J – 1092

Un jour de Mai 2012, un vieux Monsieur est assis sur un banc de parc, face à la grille du Coq du Palais de l’Elysée… Après quelques minutes, il se lève et va voir le Garde Républicain qui est de garde et lui demande: 

– Bonjour monsieur, j’aimerais visiter l’Élysée et rencontrer le président  Nicolas Sarkozy. 

Le Garde Républicain lui répond:   
– Monsieur Sarkozy n’est plus président et il n’habite plus ici. 

Le vieux Monsieur s’en va sans dire un mot…..
Le lendemain le vieux Monsieur est encore assis sur le banc de parc….il se lève, va voir le Garde Républicain et lui demande :
– Je veux visiter l’Élysée et rencontrer le président Nicolas Sarkozy. 

Le soldat lui dit : Monsieur Sarkozy n’est plus président et il n’habite plus ici…… 
Le vieux Monsieur s’en va sans dire un mot….. 
Pour une troisième journée consécutive le vieux Monsieur est assis sur le même banc du parc et regarde toujours 
l’Élysée. Il se lève enfin et va voir le Garde Républicain et lui demande à nouveau: 
– J’aimerais visiter l’Élysée et rencontrer le président Nicolas Sarkozy. 

Le pauvre Garde Républicain ne sait plus trop quoi dire… 
– Monsieur, ça fait 3 jours que vous me demandez de rencontrer Monsieur Sarkozy et ça fait 3 jours que je vous dis que Monsieur Sarkozy n’est plus président et qu’il n’habite plus ici….. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas? 

– Non…. Non…. dit le vieux Monsieur, c’est juste que ça me fait tellement plaisir de vous l’entendre dire….    
Alors le Garde Républicain s’est mis au garde-à-vous, l’a salué et lui a dit: 
– A demain Monsieur.

Inscription d’une Charte des Services Publics dans la Constitution.

Madame, Monsieur

 

Vous êtes déjà plus de 5000 à avoir signé la pétition en ligne pour l’inscription d’une Charte des Services Publics dans la Constitution.

 

Je tenais à vous remercier pour cet acte citoyen, pour cet engagement en faveur de nos services publics. Ils sont aujourd’hui malmenés, mais à travers eux, vous l’avez bien compris, c’est la République elle-même qu’on attaque, dès lors que nos services publics sont les instruments de réalisation de ses valeurs : la Liberté, l’Egalité, et la Fraternité.

 

C’est pour cela qu’il nous faut désormais les inscrire dans le marbre de notre Constitution.

 

Plus de 5000 signatures en une semaine, c’est un démarrage plus qu’encourageant ; mais la mobilisation doit continuer, et même s’amplifier.

 

Continuez à diffuser cette idée, en invitant vos amis, vos proches, vos réseaux, à se rendre sur le site : www.referendum-servicespublics.fr

 

C’est par une large mobilisation que nous parviendrons à défendre et à protéger notre modèle social et républicain.

 

Très cordialement,

 

Michel VAUZELLE

Député des Bouches-du-Rhône

Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

10 mai 1981 – 10 mai 2009

Chers Camarades,

Voici 28 ans exactement que François MITTERRAND fut élu Président de la République.

Il est agréable de pouvoir lui rendre hommage, pour son combat, pour son bilan, pour son exemple. Des jeunes de ma section ne savent pas, quand je les interroge qui est Claude Estier, qui est Nicole Questiaux, qui était Paul Legatte, ce qu’était le journal « L’UNITE »!

Même si par ailleurs, je ne doute pas qu’ils connaissent, attirés qu’ils sont par l’essentiel, la généalogie de tel joueur de football, jusqu’à la quinzième génération! Et pourtant! On n’imagine pas la somme de patience et d’efforts acharnés qu’il a fallu à notre regretté président pour réussir à unir le parti socialiste, avant d’unir la gauche.

Après 23 ans dans l’opposition, 23 ans! La gauche accédait enfin au pouvoir et, avec le choix judicieux de Pierre Mauroy comme premier ministre, se mettait au travail sur ses 11O propositions, dont 9O furent réalisées.

Le 13 Mai 1981, le gaullisme, par la voix de Michel Debré, traduisait sa rageuse amertume: » Mitterrand n’est pas légitime ». Voilà un mot fétide, mais tellement révélateur.. La droite française, même si cela ne se voit pas toujours, est profondément marquée par le refus de l’alternance… Elle se croit vraiment propriétaire de la France!

François Mitterrand fut celui qui poussa en avant une certaine Ségolène Royal, avant d’en faire une ministre; il serait dommage de l’oublier! Et aujourd’hui, où le PS a un grave problème de « leadership », au point que les Français ne retiennent en priorité que nos divisions, il est utile de prendre du passé les leçons qu’il nous offre.

Un homme remarquable, comme Pierre Bergé, qui soutient Ségolène, est par ailleurs, Président de l’Institut des Amis de François Mitterrand. C’est à ces trois personnalités que je veux rendre un fidèle et affectueux hommage. Ainsi qu’aux militants anonymes.

Il n’était que de voir l’ovation qui fut réservée, au dernier conseil fédéral, debout, à Robert Badinter, après son intervention précise et vigoureuse, sur l’état de la justice en France! Ce sont des hommes de cette trempe, de cette envergure que Mitterrand avait choisis.

Amitiés,

Chronique de la rupture #51 ? mai 2009

Premier mai : Syndicats unis, environ un million de manifestants dans les rues de toutes les grandes villes françaises, annonce d’une nouvelle journée de mobilisation en juin, tout cela n’empêche pas le pouvoir en place, Pécresse en tête,  de persévérer en ânonnant qu’il faut « continuer les réformes »…


4 mai : Visite du Ministre des affaires étrangères Israélien en Italie puis en France et en Allemagne. Dans le même temps est publié par l’ONU un rapport montrant l’implication d’Israël dans 6 incidents à Gaza ayant causé des victimes parmi le personnel de l’ONU, en décembre et janvier derniers. Accueil poli de l’ex-French Doctor, qui en bon collaborateur zélé, n’en dit rien.


6 mai : A l’ occasion du deuxième anniversaire de son élection, Sarkozy entre en campagne électorale européenne à Nîmes. Son temps de parole sera-t-il décompté de celui de l’UMP ? Les sondages sont à 65 % de mécontents. 65, c’est aussi la fourchette basse de l’amplitude d’âges du public nîmois ce soir là, à en croire les images du JT. Une preuve de plus que Sarko est avant tout le candidat des papys boomers et de leurs ainés. Et il assure le coup de barre à droite en y a allant de son couplet anti-Turquie via une allusion à l’Europe prétendue « Terre Chrétienne ».


7 mai : On apprend que le parquet de Paris a réussi à bloquer en appel la mise en examen de trois chefs d’états africains. Cette mise en examen concernait l’origine de leurs patrimoines français (comptes en banque, propriétés, voitures)


Rappelons que durant la campagne électorale le 1er mai 2007, il déclarait :


«Il nous faut nous débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires mafieux qui n’ont d’autres mandats que celui qu’ils s’inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé».

 

Comme l’écrit l’hebdomadaire Courrier International, « l’Afrique attend toujours la rupture », et il y a fort à parier qu’elle l’attendre encore longtemps, comme bien d’autres.


Notons au passage l’indépendance de la justice française…


8 mai : Somptueuse parade patriotique et militaire à Ste Maxime, couplet démagogique à l’égard des troupes coloniales à l’appui, à l’occasion du 64° anniversaire de la capitulation de l’Allemagne. On appréciera la double délicatesse de l’évènement :


  • Envers nos amis allemands à l’heure de l’Europe
  • Envers les plus modestes qui sont ravis de voir à quoi sert le peu qu’il reste dans les caisses de l’état.


Une troisième année qui démarre en fanfare !


En supposant que le deuxième tour de la prochaine élection présidentielle se tienne le 6 mai 2012 nous en sommes à J – 1094

 

Deux ans après son élection, ils veulent faire la fête à Sarkozy

Vu sur http://www.rue89.com/2009/05/05/deux-ans-apres-son-election-ils-veulent-faire-la-fete-a-sarkozy-0

Deux ans après son élection, ils veulent faire la fête à Sarkozy

Par Rue89 | 05/05/2009 | 22H12

 

Enseignants, internautes, ouvriers, prostituées, sans-papiers… Tous et toutes combattent la politique menée depuis l’Elysée.

 

6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu par 53% des Français. 6 mai 2009, 59% des Français se déclarent mécontents d’avoir Nicolas Sarkozy comme Président, selon un sondage Ifop pour le JDD. Des mécontents de plus en plus nombreux dont Rue89 a réalisé un tour d’horizon.

A la tête de cette contestation, les fonctionnaires de tous bords (profs, chercheurs, médecins, magistrats, infirmières…), pour qui l’Elysée a entrepris un régime drastique, avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite chaque année d’ici 2012.

Patente également est la révolte des « sans-rien », ces sans-papiers, sans-domicile, sans-emplois… plus que les autres catégories de la population touchés pas la crise économique. Une crise que l’exécutif dit tenter d’enrayer, tout en laissant en vigueur un « paquet fiscal » en forme de cadeaux multiples pour les ménages les plus aisés.

Inquiétants enfin sont les boucliers levés tant par les acteurs de l’Education nationale que ceux de l’Enseignement supérieur. Une crise ouverte du pouvoir avec les sachants ne constitue jamais le signe d’une société en bonne santé. Décryptage.

Les chercheurs

 Le 22 janvier 2009, Nicolas Sarkozy a réussi à fédérer contre lui un corps de métier réputé discret : les enseignants-chercheurs du supérieur. Pour les mettre dans la rue et précipiter un mouvement universitaire dur (qui a la particularité d’être à l’initiative des profs et pas des étudiants), le président de la République a prononcé un discours très offensif dans lequel il mettait en doute la qualité des enseignements et le bien-fondé de certaines recherches.

Dans la foulée, Valérie Pécresse, ministre en charge du dossier, cristallisait la colère en remaniant le statut des universitaires qui se sont battus plus de deux mois contre l’évaluation des chercheurs par leur hiérarchie administrative.

Les chômeurs

Le mois de novembre dernier a constitué un tournant dans la présidence de Nicolas Sarkozy : avec 64 000 chômeurs supplémentaires, soit 2,068 millions de demandeurs d’emplois au total, jamais le chômage n’avait été aussi élevé depuis son élection. Et il fallait alors remonter à 1984 pour trouver une telle envolée du chômage. La promesse contenue dans le programme présidentielle du candidat de l’UMP paraît de plus en plus difficile à mettre en ?uvre :

« En cinq ans, nous pouvons atteindre le plein emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. »

Avec la crise économique, ce marasme s’accentue chaque mois. En mars, le nombre de demandeurs d’emploi a franchi en mars la barre des 2,4 millions de personnes en France avec 63 400 chômeurs supplémentaires, soit 2045 de plus chaque jour.

Les étudiants

Au début de l’année, les étudiants s’engagent aux côtés des enseignants-chercheurs, mobilisés contre un décret d’application de la loi LRU. Les étudiants réclament le retrait total de la loi, une revendication qu’ils n’avaient pas pu satisfaire lors du mouvement 2008.

Universités totalement ou partiellement bloquées, manifestations et occupations : la conjugaison des deux mouvements empêche la tenue normal des cours. Malgré une importante mobilisation et une tension grandissante dans les universités, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, refuse de céder aux revendications étudiantes.

Selon l’AFP, à l’approche des partiels, une vingtaine d’universités sont encore perturbées à des degrés divers cette semaine.

Les gardiens de prison

Les derniers déçus du Président. Ou plutôt de sa politique sécuritaire qui, depuis 2002, n’a cessé de remplir les établissements pénitentiaires, sans donner tous les moyens nécessaires à son administration.

Résultat : une hausse significative des suicides de détenus en 2008 et une détérioration continue des conditions de vie. Un scandale qui dure, montré dans cette vidéo diffusée par LeMonde.fr. Ce quartier de Fleury Mérogis a depuis été fermé pour rénovation.

Ce qui n’empêche pas certains chercheurs de proposer des solutions à la surpopulation carcérale. Et de s’interroger sur l’après-Dati, car la loi pénitentiaire est le seul projet que la ministre de la Justice a laissé à son successeur.

Les infirmières et sages-femmes

Les 35 heures avaient semé la pagaille dans la profession des infirmières. Depuis, rien ne s’est arrangé, comme l’a douloureusement rappelé la mort du petit Ilyès à Saint-Vincent-de-Paul en décembre dernier. Une erreur médicale due aussi au stress qu’elles vivent toutes.

Celles qui travaillent en libéral voient désormais leur liberté d’installation encadrée afin de rééquilibrer la démographie médicale.

Par ailleurs, pour protester contre le manque de reconnaissance de leur profession, les sages-femmes manifestent également cette semaine
afin que leur cursus s’inscrive dans un parcours universitaire.

Les internautes

Si le projet de loi Création et Internet, appelé « Hadopi », divise autant les artistes que les politiques, il fait la quasi unanimité contre lui chez les internautes. A la tête de la fronde contre ce texte qui vise à sanctionner le téléchargement illégal : Le Réseau des pirates, qui revendique plus de 12 000 signataires de son Pacte pour les libertés numériques. Un pacte accompagné d’un appel qui commence par ces mots :

« Nous sommes des millions, ils font de nous des pirates. »

Autre initiative, cette fois de La Quadrature du Net : l’association demande aux internautes de « peindre leurs sites, blogs, profils, courriers, commentaires ou avatars de la couleur noire du black-out ».

Les journalistes

Les journalistes, et surtout ceux de l’audivisuel public. Pour en finir avec « l’hypocrisie » de la nomination politique en sous-main des présidents de France Télévisions et Radio France, Nicolas Sarkozy a fait inscrire dans la loi… qu’il les nommerait lui-même. Ce que le Parlement lui a bien évidemment concédé.

Manifestations immédiates de mécontentement chez les personnels de l’audiovisuel public. Un de ces mouvements d’humeur est d’ailleurs visible dans la vidéo off de Nicolas Sarkozy sur le plateau du « 19/20 » de France 3, diffusée en juillet dernier par Rue89.

Une vidéo qui a entraîné une plainte de France 3, sur pression de l’Elysée. Et par la même occasion une nouvelle ire des syndicats de France Télévisions, lorsque deux journalistes de France 3 et deux autres de Rue89 ont été convoqués par la police judiciaire le 1er avril pour cette ubuesque affaire, alors que les perquisitions et les arrestations se multiplient dans le monde journalistique (au Canard, à Libé, au Monde…).

Les lycéens

En décembre dernier, la mobilisation lycéenne avait contraint Xavier Darcos à repousser la réforme du lycée à la rentrée 2010. Malgré le recul du ministre, les lycéens redescendaient dans la rue dès janvier pour réclamer son abandon définitif et l’annulation des 13 500 suppressions de postes prévues pour rentrée 2009.

Si les différents syndicats appellent à rester mobilisé, le mouvement s’est essoufflé après la désignation de Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris, pour mener une concertation nationale. Ce dernier doit rendre son rapport mi-mai.

Il est cependant déjà prévu que la réforme sera testée dès la rentrée prochaine dans une centaine d’établissements. La Fidl appelle donc les lycéens à se remobiliser dès le mois de septembre prochain.

Les magistrats

Les magistrats ont au moins trois raisons d’en vouloir à Nicolas Sarkozy. La première est un symbole et s’appelle Rachida Dati. En bon soldat du Président, elle a d’emblée appliqué au pas de course des réformes impopulaires, sans réelles concertations pour ce qui concerne la carte judiciaire. L’avocat général Philippe Bilger a très vite qualifié la garde des Sceaux de « chouchou du couple présidentiel », qui « n’a pas été choisie par le Président pour sa compétence ».

La seconde raison de la colère, c’est un style brutal qui a irrité les juges, convoqués à tout crin par la Chancellerie.

Enfin, le clou a été enfoncé dans les toges lorsque fut annoncée la suppression à venir du juge d’instruction, figure tutélaire de l’indépendance de l’ordre judiciaire. Pas sûr que cette réforme arrive à terme.

Les mal-logés

L’année 2007 a été marquée par deux événements peu flatteurs pour la France en matière de logement : pendant l’été, le parquet de Paris ordonne le retrait des dernières tentes de SDF le long du canal Saint-Martin, puis, quelques semaines plus tard, c’est au tour de mal-logés de s’installer rue de la Banque à Paris, pour alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur leur situation.

Christine Boutin, ministre du Logement, instaure alors le droit au logement opposable, qui garantit normalement un logement décent à toute personne qui en est privée. Mais avec un parc disponible de 60 000 logements pour au moins 600 000 demandeurs, la loi est difficilement applicable.

Le DAL et les Enfants de Don Quichotte, à l’origine des deux événements de 2007, ont été condamnés par la justice à l’automne dernier pour avoir installé des tentes dans les rues de Paris.

Les médecins

Le gouvernement leur avait préparé une grande loi au nom ambitieux, « Hôpital Patients Santé Territoire ». Jugée nécessaire par tous les professionnels, la réforme de l’hôpital a pourtant réussi à faire descendre dans la rue même les plus connus des « mandarins ». Inquiets pour la médecine de proximité, redoutant la privatisation de l’hôpital public, et craignant de ne pas être associés à la nouvelle gouvernance.

Cédant à cette pression, des sénateurs ont déjà fait savoir qu’ils amenderaient le texte lors de son passage prochain devant la haute assemblée. Roselyne Bachelot laissera-t-elle son nom à une grande réforme ?

Les ouvriers

46% des ouvriers avaient voté pour Nicolas Sarkozy, boudant l’abstention, Le Pen ou la gauche. Le fameux discours sur le « travailler plus pour gagner plus » s’adressait notamment à ces électeurs contents de remplir un peu leur porte-monnaie. Deux ans après, ils déchantent.

Comme ces ouvriers de l’automobile forcés d’accepter un chômage partiel et les baisses de salaires qui les accompagnent. Comme ces salariés de Continental qui avaient cru sauver leur usine en passant à 40 heures et se voient aujourd’hui baladés par un gouvernement qui a du mal à s’engager comme arbitre face à des directions souvent absentes.

Parfois, la colère explose, des patrons sont séquestrés, chez Sony, Molex, Caterpillar, 3M… au point de faire craindre une « situation révolutionnaire ». Lors de ses différents discours de crise, Sarkozy a tenté de regagner la confiance de cette « France qui se lève tôt ». En vain.

Les parents d’élèves

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, un groupe de mécontents s’est structuré et étoffé au gré des grosses manifs nationales comme le 29 janvier : les parents d’élèves. Ils descendent dans la rue contre la suppression de l’aide aux élèves en difficulté, contre les fermetures de classe ou d’école, mais aussi contre les choix pédagogiques de Xavier Darcos ou, au début du mandat présidentiel surtout, les arrestations de parents sans-papiers.

Dans les écoles, ils prennent le relais des enseignants en cas de retenues sur salaires ou de sanctions disciplinaires. Le logiciel « base élèves » et d’autres fichiers cristalisent la grogne des plus mobilisés.

Les professeurs

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, les profs sont très remontés. Contre la suppression annoncée des classes pour enfants en difficulté (Rased), l’évaluation des élèves en milieu d’année, mais aussi contre la loi d’août 2008 qui impose aux municipalités d’assurer le service minimum d’accueil dans les écoles primaires lorsque les enseignants font grève.

Ministre de l’Education soutenu depuis la première heure par l’Elysée, Xavier Darcos a aussi réussi à se mettre à dos les professeurs de maternelle qui « changent des couches », les profs de sciences économiques et sociales dont il veut supprimer la filière, ou encore des directeurs d’école, qui commencent à écoper de retenues sur salaires pour avoir manifesté leur hostilité aux réformes.

Les prostituées

Novembre 2007, six mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, les prostituées manifestent devant le Sénat à l’appel du collectif Droits et prostitution, pour réclamer l’abrogation de l’interdiction du racolage passif.

Depuis 2003 et les lois sur la sécurité intérieure dites « lois Sarkozy », le racolage est en effet devenu un délit, passible de deux mois de prison et 3750 euros d’amende. La plupart des associations reprochent aux textes ses effets pervers, notamment celui de précariser et d’isoler les prostituées, à coup de condamnations répétées.

Depuis l’adoption de ces lois, les travailleuses du sexe ne cessent d’en réclamer l’abrogation et l’obtention d’un statut légal. Au mois de mars, elles ont crée le premier syndicat du sexe, le Strass.

Les sans-papiers

Avec 27 000 expulsions visées en 2009, Eric Besson maintient l’objectif de Brice Hortefeux, premier ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, emblématique du premier mandat de Nicolas Sarkozy. Moins d’arrestations à la sortie des écoles, depuis le tollé de la rue Rampal à Paris, à la veille de l’élection présidentielle, mais de nombreuses interpellations y compris aux abords des préfectures et parmi les « aidants », même si Eric Besson nie l’existence d’un « délit de solidarité ».

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, les sans-papiers ont structuré leur mouvement, aidés par la vigueur de RESF. Ils sont de plus en plus nombreux à faire grève et occuper leur lieu de travail, voire les locaux de la CGT. Le sommet européen de Vichy a été le point d’orgue de la contestation de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy.

 

Réflexe de Pavlov

Chers amis et camarades,

Je comprends l'irritation qui nous habite à chaque fois que l'un des nôtres, pour des raisons d'opportunisme ou d'ego, ou de médiocrité, passe à l'adversaire. La liste est longue de Claude Allègre, à Michel Charasse, de Mélenchon à Besson, de Jack Lang à Kouchner, de Bockel à tel alevin de la politique, pour ?tâter l'eau? ou carrément plonger dans le grand bain!

Tout cela bien sûr pour ?sauver la République? et, accessoirement, leur carrière! Je ne traduirais pas cela en demande d'exclusion car il vaut mieux réserver nos forces pour lutter contre nos vrais adversaires que contre nos faux amis. Et on sait où nous entraîne cette illusion chromatique du rouge vif, de la ?vraie gauche?, chez Mélenchon, c'est à dire la division, l'impasse, l'échec incantatoire.

A chaque fois que Ségolène parle, le duo canin, Dominique Paillé et Frédéric Lefèvre, tire sur sa laisse et aboie de rage. Il est intéressant d'examiner la bave UMP, que les radios relaient avec complaisance; il s'y est adjoint Yves Jégo, le secrétaire d'Etat, couteau sans manche à qui il manque une lame.

Au passage, le communiqué de Benoît Hamon, que j'ai entendu ce matin, sur l'affaire Zapatero, était parfait. Il n'a pas été relayé avec beaucoup de puissance malheureusement. Un hasard, sans doute.

Rappelez vous: quand le domicile de Ségolène a été fouillé par des barbouzes, ?ils? ont dit: elle est folle, elle ne sait plus comment attirer l'attention sur elle, elle est incontrôlable.. Au lieu de s'interroger sur l'extrême gravité de ces méthodes, comme François Mitterrand qui avait eu un dispositif d'écoute dans le toit de son appartement, rue de Bièvre. Et des journaleux comme Morandini d'Europe I d'attiser les auditeurs.

Préparons nous aux échéances européennes qui sont un vrai terrain de lutte, de vrais dossiers, de vrais enjeux, beaucoup plus révélateurs et positifs pour nous que nos querelles internes.

C'est pourquoi je vous convie au passage à venir à Neuilly, le mardi 19 Mai, à partir de 20 Heures, écouter Alain RICHARD, Vice-Président du PSE, Maire de ST OUEN L'AUMONE, qui parlera du social et de l'écologie.
A la Maison des Associations, 2 bis, rue du Château (métro pont de Neuilly, ligne 1).

Vous passerez une soirée instructive et militante, à laquelle sont conviées les sections des alentours. C'est un grand PLUS de dialoguer avec Alain RICHARD, dont l'autorité, la clarté d'exposition, et l'expertise sont reconnues, ainsi que sa grande fidélité à nos idéaux.

Très amicalement à vous tous, et au plaisir de vous revoir bientôt,

Le chômage des jeunes en chiffres frelatés

Le chômage des jeunes en chiffres frelatés

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 Les idées reçues ont décidément la vie dure. L’une d’elle a fait actuellement flores. Les jeunes chômeurs seraient exceptionnellement nombreux en France. « Au mois de février, a-t-on pu lire dans Le Monde, 23% des jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage » (1). Quant à Nicolas Sarkozy, qui annonçait vendredi sa nouvelle politique en la matière, il a présenté la même idée autrement :

« C’est structurel. La France, depuis des décennies, a un taux d’emploi des jeunes qui est l’un des plus faibles de l’OCDE : dans notre pays, 46% des jeunes ont un emploi, alors que la moyenne des jeunes qui ont un emploi dans les autres pays, c’est 63%. »

Rassurons les lecteurs du Monde et les auditeurs du Chef de l’Etat. Ce qui fait la spécificité chomeurs-parmi-les-15-24-ans-eurostat.1240638454.PNGfrançaise, ce n’est ni le chômage des jeunes ni leur réticence à l’emploi, c’est leur grande attirance pour les études. Peu d’étudiants ont un emploi. Cela n’en fait pas des chômeurs.

repartition-des-jeunes.1240639496.PNGEn réalité, la proportion des jeunes de moins de 25 ans au chômage ne dépassait pas 7,3% en 2007, selon Eurostat. C’est un taux très proche de la moyenne européenne (voir le graphique 1). Les 23% dont parle Le Monde, c’est le taux de chômage des jeunes : le nombre des chômeurs recensés de moins de 25 ans rapporté à la population active de la tranche d’âge (employés plus chômeurs). Un ratio dénué de pertinence, où le dénominateur joue le plus grand rôle.

ocde-taux-demploi-des-15-24-ans.1240638718.PNGImaginons que tous les jeunes Français soient inscrits à l’Université, sauf un, qui serait demandeur d’emploi. Le taux de chômage serait de 100%. Le Monde écrirait-il que la totalité des jeunes sont au chômage ? Et Nicolas Sarkozy se plaindrait-il d’un taux d’emploi de 1/7.600.000 ? Le graphique 2, en dépit de chiffres approximatifs, donne une idée beaucoup plus juste de la répartition des jeunes entre les étudiants, les employés et les chômeurs.

Quant aux chiffres avancés par Nicolas Sarkozy – un taux d’emploi des jeunes de 46% en France et 63% ailleurs -, on ne sait d’où ils sortent. Selon l’OCDE (graphique 3), le taux d’emploi des jeunes Français atteint 31,7%, contre 37,7% en moyenne dans les autres pays d’Europe membres de l’organisation. Cela exclut l’erreur de frappe.

Le Président de la République avait cependant une bonne raison de présenter un tableau très noir… et, comme il le dit, « structurel ». chomage-des-jeunes-et-des-adultes-04-09.1240638848.PNGIl lui fallait faire oublier que toute sa politique depuis l’été 2007 a consisté à freiner l’embauche des jeunes, que le papy-boom impliquait.

Heures supplémentaires subventionnées pour ceux qui ont déjà un emploi, recul de l’âge de la retraite, immigration choisie… Le résultat est visible. En six mois, de janvier à juin 2008, le chomeurs-jeunes-et-adultes-97-09-dares.1240638999.PNGchômage des jeunes s’est remis à croître tandis que le chômage des adultes a continué de diminuer : 37.200 chômeurs de moins chez les adultes; 15.800 de plus chez les jeunes (graphique 4). Jamais, depuis 1997, on n’avait observé une telle divergence entre les deux courbes, au détriment des jeunes (graphique 5).

« Qu’est-ce qu’y se passe ? », s’est demandé le Président. C’était la bonne question.

(1)    Le Monde du 24 avril 2009, page 15

 

source : http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/04/25/le-chomage-des-jeunes-en-chiffres-frelates/

 

Les leçons d'une semaine sociale.


La semaine a été agitée: prévisions économiques en berne, manifestations massives, polémiques sur les rémunérations patronales. De ce désordre émergent néanmoins quelques leçons. D'abord la substitution progressive et bienvenue du souci de l'emploi au thème du pouvoir d'achat: si la France exposée au marché est inquiète pour ses ?jobs?, la France sous statut va, elle, connaître une hausse record de son pouvoir d'achat grâce à la décélération des prix.
Ensuite, une contradiction entre les pronostics macroéconomiques établis il y a quelques semaines , donc de plus en plus noirs, et l'air du moment, plus léger et moins pessimiste: être optimiste, il y a quinze jours, était débile; aujourd'hui, c'est banal. Enfin l'incroyable maladresse des grands patrons, comme si, vivant dans une bulle, ils ne voyaient pas combien les nerfs du pays sont à fleur de peau: leur argumentaire est rationnellement acceptable, mais il est politiquement inacceptable et socialement provocateur; que ne méditent-ils le vieux principe du prince de Lampedusa dans le Guépard: tout changer pour que rien ne change.?

Il y a plusieurs façons de se moquer du monde: celle de Serge Dassault qui voulait écrire dans son journal Le Figaro, à la place des journalistes, celle de GOLDSMITH qui ne comprenait pas la différence entre l'EXPRESS et … un train de marchandises, ou ce style cynique de MINC.
Je préférais encore les ?leçons? de Marcel DASSAULT qui, à pleines pages, diffusait une philosophie optimiste et de prescriptions rassurantes sur la création d'emplois grâce à la rencontre gracieuse de Fernand, jeune ouvrier déluré et de Cosette, charmante couturière, qui à eux deux, montaient une petite affaire grâce à un banquier compréhensif et allaient bientôt fonder une famille, un empire…

De plus, Marcel Dassault, c'est connu, distribuait dans sa circonscription de l'Oise, en campagne électorale, non des tracts, mais des billets de 5OO Francs; comme billet, cela vaut mieux que celui d'Alain MINC! Qui ne veut pas entendre parler de ?pouvoir d'achat?, quelle horreur!

les rienologues

Chers Camarades, chers Amis,

Balzac, dans sa Monographie de la presse parisienne, cite les spécialités journalistiques, qu'il classe comme des espèces, et il distingue le ?rienologue?. On pourrait aussi s'attarder sur les ?déclinologues? comme Nicolas BAVEREZ, déconologue qui enfonce des portes ouvertes.

Hier, lors de notre réunion de section, nous avons évoqué l'emprise de plus en plus envahissante que SARKOZY exerce sur la presse, et les médias en général. Il est présent tous les soirs à la télévision; il devrait se souvenir comme cela a fini par nuire à VGE, qui a provoqué une overdose de présence et de préséance aux yeux des Français.

Il est vrai que la télé et la presse se mélangent, comme dans l'émission de Ruquier, ?on n'est pas encore couchés?, où Eric ZEMMOUR intervient en ?rienologue? en chef. Il vient d'être cité pour le prix ?Y'a Bon Awards?, qui récompense les déclarations riches en préjugés ?ethno-raciaux? et pour la banalisation des propos qui nuisent à l'unité républicaine, mais a été dépassé d'une courte tête, c'est le mot, par le beauf Eric RAOULT,  député-maire du Raincy, qui arrive en premier!

J'ai le souvenir d'Eric ZEMMOUR disant:? les cent millions de Turcs qui vont déferler en Europe? et moi qui étais à côté de lui, lors d'un ?pot?, corriger: non, Eric, ils sont 72 millions, et ils ne veulent pas ?déferler?, mot que de Villiers emploie souvent. Et Zemmour de me dire: quand on aime, on ne compte pas!
C'est là que j'ai compris l'absence de sérieux de ce ?rienologue?, qui travaille dans un journal (Le Figaro) où les gens intelligents n'ont jamais manqué, comme Stéphane DENIS. Pour être objectif, Zemmour a publié un livre intéressant, à clé, ?L'Autre? concernant les origines de CHIRAC.

Il y a des moments pénibles à passer pour la gauche, en ce qui concerne l'information, et qui me rappellent les plus mauvais épisodes du gaullisme, avec une limace qui s'appelait Jean NOCHER, et qui insultait impunément François MITTERRAND, presque tous les soirs, sur ce qui était le France-Inter de l'époque, et présentait très bêtement et salement l'actualité. J'avais douze ans, mais je m'en souviens encore.
Il n' y avait pas de droit de réponse de l'opposition à l'époque, encore moins de débats contradictoires. Plus tard, j'avais vingt ans en 68, un petit vieux Jean BENEDETTI présentait le journal du soir, sur la chaîne d'Etat, en 1969, sur un ton papelard et conformiste, insupportable, et concluait pratiquement en disant ?allez vous coucher maintenant?.

Tout cela a sauté en 1981, avec la libéralisation de l'information, sur les ondes, et plus tard, CANAL + sous la direction éclairée d'André ROUSSELET.
C'est Georges POMPIDOU qui disait: la télé, c'est l'arme absolue! Il avait raison, et Alain PEYREFITTE insistait: si nous ne faisons pas de bêtises, nous sommes là pour cent ans!
Heureusement, ça ne s'est pas produit. Mais le mot est tellement révélateur.

Pourquoi parler de cela? Parce que au fond, la droite se croit propriétaire de la France, légitime, et ne comprend pas l'alternance, refuse l'alternance, de toutes ses forces, et par tous ses moyens.
La gauche, naïve, croit à un match équitable, avec des règles du jeu.

Le mot de la fin, du fond de la cuve, revient à Michel Debré, avait dit le 13 MAI (1981, celui-là), après l'élection: ?François MITTERRAND n'est pas légitime!?
Mot fétide qui dit tout…

Il n'y a pas que la presse, il y a les nominations dans l'industrie, dans la justice, chez les hauts fonctionnaires. Ce premier (et j'espère) seul mandat de 5 ans nous montre très exactement tout ce que nous devons refuser.

Lire la brochure imposante que vient d'éditer le PS: La France en libertés surveillées.

Déplacement de l’Empereur à Valence (Drôme)


Ce mardi 03 mars à 11h00, l’empereur SARKOZY était chez nous, dans la Drôme. A l’heure des économies, à l’heure où il faut se serrer la ceinture, il aura encore « claquer » des millions d’euros pour sa propagande !!!

1265 gendarmes déployés !!! Oui, vous avez bien lu : 1265 !


Nous montons la garde 24h/24 à l’aérodrome de Chabeuil et à la gare TGV. Son altesse ne voulant pas venir en Falcon république, il vient en Airbus (plus spacieux et nettement plus « digne » de son rang, du moins le pense-t-il).


Seulement, il n’y a pas de rampe pour le faire descendre de  l’avion ; ce n’est pas grave, on en fait venir une, vite fait, par convoi  exceptionnel depuis Lyon !!!


Ce soir, je prends le boulot à 19h30, jusqu’à demain 15h30… C’est ma troisième nuit ! Pour ne pas être gêné, l’Empereur aura la voie rapide Valence/Romans coupée dans les deux sens pendant 30 mn. 60 voitures d’usagers de la SNCF (sur son passage) seront mises à la fourrière. Si jamais il y avait un contretemps, ce ne serait pas grave : un hélico Puma est tenu à sa disposition ainsi qu’un hélico Gazelle en appui….

Il va donc aller  faire le beau sur deux sites (Ecole de Chatuzange-le-Goubet et salle polyvalente d’Alixan) et pour se faire mousser, il a invité 3000 (TROIS MILLE) personnes à un petit vin d’honneur avant de remonter dans son avion à 14h00.  Je vous laisse faire le calcul de la facture à l’adresse des contribuables que nous sommes…


Dire que la France est au bord de la faillite et lui, il nous met une balle dans la nuque!


En 26 ans, j’en ai fait des services de ce genre (sous Mitterand et sous Chirac) mais jamais je n’ai vu un tel déploiement et surtout un tel coût !


Pour info, c’est une évidence, mais il est bon de le dire… au moindre sifflet, au moindre tag,  à la moindre banderole hostile, le préfet saute ainsi que le Commandant de Groupement de gendarmerie….Pauvre France, nous sommes tombés bien bas avec un tel imposteur !
 

Bonne nuit à tous. Je suis non seulement éc?uré mais révolté que tant d’argent soit claqué et que mes voitures de service affichent 250.000 km au compteur…
 
Signé :

Un vieux commandant militaire de la Gendarmerie, qui en a pourtant vu d’autres et c’est peu de le dire.