Archives de l’auteur : Vincent Guibert

?L'Etat semble être frappé d'amnésie quant à ses engagements?

Exemples concrets à l'appui, Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France, dénonce le désengagement de l'État, qui a transféré des compétences aux collectivités locales, notamment dans le secteur social, sans faire suivre les financements correspondants. Le président du conseil général des Côtes-d'Armor, qui rappelle que la fiscalité est « une valeur de gauche », plaide également pour une réforme en profondeur de la fiscalité locale.

La dernière étape de la décentralisation, la loi du 13 août 2004,a soulevé le problème des transferts de financement. Quel est le bilan de cette loi ?

Nous avions alors évalué le montant des transferts de compétence à plus de 12 milliards d'euros et le compte est loin d'y être ; il doit manquer au bas mot 5 à 7 milliards d'euros dans la balance. Prenons un exemple concret : en transférant aux départements le versement du RMI, l'État n'a pas fait suivre les financements correspondants. À l'heure actuelle, l'État doit 2,3 milliards aux conseils généraux rien que pour cette prestation. Les collectivités territoriales ont puisé dans leurs fonds propres pour assurer le versement de ce « minimum vital » pour des milliers de citoyens. On retrouve des situations semblables sur le versement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), sur le transfert des routes nationales et du transport ferré régional? et j'en passe ! L'État semble être frappé d'amnésie quant à ses engagements.

la suite en cliquant ici

Des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France – suite

Des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France – suite

    Dans la lettre de mission rédigée par Nicolas Sarkozy à l’attention de la ministre de la Culture & de la Communication au cours du mois de juillet, nous avions souligné combien la notion d’  » inaliénabilité  » relative aux collections nationales pourrait être mise à mal ces prochains mois.
    Quelques mois plus tard, c’est sans étonnement que nous découvrons une proposition de loi  » tendant à établir une réelle liberté de gestion des établissements culturels « , rédigée par M. Jean-François Mancel, député UMP de la 2e circonscription de l’Oise. Notons qu’elle comporte seulement deux articles ; ce qui préjuge de l’intérêt accordé à une réflexion culturelle concernant un patrimoine dont les premiers témoignages remontent aux sources de l’Humanité.
    Après une brève analyse sur les coûts de stockage [sic] des musées, et sous couvert d’un manque de moyens financiers pour nombre de musées de France, M. Mancel propose de classer les oeuvres en deux catégories. Il y aurait les pièces labellisées  » trésors nationaux  » d’une part, et les pièces répertoriées comme  » oeuvres libre d’utilisation  » d’autre part (article 1). On appréciera l’audacieux glissement lexical qui justifie la  » marchandisation  » d’une partie du patrimoine national.
    Cela suppose la création d’une énième  » commission du patrimoine culturel  » dont le rôle serait de désigner les oeuvres que l’on pourrait vendre voire louer !
    A nouveau, c’est la valeur économique et non plus mémorielle qui est privilégiée. C’est l’idée même du processus historique de constitution des collections nationales, depuis le Moyen Age jusqu’à la Ve République, qui est réfutée. Ce sont les qualités patrimoniales et culturelles de la France qui sont reniées. A force de tout vouloir modifier, adapter à la problématique contemporaine de reconnaissance par l’argent, nous dénaturons progressivement nos propres traditions, nos propres richesses qui font de la France, ne l’oubliez pas Messieurs les économistes, la 1ère destination mondiale pour le tourisme.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0233.asp


Laporte,battant à l’ouverture:"Me prenez pas pour un gond !"

L’ouverture : cela fait 5 mois, déja, qu’on en parle et qu’on en reparle.

Dans les faits : un président, élu sur un programme libéral qui ne prônait en rien la moindre forme d’ouverture ou d’union nationale. A la différence de François Bayrou qui lui l’avait clairement déclaré, Sarko n’a jamais annoncé qu’il nommerait  des ministres centristes, socialistes ou issus de la société civile.

Ce faisant, il trahit la confiance de son clan, déçoit son électorat, et trompe son parti où tous, fort légitimement, s’attendaitent à truster les nominations. D’où la grogne montante dans les rangs de la majorité.

Comme excuse, il prétend qu’il n’est pas l’homme d’un clan. Force est de reconnaitre que le clan a pris un de ses propres Exocets dans les dents cette semaine et qu’effectivement il pourrait être de bon ton de ne pas trop s’en revendiquer. Mais là n’est pas la question.

Non, il rappelle qu’il a été élu pour appliquer un programme. Donc il souhaite, vous comprenez bien M’dame Chabot, travailler avec les meilleurs, c’est bien normal, hein M’sieur d’Arvor. Et des meilleurs, y’en a à droite comme à gauche, vous croyez pas ?

Qui prétendrait le contraire ?

A une différence près :  les prétendus meilleurs situés à gauche n’ont pas, à l’exception de quelques frustrés en mal de fin de carrière honorable, choisi de soutenir son programme.  Bien au contraire, il pensent que ce programme est mauvais pour la croissance, néfaste pour les comptes de la nation et dommageable pour le lien social. Donc il faudrait être naïf  pour penser qu’ils viendraient travailler à son application, et franchement démagogique pour s’en étonner.

En résumé, des ministres d’ouverture pour appliquer son programme : sa majorité n’en veut pas, son opposition  ne le peut pas.

Alors cessez de nous prendre pour des gonds, merci.

Un nouvel exemple du marketing sarkozien

« L'Etat, c'est moi ! »

Un nouvel exemple du marketing sarkozien à l'usage exclusif des Français : www.elysee.fr

 

Depuis mercredi 26 septembre 2007, les internautes peuvent apprécier la nouvelle version du site de la présidence de la République sur www.elysee.fr. Passée la stupéfaction première d'une transposition intégrale du site de campagne du candidat Sarkozy (www.sarkozy.fr), on s'interrogera sur la finalité d'une telle démarche ?

C'est François de La Brosse, directeur de l’agence de communication ZNZ Groupe, communicant affecté au façonnage de l'image du personnage Sarkozy, qui a également été chargé d'effectuer la migration du site du candidat vers le site de la Présidence de la République. Et ce, pour des raisons économiques, nous assure-t-on. Mais d'évidence ce « copier-coller » de propagande visuelle, où la part belle est laissée à l'image, de la photo à la vidéo, ignore l'institution que le président Sarkozy est sensé représenter. C'est un panégyrique illustré des pérégrinations, des allocutions et des rencontres de l'homme Sarkozy ; on notera l' « audacieuse » adaptation de la NS-TV (Nicolas Sarkozy-TV) transformée en PR-TV (Président de la République-TV). C'est l'individu et non la fonction qui s'impose au citoyen. Tout sentiment de mégalomanie serait déplacé !  

 
 Site-campagne-NS.jpg

Site-version-fran--aise.jpg

Dès la page d'accueil, dans le bandeau supérieur, son visage s'impose à nous sur fond du portail de l'Elysée avec drapeau bleu-blanc-rouge flottant aux quatre vents. Les symboles de la République ? Relégués à la droite de l'écran… Indéniablement, la joie d'occuper cette fonction tant convoitée fait oublier à notre président les devoirs qui incombent à son statut de représentant de la Nation française. Vous êtes chef de l'Etat Monsieur Sarkozy. Vous devez conduire la politique de la France, avec respect et impartialité, entouré par un gouvernement que vous avez désigné. Non Monsieur Sarkozy vous n'êtes pas le seul animateur de la République. Non Monsieur Sarkozy votre cohorte de collaborateurs ne saurait remplacer les agents du pouvoir gouvernemental que sont vos ministres. Non la République ne se réduit pas à votre seule personne. Omniprésence et omnipotence sont toutes sauf des valeurs démocratiques. Pour le moins, c'est « le fait du prince » qui s'exerce bien que vous vous en défendiez encore récemment avec la « nomination » de votre successeur pour la mairie de Neuilly-sur-Seine. Votre vision de la présidence de la République s'affiche désormais sans retenue : « l'Etat c'est moi ! ».

Pour preuve de cette effroyable machine de communication sarkozienne qui souhaite tout engloutir sur son passage, réduire la présidence de la République française à l'image d'un seul individu, il suffit de considérer la place réservée aux affaires de l'Etat. On pourra, en effet, si on le souhaite, s'enquérir des actions du pouvoir exécutif en 3e sous-partie du 9e et dernier onglet qui propose les comptes-rendus du Conseil des ministres ! Quel altruisme ! De même, on appréciera, non sans une certaine ironie, l'hommage involontaire rendu à l'ancien Président Chirac au chapitre « L'Elysée et les résidences » : « Le Président Jacques Chirac et son épouse se rendent régulièrement à Brégançon, durant l’été et lors des vacances de Pâques [sic]. » Par contre, l'annexion du Pavillon du Cerf, demeure réservée au Premier Ministre, si souvent réquisitionnée par le chef de l'Etat, n'est pas encore intégrée au patrimoine élyséen. Quelle retenue ! On regrettera qu'une photo dédicacée ne soit pas disponible en ligne…

Enfin, pourquoi cette nouvelle version de www.elysee.fr n'est-elle accessible qu'en français ? Et surtout pourquoi avoir conservé l'ancienne charte graphique, qui présente dans le bandeau supérieur les insignes de la République sur fond de drapeaux français et européen, pour les Internautes anglophones, germanophone et hispanophones ? Notons que l'accès est possible via le nouveau site par l'onglet « Elyséethèque » puis le dossier « Archives ». Craindriez-vous Monsieur Sarkozy les remontrances de vos homologues européens ? Vos interventions intempestives et la brutalité de vos propos auraient-ils déjà mis à mal votre stature internationale ?


 

Grande braderie

Après la grande braderie patrimoniale organisée par Renaud Donnedieu de Vabres,
des perspectives de soldes pour les collections des Musées de France !

Dans la lettre de mission rédigée par Nicolas Sarkozy à l'attention de la ministre de la Culture & de la Communication Christine Albanel, on lit avec stupeur que la notion d' « inaliénabilité » des collections pourrait, au cours des prochains mois, devenir caduque :

 « Vous étudierez la pertinence de l’organisation des commandes d’art (FNAC et FRAC) et engagerez une réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d’aliéner des ?uvres de leurs collections, sans compromettre naturellement le patrimoine de la Nation, mais au contraire dans le souci de le valoriser au mieux.»

Comment ne pas craindre que l'on s'attaque par la suite à la question de « domanialité publique des collections » ? Les principes d' « inaliénabilité » et de « domanialité » des collections nationales sont les derniers verrous juridiques, maintenus cahin-caha dans la loi relative aux Musées de France de 2002, avant l'entrée des ?uvres dans l'exercice financier d'un musée…

Reconnaissons néanmoins qu'un enseignement de l'histoire à l'art à l'école, promis depuis plus de 50 ans par chacun des gouvernements, et qu'une gratuité à l'encontre du public jeune sont largement préconisés…

http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/lettre_de_mission_du_president_de_la_republique_adressee_a_mme_christine_albanel_ministre_de_la_culture_et_de_la_communication.79213.html

 

 

Appel à un congrès anticipé

PARIS, 4 juil 2007 (AFP) ?

Des élus socialistes, dont plusieurs partisans de Ségolène Royal, ont décidé de se lancer sans attendre dans la rénovation du parti, estimant que le processus proposé par la direction « n’est pas à la hauteur de l’enjeu ».
« Le Parti du mouvement ne doit pas devenir aujourd’hui une machine à broyer les énergies neuves, comme l’issue du dernier Conseil national, plus que décevant, peut le laisser craindre », écrivent dans un communiqué plusieurs élus du parti, dont les députés Gaëtan Gorce, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Christian Paul, Patrick Bloche, Patricia Adam, Christophe Caresche, le maire de Bondy Gilbert Roger…
« Pour combattre les idées claires de la droite dure, le PS ne saurait se contenter d’idées floues, de vieilles recettes », ajoutent-ils, refusant « la tentation dominante » de l’immobilisme et défendant « une transformation profonde » du parti.
Pour eux, « le processus proposé par la direction n’est pas à la hauteur de l’enjeu »: « réplique pure et simple de la méthode déjà proposée en 2002 », il risque d’amener aux « mêmes funestes résultats » en 2012 qu’en 2007.
« C’est d’un changement beaucoup plus radical et beaucoup plus profond que nous avons besoin », affirment-ils.
Pour ce faire, il faut que « tous ceux qui en ont assez des querelles de personnes, des luttes de clans et des ambitions présidentielles se rassemblent, non pour fonder un énième courant ou une énième sensibilité mais pour ouvrir un dialogue franc, approfondi, sans tabou ni a priori, sur les causes de nos défaites et sur les moyens d’y répondre ».
« Il faut changer de méthode pour changer le fond », a précisé à l’AFP Gaëtan Gorce, qui craint que le parti n’organise qu’un débat « personnalisé et instrumentalisé par les luttes de clans ». Et si la direction du parti ne lui « inspire pas confiance », il affirme qu’il ne s’agit en rien d’un procès de personne contre François Hollande, à qui il reproche d’être « la clef de voûte d’un système » qui n’a pas de capacité à « changer rapidement ».

 


Signez la pétition pour commencer la rénovation MAINTENANT ! >>> http://www.mesopinions.com/Renovation-du-PS—petition-pour-un-congres-anticipe-petition-petitions-2c973d79c206ad6767f33c71b7f40c58.html

un mini traité pour de mini ambitions ?

L’Europe ! L’Europe ! L’Europe…

Et revoici les sauts de cabri. On agite devant les caméras un papier en tentant de faire croire au bon peuple qu’au bout de la nuit on est parvenu à faire mieux qu’en un an de travail acharné…

Rappelons que le mandat originel de la commission Giscard-Amato était :
1/ de formuler une constitution
2/ de consolider en un seul accord l’ensemble des traités de Rome, de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice.

et que

3/ le tout était sensé devenir effectif en novembre 2009.

Rappelons enfin qu’un certain nombre de non souverainistes, farouchement pro-européens, avaient voté Non au referendum du 19 mai 2005 parce que :
1/ la partie I insistait de façon trop lourde sur la notion de « concurrence libre et non faussée », expression copiée-collée à plusieurs reprises dans le texte, sans doute par un libéraliste besogneux et zélé, alors qu’une seule mention aurait suffit.
2/ le traité consolidé avait subrepticement été intégré dans le projet, en constituant la trop célèbre partie III et donnant au texte un caractère définitivement libéral là où seules des institutions devaient être définies.
3/ toute harmonisation sociale et fiscale par le haut (la loi) en était exclue, interdite, amplifiant le phénomène ci-dessus à grands coups de dumping.
4/ ce traité n’était modifiable qu’à l’unanimité, autant dire immuable

Au final dans le mini projet :

  • des reculs, symboliques certes, mais des reculs : plus de drapeau européen, plus de référence à la monnaie unique, plus d’hymne, plus de devise (mais qui savait qu’il y en avait une ?), plus de ministre des affaires étrangères.
  • une disparition ; la partie II, charte des droits fondamentaux, qui aurait du d’ailleurs être la partie I, vivra sa vie séparément, le Royaume Uni en étant dispensé.
  • un progrès : on gomme l’excès de « concurrence libre et non faussée »

à suivre…

En attendant :

  • non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : économie annuelle = 1 milliards d’euros
  • paquet fiscal concernant les successions, les intérêts d’emprunts etc. : manque à gagner annuel = plusieurs milliards d’euros.

 

Regrets éternels…

Les prélèvements fiscaux en hausse, le déficit qui se creusait, le pouvoir d’achat qui baissait : nous ne pouvions pas perdre.

Les écoles, les hôpitaux, la justice, la recherche dont les budgets avaient été réduits et qui peinaient à assurer leur mission de service public : nous ne pouvions pas perdre.

Le Karcher, les banlieues en feu, le CPE, les français dans la rue, Clerarstream, la chiraquie à l’agonie, la piteuse tentative de privatisation de GdF, c’était il y a moins de 18 mois : nous ne pouvions pas perdre.

L’arrogance au Fouquet’s et sur le Yacht, l’amateurisme dans l’élaboration des réformes concernant les heures supplémentaires ou la défiscalisation des intérêts d’emprunts, les tâtonnements sur la TVA sociale, c’était hier.

Nous ne pouvions pas perdre.
Nous ne devions pas perdre, nous avions un devoir de victoire.

Hier encore les media nous serinaient la vague bleue et nous prédisaient 500 députés UMP. Certes il ne seront que 340 mais la gauche n’avons pas gagné.

Nous avons perdu, tout perdu, la présidentielle, les législatives, de peu finalement mais perdu. Pourquoi ?

Face à nous : une droite décomplexée, organisée, professionnelle, qui a su parfaitement s’adresser aux instincts de conservation parfois les plus réactionnaires et toujours les plus égoïstes, et qui a su brillamment communiquer, segment par segment, en s’asseyant sans pudeur sur un bilan calamiteux et en se contentant de faire miroiter un futur enviable.

A gauche, qu’avons-nous vu ?

En un an, une synthèse, puis un projet, puis une primaire, puis un pacte présidentiel, ce dernier plutôt bon sur le fond mais incompréhensible de la plupart des français, et qui plus est relayé de façon réductrice par des media à la botte.

Des leaders éléphantesques incapables de la moindre solidarité, qui n’ont eu de cesse que de se neutraliser, de régler leurs comptes, de ménager leur avenir au mépris des militants qui se démenaient sur le terrain.

Mais trop souvent localement, des petits chefs incapables ou indignes de mener ces campagnes, incapables car dépassés par la modernité de la démarche participative, indignes car jouant le petit jeu nombriliste de la municipale ou de la cantonale de 2008. Et parfois, cette incompétence et cette malignité qui s’allient en une implacable machine à démobiliser puis à perdre.

Dans ces conditions nous ne pouvions pas gagner, ce projet auquel nous avons contribué et que nous avons défendu ne se réalisera pas . C'est dur à admettre mais c'est un fait.

Nous avons perdu, et le résultat du 2ème tour des législatives ne peut que nous laisser des regrets éternels.

Les leaders doivent assumer cette défaite et en tirer toutes les conséquences. In Capita Venenum cette fois-ci, sachant que certains auraient mieux fait de garder leur Cauda dans leur poche mais ceci est une autre histoire?

On se réfugie commodément derrière une révolution idéologique lorsqu'on évoque la nécessaire rénovation du PS. A la base les esprits sont prêts, les gens ne sont pas idiots, ils observent et comprennent ce qui se passe.

C'est en fait la manière de mener à bien cette réforme qui est captée, détournée par les postures et les déclarations des prétendants à la direction qui attachent plus d'importance à leur propre positionnement qu'au rayonnement de leur parti. Pour chacun d’eux, réformer le parti = me mettre à sa tête.

Basta, ils ont échoué sur toute la ligne, ils doivent passer la main.                 

Paradoxalement, cette rénovation se jouera avant tout sur la forme, sur la communication, sur l'organisation interne du PS, sur la tactique, plutôt que sur un terrain purement idéologique.

Une vision claire de la société à construire, un projet lisible, une communication laser, des leaders incontestés car exemplaires à tous les niveaux, des alliances durables et solides, voilà ce que doit nous apporter cette réforme pour laquelle certains d'entre nous ont milité sans succès depuis 2002.

Pour que cette réforme voie le jour et pour que l’on accepte d’y participer, il est hors de question d'attendre l'automne 2008, date annoncée du prochain congrès, faute de quoi il pourra se tenir dans n'importe quelle cabine téléphonique.

Cela doit démarrer… ici (et ailleurs) et maintenant.