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Chronique de la rupture #27

Seulement 29 jours ce mois-ci, et pourtant, quel  festival :

Dans mon fauteuil je regardais les news à la Télé

Un type nomme Sarko l'Excité poursuivait une Cécilia

Il la coinça près d'Elysée et très rapid'ment lui dit

« Travailler plus pour gagner plus, Si tu reviens j'arrête tout !»

 

Rapport Attali : « J'appliquerai toutes ses propositions » déclarait le Président à qui voulait l'entendre.  Déjà 2 (taxi et coiffeurs) passées aux oubliettes. En fin de compte,  où est le plus ridicule : dire « j'appliquerai toutes ses propositions » , ou ne pas le faire ?

Mariage Carla : no comment, si ce n’est quelques semaines plus tard une Carlita un peu effarouchée lors de sa première visite officielle an Afrique du Sud.

Deux aller/retour express dans des usines en province (Arcelor-Mittal et Alstom) histoire de faire diversion

Opérette tragicomique à Neuilly où le fiston débarque le protégé de l'ex-première dame de France, et où le fiston se sent pousser des ailes, à défaut de cornes.

Ridicule et compassée déclaration à la télé un Dimanche à 20h pour rappeler au bon peuple qu'il l'a bien eu en faisant ratifier le nouveau traité européen par le congrès.

Croissance de la France en 2007 : 1,9 % « Nous serons au-delà de 2,2 %, nous irons chercher la croissance avec les dents, les effets de la loi TEPA se feront sentir dès 2007 ». Guignols.

L'idée saugrenue de la semaine : Tollé soulevé lors du diner du CRIF où le Président prétend imposer à chaque enfant de CM2 le parrainage posthume d'un enfant juif mort en camp de concentration.  Puis le surlendemain c'est une classe entière qui parrainera l'enfant.  Puis deux semaines après on crée une commission qui, ironie du sort, met fin au sujet dès sa séance inaugurale.

Encore une commission, cette fois-ci chargée d'étudier la question de la suppression de la publicité sur l'audiovisuel public, suite à l'annonce surprise faite par le Président lors de ses v?ux en janvier. Interviewé sur France Inter, le Président de cette commission, l'inégalable JF Copé, sorti des huit mois de naphtaline et de purgatoire dans lesquels son arrogance l'avait relégué, se trouble en direct en réalisant que sa commission ne concerne que la TV et que la Radio en a été tout simplement oubliée.

Changements de cap, improvisations, amateurisme permanent, telle semble être leur seule façon de procéder. Dans l'industrie quiconque agissant ainsi ne passerait pas le cap de la période d'essai.

«Les sectes sont un non-problème.» , déclare la dircab à l'hebdomadaire VSD.  Le régime Sarko aurait-il atteint sa « Cruse Speed » ?

Loi Dati sur la rétention de sûreté, ni plus ni moins qu'une insulte à la déclaration des droits de l'homme et au principe constitutionnel de non-rétroactivité de la loi. Le conseil constitutionnel, présidé par l'ineffable JL Debré, dépouille la loi en ne la rendant applicable à partir de 2023. N'en déplaise au Président qui demande à la Cour de Cassation de trouver ni plus ni moins qu'un moyen de contourner cette loi. Après le maire de Neuilly Hors-la-loi (loi SRU sur le logement social), bientôt un président hors-la-loi ?

Visite tonitruante au Salon de L'agriculture, marquée par un « Casse toi, pauv' con » qui rejoint les autres  « karcher » ou « descend le dire » au florilège des expressions historiques du Président.

Les sondages au plus bas : 34 à 37% d’opinions favorables pour le Président.

Alors, histoire de faire diversion bis, un aller-retour à Saint-Pourçain-sur-Sioule chez ses copains de LVMH et une déclaration café-du-commerce sur les « patrons payés trop cher et qui prennent pas leur responsabilités, et pourtant j'chuis pas d'gauche hein, ça s'saurait ».

Et pour finir le mois :

  • hausses faramineuse des prix à la consommation (« je serai le président du pouvoir d'achat après avoir été le ministre des finances qui a su faire baisser les prix dans la distribution »)
  • hausse du chômage de 0,7% en janvier : ralentissement économique, difficultés – ou vertueuse résistance – de l’INSEE à traficoter les chiffres, ou déjà les premiers effets sur l’emploi de la défiscalisation des heures supplémentaires ?

Sur le terrain, la plupart des candidats de droite aux municipales ont depuis longtemps fait disparaître la photo de leur héros, voire le sigle de l’UMP, de leur matériel électoral. Subsistent toutefois ça et là des fonds de ciel bleu en souvenir d’une époque où « Tout [serait] possible » dans la « France d’après ».

Effectivement , tout est possible :

SMS ? ATTALI ?NEUILLY ? SHOAH?PUB TV­?SECTES?PAUV CON?OPINION à 35%?HAUSSE DES PRIX?CHOMAGE


Et alors, et alors ?

Chronique de la rupture #73 ? Janvier 2011

Matraquages « à la française »

 

L'année commence par les traditionnelles cérémonies des v?ux. Une première : certaines d'entre elles sont boycottées par des syndicats (CGT, enseignants) furieux d'être traités comme moins que rien. Journalistes et ambassadeur sont conviés à un improbable barnum intitulé « conférence de presse » où seules certaines questions sont admises.

 

Premier rideau de fumée de l'année, la réforme consistant à introduire des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels est loin de faire l'unanimité : problèmes de financement, d'organisation mais surtout stigmatisation implicite des magistrats et des avocats en sont les principales critiques. « Une pulsion présidentielle », commente un grand avocat.

 

Dramatique prise d'otages au Niger, dans laquelle périssent deux jeunes français. On apprend à cette occasion que la France a changé d'attitude, a décidé la fermeté, ne négocie plus. Aurait-on ainsi laissé libre cours à des James Bond amateurs en mal de coup d'éclat pour attaquer le convoi des terroristes ? Eclat et amateurisme, ces deux traits navrants et récurrents du sarkozysme?

 

Eclat et amateurisme encore : les deux nouvelles « stars » de l'UMP, son Président JF Copé et le Président du groupe parlementaire à l'Assemblée Christian Jacob, en bons libéraux agitateurs besogneux, tentent de relancer le débat sur les 35h et sur l'emploi à vie des fonctionnaires mais se font vite retoquer par le Premier Ministre lui-même.

 

Eclat et amateurisme toujours, et coup dur symbolique : la radiation de l'Officier de Gendarmerie Matelly, également chercheur au CNRS, radiation décrétée par le Chef de l'Etat en 2010,  est annulée par le Conseil d'Etat.

 

 

Emeutes en Tunisie. Le mercredi 12 Janvier, à l'Assemblée Nationale, la Ministre des affaires étrangères propose, « le savoir-faire français » à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » (= taper sans laisser de traces ?). Deux jours plus tard, le Président Ben Ali dégage, chassé par la rue après 30 ans de règne sans partage, de corruption, de népotisme et d'abus de bien public. La diplomatie française passe complètement à côté de la plaque.

Rappelons que sans son discours d'investiture à la candidature en Janvier 2007, Nicolas Sarkozy se voyait «Président de la France des Droits de l’homme». Il promettait de ne pas oublier « ses valeurs pour gagner des contrats», et il affirmait qu'il ne croyait pas à la Realpolitik.

4 ans plus tard : «Je revendique une certaine réserve lorsqu’il s’agit de commenter les évènements de pays qui ont été la France et qui ne le sont plus »

Empêtré dans autant de contradictions, le Président nous honore de l'une de ses figures préférées : la référence à un cas similaire. Cette fois-ci ce n'est pas outre-Rhin qu'il va chercher le salut, mais en Côte d'Ivoire :

« après tout ce qu'on m'a dit lorsque j'ai demandé en décembre dernier au Président Gbagbo de quitter la Présidence ? »

Sauf que précisément, personne ne lui avait rien reproché lorsqu'il a formulé cette exigence !

Et qu'en est-il de l'Union de la Méditerranée, lancée à grand bruit en 2008 ?

 

Réductions de postes annoncées dans l'éducation nationale : passage de 24 à 30 élèves par classes dans le Val de Marne ;   493 postes supprimés à la rentrée 2011 dans l'Académie de Versailles, 122 dans les Hauts-de-Seine, remise en cause sans précédent de l’éducation prioritaire (les collèges en REP/ZEP passeront de 38 à 5 dans les Hauts-de-Seine) et remise en question des décharges de directeurs dans les Réseaux de Réussite Scolaire.

Rappelons que pour le Président, l'enseignement est une dépense et non un investissement, comme il l'avait si doctement déclaré lors d'une émission de TV. Dans le même temps, des primes de 22000 ? sont promises aux recteurs qui tiendront leurs objectifs de réduction des coûts. N'en pouvant plus, un Proviseur Honoraire du Nord de la France renvoie ses palmes académiques.

 

Rififi dans les Hauts-de-Seine : tombé en disgrâce à l'Elysée pour avoir parlé de « nettoyer les Ecuries d'Augias », le Président du Conseil Général Patrick Devedjian apprend que Mme Isabelle Balkany entend lui ravir son siège à la faveur des élections cantonales de Mars prochain. La gauche est en embuscade : Anne-Eugénie, Chloé, Rachid et les autres, nous sommes avec vous !

 

Grand cirque du G20-G8 : D'un coup, il n'y a pas plus Keynésien et régulateur que Sarkozy, il est sur tout les fronts, c'est lui le Chef du Monde : J'ai vu Mâme Maerkel et lui ai de mandé de bla bla bla, j'ai parlé de bla bla bla à Obama, j'ai dit à David Cameron que bla bla bla, Dmitri Medvedev m'a bien confirmé que bla bla bla.


Le G Vain, selon Bernanrd Attali. Le discours est impeccable, même Rocard le dit. Qu'en est-il des actes ? Rappelons que nous attendons a minima :

  • La taxation des transactions financières
  • La suppression des paradis fiscaux
  • Le strict encadrement des Hedge Funds
  • L'indépendance des agences de notation

Visite en catimini du Président au Premier Cercle des donateurs UMP, réunis Porte Maillot : plus aucun doute sur sa candidature à la réélection en 2012, et en prime le Président y interprète ses meilleurs tubes : autosatisfaction sur les réformes, haro sur les 35 heures réaffirmation que l'ISF est un scandale, etc.

 

Eclat et amateurisme enfin, et dernier coup dur du mois : Le 28 janvier, le conseil des prud’hommes condamne Radio France, pour le licenciement « sans cause réelle et sérieuse » du chroniqueur Stéphane Guillon. Cela confirme le caractère arbitraire de ce licenciement, voulu par des dirigeants au passé pourtant ô combien estimable, mais qui se doivent maintenant de ne pas déplaire l'Elysée.

Chronique de la rupture #26

Avertissement au lecteur :

****il ne s’agit ni d’un bug ni d’une déchirure de l’espace-temps. Pour ne rien oublier dans les mois qui viennent, nous republions trois ans après au fur et à mesure les premières chroniques, telles qu’elles furent écrites à l’époque ****



 

 

JANVIER 2008

Reprise de nos chroniques, sur un rythme que l’on va tâcher de tenir mensuel, non parce que l’actualité de la rupture se raréfie, mais tout simplement pour des raisons de disponibilité en ces temps de campagne municipale…

Retrouvons nos héros là où nous les avions laissés.

Tout d’abord un constat : ce ne sont plus amis Lagarde et Michard qui relateront l’Histoire dans le futur, mais bel et bien Voici, Gala et autres Closer. O tempora, ô mores…

Rappelons que le paquet fiscal voté dès  l’été devait provoquer un choc de confiance, engendrant lui même dans la foulée un choc de croissance.  L’imbittable loi TEPA adoptée quelque temps plus tard devait quant à elle permettre la multiplication des heures supplémentaires défiscalisées dès octobre, engendrant une nette augmentation du pouvoir d’achat dès la fin de l’année. Il y avait aussi la croissance à 2,5% qu’il devait aller chercher avec les dents.

Interrogé au hasard en Egypte puis à Petra, un jeune couple désireux de conserver l’anonymat, NIcolas S. et Carla B., déclare off records :
« Oui effectivement le TEPA ça fonctionne, notre pouvoir d’achat a augmenté ce qui nous a permis de nous payer de chouettes vacances et une belle montre pour Noël ».  Tant mieux pour eux.

Conférence de  voeux à la presse le 8 janvier :  on y apprend que les caisses sont vides et que  pour le pouvoir d’achat on repassera, que  2008 verra la fin des 35 heures et de la pub sur France Télévisions. Bond immédiat des actions de TF1, M6 et des chaînes de la TNT, détenues par qui l’on sait.

Dès le lendemain, publication d’un démenti sur les 35 heures.

La semaine suivante, annonce ce la création d’Unités Territoriales (de police) de Quartier. Rien à voir bien sûr, avec la police de proximité supprimée il y a quelque années par un ministre de l’intérieur qui prétendait que les policiers n’étaient pas payés pour jouer au foot.

Renégociation du contrat de travail : durant la campagne présidentielle, on nous rebattait les oreilles avec les 38 contrats de travail différents, la nécessité de simplifier tout cela vers un contrat unique, dispositif dont même le medef ne voulait pas. Quelques semaines de négociations plus tard, nous aboutissons à une évolution du CDI, mais je n’ai entendu parler ni du renforcement des conditions d’applications du CDD, ni de la simplification effective de la jungle des contrats aidés. En revanche le code du travail aurait doublé de volume. à suivre …

Notre bonne ville de Boulogne-Billancourt fait irruption dans l’actualité. L’ex dauphin, ex UDF, répudié du presque sortant est intronisé par l’UMP pour les municipales et va nous refaire le coup de « la rupture c’est moi ». Rappelons seulement qu’il est élu de Boulogne, d’un de ses cantons ou de sa circonscription depuis 25 ans. Le sortant renonce, l’ex sortant décide donc de repartir au combat histoire de sauver ce qui peut l’être, notamment pour l’Ile Seguin. Parce que sur l’Ile Seguin, le projet de l’ex-premier ministre étant passé aux oubliettes, on parle maintenant d’un parc de sculptures en lieu et place des équipements déjà programmés. Coût des dédits : plusieurs dizaines de millions d’euros. Une paille. Matériau dont semble être constitué d’ailleurs l’un des prétendants qui ne parle plus ni de sculptures, ni du tunnel de la N10 … la suite sur www.boulognebillancourt2008.com

Les Municipales toujours : en novembre selon Sarkozy, elles devaient être une élection nationale. Aujourd’hui (comme tous les ans en Janvier ?) « j’ai changé ! » : plus question de test national. La photo du président a disparu des tracts de l’UMP locale, le nom de l’UMP a disparu du matériel électoral bordelais. Et la journée du Président en Aquitaine, chez MM Juppé à Bordeaux et Bayrou à Pau, devant à l’origine inaugurer une tournée de  visites de soutien aux campagnes municipales locales, s’est résumée à … mais à quoi au fait, quelqu’un peut-il le dire ?

Tout cela est assez piteux, convenons-en.

Publication du rapport Attali sur la croissance. Quelques éléments intéressants au premier abord.
Première synthèse en cliquant ici.

« J’appliquerai toutes les recommandations » avait dit le Président. « Sauf 3 » ajouta-t-il ensuite. Nous verrons bien.

Et ce premier mois de l’année s’achève au Taj Mahal, sans contrat ni Carla. Ni Carlos d’ailleurs.

« Big bizoux »

Pour une révolution fiscale

Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle

par Camille Landais & Thomas Piketty & Emmanuel Saez

La fiscalité française est asphyxiée par sa complexité, son manque de transparence et l’accumulation de privilèges pour une minorité de contribuables ultra-riches. Mais on en reste trop souvent, en la matière, à des énoncés aussi vagues que stériles. Ce livre innove en proposant une critique d’ensemble du système fiscal français. Il est accompagné d’un site Internet permettant à chacun d’évaluer les propositions des auteurs et de concevoir une réforme alternative : www.revolution-fiscale.fr.


Cet ouvrage démontre scientifiquement, pour la première fois, le caractère régressif de l’impôt dans notre pays (ce qui signifie que, tous prélèvements confondus, les taux d’imposition sont plus élevés pour les ménages les plus modestes et s’abaissent pour les plus riches). Pour cette raison, il fera date. Mais cette analyse au scalpel ne se contente pas de mettre au jour l’injustice du système. Elle plaide pour une révolution fiscale, chiffrée et opérationnelle, fondée sur trois principes : équité, progressivité réelle, démocratie. Ce livre contribue de manière décisive à l’édification d’une nouvelle critique sociale et se pose au centre du débat politique pour les années à venir.

En librairie le 27 janvier 2011.

Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Pour une révolution fiscale. Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle, La République des idées / Seuil, Paris, 01/2011, ISBN 978.2.02.103941.2, 11,50 ?

les sondages des copains

Ainsi donc, un « sondage » nous apprend que Ségolène Royal fait partie des personnalités qui « agaceraient » le plus les Francais.

 

La présidente de la région Poitou-Charentes réélue avec plus de 60 pour cent des voix, finaliste de l’élection présidentielle en 2007 avec dix sept millions de voix des Francais et candidate aux primaires pour la prochaine présidentielle, se trouve, dans ce palmarès, en compagnie d’acteurs, de sportifs et autres chanteurs de variété. Histoire sans doute de la dénigrer tout en la  » people isant »

 

La semaine dernière Nicolas Sarkozy a été sacré  » l’homme politique de l’année » , à la une du Journal du Dimanche appartenant à son ami Arnaud Lagardère. Plus c’est gros, plus ça passe ?

La guerre des sondages , comme nous l’avions prévu, a donc commencé. La démocratie impose qu’on ne laisse pas faire.

Cette « information » appelle plusieurs questions, pour que les citoyens éclairés qui refusent l’abrutissement, l’infantilisation, et la manipulation des esprits, puissent combattre l’offensive sondagière de la droite, alimentée par un budget de plus de 3 millions d’euros engagés par l’Elysée comme l’avait révélé le rapport de la Cour des comptes:

1) A qui appartient l’institut de sondage Ifop qui, la semaine dernière a présenté Nicolas Sarkozy comme la personnalité de l’année ? A Laurence Parizot, la Présidente du Medef

2) L’ « agacement » est il une valeur politique de nature à informer les électeurs ? Combien de mots l’institut de sondage a t’il testé pour sortir celui là ? L’efficacité, la volonté, le courage, la détermination, la vérité, de Ségolène Royal ont ils été testés ?

3) Quel but recherche un institut de sondage en posant ce type de questions ?
4) Pourquoi une tel acharnement contre Ségolène Royal en cette fin d’année ? Serait-elle devenue l’adversaire la plus dangereuse de la droite ?

Ne sommes nous pas en présence des techniques de manipulations classiques qui consistent à influencer négativement les conversations familiales de fin d’année, techniques de « bashing » largement utilisées par la droite bushiste aux USA, et que les équipes de Nicolas Sarkozy se sont vantées d’utiliser?

Nous ne laisserons pas faire. Mieux. Nous nous battrons car nous savons qu’il en va de la démocratie. En démocratie, seule la victoire des urnes compte véritablement. Ni les oracles, ni les propagandistes ne pourront remplacer l’acte du vote. Ils ont essayé en 1995, qui devait voir la victoire  » au premier tour » prédisait même un certain Nicolas Sarkozy d’Edouard Balladur. On connait la suite…

Que toutes celles et tous ceux qui pensent qi’il faut combattre la dégradation du débat politique, que toutes celles et ceux qui veulent qu’enfin se termine cette longue nuit du Fouquet’s ou tous les coups sont permis, se mobilisent sur internet, sur le terrain, car c’est une conception de la démocratie et du respect de l’opinion qu’il faut défendre.

 

Le combat ne fait que commencer, c’est celui de la liberté de conscience contre le pouvoir de l’argent que permet ces sondages relayés par des médias complaisants.

Face à ce cercle vicieux, il y a le cercle vertueux, celui des citoyens. Ceux qui sont de plus en plus nombreux à venir à la rencontre de Ségolène Royal dans son tour de France (là ou Nicolas Sarkozy ne peut plus se déplacer au risque d’avoir à affronter le mécontentement du peuple), des nombreuses marques de soutien et de mobilisation, de l’espoir qu’elle suscite, du courage et de la volonté d’avancer jusqu’au bout qui est la sienne. Avec elle, nous avançons, c’est le peuple qui vote, pas les sondages trafiqués.

 

 

L’équipe de Ségolène Royal

Chronique de la rupture #72

Décembre 2010 : « Tournez, ma neige »

 

Ce dernier mois de l'année débute par? 3 jours de silence médiatico-sarkozyste. « Taj Mahal quelque part ? » , lui demande Carla inquiète. « Non, non, je prépare ma visite d'état en Inde ».  Ce que le Président réalisera quelques jours plus tard, c'est que Bollywood et la plus grande démocratie du monde s'apprêtent en fait à recevoir la Première Dame de France accompagnée de son époux : réceptions, escapade touristique, contrats mirifiques. A propos de ces contrats industriels signés lors de ces visites présidentielles, souvenons-nous seulement de ne pas mélanger intention et signatures réelles. Qu'en est-il par exemple de l'achat réel des avions Rafale par le Brésil, alors que leur prétendue acquisition avait fait beaucoup de bruit il y a quelques années maintenant ?


Rafales effectivement, mais de gaffes et de bourdes dès qu'arrivent les premières neiges en ce 8 décembre. Rappelons que le 8 décembre est aussi le jour de la fête des Lumières à Lyon. C'est donc tout naturellement que ce sentant directement concerné par cette célébration, le Ministre de l'Intérieur annonce en milieu d'après midi devant des journalistes qu' «il n'y avait pas de pagaille». Jamais avare d'un bon mot, il se croit même obligé d'ajouter que  «Généralement, vous savez ce qu'il y a avec ?pagaille', c'est ‘pagaille indescriptible’. Vous voyez, précisément, là on décrit la réalité de la situation et ça démontre qu'il n'y a pas de pagaille». A la même heure, des milliers d'automobilistes sont déjà bloqués sur les routes, certains passeront la nuit dans un gymnase ou dans un centre commercial.


Le lendemain, M. le Ministre en rajoute une couche en déclarant que des complications sont apparues «sur les routes lorsqu'elles sont inclinées».  A la M. Le Ministre devrait pourtant savoir qu'à la différence du front de certains, aucun route n'est plate, tout cycliste et tout ingénieur en génie civil le sait bien.

Quant au Premier Ministre, en voyage à l'étranger, il se contente de surenchérir en incriminant les prévisions de Météo France et en les accusant non sans un certain cynisme d'avoir sous estimé la situation. Il sera obligé de reconnaitre la semaine suivante qu'il n'en était rien et qu'il n'a « pas été bon en matière de communication sur la neige ». Pour une fois, je suis d'accord avec lui.


Sur le fond, qu'en est-il des moyens réels d'intervention des DDE depuis les réformes Raffarin de décentralisation ? Réductions de moyens ? Changement dans les procédures ? Moindre coordination ? C'est cela qu'on appelle « la modernisation de l'état » ?


Notons enfin que ce mois-ci, Brice Hortefeux a été condamné pour la deuxième fois en six mois, pour atteinte à la présomption d'innocence d'un ancien conseiller, accusé d'avoir livré des informations au Monde sur l'affaire Woerth-Bettencourt. Dans une démocratie équilibrée, une démission s'en suivrait immédiatement.


En visite inaugurale de nouvelles installations hospitalières à Avignon, le Président insiste sur la situation budgétaire des établissements de Santé « je ne peux pas rester avec les deux tiers des hôpitaux en déficit, ce n’est pas sain », foulant ainsi aux pieds l'une des premières lignes du serment d'Hippocrate « Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. ». Depuis quand un hôpital doit-il être bénéficiaire ? N'y a-t-il pas d'autre référentiel que celui de la profitabilité pour caractériser la nécessaire bonne gestion d'un établissement public ? Se pose-t-on la question de la rentabilité de l'Elysée par exemple ?


Toujours exemplaires, jamais en retard d'une bonne vieille magouille, une faction de députés de droite tente d'imposer à l'assemblée un amendement exonérant de toute poursuite pénale les parlementaires qui seraient convaincus de mensonge dans leur déclaration de patrimoine. Flop retentissant pour les nouveaux Présidents de l'UMP et du groupe parlementaire.


Puis arrivent les fêtes avec en bruit de fond, bien installées dans le paysage, un certain nombre d'affaires qui ont marqué cette année 2010 :

  • Le parquet de Compiègne ouvre une information judiciaire contre X au sujet de la vente de l’hippodrome de la ville, affaire dans laquelle Eric Woerth est soupçonné de favoritisme.
  • Du côté de Neuilly, entre soi, douze années d'inertie depuis les premières alertes relatives au Médiator, médicament antidiabétique dont la prescription abusive en coupe-faim a coûté la vie de centaines de malades.
  • Wikileaks nous apprend qu'Omar Bongo aurait soutenu financièrement plusieurs hommes politiques français de tout bord, dont Chirac en 2002 et Sarkozy en 2007.

Ainsi s'achève cette dure année 2010, durant laquelle il est apparu plus que jamais que le modèle idéologique dont se prévalait le candidat Sarkozy en 2007 était vermoulu, que la collusion entre le pouvoir et les puissances de l'argent étaient patente, que l'écart entre les discours et les actes était permanent.


Les v?ux télévisés sirupeux et démagogiques de ce 31 décembre ne trompent plus que ceux qui ont encore intérêt y croire, et qui persistent à voir dans le démantèlement des services publics, et dans quelque perspective de remboursement d'impôt, de suppression de l'ISF ou de maintien d'une niche fiscale  la preuve d'un Président qui réforme et modernise le pays. Grand bien leur fasse.


A tous les autres, souhaitons que2011 apporte réconfort, espoir, bonheur, et tout ce dont nous avons besoin pour tenir jusqu'en mai 2012.


Bonne année !

Chronique de la rupture #25

Semaine du 17 au 23 décembre 3007

Féérie Disney, miracle de la chirurgie esthétique ?

à chacun de juger :

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Le conte de faits de la semaine se poursuit par une visite papale en compagnie des intellectuels du régime, au premier rang desquels Jean-Marie Bigard. Vient-il puiser l’inspiration du « Lâcher de salopes 2 » aux abords d’un couvent romain ?

Au début de cette année 2007 on prédisait tout et son contraire dans le cas, improbable selon nous puisque cette élection était imperdable, où Sarko l’emporterait. Mais personne n’aurait parié pour Disney et le Vatican en si bonne compagnie dans la même semaine.

Rappelons que dans le même temps les 197 employés de Charles Jourdan à Romans, Isère, perdent leur job job par la faute d’un escroc qui a su jongler avec les délocalisations.

Joyeux Noël !

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Chronique de la rupture #24

Semaine du 10 au 16 décembre 2007

 « Le Darfour est un scandale inacceptable, la Tchétchénie une horreur, les infirmières bulgares en Lybie, une barbarie, Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne une tragédie. Président de la République, je ne me tairai pas devant ces insultes aux droits de l’homme.

Sarkozy appelle son ami Poutine pour le féliciter de sa brillante victoire aux élections législatives russes. Il est le seul chef d’état européen voire mondial à agir de la sorte. »

Nicolas S., candidat aux présidentielles, Discours au Zénith le 16 mars 2007

 

Lundi, Khadafi en visite à Paris. Rama Yade, secrétaire d’état aux droits de l’homme, ose :

« Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du  sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort« , avait-elle affirmé dans Le Parisien.  « Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l’homme. C’est un devoir : la France n’est pas qu’une balance commerciale« . 

Le soir, l’émissaire de l’Elysée déclare sur TFI que « Elle n’est pas la voix de la France ». Or elle est membre du gouvernement. Alors pourquoi ce déni ? Parce qu’elle est femme, parce qu’elle est noire.

Le lendemain, Sarkozy glose sur ceux qui « du Café de Flore au Zénith? alors que moi ? » 

Ridicule, vulgarité, dégoût.

En fin de semaine : destination Disneyland en compagnie de Carla Bruni,.
De la pub « 
VIP Service » au service des VIP, il n’y avait donc qu’un pas à franchir

Et enfin, à ne pas manquer : Standing Ovation (La Chanson du Dimanche S02E13)

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Chronique de la rupture #23

Semaine du 3 au 9 décembre 2007
 

« Le Darfour est un scandale inacceptable, la Tchétchénie une horreur, les infirmières bulgares en Lybie, une barbarie, Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne une tragédie. Président de la République, je ne me tairai pas devant ces insultes aux droits de l’homme.

Sarkozy appelle son ami Poutine pour le féliciter de sa brillante victoire aux élections législatives russes. Il est le seul chef d’état européen voire mondial à agir de la sorte. »

Nicolas S., candidat aux présidentielles, Discours au Zénith le 16 mars 2007.
 

Lundi, Sarkozy appelle son ami Poutine pour le féliciter de sa brillante victoire aux élections législatives russes. Il est le seul chef d’état européen voire mondial à agir de la sorte.

Plus tard dans la semaine, appointé médiateur par le gouvernement colombien, il adresse un message au FARC pour leur demander de libérer Ingrid Bétancourt et les autres otages. Ainsi, si par bonheur ceux-ci sont relâchés avant la fin de l’année, au moment des fêtes par exemple, il pourra toujours prétendre que ?

Chronique de la rupture #22

Lundi 26 novembre 2007

Emeutes en banlieue parisienne suite à la dramatique collision entre une mini-moto et une voiture de police ayant entraîné le décès de deux ados. Deux années déjà, et quel bilan ?

Le petit monnier vend des airbus et des centrales nucléaires à tour de bras. Il est entouré de nombreux chefs d’entreprises, de hauts fonctionnaires et d’une Ministre de la justice dont on se demande bien ce qu’elle fait là (fascinée par la pâleur de la Chine peut-être ?).
 
En revanche, il nous faudra trois jours pour remarquer que ni le Ministre des affaires étrangères, ni la secrétaire d’états aux droits de l’homme ne font partie de la délégation. Transparence, quand tu nous tiens?
 
Mardi 27 novembre 2007

Deuxième nuit d’émeute. S’étant rendu compte que le Patron n’était pas là et qu’il risquait de se faire passer un savon, le Premier Ministre se décide à se rendre sur les lieux, flanqué de sa Ministre de l’Intérieur.
 
Grand numéro de politicards, poly-toquards, à l’Assemblée. Une fois de plus les dents de MAM errent, jusqu’à aller invoquer l’héritage de la gauche pour expliquer la déshérence des banlieues. La suppression de la police de proximité, « les flics c’est pas fait pour jouer au foot en banlieue », c’était la Gauche, peut-être.

Gauche qui, de toutes façon, ne dit plus rien : le haut du PS fait semblant de se réformer pendant que la base commence à souker (contraction volontaire de souk et de souquer) ferme en vue des municipales et des cantonales de 2008.
 
Mercredi 28 novembre 2007
 
UIMM, 6° semaine de silence ? Eh bien non puisque son ancien délégué général est convoqué en garde à vue. A lire absolument : « Les dossiers noirs du patronat français » dans Marianne N° 553 cette semaine
 
Jeudi 29 novembre 2007
 
Le Président invite PPD et Arlette (l’autre) pour quarante cinq minutes d’annonces floues et non financées. Vulgarité et café du commerce en prime.

En guise de conclusion : « les caisses sont vides ». Bien évidemment du#!§, serait-on tenté de dire, le peu de marges de man?uvre qui restait a été dilapidé en cadeaux fiscaux envers les plus aisés l’été dernier.
 
Vendredi 30 novembre 2007
 

Pour notre santé à tous, une journée sans Sarkozy était prévue ce vendredi 30 novembre.