La semaine a été agitée: prévisions économiques en berne, manifestations massives, polémiques sur les rémunérations patronales. De ce désordre émergent néanmoins quelques leçons. D'abord la substitution progressive et bienvenue du souci de l'emploi au thème du pouvoir d'achat: si la France exposée au marché est inquiète pour ses ?jobs?, la France sous statut va, elle, connaître une hausse record de son pouvoir d'achat grâce à la décélération des prix.
Ensuite, une contradiction entre les pronostics macroéconomiques établis il y a quelques semaines , donc de plus en plus noirs, et l'air du moment, plus léger et moins pessimiste: être optimiste, il y a quinze jours, était débile; aujourd'hui, c'est banal. Enfin l'incroyable maladresse des grands patrons, comme si, vivant dans une bulle, ils ne voyaient pas combien les nerfs du pays sont à fleur de peau: leur argumentaire est rationnellement acceptable, mais il est politiquement inacceptable et socialement provocateur; que ne méditent-ils le vieux principe du prince de Lampedusa dans le Guépard: tout changer pour que rien ne change.?
Il y a plusieurs façons de se moquer du monde: celle de Serge Dassault qui voulait écrire dans son journal Le Figaro, à la place des journalistes, celle de GOLDSMITH qui ne comprenait pas la différence entre l'EXPRESS et … un train de marchandises, ou ce style cynique de MINC.
Je préférais encore les ?leçons? de Marcel DASSAULT qui, à pleines pages, diffusait une philosophie optimiste et de prescriptions rassurantes sur la création d'emplois grâce à la rencontre gracieuse de Fernand, jeune ouvrier déluré et de Cosette, charmante couturière, qui à eux deux, montaient une petite affaire grâce à un banquier compréhensif et allaient bientôt fonder une famille, un empire…
De plus, Marcel Dassault, c'est connu, distribuait dans sa circonscription de l'Oise, en campagne électorale, non des tracts, mais des billets de 5OO Francs; comme billet, cela vaut mieux que celui d'Alain MINC! Qui ne veut pas entendre parler de ?pouvoir d'achat?, quelle horreur!

je partage avec vous ce soir vos problèmes quotidiens , je vis la crise mondiale à vos côtés. Sachez que Carla ne me cache RIEN et notamment son inquiétude relative aux ventes de son dernier CD. Donc, je connais la gravitude de la situation. Comme je l’ai déjà dit à mon fils Jean et sa jeune épouse Jessica Sebaoun, un couple modeste déjà confronté à la crise et à la baisse massive des cadeaux d’ électroménager Darty, je ne vais pas donner de faux espoirs aux Français – malgré les apparences je ne suis pas le père Noël – mais une impulsion. Chers concitoyens, vous connaissez désormais mon mot d’ordre : Travaillez plus pour gagner plus ! Comment Y’a plus de travail ? Alors là facile …D’ailleurs, mon prochain remaniement ministériel permettra de libérer des postes. Désormais les plus hautes fonctions seront accessibles à TOUS.