Archives pour la catégorie Chroniques de la rupture

Chronique de la rupture #19

Lundi 5 novembre 2007

Interpelée sur le prix des carburants, Mme la Ministre des Finances préconise de faire jouer la concurrence en choisissant de s’approvisionner dans les stations services les moins chères. Rusé ! Et facile aussi, sur autoroute par exemple.

Mardi 6 novembre 2007
En route pour Washington en passant par Le Guilvinecc pour écouter les pêcheurs bretons.  Anathèmes et vulgarité au programme, « t’aouar ta gueule à la récré » en guise d’arguments. Et au milieu de tout cela comme d’habitude une évidence « Et si on intégrait le cout du carburant dans le prix du poisson » ? On a bien dit le cout, pas le goût. Il serait effarant d’apprendre que ce n’est pas déjà le cas. 


Mercredi 7 novembre 2007

Sarko et le congrès américain se roulent des palots à n’en plus finir.
Le Medef se sert dans la caisse de la médecine du travail. Ensemble, tout est possible.


Jeudi 8 novembre 2007

Une grève bizarre éclate dans les universités : une autonomie pertinente mais non financée qui nous rapelle la décentralisation Raffarin, et en face des meneurs qui ne veulent pas d’un vote à bulletin secret.

Une autre bien moins bizarre se profile à la SNCF et à la RATP.  Le Ministre persiste à ne pas vouloir de négociation tripartite Syndicats-Entreprise-Etat, comme si cette situation conflicutelle lui convenait.


Vendredi 7 novembre 2007

Forte de son parachutage municipal dans le 7° arrondissement de Paris, Rachida ferme les TI et les TGI à tour de bras, sans aucune concertation, surtout dans les villes d’opposition d’ailleurs. Voilà qui va booster les moyens de la justice et la rendre encore plus efficace.  France 3 nous montre des policiers qui tapent sur des juristes. Une malheureuse avocate ensanglantée est trimbalée par les forces de l’ordre. C’est ça la France d’après ?

 

Les régimes spéciaux, la réforme de la justice, les universités : troisième semaine de bruits

Les suspicions autour de l’UIMM, d’EADS et du MEDEF : troisième semaine de silence au château

Chronique de la rupture #18

Lundi 29 octobre 2007

Ze rupture : Interviewé par la chaine américaine CBS, Sarkozy  apostrophe son attachée de presse « Quelle imbécile ! » et interrompt brutalement l’entretien alors que les questions sur Cécilia se font trop pressantes.

Dans l’actualité la bizarre affaire de l’Arche de Zoé voit le jour. Une association humanitaire entend faire accueillir par des familles françaises une centaine d’enfants prétendus orphelins du Darfour. Arche de zozos ou montage pas si bien attentionné que cela ? L’avenir le dira. Quoiqu’il en soit, blocage et inculpations en tous genres par les autorités tchadiennes. Garde à vue pour les responsables de l’association, l’équipage de l’avion et trois journalistes. Postures fermes et moralisatrices des autorités françaises.

Mardi 30 octobre 2007

Doublement du salaire du Président de la République. Va-t-il travailler deux fois plus pour autant, quitte à promulguer une loi déclarant que les journées durent dorénavant 30 heures ?

Pisteuses justifications de son entourage : « Ah oui mais maintenant c’est transparent car les émoluments du Président relèvent dorénavant de la Loi ». Et la presse aux ordres relaye complaisamment.

Question sans aucun rapport avec le sujet précédente : combien coûte une pension alimentaire de nos jours ?

Interrogé à Bastia sur le sort des trois journalistes accompagnant l’Arche de Zoé, Sarko répond « Mais quoi pourquoi cette question, vous défendez votre corporation ? ». Cette question en guise de réponse trahirait-elle ses motivations inconscientes : « Défendre son clan d’abord » ? Sigmund, si tu lis ces lignes…

Mercredi 31 octobre 2007

Conseil des ministres en Corse. Etat de siège à Ajaccio, un CRS tous les 5 mètres, déclarations à l’emporte pièce sur les tarifs low costs. Coût économique et écologique de l’opération : affrètement de plusieurs Airbus, mobilisation de 1500 CRS etc.


Jeudi 1er novembre 2007

Jour férié – pause dans la rupture
On en profite pour lire le dernier livres d’Ariane Chemin et Judith Perrignon: « La nuit au Fouquet’s », moment révélateur de cette droite bling-bling qui est au commandes depuis le 6 mai dernier.

Vendredi 2 novembre 2007

EADS, UIMM : tout est calme
Rachida aurait truandé son CV histoire de décrocher son premier job ? Tout juste un entrefilet dans le Canard.

Samedi 3 et Dimanche 4 novembre 2007

Vrai-Faux suspense, ira-t-il ou n’ira-til pas ?
Réponse ce dimanche dans la matinée : Lucky Sarko a sellé son Jolly Airbus et s’en va jouer Joe le Taxi à Ndjamena.

Chronique de la rupture #70 – Octobre 2010

La force sans la justice est tyrannique (Pascal)

 

Un juge d'instruction est nommé dans l'affaire des rétro-commissions de Karachi.

 

Plainte déposée par 4 associations de Roms et de Gens du Voyage contre un fichier illégalement tenu par la Gendarmerie. Le Ministère de l'intérieur prétend ignorer l'existence de ce fichier.

République exemplaire : Dans son livre « Omerta dans la Police » (Editions Le Cherche Midi), une jeune agente de Police dénonce propos et pratiques racistes et homophobes qui seraient en vigueur dans la Police de l’Air et des Frontières, déjà citée dans cet ouvrage. 

Réforme des retraites : Le gouvernement et ses perroquets persistent dans leur obstination en puisant dans les régimes étrangers les chiffres qui les arrangent pour justifier leur position sur l'âge légal. Ils nous serinent en boucle que « la réforme est nécessaire » comme si leurs opposants étaient hostiles au principe d'une réforme. Or, lors de manifestations répétées tout au long du mois, 3 millions de personnes dans les rues selon les syndicats, réclament une autre réforme. C'est précisément cette notion « d'autre réforme » que le pouvoir ne sait entendre, lui préférant la méthode Coué et l'intoxication en prétendant que sa pédagogie est efficace et contribue à amoindrir la mobilisation des manifestants et des syndicats.

 

Détail amusant : selon les syndicats de la police marseillaise, les nombres de manifestants sont bidonnés à la baisse par leur hiérarchie?

 

S'en suivent deux semaines de manifestations, grèves des transports, blocages de raffinerie, pénurie de carburant (déniée par les instances gouvernementales) etc.

 

Les perroquets se lamentent de voir jeunes lycéens et casseurs dans les rues poussés par une opposition irresponsable.

 

Sourd à toute négociation, le gouvernement passe en force au Sénat, réquisitionne par arrêtés préfectoraux pour débloquer les raffineries.

 

Dans le même temps, le procureur de Nanterre tente de dessaisir la juge d'instruction de l'affaire Woerth-Bettencourt. Les PC de 3 journalistes qui enquêtaient sur cette affaire (Médiapart, Le Point, Le Monde) sont volés à quelques jours d'intervalle. Coïncidence ?

 

Une rumeur se répand, videos à l'appui, selon laquelle il y aurait des policiers infiltrés agissent en casseurs lors des manifestations.

 

Le procureur de Nanterre se voit contraint par son supérieur hiérarchique d'ouvrir une information judiciaire et donc de saisir un ou plusieurs juges d'instruction dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Dans Le Figaro du 29 octobre, journal connu pour ses prises de positions extrêmes envers le pouvoir en place, le Procureur évoque « un modèle du genre » à propos de la qualité de ses enquêtes. Certes, mais de quel genre ?

 

Bref, l'essentiel est que Courroye ne bloque plus, je peux donc enfin caser cette vanne à deux balles qui me taraude depuis des années, et parler de Courroye de transmission.

 

La réforme des retraites est passée, Sarkozy a encore baissé dans les sondages et est au plus bas historique pour unpremier mandat. A-t-il définitivement perdu la bataille de l’opinion ? Réponse dans 552 jours.

Chronique de la rupture #17

Lundi 22 octobre 2007

Entrée de Bernard Laporte au gouvernement, en tant que Secrétaire d’Etat aux Sports. SA piètre prestation lors de la coupe du monde et des suspicions d’affairisme lui font perdre la jeunesse et la vie associative.

Lecture de la lettre de Guy Môquet dans les lycées de France, même dans les classes où il n’y avait pas rugby deux heures plus tard.

Lagardère botte en touche et demande piteusement s’il peut jouer son « joker » en réponse à une question de la commission d’enquête parlementaire sur les soupçons de délits d’initiés chez EADS.

Mardi 23 octobre 2007

Vote de la loi Hortefeux et de son infâmant amendement Mariani sur les tests ADN. 20 députés UMP s’abstiennent. Certes ils trouvent l’amendement « pas convenable » mais ils estiment ne pas pouvoir s’y opposer par souci de solidarité majoritaire. Seuls quelques uns s’enhardissent à voter non.

Mercredi 24 octobre 2007

Annonce d’un retard de quelques mois dans la mise en ?uvre des réformes institutionnelles. Pour tenter de passer le cap des municipales sans doute ? 

Le Parti Socialiste ne sait pas s’il doit être d’accord, tout comme il ne sait que penser du nouveau traité simplifié sur les institutions européennes. Quoiqu’il en soit le PS se sent soulagé d’un poids avec l’annonce de sa démission par Claude Allègre. 

Jeudi 25 octobre 2007 

Grenelle de l’environnement : de belles annonces mais pas grand-chose de tangible sur le financement de ces mesures, sur les pesticides ou sur la taxe carbone. A suivre….  

Vendredi 26 octobre 2007

Sarkozy sur le terrain face aux syndicalistes de la SNCF en en présence bien évidemment de nombreux micros et caméras. Coups de menton « ce n’est pas la rue qui gouverne » et méconnaissance du dossier.Nicolas Sarkozy a indiqué aux cheminots : « Les bonifications, les décotes, moi je pense que tout ceci ne peut s'appliquer que pour ceux que ne sont pas déjà rentrés à la SNCF ».

Surprise à la Direction de la SNCF et au Ministère des Transports qui n’avaient entendu parler de rien en la matière !

Chronique de la rupture #16

Lundi 15 octobre :

EADS, Lagardère, soupçon de délits d’initiés : silence de l’Elysée


Mardi 16 octobre :

UIMM, Medef, importants retraits d’argent liquide : silence de l’Elysée


Mercredi 17 octobre :

Discours sur la pauvreté et la précarité. Comme souvent, un discours intéressant aux antipodes du programme présidentiel et des premiers actes de gouvernement.

12% des français qui vivent sous le seuil de pauvreté, c’est inadmissible, tout le monde en convient. Rappelons que dans un grand nombre de pays anglo-saxons loués pour leur failble taux de chômage, et souvent cités en modèle par le Président, ce taux est de l’ordre de 18%.

Mais tout est possible : le directeur de l’INSEE qui avait critiqué au printemps le mode de calcul des chiffres du chômage vient d’être remplacé.


Jeudi 18 octobre :

Grèves et manifs en protestation contre la réforme des régimes spéciaux de retraites. La réforme est sans doute fondée. Mais nos fins psychologues de Premier Ministre et de MInistre du Travail n’ont rien trouvé d’autre à dire que « c’est pas négociable » en ouverture des négociations. Champions.

LA rupture n’est plus une rumeur. C’est du ressort de la vie privée et n’appelle aucun commentaire. Rappelons seulement que la vie du couple s’est étalée dans la presse people depuis des années. Voir article de Daniel Schneiderman en cliquant ici

On raconte que la future ex première dame de France, après avoir logé dans un pavillon versaillais bien connu, se serait réfugiée en Suisse : aurait-elle pris l’Helvétie pour la Lanterne ?


Vendredi 19 octobre :

Les rugbymen français, coachés par le futur ministre des sports, on fait de la pub pour du shampoing, des voitures, des assurances, pour une virgule aussi. L’entraineur se spécialise dans la lettre de Guy Môquet,  le jambon, les campings, les restaurants. On apprend aujourd’hui qu’il est l’objet de poursuites judiciaires et fiscales. La fête est gâchée. Tout cela mérite qu’il s’entende dire : à la porte.

Pendant ce temps là, les Argentins, les Africains du Sud et même les Anglais jouaient au Rugby. CQFD

Chronique de la rupture #15

Lundi 8 octobre :  un haut commissaire, ça ne démissionne pas et ça ne ferme pas sa gueule

Faisant  mentir notre « Che » national, Martin Hirsh s’insurge contre une disposition de  la loi Hortefeux visant à interdire l’accès des centres d’hébergement d’urgence aux SdF sans papier.

Mardi 9 octobre :  une secrétaire d’état, ça ne démissionne pas et ça ne ferme pas sa gueule non plus

Dans la foulée, Fadela Amara s’élève à sont tour contre cette même loi Hortefeux et son infâmant amendement Mariani. Un « c’est dégueulasse » qui tranche dans la politiquement correct ambiant.

Mercredi 10 octobre :  un ministre, ça ferait mieux parfois de la fermer ou de démissionner

« C’est pas négociable ». C’est ainsi que notre Ministre de la Santé attaque les négociations sur les régimes spéciaux.

Jeudi 11 octobre :  une ministre, ça peut démissionner afin de pouvoir continuer à l’ouvrir

La réforme de la carte judiciaire démarre dans le même esprit de dialogue et de concertation. Des décisions prises et annoncées en guise d’entrée en matière, aucune concertation. Le fond est peut-être justifié mais quand comprendront-ils qu’il ne suffit pas de faire « joli » ou « juste » pour que cela soit accepté. C’est le b-a-ba de la conduite du changement. Sont ils naïfs, innocents, arrogants, aveugles, sourds, incompétents, ou tout cela à la fois ? Si elle ne peut s’empêcher de parler pour montrer à tout le monde ce dont elle est capable, eh bien qu’elle parte et qu’elle devienne choniqueuse à la radio ou à la télé.

Vendredi 12 octobre :  vous avez dit « rupture »?

La rumeur enfle : bravo les suisses
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/monde/detail_monde/(contenu)/144580

Chroniques de la rupture #14

Premiers craquements ?

Lundi 1er octobre : ça gronde à Neuilly

Excédés de se voir imposer un  parachuté  à la mairie 2008, les militants UMP de Neuilly manifestent bruyamment leur mécontentement juste après le départ de l’ex-maire. Que réclament-ils, tout comme d’ailleurs leurs camarades boulonnais ? Tout simplement, que le candidat tête de liste aux élections municipales soit démocratiquement, je répète en articulant : dé-mo-cra-ti-que-ment  élu par un vote interne.

Mardi 2 octobre : ça gronde au Sénat

Où l’on revoit comme par hasard un ex ministre de l’intérieur, lui même ex-évincé de la course à cette même mairie de Neuilly, et un ex-premier ministre pourtant  co-sous-je-ne-sais-plus-quoi de l’UMP s’insurger contre  l’amendement Marini sur les tests ADN.

Dans le même temps, les sondages montrent une chute assez forte des cotes de popularité de Président et du Premier Ministre, avec un retour vers les 50%.

Mercredi 3 octobre : ça gronde à la bourse

Méga scandale, des centaines de dirigeants d’EADS soupçonnés de délits d’initiés. Parmi eux, un ami proche du Président. A suivre…

Coup de gueule du Président à l’encontre des cadres de l’UMP.

Jeudi 5 octobre : ça gronde à la Lanterne ?

Le président, seul en Bulgarie, pour y être décoré pour avoir aidé à libérer les infirmières détenues en Lybie. Cécilia absente : pas contente ?

L’amendement Marini sur les tests ADN retoqué au Sénat , c’est un peu de dignité qui revient.

Vendredi 5 octobre : ça (ne) gronde (pas) à la gendarmerie

Fillon et Sarko au top du hit parade des excès de vitesse, feux rouges grillés ou lignes continues franchies. Et tout le monde s’en fout.

En revanche, toujours pas de réaction ni de déclaration péremptoire à l’Elysée sur EADS et les soupçons de délits d’initiés.

Samedi 6 octobre : ça gronde à la mutualité

Histoire de continuer à tenter d’exister, le premier ministre se laisse aller à une nauséabonde qualification de « détail » à propos des tests ADN. Toute l’arrogance et tout le mépris d’un homme dans un seul mot.
Et si c’était lui, le détail dans le dispositif sarkozien?


20-18 à Cardiff, pour l’Histoire, on n’osait même pas en rêver, et pourtant ils l’ont fait !

Chroniques de la rupture #13

Lundi 24 septembre : leçon de calcul (1)

Trou de la sécu : 11 milliards d’euros
Manque à gagner du au paquet fiscal : 15 milliards d’euros, de l’argent qui repart à la consommation ! prétendent nos gouvernants, et c’est ça qui relance la croissance !
Pour combler le déficit social, le gouvernement de la rupture augmente les déremboursements et forfaits en tous genres. Pour les plus nécessiteux, c’est donc de l’argent en moins pour leur consommation courante, et donc pour la croissance.

Mardi 25 septembre : leçon de calcul (2) à OK Corral

Dé-règlement de comptes : 5 millions d’euros s’envolent de la caisse du MEDEF. « C’était pour des associations caritatives ! » déclare le suspect, par ailleurs pas vraiment copain avec la Patronne des patrons.

Le Président à la tribune de l’ONU pour sauver la planète. Grandes envolées lyriques, trémolos dans la voix. Tout le monde est d’accord, maintenant nous attendons des actions tangibles.

Mercredi 26 septembre : pas de leçon le samedi à partir de 2009

Le ministre de l’éducation annonce la suppression dès 2009 les cours le samedi au collège en les transférant au mercredi, donc sans réduction d’horaires. Ca passe plutôt bien. 2ème bon point pour ce ministre là.

Jeudi 27 septembre : le « Grenelle » de l’environnement

Lobbies contre lobbies, à suivre

Vendredi 28 septembre : encore de l’arithmétique

Où il s’agit cette fois-ci de savoir si le CSA doit comptabiliser le temps de parole des conseillers de l’Elysée avec celui du gouvernement.

Fin de semaine trop surchargée pour compléter la chronique, mais tout semble bien calme.
Tout juste un premier ministre et un de ses maintenant lointains prédécesseurs qui essaient d’exister…

Chronique de la rupture #69 ? Septembre 2010

L'incendie reprend sur le front Woerth-L'Oréal. Le ministre avoue avoir signé la demande de légion d'honneur du patron de son épouse, et selon Médiapart Sarkozy apparaitrait dans les carnets de FM Banier, ex-légataire universel de Mme Bettencourt, parmi ceux qui auraient bénéficié de la générosité de la dame.

 

Rentrée des classes sur fond d'économies et de suppression de postes. 16000 nouveaux enseignants face à un classe pour la première fois de leur carrière, sans avoir reçu la moindre formation pédagogique. C'est cela sans doute, moderniser la France ?

 

Manifestations le 4 septembre contre la politique de sécurité du gouvernement.

 

Manifestations le 7 septembre : 2 500 000 personnes dans les rues pour demander une autre réforme des retraites.

 

Le sénat retoque 3 des propositions de lois sécuritaires formulées par la Président en août.

 

Double honte pour la France : Le Parement Européen et l'ONU demande l'annulation des procédures d'expulsion visant les Roms.

 

A ce propos, est révélé le 12 septembre que la circulaire du Ministère de l'Intérieur demandait aux préfets « 300 campements ou implantations illicites d’ici trois mois, en priorité ceux des Roms ». La France pourrait être condamnée pour discrimination.

Quoi ? On m'aurait caché quelque chose ? déclare Eric Besson, qui  tente de nous faire croire qu'il n'était pas au courant.

Une fois encore on se pose la question : le cynisme ou l'amateurisme ont-ils guidé l'écriture de ces instructions ? Mais le fait est que dès le lendemain, une nouvelle circulaire tente de faire oublier ce cafouillage.

 

On ne sait plus où donner de la tête. Scandale à la une du journal « Le Monde » ce même 13 septembre : la rédaction aurait été mise sur écoute sur ordre de l'Elysée afin d'identifier les sources des premières fuites de l'affaire Woerth-Bettencourt.

 

Dans les jours qui suivent, la tension monte de plusieurs crans au niveau européen. Une commissaire européenne luxembourgeoise critique les expulsions de roms par la France. Toujours fin, le Président lui répond avec élégance que le Luxembourg n'a qu'à accueillir les expulsés. Le Lendemain, Sarko prend une fois encore en référence « Mâme Merkel » en prétendant qu' elle entend procéder à des évacuations de camps roms. Démentis et vive indignation en Allemagne.

 

La France est la honte de l'Europe et de l'Onu. Ce ne sont pas les moulinets du Président à la tribune des Nations Unies, où il explique pour la nième fois qu'il faudrait taxer les transactions financières, qui vont restaurer sa crédibilité.

 

Mais dans l'hexagone l'objectif est atteint : pendant quelques jours on ne parle plus ni de Karachi, ni de Bettencourt-Woerth.

 

Cela n'empêche ni la réforme des retraites d'être votée à la sauvette par l'assemblée, ni 2 à 3 millions de personnes de descendre encore une fois dans les rues pour protester. Mais rien n'y fait, à défaut d'être comme un de ses prédécesseurs « droit dans ses bottes », le Premier Ministre oppose un « non ferme et tranquille» à tout aménagement de la réforme. Un Premier Ministre qui rappelle au monde qu'il a une personnalité et qui s'émancipe dans un entretien au JDD de tout mentorat sarkozien.

 

Un premier ministre et un gouvernement qui semblent d'ailleurs aux abonnées absents, tétanisés qu'ils sont par l'imminence du remaniement.

 

Tout cela paye puisque fin septembre, Sarkozy est à 26% de popularité (record historique) et Fillon à 34%, tous deux en baisse selon un sondage publié dans le Figaro, qu'on ne peut accuser de noircir la situation.

 

Jusqu'à présent je comptais les jours qui nous séparent du deuxième tour de la présidentielle. Mais si tout se jouait dès le premier ? Sarko dehors, définitivement out, fin avril 2011 ? Tout est possible !

Chronique de la rupture #12

Lundi 17 septembre : les papys s’en vont-en-guerre

Hier, le French Doctor s’est fait remarquer par ses déclarations bellilcistes envers l’Iran.

Aujourd’hui, fort de ses 16,8% en 2002, le retraité d’Ars en Ré nous montre une fois de plus qu’il sait où et comment focaliser son énergie en publiant un brûlot assasin à l’encontre de celle qui a fait 10 points de plus que lui en mai dernier. Bien vu l’ami, quel combat constructif et valeureux !

Il est clair que la réforme des retraites et des régimes spéciaux, dont celui de certains politiques, doit être engagée d’urgence…

Mardi 18 septembre : Le Nouveau Contrat Social

Rien que cela, un discours prononcé au sous-sol du sénat, qui reprend sans aucun fil directeur un catalogue de promesses électorales, qui assure à son orateur le surplus de reconnaissance dont il a tant besoin de la part de ses amis  grands patrons. Un discours qui prend bien soin de prôner le dialogue social cette fois-ci. Notons toutefois que ce dialogue social est prié de se tenir sous quinze jour et qu’il sera sans doute bienvenu qu’il débouche sur ce qui est d’ores et déja décidé.

Tel un coucou, la patronne des patrons sort de sa boite pour beugler « Jour historique, jour historique ».

Et bien évidemment en face, on rejette tout en bloc, histoire ne pas mettre en péril sa position qui à la tête d’un syndicat ou de sa cellule locale, qui à la tête de son parti de sa section ou de son investiture locale en cette période pré-électorale.

C’est dommage car certaines de ces necessaires réformes ne peuvent plus attendre. Alors cessez de communiquer messieurs-dames, et mettez-vous au travail.

Pour mémoire, le contrat social tel qu’il est théorisé par Rousseau a pour but de rendre l'homme souverain, et de l'engager à abandonner son intérêt personnel pour suivre l'intérêt général. L’intérêt général, ça existe encore ce truc là ?

Mercredi 19 septembre : Hortefeux donne le « la » des haines.

Le Pen en révait, Sarko l’a fait. Lamentable amalgame des testes génétiques à vocation médicale et de ceux à vocation juridique. Le bon peuple pétainiste applaudit en silence.

Jeudi 20 septembre : Arlette et le mâle Hibou

Frétillante Arlette se trémoussant sur son siège aux côtés d’un PPD plus zen que jamais…Tout ça pour cinquiante minutes de démagogie et de flagornerie sireupeuses… jusqu’à la nausée. « Vous comptrenez, la France n’es pas assez riche pour bla bla bla, les retraites bla bla bla, les fonctionnaires, bla bla bla ». Au mieux, un gentil garçon qui veut faire plaisir à tout le monde et à sa maman. Au pire, un populiste hypocrite. Au passage, les 15 milliards d’euros de manque à ganger suite au paquet fiscal, cela représentecombien de salaires d’infirmières, de greffiers ou de profs ?

J’ai essayé d’écouter, j’ai zappé au bout de 10 minutes, écoeuré. Sur Arte passait un nouvel et passionnant documentaire sur les volcans explosifs, au Vanuatu cette fois ci.

Vendredi 21 septembre : and the winner is …

Oscar Perero, deuxième du Tour de France 2006, l’emporte sur tapis vert suite au déclassement pour de Floyd Landis (1er). On raconte que du côté de Melle, une certaine Ségolène R. se prend à rêver…