Archives de l’auteur : Vincent Guibert
Lettre ouverte aux rédacteurs (G. Villeneuve)
BJR chers rédacteurs du journal que je lis depuis ma classe de première B 1975….
Vos éditoriaux et articles successifs sur les finances publiques grecques sont rédigés sur un fond optimiste qui résonne bon sur la musique d’un film célébre des années disparues.
Zorba le grec est un homme fort qui doit accepter la rigueur financière propre à sauver les banques européennes qui ont surendetté son Etat, avec l’aide de spécialistes en « subprimes » et pyramides de dettes (Goldman Sachs). Comme dans le Marchand de Venise, les Shylock prédateurs exigent le prix du sang grec plutot que d’allonger la maturité de la dette.
OR, son allongement de sept ans, selon l’heureuse proposition du ministre européen W. Schauble, ne ferait que diminuer que la valeur actuarielle, pur calcul et construction intellectuelle, par la livraison d’ obligations échangeables, sans donner lieu à des barricades, ni blessés, ni disette chez La République de Platon.
CAR, Hélas ! Ces économies budgétaires publiques ne renforceront pas la production grecque des valeurs ajoutées par les entreprises commerciales grecques faute de produits innnovants ou de technologies marketables à vendre ! Donc le PIB national ne progressera plus et la dette publique du pays grimpera davantage en déclenchant de nouvelles coupes. Ceci est entièrement valable pour la République Française qui sera appellée à la rigueur après mai 2012.
ENFIN, vos articles ne font que rarement la relation avec la situation de l’Etat français, qui est lui aussi en manque de recettes fiscales après moult baisses d’impots sur le revenu depuis 1995 , toutes financées par des dettes nouvelles, comme par exemple celles du gouvernement Juppé sur 1996/2001. Récemment la droite a proposé une hausse de la T.V.A dite sociale puis de la Taxe carbone, ensuite la diminution relative des pensions , sans grands succès. Le parti de Michel Sapin propose avec la retenue de l’impôt à la source sur les salaires, simple confusion IR/CSG, une vraie réduction des salaires réels.
Nous ne voyons pas où et quand dans notre journal un début d’analyse comparée entre ces propositions a été établie pour éclairer les choix de politique fiscale et sociale.
Cordialement vôtre
Le coin de Madame Dugenou
Un des candidats à la primaire du PS a déclaré vouloir « convaincre Mme Dugenou ».
Après la Corrèze et le « Haro, Tulle ! » quoi de plus normal ?
Mais que souhaite Madame Dugenou pour elle, pour ses proches, pour son pays ?
Permettons-lui de s’exprimer en toute indépendance et en votre nom à tous, en postant simplement des commentaires à la suite de ce billet.
Débat le 8 juin – « Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? »
Venez participer mercredi 8 juin 2011 à Boulogne Billancourt au débat (entrée libre) :
« Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? »
En présence des ONG suivantes :
« Negawatt », « Sauvons le Climat »,« WWF » ainsi que de l'Académie des technologies
In Vivo est une association boulonnaise dont l'objet est « de contribuer à la compréhension de la société contemporaine, au renouveau du débat sociétal, à la formulation de propositions portant sur des sujets civiques, culturels, économiques, sociaux, environnementaux ou politiques, locaux, nationaux ou internationaux. »
Pour les membres d'In vivo qui viennent d'horizons différents mais qui sont animés par la même conception exigeante du débat citoyen, il convient aujourd'hui de favoriser l'expression d'éclairages nouveaux, multiples ou contradictoires portant sur les situations actuelles, leurs trajectoires historiques et sur la complexité des enjeux liés aux changements sociaux et sociétaux à venir.
In Vivo considère en effet, que l'un des principaux défis du débat démocratique est la place réservée aux différents acteurs : associer experts et publics concernés, solliciter la participation de citoyens issus de la société civile apparaissent ainsi essentiels dans toute réflexion refusant a priori la facilité du prêt à penser.
Alors que des choix énergétiques cruciaux devront être fait dans les toutes prochaines années, notre nouveau débat, organisé le mercredi 8 juin prochain à 20h30 à l'auditorium de l'espace Landowski de Boulogne-Billancourt, aura pour thème « Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? ».
Stephan Savarese de l'ONG « Sauvons le climat ! », Jean-Philippe Denruyter de l'ONG « WWF » et Yves Marignac de l'ONG « Negawatt », experts dans les domaines de l'énergie, ainsi que Bernard Tardieu, Président de la Commission à l’académie des Technologies et expert auprès de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques), échangeront leur vision sur les réelles perspectives qui s'offrent au monde, entre sobriété, énergie renouvelables et nucléaire : quel impact futur sur notre quotidien ?
Animation : Jean-Louis Courleux, journaliste.
Contact : Pour toute réponse ou demande d'information : contact@invivo-asso.fr
Organisateur : http://www.invivo-asso.fr facebook: http://www.facebook.com/group.php?gid=55691627249
Invités :
http://www.sauvonsleclimat.org/ et http://www.wwf.fr/ et http://negawatt.org http://www.senat.fr/opecst/
Accès : Espace Landowski
28 Avenue André Morizet
92100 Boulogne Billancourt ? Métro Marcel Sembat (Ligne 9)
Entrer dans la médiathèque, puis descendre au niveau -1 (escalier ou ascenseur).
Débat le 8 juin – « Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? »
Venez participer mercredi 8 juin 2011 à Boulogne Billancourt au débat (entrée libre) :
« Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? »
En présence des ONG suivantes :
« Negawatt », « Sauvons le Climat »,« WWF » ainsi que de l'Académie des technologies
In Vivo est une association boulonnaise dont l'objet est « de contribuer à la compréhension de la société contemporaine, au renouveau du débat sociétal, à la formulation de propositions portant sur des sujets civiques, culturels, économiques, sociaux, environnementaux ou politiques, locaux, nationaux ou internationaux. »
Pour les membres d'In vivo qui viennent d'horizons différents mais qui sont animés par la même conception exigeante du débat citoyen, il convient aujourd'hui de favoriser l'expression d'éclairages nouveaux, multiples ou contradictoires portant sur les situations actuelles, leurs trajectoires historiques et sur la complexité des enjeux liés aux changements sociaux et sociétaux à venir.
In Vivo considère en effet, que l'un des principaux défis du débat démocratique est la place réservée aux différents acteurs : associer experts et publics concernés, solliciter la participation de citoyens issus de la société civile apparaissent ainsi essentiels dans toute réflexion refusant a priori la facilité du prêt à penser.
Alors que des choix énergétiques cruciaux devront être fait dans les toutes prochaines années, notre nouveau débat, organisé le mercredi 8 juin prochain à 20h30 à l'auditorium de l'espace Landowski de Boulogne-Billancourt, aura pour thème « Énergie : quel scénario pour 2050 ? Devra-t-on vivre autrement ? ».
Stephan Savarese de l'ONG « Sauvons le climat ! », Jean-Philippe Denruyter de l'ONG « WWF » et Yves Marignac de l'ONG « Negawatt », experts dans les domaines de l'énergie, ainsi que Bernard Tardieu, Président de la Commission à l’académie des Technologies et expert auprès de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques), échangeront leur vision sur les réelles perspectives qui s'offrent au monde, entre sobriété, énergie renouvelables et nucléaire : quel impact futur sur notre quotidien ?
Animation : Jean-Louis Courleux, journaliste.
Contact : Pour toute réponse ou demande d'information : contact@invivo-asso.fr
Organisateur : http://www.invivo-asso.fr facebook: http://www.facebook.com/group.php?gid=55691627249
Invités :
http://www.sauvonsleclimat.org/ et http://www.wwf.fr/ et http://negawatt.org http://www.senat.fr/opecst/
Accès : Espace Landowski
28 Avenue André Morizet
92100 Boulogne Billancourt ? Métro Marcel Sembat (Ligne 9)
Entrer dans la médiathèque, puis descendre au niveau -1 (escalier ou ascenseur).
Chronique de la rupture #77 ? Mai 2011 : Tombés dans le panneau
2 mai : Reprise du procès Villepin en appel. Fin du suspense à la mi-septembre.
5 mai : Pour célébrer le quatrième anniversaire sur Sarkozysme, les sondages sont au plus bas. Fillon convoque un séminaire gouvernemental à base de méthode Coué sur le bilan de ces quatre ans, mais lui-même semble ne plus y croire.
6 mai : Dès le lendemain, au chapitre « République Exemplaire », le Juge Courroye est désavoué par la cour d'appel de Bordeaux, qui annule des pièces saisies en 2010 pour violation du secret professionnel.
9 mai : « Cette situation-là est pour moi le cancer de la société française » déclare à propos du RSA Laurent Wauquiez, Ministre des Affaires Européennes, qui eut un temps notre indulgence, mais aujourd'hui en mal d'existence sans doute. S'ensuit une baroque proposition d'obliger les assujettis au RSA à effectuer des journées de travail gratuit en échange de l'assistance reçue. On a vraiment envie due lui die « Eh Duchnock, tu sais quoi ? Il suffirait que ton gouvernement prenne deux ou trois décisions, et tue un peu moins l'emploi, dans la fonction publique comme dans le privé, pour qu'il y ait moins de pauvres et de nécessiteux dans ce pays ».
10 mai : Le procureur général près la Cour de cassation demande à la CJR (Cour de justice de la République) d’ouvrir une enquête visant la Ministre des Finances pour un possible « abus d’autorité » dans le dossier de l’arbitrage prononcé en faveur de Bernard Tapie sur la vente d’Adidas par le Crédit Lyonnais.
12 Mai : Dans les Hauts-de-Seine toujours, l’amitié reste une valeur sûre. Proposé pour le déremboursement depuis 1999, retiré du marché italien en 2003, espagnol en 2004, français en 2009 le Médiator est signalé par les autorités compétentes depuis 2007 et non recommandé comme coupe-faim depuis 2007. Le monde et Libération révèlent que les dangers cardio-vasculaires liés au Médiator auraient été connus depuis bien longtemps. Pourtant, il y a trois ans, le PDG et Fondateur des Laboratoires Servier fut fait Grand-Croix de la Légion d’Honneur.
Me revient en tête cet extrait d’un film mythique de la Troupe du Splendid :
– Pierre Mortez : « Oui, mais c’est un ami. »
– – Zézette : « Ah ben ça va alors. »
(ndla : celles et ceux qui connaissent mon parcours privé savent à quel point je peux être affecté par les retentissements de cette affaire, mais je n’ai aucune raison de l’occulter tant elle illustre cette « exemplarité » dont prétendait ce prévaloir la république d’un candidat devenu président depuis).
14 mai : Les Ra(dicaux) quittent le navire UMP et prennent leur indépendance à un an de la présidentielle.
Une statistique qui chagrine : les cambriolages sont en hausse de 17%. Cela fait maintenant neuf ans que Sarkozy est directement ou indirectement en charge de la sécurité. Ces problèmes de sécurité, est-ce encore la faute des socialistes ?
Mais depuis une semaine, l'actualité se déchaîne : Un mariage princier, un pape béatifié, un terroriste éliminé, un candidat pour 2012 qui déjante, une grossesse élyséenne, un film sur « La Conquête » au festival de Cannes, un volcan qui remet ça, un ex-dictateur serbe arrêté : c'en est décidément trop pour les UMPitres. Fâchés d'être sans cesse éclipsés par une actualité débordante d'originalité, ils se décident à nous en refaire une bien bonne, qui nous rappelle les temps bénis de 2007/2008 où tout leur paraissait possible.
Cyniques, incompétents, amateurs, les revoilà, ils n'en peuvent plus de ne plus exister. C'est ainsi que le Ministre de l'intérieur annonce tout-à-trac la suppression des panneaux routiers d'annonce des radars, sur la foi de vagues statistiques montrant une recrudescence des accidents.
Rappelons simplement deux faits :
- en Novembre dernier, la législation sur la récupération des points fut assouplie
- le printemps est clément, les vacances de Pâques ont eu lieu plus tard cette année que l'année dernière, le trafic en mars/avril 2011 a été bien différent qu'à la même période de
2010.
Deux raisons sans doute, pour lesquelles le taux d'accident s'est accru. Mais, « Communiquer d'abord, puis agir ensuite, et enfin réfléchir si on le doit », étant un des fondamentaux du Sarkozysme, place aux annonces et aux coups de menton. Tollé un peu partout, notamment chez les députés UMP. Reculade à pas de Guéant du gouvernement. Et donc comme toujours lorsque ça cafouille sec, qu'est-ce qui est annoncé trois jours plus tard ? Ami lecteur qui lit ces lignes depuis plus de quatre ans, tu l'as sans doute deviné : on engage dans ces cas là : « une concertation ».
22 Mai : Sans douté désireux de faire oublier cette boulette, le Ministre de l'Intérieur opère un retour à ses fondamentaux de l'abjection démagogique, en déclarant que « les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés ». Donc dans la droite ligne de son funeste prédécesseur : « plusieurs », c'est « deux-tiers » ?
A peine le temps de souffler, et c'est un ministre UMP, détourné de la Villepinie, qui doit faire ses valises, soupçonné qu'il est d'avoir un peu tripoté les petons de ses collaboratrices?
Au milieu de tout cela, la sortie du livre de l'ex-Ministre ex-Trésorier Woerth passe totalement inaperçue. Eh oui, dans la vie, quand c'est pas son jour, c'est pas son jour?
Chronique de la rupture #31
* pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *
En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».
Mai 2008
Réforme des institutions : grogne dans tous les rangs, de l'opposition à l'UMP. Manifestement personne ne semble pressé de voir le Président venir s'agiter à la tribune du Palais Bourbon. Pour les vraies réformes institutionnelles, le statut pénal du chef de l'état, le renforcement des pouvoirs du parlement, la suppression du 49-3, la mutation du sénat, la proportionnelle, la limitation du cumul des mandats, le statut de l'opposition, le statut de l'élu, bref la 6° république, il faudra attendre encore un peu.
Loi OGM : un couac monumental avec le rejet de la loi par 136 voix contre 135 à l'assemblée nationale. Des députés UMP n'ont pas pris part au vote. Se sont-ils souvenus des engagements pris lors du Grenelle de l'environnement ou ont-ils plutôt craint pour leur prochaine réélection ? Loi finalement adoptée grâce à l'utilisation expéditive par le premier ministre d'une procédure de secours.
Pouvoir d'achat : la solution passerait par le renforcement de la concurrence entre les supermarchés. Naïveté, amateurisme, incompétence, idéologie de bazar ? Sans doute tout cela à la fois. Parce que bien évidemment, dans toute zone de chalandise il y a de la place pour une deuxième ou une troisième supérette, ou pour un hard discounter, et que cela va suffire à faire baisser les prix. Ou que les gens vont aller faire leurs courses 300 mètres plus loin, à pied bien évidemment, et parce qu'ils n'ont que ça à faire lorsqu'ils rentrent du boulot. Mais qui peut penser un instant que cela pourra fonctionner ? En Allemagne les prix sont de 20 à 30% inférieurs à ceux pratiqués en France, sait-on pourquoi ?
Lorsqu'il y aura des supérettes partout, le café ou l'éclair au chocolat, qui sont passés de 5 F. à 2,2 ? vont baisser bien sûr. Mais comment se font les marges ? Où sont les abus ? Quand va-t-on s'attaquer à la racine du problème, qui va oser ? Faudrait-il en revenir à un certain contrôle des prix ?
Grogne dans l'enseignement autour de la réforme voulue par le ministre Darcos et sa désormais célèbre « La Règle de Trois n'aura pas lieu ». Lors de la grève du 15 mai, quelques municipalités UMP zélées tentent de mettre sur pied le fameux service minimum sensé assurer la garde des enfants. Sarko n'attend même pas la fin de la journée pour annoncer que scrogneugneu, puisque c'est comme ça, une loi obligeant les municipalités à fournir ce service minimum sera votée avant l'été, non mais. Ça c'est un chef, un vrai.
Ainsi donc lorsqu'il y aura grève dans l'enseignement, ce sont les gardes champêtres et autres personnels municipaux qui vont assurer la garde des enfants. Louable intention certes. Ils y sont bien évidemment formés et n'ont rien d'autre à faire (puisque par définition ce sont des faignants de fonctionnaires qui à raison d'un sur deux n'ont pas besoin d'être remplacés), en dehors du mercredi où ils s'occupent du foot, des ateliers d'éveil musical, des cours de macramé et autres joyeusetés.
Eh bien, qu'est-ce qui empêcherait nos amis de la FEN ou du SNESSUP de programmer la prochaine grève dans le secondaire ? un mercredi. Enfin de la rupture !
En septembre, il s'agissait de faire lire la lettre de Guy Môquet, en Janvier, il décide du parrainage d'un enfant juif victime de l'holocauste, ce mois-ci, il inscrit l'esclavage à l'ordre du jour des programmes du primaire. Peut-il ainsi décider à sa guise de ce que l'on enseigne ? Qui décide des programmes ? Rappelons qu'il y a deux ans, il soutenait une loi quasi-révisionniste sur les bienfaits de la colonisation.
Et donc comme à chaque fois que cela tangue, le Président repart visiter des usines pour y aller de ses petits couplets populistes sur la hausse des prix, le travailler plus et la protection de l'emploi.
A Orléans, il s'en prend à la Région Ile de France, responsable selon lui de « tous ces pov'gens entassés dans le RER A ». Précision utile, le STIF, organisme de tutelle de la RATP, n'est passé sous l'autorité de la région qu'ne 2006. LE retard d'investissement dans le RER date de bien plus longtemps, d'une époque où le président fut ministre du budget, de l'intérieur, de l'économie, dans des gouvernements que rien n'empêchait de penser à ces « pov'gens ».
A peine si l'on se souvient du dernier couac trois jours après : Devedjian veut la peau des 35 heures, le ministre du travail (élégamment surnommé « Bienvenue chez lèch'cul » par le Canard Enchainé) et Sarko disent le contraire. Puis soudainement en fin de mois, à la faveur de l 'adoption de la loi sur le représentativité des syndicats, on vote en catimini un amendement stipulant que la durée du travail relève dorénavant d'une négociation dans l'entreprise.
Tout cela sonne de plus en plus creux, de plus en plus faux. Le cynisme se mêle à l'amateurisme qui n'a plus qu'à laisser s'exprimer et s'épanouir les incompétences naturelles.
Ils auraient bien tort de faire différemment d'ailleurs puisque ce temps là au PS …
Combien de temps cela va-t-il encore durer ?
Ça va mal finir, dit l'un
Il faut qu'il parte, rétorque un autre
Allez, chiche, on commence à y
croire ?
L’Ecole en danger, c’est la République en danger
Analyse (rendue anonyme) de la situation de l’Education Nationale par un ou une candidat(e) aux présidentielles.
Seul indice, Il/elle n’est pas UMP. Alors, qui est-ce ?
1) L’Ecole en danger, c’est la République en danger
Pas d'égalité républicaine sans école dispensant à chaque enfant le bagage de savoirs, de savoir-faire et de savoir être nécessaire à chaque époque.
Quand la République manque à sa promesse scolaire, c'est tout l'édifice qui vacille à perte de confiance dans les institutions, dans les adultes (ceux d'avant n'assument pas leur responsabilité à l'égard de ceux d'après), dans la valeur de l'effort et du mérite, dans l'avenir (la déception ou la défiance scolaire nourrit le pessimisme des jeunes et des parents pour leurs enfants)
C'est vrai dans tous les pays mais en France beaucoup plus qu'ailleurs car l'école de la République est un fondement de la nation (de l'identité nationale bien comprise).
2) Le premier gisement de croissance d'un pays, c'est son école.
La dépense éducative n'est pas un surcoût à éradiquer par tous les moyens mais le premier des investissements productifs. Cette dépense doit être rentable mais sa rentabilité, c'est la formation effective des générations appelées à prendre le relais et à redresser la France.
Ce n'est pas l'éducation nationale qui coûte cher à la France, c'est l'échec scolaire et son aggravation par les politiques destructrices et à courte vue.
De nombreux travaux d'économistes le montrent : des politiques scolaires socialement élitistes inhibent la croissance et sacrifient des chances de développement. C'est en développant son enseignement primaire et secondaire que la France a, dans les 30 Glorieuses, rattrapé son retard de productivité sur les Etats-Unis.
3) La paupérisation programmée de l’école.
Optimiser la dépense éducative, ce n'est pas la sabrer aveuglément ! Former les enseignants, ce n'est pas un luxe (enseigner serait le seul métier qui ne s'apprendrait que sur le tas ?), c'est une nécessité.
On ne restaure pas l'autorité des maîtres en affichant l'obsession d'en réduire le nombre, en précarisant la profession à coups de vacataires mal payés. On ne lutte pas efficacement contre les incivilités et les violences scolaires en rendant de plus en plus précoce le tri sélectif d'une école de plus en plus élitiste, en diminuant les taux d'encadrement et la présence adulte dans les établissements.
4) Aucune fatalité : d'autres pays comparables font mieux que nous sur le double plan de la réussite scolaire globale (totalité d'une classe d'âge) et de l'atténuation de l'impact de l'origine sociale sur les résultats scolaires. Pas seulement la petite Finlande mais aussi le Canada ou la Corée du Sud.
L'erreur majeure de l'éducation en France (pointée par toutes les comparaisons internationales, la Cour des Comptes, l'Institut Montaigne, etc.) = dissocier la réussite d'une élite scolaire et celle du plus grand nombre.
Résultat?
Une élite certes performante mais plus étroite qu'ailleurs (et une moindre mobilité sociale) et 15% à 20% d'une classe d'âge en grande difficulté scolaire puis professionnelle. Un facteur d'appauvrissement collectif. Un gâchis qui affaiblit le pays dans la compétition mondiale. Un élitisme contre-productif et fauteur de violences (quand la règle est vécue comme faussée et l'échec comme assuré, il ne reste souvent que la transgression pour sauver la face).
5) Les jeunes ne sont pas dupes du message anti-éducatif du pouvoir actuel
Comme leurs parents et comme leurs enseignants, ils perçoivent la gravité de l'entreprise de destruction en cours.
Ils ne sont pas dupes des mensonges sur l'égalité des chances et la fausse lutte contre l'échec scolaire, qui accentuent à leurs yeux la disqualification de la parole politique.
Ils décodent avec lucidité le double langage et les actes de ceux qu'ils appellent des « double face ».
6) Il n'y a pas 2 jeunesses, l'une qui serait vouée à la réussite et l'autre qui serait condamnée à l'échec
Il n'y a qu'une jeunesse de France, quelle que soit l'origine ou la profession de ses parents, l'endroit où elle habite, la couleur de sa peau ou les ressources de sa famille, la diversité de ses parcours de formation.
A cette jeunesse, l'école de la République doit les moyens de réussir ses études et la France des raisons de le vouloir. C'est à ces conditions que la société peut être exigeante pour ses enfants et donner à chacun le goût de se dépasser.
Les armes du savoir ne sont pas seulement nécessaires pour trouver un emploi ou le créer (rôle de la qualification mais aussi de la confiance en soi et de la capacité d'initiative, domaines dans lesquels les jeunes Français ne caracolent pas en tête alors que, pourtant, ils débordent d'énergie, d'idées, de projets): elles sont aussi nécessaires pour comprendre le monde, s'y inscrire et agir sur lui = citoyenneté active.
L’Ecole en danger, c’est la République en danger
Analyse (rendue anonyme) de la situation de l’Education Nationale par un ou une candidat(e) aux présidentielles.
Seul indice, Il/elle n’est pas UMP. Alors, qui est-ce ?
1) L’Ecole en danger, c’est la République en danger
Pas d'égalité républicaine sans école dispensant à chaque enfant le bagage de savoirs, de savoir-faire et de savoir être nécessaire à chaque époque.
Quand la République manque à sa promesse scolaire, c'est tout l'édifice qui vacille à perte de confiance dans les institutions, dans les adultes (ceux d'avant n'assument pas leur responsabilité à l'égard de ceux d'après), dans la valeur de l'effort et du mérite, dans l'avenir (la déception ou la défiance scolaire nourrit le pessimisme des jeunes et des parents pour leurs enfants)
C'est vrai dans tous les pays mais en France beaucoup plus qu'ailleurs car l'école de la République est un fondement de la nation (de l'identité nationale bien comprise).
2) Le premier gisement de croissance d'un pays, c'est son école.
La dépense éducative n'est pas un surcoût à éradiquer par tous les moyens mais le premier des investissements productifs. Cette dépense doit être rentable mais sa rentabilité, c'est la formation effective des générations appelées à prendre le relais et à redresser la France.
Ce n'est pas l'éducation nationale qui coûte cher à la France, c'est l'échec scolaire et son aggravation par les politiques destructrices et à courte vue.
De nombreux travaux d'économistes le montrent : des politiques scolaires socialement élitistes inhibent la croissance et sacrifient des chances de développement. C'est en développant son enseignement primaire et secondaire que la France a, dans les 30 Glorieuses, rattrapé son retard de productivité sur les Etats-Unis.
3) La paupérisation programmée de l’école.
Optimiser la dépense éducative, ce n'est pas la sabrer aveuglément ! Former les enseignants, ce n'est pas un luxe (enseigner serait le seul métier qui ne s'apprendrait que sur le tas ?), c'est une nécessité.
On ne restaure pas l'autorité des maîtres en affichant l'obsession d'en réduire le nombre, en précarisant la profession à coups de vacataires mal payés. On ne lutte pas efficacement contre les incivilités et les violences scolaires en rendant de plus en plus précoce le tri sélectif d'une école de plus en plus élitiste, en diminuant les taux d'encadrement et la présence adulte dans les établissements.
4) Aucune fatalité : d'autres pays comparables font mieux que nous sur le double plan de la réussite scolaire globale (totalité d'une classe d'âge) et de l'atténuation de l'impact de l'origine sociale sur les résultats scolaires. Pas seulement la petite Finlande mais aussi le Canada ou la Corée du Sud.
L'erreur majeure de l'éducation en France (pointée par toutes les comparaisons internationales, la Cour des Comptes, l'Institut Montaigne, etc.) = dissocier la réussite d'une élite scolaire et celle du plus grand nombre.
Résultat?
Une élite certes performante mais plus étroite qu'ailleurs (et une moindre mobilité sociale) et 15% à 20% d'une classe d'âge en grande difficulté scolaire puis professionnelle. Un facteur d'appauvrissement collectif. Un gâchis qui affaiblit le pays dans la compétition mondiale. Un élitisme contre-productif et fauteur de violences (quand la règle est vécue comme faussée et l'échec comme assuré, il ne reste souvent que la transgression pour sauver la face).
5) Les jeunes ne sont pas dupes du message anti-éducatif du pouvoir actuel
Comme leurs parents et comme leurs enseignants, ils perçoivent la gravité de l'entreprise de destruction en cours.
Ils ne sont pas dupes des mensonges sur l'égalité des chances et la fausse lutte contre l'échec scolaire, qui accentuent à leurs yeux la disqualification de la parole politique.
Ils décodent avec lucidité le double langage et les actes de ceux qu'ils appellent des « double face ».
6) Il n'y a pas 2 jeunesses, l'une qui serait vouée à la réussite et l'autre qui serait condamnée à l'échec
Il n'y a qu'une jeunesse de France, quelle que soit l'origine ou la profession de ses parents, l'endroit où elle habite, la couleur de sa peau ou les ressources de sa famille, la diversité de ses parcours de formation.
A cette jeunesse, l'école de la République doit les moyens de réussir ses études et la France des raisons de le vouloir. C'est à ces conditions que la société peut être exigeante pour ses enfants et donner à chacun le goût de se dépasser.
Les armes du savoir ne sont pas seulement nécessaires pour trouver un emploi ou le créer (rôle de la qualification mais aussi de la confiance en soi et de la capacité d'initiative, domaines dans lesquels les jeunes Français ne caracolent pas en tête alors que, pourtant, ils débordent d'énergie, d'idées, de projets): elles sont aussi nécessaires pour comprendre le monde, s'y inscrire et agir sur lui = citoyenneté active.
Lettre ouverte d'un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche
Chers camarades,
Liste des blogueurs signataires de cette lettre :
ialiste, Rimbus : Rimbus le Blog, Romain Pigenel : Variae, Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l'ennui de? , Stef : Une autre vie, Sylvie Stefani : Trublyonne, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de?, Zeyesnidzeno : La France a peur