Nouvelle France Industrielle : Macron poursuit et conforte les projets #Montebourg

Revue des plans industriels liés à la transition énergétique et écologique : le gouvernement conforte le dispositif de financement des projets de la Nouvelle France industrielle

 

 

Emmanuel MACRON, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a réuni vendredi 19 décembre les chefs de projet de six plans de la Nouvelle France industrielle liés à la transition énergétique et écologique : Energies renouvelables, Recyclage et matériaux verts, Rénovation énergétique des bâtiments, Réseaux électriques intelligents, Qualité de l’eau et gestion de la rareté et Chimie verte et biocarburants.

 

Après la table-ronde « Usine du futur » organisée le 14 novembre sur le site d’Aerolia à Méaulte dans la Somme, il s’agit de la seconde réunion de travail de la revue des 34 plans voulue par le Ministre. Cette revue, qui s’étalera jusqu’au mois de mars 2015, vise à réaliser un point d’avancement des feuilles de route, à préciser le calendrier des actions et à échanger avec les chefs de projet sur les modalités de rationalisation des priorités et d’internationalisation des travaux pour amplifier et accélérer leurs résultats : nouveaux investissements, commercialisation de nouvelles offres de produits et de services, nouveaux emplois.

 

Le ministre a assuré les chefs de projet de l’engagement de l’Etat à actionner les leviers réglementaires et financiers nécessaires aux ambitions des plans. Les moyens prévus au programme des investissements d’avenir (PIA) pour soutenir les projets issus des 34 plans ont ainsi été préservés malgré les contraintes budgétaires. Emmanuel MACRON a notamment annoncé la création au sein de Bpifrance du fonds SPI (Sociétés de projets industriels). Doté de 425 millions d’euros issus de l’action « Projets industriels d’avenir » du PIA, ce fonds vient combler une défaillance de marché en matière d’investissement pour promouvoir l’activité et l’emploi dans les secteurs d’excellence français. Il investira de manière avisée sous forme de participations minoritaires pour accélérer le passage du stade expérimental à la phase d’industrialisation (l’appel à manifestation d’intérêt « société de projets industriels » est consultable sur le site Bpifrance.fr). Ces projets, qu’il s’agisse de mutualisation d’équipements par des industriels, de création de nouvelles capacités de production, de développement de nouveaux marchés à l’export ou encore de développement de services structurants pour une filière, demandent des investissements significatifs et comportent une phase de démarrage parfois risquée. Avec le fonds SPI, ils pourront bénéficier d’un apport de fonds propres suffisants pour assurer le changement d’échelle nécessaire à leur compétitivité.

 

A l’occasion de cette réunion, Emmanuel MACRON a également salué le travail réalisé par les chefs de projet présents. Trois mois seulement après le lancement de la phase de mise en œuvre des plans, plus de précisions peuvent désormais être apportées sur les réalisations à attendre dès 2015 :

Energies renouvelables : les programmes structurants pour chaque filière sont définis et bénéficieront des avancées de la loi sur la transition énergétique et du renforcement du crédit d’impôt transition énergétique.

Recyclage et matériaux verts : 111 projets représentant 785 M€ d’investissement ont été identifiés. L’objectif est qu’une vingtaine d’entre eux soient soutenus et engagés avant la fin de l’année 2015.

Rénovation énergétique des bâtiments : 50 M€ ont été débloqués pour soutenir, à compter du premier trimestre 2015, des projets de développement de l’offre française de rénovation 3.0 (20 M€) et d’amélioration de la qualité et la fiabilité des travaux de rénovation énergétique (30 M€). Les premiers projets concrets sont attendus avant fin 2015.

Réseaux électriques intelligents : 300 M€ sont prévus pour permettre le premier déploiement à grande échelle de l’offre française. Un appel à projets va être lancé mi-janvier. Appuyé par un collège d’experts, le gouvernement sélectionnera d’ici l’été la zone de déploiement.

Qualité de l’eau et gestion de la rareté : un appel à projets sera lancé au premier trimestre 2015 pour lancer des premiers projets au second semestre 2015. Les projets envisagés s’inscrivent dans la thématique de l’usine d’épuration de la ville durable, de la gestion intelligente des réseaux et de la ressource et des procédés de dessalement associant de nouveaux modes de production énergétique.

Chimie verte et biocarburants : 5 des 45 projets d’investissement pourraient être décidés avant la fin du premier trimestre 2015. Ceux-ci représentent un montant de plus de 80 M€ et devraient permettre la création à terme de 200 emplois et la pérennisation de près de 500 emplois.

 

Loi Macron : OK sauf sur les autocars et le travail du Dimanche

Ci-dessous une analyse succincte et forcément subjective des principales dispositions contenues dans le projet de Loi Macron.

 

Réviser les grilles tarifaires des professions réglementées du droit : en Juillet dernier Montebourg évoquait plusieurs Milliards d’Euros de pouvoir d’achat rendus chaque année aux Français. AVIS FAVORABLE

Simplifier les conditions d’installation pour les professionnels du droit : les évolutions démographiques imposent la disparition des numérus clausus. AVIS FAVORABLE

Elargir le champ de la postulation des avocats au ressort de la Cour d’appel : réduction de 30% des frais de litige. AVIS FAVORABLE

Créer le statut d’avocat d’entreprise : renforce les entreprises françaises face à leurs concurrents étrangers. AVIS FAVORABLE

Ouvrir le capital entre professionnels du droit et du chiffre : Renforcer le maillage territorial et faciliter l’installation des jeunes. AVIS MITIGE tant que rien ne protège ses structures d’investisseurs cherchant un retour purement financier au risque d’une judiciarisation exacerbée et d’une pression au rendement sur les salariés.

Ouvrir l’offre de service de transport par autocar : A l’heure de la Transition Energétique, pourquoi accroitre encore la pollution diésel sur l’ensemble du pays ? Il serait préférable d’investir dans le réseau TER, quitte à le compléter par des dessertes locales par autocar sur courtes distances, comme c’est déjà le cas en de nombreux endroits. AVIS DÉFAVORABLE

Renforcer la régulation des activités routières : Une reprise ne main de la tarification des péages d’autoroute, voire des sociétés autoroutières elles-mêmes, est indispensable, pour les automobilistes comme pour les revenus de l’état. AVIS FAVORABLE

Réduire les délais et le coût de passage du permis de conduire : cela crée un peu d’activité mais surtout cela facilite l’accès à l’emploi pour de nombreux jeunes. AVIS FAVORABLE

Renforcer l’expertise en matière d’urbanisme commercial pour lever les freins à la concurrence entre magasins et donner le choix au consommateur. Cela risque-t-il d’avantager les grandes enseignes et les réseaux de franchisés au détriment des commerçants réellement indépendants et disposant de moins de moyens pour s’implanter ? AVIS MITIGE

Satisfaire la demande de logement intermédiaire : Résoudre les problèmes récurrents de logement et relancer le secteur du BTP, cela n’aurait même pas dû attendre ce projet de loi. On aurait pu souhaiter voir y figurer des dispositions permettant de transformer des bureaux vides en logements. AVIS FAVORABLE

Stimuler l’investissement et accélérer les grands projets : Cela sécurise les projets en cours et contribue à la relance du BTP. AVIS FAVORABLE

Développer le recours des entreprises à l’actionnariat salarié et diffuser la culture entrepreneuriale : les systèmes existants sont simplifiés et leur fiscalité est harmonisée. AVIS FAVORABLE

Simplifier l’épargne salariale : Il s’agit d’une part de mieux associer les salariés des TPE & des PME aux résultats de leur entreprise, et d’autre part de mobiliser l’épargne salariale vers le financement de l’économie réelle. AVIS FAVORABLE

Dynamiser la gestion active des participations de l’État : Cela signifie une privatisation partielle ou accrue d’actifs stratégiques tels que des aéroports ou des grandes sociétés industrielles ou énergétiques. Il serait préférable de vendre ces actifs à certains citoyens français qui ne savent pas quoi faire de leurs bas de laine, plutôt qu’à des investisseurs chinois.  AVIS MITIGE

Faciliter le travail du Dimanche et en soirée : Des extensions géographiques ponctuelles (ex. Bld Haussmann) sont acceptables. En revanche, les dispositions proposées doivent être revues pour maintenir à 5 le nombre de Dimanches ouverts, réduire à 6 mois au lieu de 3 ans les délais de mise en place des compensations salariales, et renforcer les moyens de contrôle de l’Inspection du travail. AVIS DÉFAVORABLE

Réformer la justice du travail : Une meilleure formation des conseillers et un raccourcissement des délais auront également un effet indirect bénéfique sur le comportement de certains employeurs et de certains salariés. AVIS FAVORABLE

Renforcer la protection de procédures collectives : Il s’agit de permettre la vente à des actionnaires en mesure de redresser l’entreprise, avant sa liquidation. AVIS FAVORABLE

Requalifier le délit d’entrave : Il s’agit de remplacer des peines d’emprisonnement rarement appliquées par des sanctions financières à effet dissuasif. Il faudrait que cette sanction financière s’accompagne d’une « interdiction de manager » pour tout dirigeant coupable de délit d’entrave, ou de harcèlement d’ailleurs. AVIS FAVORABLE

Un nouveau régime fiscal incitatif au développement du capital investissement d’entreprises

Axelle LEMAIRE, secrétaire d’Etat au Numérique salue l’adoption par l’Assemblée Nationale d’un régime fiscal incitatif au développement du capital investissement d’entreprises (corporate venture)

 

Axelle LEMAIRE a défendu devant l’Assemblée Nationale un amendement gouvernemental au projet de loi de finances rectificative pour 2014 introduisant un régime d’amortissement des investissements réalisés par des entreprises dans des PME innovantes.

Son adoption permettra un amortissement sur 5 ans des investissements opérés par des fonds de capital-investissement d’entreprises, afin de favoriser les pratiques de financement des startups par les grands groupes. L’objectif visé est de mobiliser 1 milliard d’euros pour le financement des startups d’ici à 2017, conformément au souhait exprimé par le Président de la République lors des Assises du financement le 15 septembre dernier.

Axelle LEMAIRE déclare « il s’agit d’une étape importante pour notre politique d’innovation ouverte. Je veux favoriser les rencontres et partenariats entre PME innovantes d’un côté et grandes entreprises de l’autre. Ces structures ont tout à gagner à travailler ensemble au sein d’un même écosystème, et à développer une culture d’expérimentation partagée. L’an II de la French Tech sera celui de cette alliance, de l’engagement collectif en faveur de l’innovation ouverte ».

Synthèse de la loi du 31 juillet 2014 sur l’ESS

L’Economie Sociale et Solidaire (ESS) rassemble les entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profits.

Acteur économique de poids, l’ESS représente :

  • 12 % des emplois privés en France.
  • 54 milliards de chiffres d’affaires
  • +24% d’emplois privés depuis treize ans (soit 5 fois plus que hors ESS)
  • 600 000 recrutements d’ici 2020 en raison des départs à la retraite.

La loi relative à l’économie sociale et solidaire (ESS) a été adoptée le 31 juillet 2014, la plupart des décrets seront publiés entre novembre 2014 et janvier 2015.

Cette loi pose les bases d’un véritable changement d’échelle de l’ESS, aujourd’hui essentiellement constituée d’entreprises de petite taille.

En donnant pour la première fois une définition de ce mode d’entreprendre spécifique

• La notion d’entreprise de l’ESS regroupe dorénavant les acteurs historiques de l’économie sociale, à savoir les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations, mais aussi de nouvelles formes d’entrepreneuriat social : les sociétés commerciales qui poursuivent un objectif d’utilité sociale, et qui font le choix de s’appliquer à elles-mêmes les principes de l’économie sociale et solidaire.

En lui attribuant les moyens de se développer

• Faciliter l’accès des entreprises de l’ESS aux financements publics.

• Instituer des Pôles Territoriaux de Coopération Économique, pôles de compétitivité associant entreprises de l’ESS, entreprises privées, centres de recherche et de formation et collectivités territoriales autour d’un même projet d’utilité sociale et de développement local.

• Mettre en place les conférences régionales de l’ESS.

• Reconnaître l’utilité publique des Chambres Régionales de l’ESS.

• Insuffler les principes de l’ESS aux entreprises commerciales privées. Les salariés des PME seront informés de tout projet de cession deux mois avant la date effective de la vente, ce qui leur permettra d’élaborer une offre de reprise.

• La SCOP d’amorçage donnera la possibilité aux salariés de lancer une SCOP sans être immédiatement majoritaires au capital.

• L’obligation pour les dirigeants de sites rentables en cession de rechercher un repreneur sous peine de devoir rembourser les aides publiques reçues depuis deux ans est une autre mesure de protection des salariés.

 

Pour en savoir plus :

www.economie.gouv.fr/ess-economie-sociale-solidaire

www.parti-socialiste.fr/communiques/adoption-de-la-loi-economie-sociale-et-solidaire-une-avancee-inedite

Conseil municipal du 9 octobre 2014 : Quelques points saillants

  • Le vœu sur le stade de glisse fait l’unanimité :
    Le conseil municipal a adopté à l’unanimité sur la proposition de Pierre Gaborit, Président du groupe d’opposition de gauche La ville Citoyenne, portant sur la création d’une mission de préfiguration en vue de la création d’un stade de glisse. Elle aura pour objectif de déterminer les sites possibles et la configuration des équipements adaptés au site et à ce type de pratique.
  • Reconstruire le commissariat de police :
    Ce conseil municipal a aussi été l’occasion d’évoquer l’état déplorable du commissariat de police. Pierre Gaborit a fait savoir au maire et aux conseillers municipaux qu’il écrirait au ministre sur ce sujet, ce qu’il a fait juste après le conseil. Cette lettre sera prochainement rendue publique.
  • Un premier pas vers un centre-ville piétonnier :
    Vincent Guibert a eu l’occasion de demander la création d’une zone piétonne en centre-ville. Le maire, évoquant les difficultés d’un tel changement, a néanmoins consenti à doubler le nombre d’opérations piétonnes au cours de l’année prochaine.
  • Le relogement des quatre familles du Square de l’Avre et des Moulineaux :
    Judith Shan a demandé au maire quelles actions il envisageait de mettre en place concernant le relogement des quatre familles qui ont vu leur bail résilié par décision de justice. Le maire a renvoyé la responsabilité vers le préfet au motif que la décision ne lui appartiendrait pas.
  • Budget supplémentaire 2014 numéro 2 :
    Chloé Jaillard a demandé en commission des finances une adoption du budget avant le 1er janvier afin de ne pas vivre sur des douzièmes de budget de l’année précédente. Cette suggestion de bon sens n’a été retenue ni par la commission, ni par le conseil municipal. Boulogne-Billancourt restera l’une des rares entités à ne pas avoir un budget valable pour toute l’année civile. Les élus de gauche ont refusé de voter le budget supplémentaire.
  • Refonte de la grille tarifaire du centre de loisirs des 11/15 ans :
    Chloé Jaillard est revenue sur la grille tarifaire et propose avec le groupe une refonte de cette dernière afin qu’elle soit plus en adéquation avec la sociologie boulonnaise actuelle. La grille semble en effet défavoriser les familles à revenus moyens.

50 MM€ de réduction des dépenses publiques, dont 40 pour les entreprises. Pour en remercier la France, le MEDEF veut manifester dans les rues pour en demander encore plus.

Certains articles mentionnent une prétendue « la haine des frondeurs envers l’entreprise », d’autres parlent d’archaïsme. C’est un peu réducteur.

Personne, ni les frondeurs, ni les autres, ne conteste les 50MM€ d’économies de dépenses publiques programmées sur 3 ans dans le cadre du programme de stabilité. C’est un effort sans précédent, qu’aucun gouvernement n’a jamais réalisé.

En revanche il y a débat sur l’utilisation de ces 50 MM€ :
* le Pacte de responsabilité + le CICE utilisent 41 des 50 MM€ à des allègements de charge pour les entreprises, 5 MM€ à des allègements fiscaux pour les ménages, reste donc 4 MM€ de réduction de la dette (ce qui, en passant, fait râler l’UE et nous maintient à 4,4% au lieu des 3% de déficit). Pour remercier le gouvernement et tous les Français de ces efforts, le MEDEF propose de descendre dans la rue pour en demander encore plus. 
* Les « frondeurs », via « l’appel les 100 », proposent 22,5 MM€ pour les entreprises, 18,5 pour les ménages (histoire qu’ils puissent consommer ce que produisent les entreprises), 5 pour les collectivités territoriales (qui retourneraient aux entreprises via investissements btp locaux) et 5 à la réduction du déficit. C’est de la haine, 22,5 + 5 milliards d’Euros pour les entreprises ?
* Montebourg proposait 3 tiers égaux entreprises/ménages/déficit, ce fut l’origine de son désaccord avec le gouvernement durant l’été. C’est mal, 17 milliards de réduction de la dette ?

C’est un peu plus long qu’un tweet pour expliquer tout cela, mais j’espère avoir éclairé le débat !

Modalités d’application du nouveau droit d’information préalable des salariés en cas de cession de leur entreprise

Le décret d’application des articles 19, 20 et 98 de la loi relative à l’Economie sociale et solidaire du 31 juillet dernier est publié au journal officiel de ce jour.

Ce décret est le fruit d’une concertation menée depuis plusieurs semaines avec les organisations patronales et syndicales. Il précise les modalités d’application du nouveau droit d’information des salariés préalable à la cession de leur entreprise qui entre en vigueur le 1er novembre 2014.

Il porte notamment sur les modalités techniques de l’information des salariés, qui pourra se faire par tous moyens. Il vise également à préciser les cessions concernées par son entrée en vigueur à compter du 1er novembre, à savoir les cessions qui n’ont pas encore fait l’objet d’une entrée en négociation exclusive. Les précisions apportées à l’entrée en vigueur de ces dispositions sécurisent ainsi les cessions en cours et  facilitent l’application de ce nouveau droit au profit des salariés et des entreprises.

Afin de simplifier le quotidien des entreprises qui envisagent d’entrer dans un processus de cession, un guide pratique à destination des salariés et des chefs d’entreprises est publié aujourd’hui sur le site du Ministère de l’Economie. Il comprend toutes les informations utiles à la bonne mise en œuvre de ce nouveau droit. Il détaille également les possibilités d’accompagnement du salarié dans le cas où il décide de proposer une offre de rachat.

Ce nouveau droit accordé aux salariés les place en situation de présenter une offre de reprise de leur entreprise au propriétaire qui demeure libre de la vendre à la personne de son choix, et créé les conditions pour encourager la reprise de leur entreprises par les salariés. Dans cette perspective, la Loi relative à l’Economie sociale et solidaire instaure également pour les salariés, en parallèle de ce droit d’information, un droit de formation à la reprise d’entreprise, tous les trois ans.

Toutes les informations sur l’application du droit d’information des salariés préalable à la cession de leur entreprise et guide d’accompagnement à disposition des salariés et chefs d’entreprises :

www.economie.gouv.fr/droit-d-information-prealable-salaries-cas-cession-entreprise

Patrice Prat, député du Gard : « Budget 2015 : pourquoi je m’abstiens ! »

Alors que j’ai voté en conscience la confiance au Gouvernement de Manuel Valls, le 16 septembre dernier, je me suis aujourd’hui abstenu sur la loi de finances 2015. Cette décision, difficile, est le fruit de mes convictions et d’une mûre réflexion entamée depuis plusieurs mois maintenant.

D’abord, je considère que ce projet de loi de finances est un moment de vérité car il est la traduction concrète des choix économiques du Gouvernement. Des choix que, dans l’ensemble, je ne partage pas.

Je déplore notamment l’orientation économique choisie, fondée sur une politique de l’offre exclusive et sans contrepartie, avec des aides aux entreprises (CICE) non ciblées et non conditionnées. Dans un contexte de déficits chroniques et de menace de déflation, cette politique ne permet pas sérieusement d’envisager une augmentation de la croissance ainsi qu’une réduction des déficits et du chômage. Elle est donc à la fois inefficace et injuste : une véritable double peine pour les Français.

Par ailleurs, si quelques avancées ont pu, ici ou là, être constatées notamment sur la sanctuarisation des budgets de l’éducation nationale et du volet sécurité, la modulation des allocations familiales et la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu, elles ne doivent pas masquer l’absence d’une réforme plus globale de notre politique familiale et de notre système fiscal avec, par exemple, l’instauration d’une CSG progressive et, à terme, une fusion avec l’impôt sur le revenu. On bricole donc en permanence pour ne pas réformer en profondeur !

Ces avancées ne masquent pas non plus la baisse des budgets dans certains secteurs clés comme la dotation globale de fonctionnement aux collectivités locales. C’est ici tout l’investissement public local qui en sera affecté en premier lieu, notamment dans le domaine du BTP. Dans le même esprit, la recherche et l’innovation ne sont pas suffisamment encouragées. Elles sont toujours le parent pauvre de notre économie alors qu’elles préparent les Prix Nobel de demain. Je défends ainsi une augmentation du budget recherche de 500 millions d’euros et, pour plus d’efficacité des dispositifs, une fusion du CICE et du Crédit impôt recherche (CIR).

Sur tous ces sujets, je ne crois pas aux « gestes », aux « coups de pouce » et autres improvisations perpétuelles qui n’offrent pas ici une stratégie à la hauteur de la crise que nous vivons. Nous donnons d’une main ce que nous reprenons de l’autre !
Cette abstention exprime donc l’urgence de réorienter une politique économique et sociale qui ne réussit pas, qui s’éloigne des engagements pris pendant la campagne présidentielle et qui trop souvent brouille nos convictions de Gauche.

Patrice Prat, député du Gard.

Indicateur Global d’Avancement du Changement IGAC Evaluation #10 – Octobre 2014 – 56%

L’IGAC, Indicateur Global d’Avancement du Changement, publié par l’Observatoire du changement, mesure l’avancement de chacune des 195 promesses élémentaires constituant les 60 engagements du programme de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012.

Pour contribuer à l’Observatoire du Changement, c’est simple, c’est gratuit… et c’est bénévole : Il suffit d’envoyer un mail non anonyme (précisant nom, ville, téléphone) à vguibert92@gmail.com en indiquant les engagements de FH sur lesquels vous souhaitez exercer une surveillance particulière.

7 niveaux d’évaluation de chaque promesse élémentaire ont été définis. A un niveau donné correspond un score. Le niveau global d’avancement est calculé comme la somme des évaluations élémentaires pondérées selon ces scores.

 

29 mois après l’élection de François Hollande, quasiment à la mi-mandat, nous en serions à 56% d’avancement global, soit une légère régression depuis la dernière évaluation. En effet, jusqu’à preuve du contraire, nous considérons comme « abandonnés » les projets de réforme de la fiscalité individuelle, et comme « entrepris différemment » les promesses relatives à la politique familiale.

 

L’évaluation complète est accessible en cliquant ici

Les français restent inquiets et entretiennent un sentiment de déception et de mécontentement, faute de résultats tangibles en matière de pouvoir d’achat, d’emploi et de logement. Cela occulte des avancées majeures dans le domaine des lois sociales (Sécurisation de l’Emploi, Formation Professionnelle, financement de l’Insertion par l’Activité Economique), de la réduction des déficits ou de la transition énergétique, dont les effets sont attendus à moyen ou long terme.

Conduire le changement

Contribution aux Etats Généraux du PS

Vincent Guibert, section de Boulogne-Billancourt (92) – Octobre 2014

Promesses de nouveautés, de réductions de fractures, de ruptures, de changements rythment notre vie politique depuis plus de 30 ans.

En accompagnement du changement dans l’entreprise, on a maintes fois formulé le constat suivant : Une réorganisation techniquement pertinente, ou un nouveau logiciel performant, mais incompris, craint ou dans lequel on n’a pas confiance, sera toujours moins bien accepté et donc moins efficace qu’un système certes imparfait mais qui reçoit bienveillance, soutien et acceptation de ceux qui doivent vivre avec. En matière de réforme ou de ligne politique, c’est la même chose. Les réformes « tombant d’en haut » se heurtent inéluctablement à ces même résistances.

Alors, pourquoi tant de difficultés ? Les raisons à ces obstacles sont multiples et variées. On citera en vrac :

  • Les contraintes et règlementations européennes, depuis le traité de Maastricht et les impératifs de convergence limitant le déficit à 3% et la dette à 60% du PIB, jusqu’au TSCG.
  • Les lobbies industriels et financiers : Armement, Pharmacie et Banques pour ne citer que les plus actifs qui déploient tout ce qui est en leurs moyens en avocats et en communicants pour expliquer aux parlementaires, aux ministres et au media pourquoi tel ou tel changement est tout simplement inenvisageable, « au risque d’entraîner la destruction de x milliers d’emplois ».
  • Le conservatisme de la haute administration qui sait parfaitement expliquer à un Ministre et à son cabinet pourquoi telle mesure envisagée « a déjà été tentée, ne pourra pas se réaliser ou sera inefficace».
  • Les Syndicats & Fédérations dont le souci premier semble être parfois de préserver les avantages acquis de leurs corporations ou de leurs dirigeants, en vue d’échéances électorales toujours proches.
  • Les Elus nationaux ou locaux, bien en place et pour lesquels toute rationalisation des mandats, par suppression de cumuls ou par fusion d’assemblées, constitue une menace directe à leur existence politique voire à leur subsistance financière.
  • Les divergences de vues, postures opportunistes ou courants de pensée au sein des différents partis politiques,

Sans négliger la dureté des circonstances économiques réelles, que certains attribuent toutefois à la résultante des phénomènes décrits ci-dessus. Le serpent se mord la queue.

Il est des freins et des obstacles à la réforme, profonds, ancrés dans le paysage institutionnel et dans l’imaginaire collectif français, qu’il est grand temps de recenser, d’exprimer, de porter à la connaissance du public pour mieux les annihiler et ainsi permettre que les changements souhaités s’installent durablement.