazine, dont la parution est comme par hasard avancée d'une journée.


Mais rien n'y fera : Au soir du deuxième tour, c'est une défaite magistrale,  cuisante, historique, la plus violente infligée à une majorité sous la V° République. 55% pour la Gauche, 35% pour l'UMP, 10% pour le FN.

 

Un score historique jusque dans les Hauts-de-Seine, fief de la Sarkozye, où la gauche unie et solidaire devient majoritaire. Comme quoi : Tout est possible !


Les communicants conseillent cette fois-ce de reconnaitre la défaite. Seule Nadine Morano persiste en déclarant que « L'Alsace, La Réunion et la Guyane, on ne peut pas appeler cela un échec total. ». 


Mais surtout le maître-mot semble être « Si les français ont voté ainsi, c'est parce qu'ils estiment que les réformes ne vont pas assez vite, pas assez loin ».


On retrouve ici la vieille antienne libérale, que d'aucuns qualifieraient d'autiste, qui consiste à faire croire que si une politique foire continument depuis un certain temps, ce n'est pas en raison de sa stratégie sous-jacente ou de son contenu, mais bien parce qu'on n'en fait pas assez.


Le fait que cette stratégie s'inspire d'un modèle ultra-libéral, basé sur l'endettement, et qui, rappelons-le, a explosé avec fracas il y a dix-huit mois, qui privilégie les catégories les plus aisées avec le bouclier fiscal, qui prive l'état de revenus conséquents et de ressources vitales (dans l'enseignement, la justice, les hôpitaux, la police, la justice), et qui ménage une belle place aux proches (le fiston Jean, le copain Proglio), tout cela n'y est pour rien sans doute !


S'ensuivent l'abandon de la taxe carbone et un remaniement a minima offrant un siège à un chiraquien et un autre à un (futur-ex ?) villepiniste.


Jusqu'à cette incroyable déclaration du mardi 23 mars : « Rien ne serait pire que de changer de cap. »

 

Le soir même, le Premier Ministre, dont la cote dans les sondages est au plus haut, se voit interdit  de JT sur TF1 par le chef. Puis le lendemain dans la presse, c’est la Ministre de l’Environnement qui se déclare « désespérée » par l’abandon de la taxe carbone. «Le Medef a planté la taxe carbone». Là encore, sévère recadrage du chef lors d’un point presse à Bruxelles. Ambiance…


Pour couronner le tout, ce bon Villepin annonce de façon grandiloquente la création de son Parti Politique le 19 juin prochain.


Il y aurait même des signes prémonitoires d'annonce de début d'un projet de frémissement de début d’émancipation chez certains centristes. Ouh là là !


En ce début de printemps, la Sarkozye est en déconfiture, son grand timonier est au fond du trou, il l'a bien mérité. Tout mouvement l'y enfonce un peu plus, tel un promeneur pris dans les sables mouvants.

 

 

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J- combien ? ça va être long ? mais il nous reste si peu de temps !

Ils quittent un à un l’UMP

Un titre trouvé par le Canard Enchaîné, en hommage à Jean Ferrat.

 

Il quittent un à un l’UMP

Et ne vont même plus voter

Pour le parti de Sarkozy

Depuis longtemps ils avaient fuit

La loi TEPA et la rupture

Et la libérale aventure

A droite ça n’était pas original

Quand l’un ressassait machinal

Qu’c était à cause des socialos

Mais ils savaient tous à propos

Radoter, tels un troupeau d’chèvres

Et citer Frédéric Lefèvre

 

Pourtant que la mandale est bel-leeuh

Comment peut-on s’imaginer

En voyant à Gauche ce bordel-euh

Que ce p’tit ch’lem vient d’arriver ?

 

Résultats du sondage – merci à tous les participants

A l’heure du choix…. Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord
Voter PS en raison du bon bilan d'un Président certes peu médiatique mais compétent 37% 62%
Voter PS en raison d'un programme crédible, équilibré et financé 62% 37%
Voter PS pour ne pas passer à côté de l'opportunité d'une belle raclée infligée à Sarko et à l'UMP dès le premier tour 75% 25%
Voter PS pour rappeler aux Verts qu'ils ont cogéré avec le PS depuis 6 ou 12 ans 25% 75%
Voter PS pour faire dégonfler des chevilles vertes qui commencent à enfler 25% 75%
Voter PS parce qu'untel sur la liste a réussi un sacré coup aux dernières municipales 25% 75%
Ne pas voter PS pour ne pas se (re)faire croire que 2012 sera une élection imperdable 37% 62%
Ne pas voter PS pour éloigner un peu plus les éléphants de la présidentielle de 2012 et donner toutes ses chances à la rénovation, au rassemblement 50% 50%
Ne pas voter PS pour venger Ségolène bafouée lors du congrès de 2008 25% 75%
Ne pas « ne pas voter PS pour venger Ségolène » pour donner une bonne leçon à Ségolène qui a humilié Peillon à Dijon en 2009 50% 50%
Ne pas voter PS en raison de la présence de cumulards aux premières places de la liste, alors que le referendum militant du 1er octobre dernier a entériné le principe du non-cumul (oui mais après les régionales, parait que c'était écrit en tout petit !) 75% 25%
Ne pas voter PS pour se venger des dernières municipales et des coups tordus lors du vote interne d'investiture 50% 50%
Ne pas voter PS car la Fédération s'est montrée injuste envers telle sortante lors de la constitution de la liste 50% 50%
Voter Vert, Modem ou Front de Gauche pour rappeler au PS qu'à lui seul il ne peut constituer une majorité et qu'il doit partager s'il veut gagner en 2012 37% 62%
Voter Modem ou Vert parce que certaines de leurs propositions sont originales et intéressantes 50% 50%
Voter Vert pour pousser fort parce que Dany à l'Elysée ça ne manquerait pas d'allure 50% 50%
Voter Vert car leur tête de liste dans le département est un brillant économiste 50% 50%
Ne pas voter Vert parce que lui là, non, vraiment pas 37% 62%
Voter Modem en raison de la présence d'un ami sur la liste 12% 87%
Ne pas voter Modem depuis que Dany a carbonisé Bayrou en direct sur France 2 lors des Européennes 75% 25%

Le ministère de la santé impose le silence en interdisant une conférence de presse.

ARS : Le ministère, inquiet, impose le silence en interdisant une conférence de presse.

Aujourd'hui, jeudi 11 mars 2010, la CGT organisait à 10 h, une conférence de presse au ministère portant sur la création des ARS.

Afin de donner la parole des professionnels et des usagers nous avions invité André Grimaldi (mouvement de défense de l'hôpital public), Patrick Pelloux (président de l'association des médecins urgentistes de France), Daniel Le Scornet (appel des appels), Michel Chauvière (sociologue), M. Cesbron (défense hôpitaux de proximité), Joël Henri (spécialiste des questions européennes).

Il s'agissait d'informer la presse sur les conséquences néfastes pour les usagers et l'organisation du sanitaire, du médico-social et du social de la mise en place des ARS. Nous voulions rompre le silence des médias sur cette question. Et, c'est d'ailleurs à cette fin que les différents participants avaient souhaité intervenir.

Nous avions prévenu l'administration depuis quelques jours sans que cela n'amène aucune réaction de sa part.

Or, ce matin, à notre arrivée, nous avons appris que la ministre interdisait la tenue de notre conférence !

Les vigiles, qui depuis quelques années, surveillent et contrôlent les entrées et sorties, faisaient barrage aux personnes dont le nom était porté sur une liste dressée par l'administration.

Interdire l'accès aux journalistes et aux personnalités invitées par la CGT, constitue une atteinte scandaleuse au droit syndical et la liberté d'expression et d'information, principes fondamentaux de notre République.

C'est inadmissible !

Après maints appels infructueux au cabinet de la ministre et l'entrée nous étant toujours interdite, c'est finalement sur les marches du ministère, debout et dans le froid, que nous avons tenu un point presse !!!

En agissant ainsi, le ministère montre sa très grande inquiétude de voir la véritable nature des ARS exposée au grand public.

  • Jamais ce ministère n'avait pratiqué de la sorte.
  • Jamais une conférence de presse organisée par un syndicat n'avait été interdite.
  • Jamais notre ministère n'avait interdit l'accès des personnes qualifiées dans le champ sanitaire et social.

 

C'est une régression démocratique considérable que nous n'acceptons pas. Ce serait reculer encore et encore devant la vigueur de l'attaque contre l'hôpital public et les services de l'Etat dans le domaine sanitaire et social.

Ceux qui pensaient ainsi empêcher les agents de s’exprimer et maintenir les usagers dans l’ignorance se sont trompés. Nous ne nous tairons pas.

Nous organiserons sans délai une nouvelle conférence de presse.

54 mesures pour la politique industrielle

Deux semaines avant les moulinets présidentiels de Marignane, le PS a proposé le 22 février dernier, dans un silence médiatique assourdissant, une série de 54 mesures pour la politique industrielle en France et en Europe, vers un modèle de production social-écologique, en résumé :


  • Créer un Pôle public d'investissement industriel (2P2I).
  • Moduler l'impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices réinvestis ou versés sous forme de dividendes.
  • Repenser le ciblage stratégique du crédit impôt recherche et le réorienter  vers les PME.
  • Elaborer une politique de filière en sélectionnant les domaines les plus porteurs et en réglementer les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants
  • Favoriser une meilleure information aux consommateurs, par un étiquetage approprié des produits
  • Transformer la gouvernance des pôles de compétitivité, en donnant un vrai rôle d'orientation stratégique à l'État et aux régions.
  • Décourager les fermetures de sites pour des raisons financières.
  • Promouvoir la création d'un grand ministère européen de l'Industrie
  • Réorienter les politiques européennes pour créer un cadre macroéconomique et financier adapté au développement de l'industrie et pour lutter contre le dumping fiscal, social et environnemental au niveau européen.

L'intégralité du rapport est téléchargeable ici.

L’état pyromane

livre_etatpyromane.jpgDébat sur l’identité française, fermeture de la jungle de Calais, bouclier fiscal, réforme de l’Université, juge d’instruction… la présidence de Nicolas Sarkozy et son activisme ont suscité de nombreuses controverses et des débats trop vite écartés à cause du rythme des réformes.

 

L’association TerraNova a choisi de revenir en profondeur sur les principales orientations qui vont façonner la France de demain. Économistes, sociologues ou membres de l’administration, les spécialistes sollicités décryptent les politiques à l’?uvre. Véritable grille de lecture du sarkozysme, cet ouvrage engagé s’oppose et propose.

 

De nouveaux chapitres sont publiés régulièrement sur le site

www.tnova.fr