Ségolène Royal et les présidentielles

Handicaps :

Un manque de front uni lorsqu'elle s'est présenté : la désunion du PS diminuait l'impact et la crédibilité de ses propos

De gré ou de force (mais ce n'est pas ce que les gens ont retenu) NS a embarqué le gouvernement et l'UMP

Cette union nécessaire, bien avant le choix du candidat à la candidature, sur de vraies stratégies de gauche risque de nous priver de la même façon et pour les mêmes raisons dans 5, 10, 15 etc. ans?.

Elle a osé s'attaquer à des problèmes « brûlants » sur lesquels la gauche fait l'impasse et qui préoccupent les Français : la sécurité (ou plutôt l'insécurité) et l'immigration

NS a focalisé l'attention des gens sur ces problèmes et montré sa capacité à les « régler » de façon musclée, quasiment depuis 5 ans, et surtout en tant que ministre de l'intérieur.

(Les gens préfèrent une mauvaise décision à pas de décision du tout)

SR a surtout parlé de droits et de protection, ce qui n'a pas diminué la peur, savamment orchestrée, des électeurs

La réponse à ces sujets (faute d'avoir été « pensée » à gauche pendant ce même laps de temps de 5 ans) et les propositions ressemblaient à du bricolage de dernière minute?

Faute d'une préparation collective, sereine, ancrée dans le temps, SR s'est livrée à des improvisations désastreuses parce que trop terrain et non réfléchies auparavant

Ex : le « raccompagnement » des femmes de la police chez elles. Et pourtant il y avait là, en remontant le propos à un niveau supérieur (le rôle des femmes, l'accession des femmes à tous les métiers, l'éducation citoyenne et féministe des jeunes garçons, le respect de l'autre-femme, la parité?) l'occasion de prendre le pas sur NS qui ne fait que des déclarations d'intention basiques sur ce sujet, quand il en fait?

Le sujet des femmes n'est jamais apparu comme une différence fondamentale entre la droite et la gauche (et pourtant 52% des électeurs sont des électrices?)

Ce que nous avons appris, ce qu'il faut retenir :

La pugnacité et le sang froid de SR (ou de tout autre candidat retenu par les militants) sont des atouts majeurs dans la lutte à mort des présidentielles

A condition que :

Un vrai projet de société soit édifié au long des cinq ans de réflexion obligatoires qui nous incombent,

Un projet qui ne soit pas seulement la défense des faibles et des opprimés et le maintien des avantages acquis, mais un vrai projet (négocié) de croissance économique et de progrès social.

Quelles réponses de la gauche sur :

Les avancées sociales dans un monde au fonctionnement capitaliste, financier et globalisé, avec un pouvoir sans limite des groupe financiers multinationaux. (pour le capitalisme, lire Comte Sponville : « le capitalisme est-il moral ? » avec enfin une référence à la responsabilité éthique individuelle) ?

La place de la France et de l'Europe dans une irréversible et irrépressible mondialisation (qui n'a pas que des inconvénients? et qu'on ne peut maîtriser qu'au niveau européen?) ?

Quelles réponses, propositions aux patrons de petites et moyennes entreprises qui se sont sentis abandonnés par la gauche ?

Comment intégrer les avancées des « patrons de gauche » : ils existent et réussissent parfois mieux que les autres?

Quelles alliances rechercher ? Celle de l'extrême gauche qui se complait dans l'échec et la protestation et se refuse encore à « gérer le capitalisme ? Ou la recherche d'une nouvelle alliance vers le centre, négociée sur ce nouveau projet de progrès économique et social.

Enfin il paraît urgent d'aller sur le terrain traditionnellement occupé par la droite (dans une réflexion systémique sur le fonctionnement politique en France.) NS n'a pas hésité à se réclamer de Jaurès, et à parler du social en pompant allègrement nos idées.

Sortons du discours habituel et passons à l'attaque

La gauche (traditionnelle) est morte. Vive la gauche (moderne).

Rénovons, rénovons

 

… il en restera toujours quelque chose !

Rénover, ce n’est pas changer de leader et remplacer un éléphant par un autre.

C’est aussi définir une ligne politique claire et, devinez quoi, novatrice, une ligne qui par exemple nous sortira de ce clivage interne « gauche-gauche » vs. « social-démocratie ». Si le PS penche d’un côté ou de l’autre, il sera débordé sur sa droite ou sur sa gauche, il dépassera jamais les 20% aux premiers tours, et il ne rassemblera jamais assez sur des deuxièmes tours.

Trop de nouveaux adhérents se sont éloignés du Parti ces derniers mois, n’y trouvant pas leur place.
Nous ne pouvons admettre que des querelles de chapelles, nationales ou locales, se permettent de consommer notre énergie, de saper notre moral, de réfréner nos élans ou de miner nos projets.

Tout cela, à mon sens, écarte la plupart des éléphants, ex-ministres ou non, d’un premier rôle futur. Même si on les aime bien, même si certains n’ont pas démérité.

Face au parti conservateur qu’est l’UMP, rénovons, réinventons le PS en un grand parti progressiste, à la ligne visionnaire qui saura rassembler largement, aux institutions modernisées, où la solidarité entre les dirigeants sera sans faille, où ces mêmes dirigeants seront au service des militants plutôt que de leurs seules ambitions personnelles.

Un PS, j’allais écrire un Nouveau PS, qui enfin n’aura peur ni des alliances ni de la cohabitation et qui, alors seulement, sera digne et capable d’?uvrer pour le bien commun de nos concitoyens.

 

 

 

 

Arnaud Montebourg au Conseil National du PS


« Il faudra donc faire preuve d'ingénierie politique, de créativité idéologique, et il faudra, c'est vrai, refonder. »

Paris, le 12 mai 2007

Chers camarades, dans cette magnifique campagne qui laisse derrière nous des moments extraordinaires, nous avons vu, après les résultats de ce scrutin, réapparaître les deux France : à l'ouest, baignée dans la tradition démocrate chrétienne, plus urbaine, plus optimiste d'ailleurs, à l'est, la France, qui d'ailleurs avait voté non massivement au TCE, cette immense flaque bleue qui ensevelit d'ailleurs beaucoup de nos positions politiques, plus rurale, davantage périurbaine, et qui a fusionné et réalisé la fusion dans les urnes des trois droites.

Nous avons pu observer aussi les avantages stratégiques pris par nos adversaires, une organisation partisane quasi militaire autour d'un leadership de moins en moins contesté au fil du temps, une offre politique nouvelle à droite que nous avons su qualifier, mais que nous n'avons pas su vaincre. Saisissement de thèmes nouveaux. Positions politiques nouvelles, quand elles n'étaient pas dangereuses et provocatrices, jusqu'à l'atlantisme qui a été assez clairement assumé dans cette campagne. Une démonstration de puissance et de force dont nous n'avons pas pu offrir le pendant.

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Toqueville

« Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques.

« Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d'eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu'ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n'aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d'eux à la prospérité de tous. Il n'est pas besoin d'arracher à de tels citoyens les droits qu'ils possèdent ; ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes (?)

« Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s'emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu'il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu'il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d'ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que d'apercevoir comment la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s'éveillent et s'inquiètent ; pendant longtemps la peur de l'anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.

« Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c'est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s'ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu'elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l'ordre est déjà esclave au fond du c?ur ; elle est esclave de son bien-être, et l'homme qui doit l'enchaîner peut paraître. (?)

« Il n'est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d'une foule absente ou inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l'immobilité universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les m?urs ; et l'on s'étonne en voyant le petit nombre de faibles et d'indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple?

« Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n'est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. »

Alexis de Tocqueville

Extrait de De la Démocratie en Amérique, Livre II, 1840 (10/18, 1963).

 

Report des voix

Avec 6% de plus que sa concurrente de gauche au second tour, Nicolas Sarkozy accroît encore un peu son avance de 5,31 points obtenue au premier. Soit 2,1 millions d’électeurs de plus quand son matelas de voix s’élevait à 1,8 million il y a quinze jours. Le candidat UMP a donc gagné la bataille des reports de voix. Ce que confirme l’enquête Ipsos Dell. Celle-ci lui accorde sans surprise la victoire auprès des électeurs du Front National du 1er tour avec 63% des suffrages de cet électorat contre 12% seulement à Ségolène Royal (auxquels s’ajoutent 20% d’abstention et 5% de bulletins blancs ou nuls). Plus stratégique encore, cette même enquête le crédite de 40% des électeurs de François Bayrou contre 38% à sa rivale (15% s’étant abstenus, 7% ayant voté blanc ou nul).

(Quotidien de l’Expansion)

Bolloré ne travaille jamais avec l’état…

Annonce N°368, publiée le 06/11/2006 dans le BOAMP 050 C, dépt. 75

Avis d attribution de l’annonce N°200, publiée le 15/12/2005
Nom et adresse officiels de l’organisme acheteur : ministère des affaires
étrangères.
Personne responsable du marché : M. le directeur général de
l’administration, dga 23, rue la Pérouse, 75775 Paris Cedex 16, tél. :
01-43-17-66-11, télécopieur : 01-43-17-75-41, courriel :
pascale.tremen [at] diplomatie.gouv.fr, adresse internet :
http://www.france.diplomatie.gouv.fr.
Référence de la publication au B.O.A.M.P. :
Parution n° 232 B, annonce n° 200 du 15 décembre 2005.
Référence d’identification du marché qui figure dans l’appel d’offres :
05/243 du 30 novembre 2005.
Objet du marché : traitement de la valise diplomatique fret. Ce marché
est un « contrat sensible » au sens de l’arrêté du 18 avril 2005 (publié
au JORF du 20 avril 2005) relatif aux conditions de protection du secret et
des informations concernant la défense nationale et la sûreté de l’état
dans les contrats.
Type de marché de services : 20.
Classification C.P.V. :
Objet principal : 63112000.
Type de procédure : dialogue compétitif.
Valeur totale estimée (H.T.) : montant minimum: 1400000 EURHt- Montant
maximum: 5600000 EURHt
Nom du titulaire/organisme : sdv, à l’attention de Mme Dominique de
Amorin parc d’activité des bellevues 2 avenue des bellevues, 95610
Eragny-sur-Oise, tél. : 01-46-96-44-33, télécopieur : 01-46-96-44-22,
courriel : d.deamorin [at] sdv.com, adresse internet : http://www.sdv.com. Part
de la sous-traitance inconnue.
Date d’attribution du marché : 10 août 2006.
Nombre total d’offres reçues : 6.

Observer pour agir

La France a opté pour « la rupture ». Nous respectons ce choix pour un projet qui n’était pas celui que nous soutenions.

La reconduction des sortants ne peut que nous conforter dans notre scepticisme, et nous invite plus que jamais à demeurer vigilants.

Nos valeurs sont celles du progrès social et de la réforme équitable, d’une gauche moderne et déterminée, qui doit continuer à se transformer.

Nous ne pouvons rester immobiles et passifs en espérant que la prochaine et hypothétique victoire électorale nous permettra d’entreprendre des réformes progressistes et équilibrées. Nous ne pouvons admettre ces querelles de chapelles, nationales ou locales, consument notre énergie, sapent notre moral, réfrènent nos élans voire condamnent nos projets.

Pourtant nous sommes déjà quelques-uns à reprendre le combat, inlassablement.

Nous observerons, nous évaluerons, nous réfléchirons, nous proposerons, nous consulterons, nous débattrons, nous interpellerons, nous aviserons, nous agirons, pour un monde chaque jour plus solidaire, plus fort et plus juste.

Chacun d’entre nous agira selon son style et ses disponibilités. Les uns favoriseront l’observation et l’analyse, les autres la proposition et l’action.

Les uns contribueront dans un cercle privé, professionnel ou amical,  d’autres se manifesteront par un engagement associatif ou politique.

Ce sont les mêmes desseins qui nous animent.
C’est pourquoi nous vous invitons à nous retrouver en ce lieu et à vous inscrire à notre lettre.

A bientôt