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Paul Alliès – La part d’ombre de la crise de l’UMP

Le spectacle que donne ce parti inspire de nombreuses analyses où la détestation psychologique des deux protagonistes revient souvent. On y trouve peu d’explications pourtant sur le fait que ce « drame » semble très franco-français.

Dans aucun autre pays démocratique d’Europe, on ne voit ce genre de rivalités portées à ce niveau de paroxysme. Pas plus que le même scénario que vécut le PS après son congrès de Reims en novembre 2008 ne s’est rejoué ailleurs dans un parti social-démocrate.

Pourtant il y a bien une « européanisation » des systèmes et cultures politiques. Pour ne citer que lui, l’italien Raffaelle Simone l’a bien mis en évidence (dans « Le Monstre doux. L’Occident vire-t-il à droite ? ». Gallimard, 2010): il y décrit justement le paysage inédit d’une « droite nouvelle » qui ne coïncide avec aucune des droites qui se sont succédé au XX° siècle et dont la méconnaissance serait une des causes de la crise des gauches européennes. Analysant les facteurs innovant de cette droite, il note celui-ci: « On ne négocie pas avec l’adversaire, on le désapprouve jusqu’à le ridiculiser. Les règles générales de la lutte politique lui semblent inutiles, non seulement parce qu’elles limitent la liberté d’ action, mais aussi parce qu’elles ralentissent l’exercice des pouvoirs et le souci des intérêts ». On dirait du Buisson. Mais cela vaut dans bien des pays, en Italie et ailleurs sans que nulle part on ne trouve « violence et passion » comme dans le cas français.

Et si la cause en était aussi institutionnelle ? Comment oublier le déchainement des intérêts, bien au-delà des ambitions que provoque l’anticipation de l’élection présidentielle au suffrage universel direct ? Depuis que celle-ci à généralisé son emprise sur toutes les autres élections (locales, législatives, européennes) désertées du coup par les citoyens, elle est désignée comme la « mère des batailles  » par tous les états-majors partisans. Alors qu’elle schématise, nationalise, bipolarise exagérément la vie politique, elle relègue les partis à l’état de machines électorales de conquête du maximum de pouvoir pour un seul homme. La France est le seul pays parmi les douze de l’Union Européenne pratiquant ce genre d’élection où cela se produit. C’est que la tradition vient de loin: des régimes bonapartistes où le plébiscite était la règle; une « culture » rénovée par la V° République dont la réforme présidentialiste de 1962 (avec le référendum instaurant l’élection du chef de l’Etat au suffrage direct) fut l’expédient pour tenter de proroger le pouvoir du général De Gaulle.

Mais il n’y a sans doute rien de pire que des bonapartismes sans bonapartes. Aucune des personnalités de la droite qui se sont succédées à l’Elysée après 1969 n’a pu reproduire le statut et la fonction de « l’homme providentiel ». La gauche y a sans doute mieux réussi après 1981 mais à quel prix ?

Le malaise est si grand que beaucoup, même à droite pensent revoir ce système. Il n’est qu’à lire la trés libérale revue « Commentaire » de cet automne (n°139): Pierre Mazeaud par exemple, ancien président du Conseil Constitutionnel y fait part de ses « rêves, regrets et recommandations ». Copé, Fillon et Juppé devraient le lire. Mais d’autres aussi à gauche; tant il vrai que nous n’avons pas à faire à la seule crise de l’UMP mais à la part d’ombre bien française que la présidentialisation de l’opinion inflige à la politique démocratique dans ce pays.

Les boulets, c’est maintenant ?

Le gouvernement est à l’œuvre depuis 5 mois. Des promesses ont été tenues et de nombreuses actions sont engagées dans de bonnes directions : retraites, emplois d’avenir, contrats de génération, contestation de plans sociaux, logement, éducation, accès à la nationalité… Mais il n’y a pas matière à euphorie.

De discussion en discussion, avec des camarades militants, des collègues, des amis, se dégagent 7 points récurrents avec lesquels le gouvernement ne peut tergiverser plus longtemps. Nous courrons le risque d’oublier voire de renier les propositions du candidat, et par conséquent de durablement nous décrédibiliser. Pire, il y a risque d’échouer.

Par exemple sur la question du traité européen (promesse 11) : le mal est fait, le traité a été adopté tel quel, sans être renégocié, la promesse n’a pas été tenue. L’UMP en a fait ses choux gras. La communication autour des 120 MM€ du pacte de croissance ne comble qu’une partie du fossé.

Sans céder au pessimisme, pourraient se profiler 4 années absurdes où nous, militants sur le terrain, risquons de passer notre temps à défendre l’indéfendable et à justifier l’injustifiable. Chaque renoncement, chaque reniement, constituerait un boulet entravant d’autant les actions futures et nous exposant sévèrement lors des échéances électorales de 2014/2015. Ces « boulets potentiels », quels sont-ils ?

  • Le non-cumul des mandats (58) : les barons locaux rechignent, les militants grognent, les dirigeants du PS parlent peu. Comment le gouvernement et le parti vont-ils faire pression sur les cumulards récalcitrants ?
  • Le droit de vote pour les citoyens étrangers (promesse 50) : suffit-il qu’un ministre dise que ce n’est pas le moment pour qu’on y renonce ?
  • La réforme fiscale (promesses 3, 9, 14, 15) : fusion IRPP/CSG, suppression des niches fiscales, modulation de l’IS en fonction de la taille de l’entreprise, taxation des œuvres d’art ou des plus-values de cession : les pigeons ont crotté partout, les atermoiements et reculades sont nombreux et inquiétants. Quelle est la feuille de route ?
  • La réforme du système bancaire (promesse 7) : aucune nouvelle, qui y travaille, avec quel objectif ?
  • La faveur à la production et à l’emploi en France, les relocalisations (promesse 3) : au-delà de prises de positions, de mesures de sauvegardes sur des dossiers emblématiques, de la création de la BPI et de la campagne de communication autour du « Made-in-France », qu’en est-il de la politique industrielle devant orienter les projets de sauvegarde, de développement et de relocalisation ?
  • Le protectionnisme européen, rebaptisé « juste échange » puis « réciprocité » (promesse 13) : au-delà de la réaffirmation publique de positions de principe, quelles exigences ont été formulées, envers qui et sous quelle forme ?
  • La compétitivité des entreprises et le financement de la protection sociale. Cette question n’apparaissait pas explicitement dans les 60 engagements. Elle a émergé à l’occasion de la conférence sociale de Juillet et s’est inscrite de fait à l’agenda gouvernemental. Le destin du futur rapport Gallois, tel qu’il semble se profiler, ne laisse présager rien de bon.

Cette liste n’est sans doute pas exhaustive. Et je ne parle pas ici de ce mal endémique des « prises de positions à titre personnel » et autres « points de vue qu’il convient de relayer » de la part de ministres qui se voient déjà ou que la presse place d’emblée dans un autre siège que celui qu’ils occupent actuellement.

Dès juillet nous disions ne pas vouloir, dans 4 ans, regretter de ne pas nous être attaqués à telle ou telle question (comme par exemple la réforme des retraites sous l’ère Jospin). Mon sentiment est que nous y allons tout droit.

D’une façon générale, si l’on considère l’ensemble du programme de FH, de ses 60 engagements (qui en fait se décomposent en 195 promesses élémentaires), qu’en est-il ? Quel ministère ou quel organisme a la responsabilité de quelle promesse ? Quels plans d’actions ont été élaborés ? Quelle forme prendront « les changements » ? Incidemment, comment est-on certain qu’aucune action ne reste « orpheline » ou qu’à contrario deux entités différentes ne travaillent pas en concurrence sur un même sujet ? Bref, qui en assure la coordination globale ? L’Elysée, le PM, le CAS, le PS, personne ?

Nos électeurs s’impatientent, la presse à droite comme à gauche ne laisse rien passer. Nous avons soutenu le programme de FH, nous sommes solidaires de son application, nous devons lutter fermement contre toute forme d’oubli ou de renoncement.

Il est tout à fait possible que des actions aient été entreprises en vue de concrétiser ces engagements, mais soit nous ne le savons pas, soit il en ressort une impression d’approximation.

Il est donc urgent que ces doutes et ambiguïtés soient levés, et que nous soyons en capacité d’expliquer et de défendre avec fermeté une action gouvernementale allant dans le sens de ce qui a été promis et de ce qu’attendent nos concitoyens.

Dans trois jours, l’argument de la priorité donnée au congrès aura vécu. Dans 3 semaines, cela fera six mois, 10% du quinquennat déjà, que le gouvernement s’est formé. A la fin de l’année ou au plus tard à la fin de l’hiver, soyons lucides, tout sera largement joué, la trajectoire à 5 ans sera déterminée avec peu de possibilités de l’infléchir.

Alors, sur ces 7 points fondamentaux comme sur le reste des 60 engagements, que fait-on ?

On se prépare à ramer à contresens, ou on prend le taureau par les cornes ?

** congrès de Toulouse **

Indicateur Global d’Avancement du Changement IGAC Evaluation #02 – Oct 2012

L’IGAC, Indicateur Global d’Avancement du Changement, publié par l’Observatoire du Changement, mesure l’avancement de chacune des 195 promesses élémentaires constituant les 60 engagements du programme de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012.

Tout commentaire, correctif ou précision sera bienvenu. Pour contribuer à l’Observatoire du Changement, c’est simple, c’est gratuit… et c’est bénévole !

Il suffit d’envoyer un mail non anonyme (précisant nom, ville, téléphone) àobservactions@neuf.fr en indiquant éventuellement les engagements de FH sur lesquels vous souhaitez exercer une surveillance particulière.  

En cette fin octobre, nous en serions à … 23% d’avancement mais attention, un arbre peut cacher la forêt.

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légende

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Congrès : comment s’en sortir ?

Avec ce mode « rénové » de désignation de son premier secrétaire et de ses premiers fédéraux, le PS s'est mis une belle épine dans le pied.

 

En ce qui me concerne, je prends pour hypothèse que personne dans cette histoire n'est vraiment mal intentionné.

 

Et si, tout simplement, le parti dans sa globalité s'était involontairement piégé ? Souvenons-nous :

 

  • Une réforme votée par les militants fin 2009, confirmée par la direction du parti en juillet 2010, une réforme qui entérine en autres le non-cumul des mandats et un nouveau mode de désignation du futur dirigeant, dans le but de mieux y impliquer les militant(e)s. Personne ne s'est soucié à l'époque du mode de désignation des premiers signataires des motions. Ce changement de mode de désignation (et le retour à une logique purement « proportionnelle » et « parlementaire ») avait pour but
    1. de lever toute ambiguïté sur le leadership du parti (signataire motion ou 1er secrétaire élu) 
    2. de remettre en cause le caractère et de refaire des motions des vrais textes d’orientation politique et non des paravents à des compétitions de personnes 


  • Ensuite tout s'enchaîne : Des victoires  au printemps 2012 , à la présidentielle puis aux législatives, les cadres du parti absorbés pour la plupart d'entre eux par l'action gouvernementale, et enfin ce congrès de Toulouse dont la date ne fut décidée qu’en juin 2012.

 

  • Une envie, louable au demeurant, de ne pas rejouer la guerre des chefs en public, à l'heure où la tension sociale s'aggrave, où le gouvernement se concentre sur le redressement du pays, et où dans le même temps l'UMP s'étripe et ne parvient même pas à mettre un paravent idéologique devant sa guerre des chefs. C'est cette envie de « bien se tenir » (une vraie innovation au PS) qui conduit au dépôt d'une motion gouvernementale. Le problème étant maintenant qu’avec cette motion annoncée ultra-majoritaire, le vote parait confisqué.

 

 

  • Et là, lorsque l'on met tout cela bout-à-bout : 

 

 

[Réforme de 2010] le premier signataire de la motion arrivée en tête devient premier secrétaire  

+

[contexte 2012] une motion quasi-unique

=

un congrès aux allures nord-coréennes

=

le piège.

 

La situation est d'autant plus inextriquable, que les instances de gouvernance du PS, tant au niveau national qu'au niveau départementaux, sont composées à la proportionnelle des voix recueillies par les motions. S'il y a motion unique ou largement majoritaire, la proportionnelle est biaisée, le piège se répercute à tous les niveaux locaux de la même façon. Et en guise de débat, ne pourront s’exprimer que des individus en quête de mandats fédéraux.

 

Le vrai souci côté démocratie réside aujourd'hui, tant au niveau national qu’aux niveaux départementaux, dans ce mode de désignation du premier-signataire-de-la-motion-quasi-unique-appelé-à-devenir-premier-secrétaire.

 

Je le répète, on ne prête de mauvaise intention à personne, je veux croire que le PS s'est bien involontairement « auto-piégé ». Reconnaissons humblement que personne à l’époque n’a songé au « mode de désignation du premier-signataire-de-la-motion-quasi-unique-appelé-à-devenir-premier-secrétaire. »

 

Là, c’était flou, il y avait un « loup », que personne (personne ?) n’a su voir et à fortiori relever.

 

Harlem Désir a proposé la semaine dernière une désignation du premier secrétaire au suffrage direct des militants : c'est élégant, mais non conforme à la réforme de 2010, donc contradictoire et de ce fait difficilement jouable.

 

Alors, comment sortir de l'ornière ?

 

A l’issue d’un congrès de Reims contesté, la Première Secrétaire n’avait pas vraiment réussi son entrée. A la veille d’un congrès de Toulouse frustrant, elle ne se rattrape pas avec sa sortie. C’est une page qui se tourne. C’est le début d’une vraie-fausse rénovation qui s’achève. Qu restera-t-il de cette période ? les primaires, grâce à qui nous savons. Le non-cumul des mandats, peut-être.

 

Doit maintenant venir le temps de la rénovation profonde, réfléchie, aboutie, innovante.

Ce temps doit venir dès le lendemain du congrès de Toulouse. D’ici là, serrons les dents, travaillons localement à la mise en place d’appareils fédéraux qui complèteront ce travail largement inachevé de rénovation. Ça prendra longtemps, ce sera dur, tant les anciennes pratiques et leaders locaux sont bien ancrés. A nous, militants rénovateurs, de faire le maximum pour peser dès novembre sur le destin du parti et d’oeuvrer à sa transformation.

 

Mais cette question du congrès et du parti paraissent tellement dérisoires, en regard des enjeux auxquels sont confrontés le pays et le département. Nos combats, notre énergie doivent être ailleurs.

 

Le gouvernement et les parlementaires ont travaillé tout l’été, pris des premières mesures déjà effectives (enseignement, impôt, loyers par exemple), enclenché des réflexions en profondeur, fait vivre la concertation sur les questions sociales, sur le logement, sur la politique industrielle, sur l’envoronnement, sur la fiscalité, sur la réduction du déficit.

 

Et tout ça pour se faire traiter de « nuls » par un hebdo obsolète, jadis nouvel, jadis allié de la Gauche, jadis respectable, aujourd’hui sevré ? comme pas mal de ses confrères ? d’agitation sarkozyste, et uniquement préoccupé par son tirage.

 

Ce sentiment d’inaction, relayé par les perroquets de l’UMP et par cette presse en mal de lectorat, ce congrès « d’un autre temps » sont en train de gâcher la rentrée et sont la cause, au sein de la population comme chez de nombreux militants, de cette impatience, de cette crainte lancinante de l’échec, de ce malaise chaque jour de plus en plus poisseux.

 

Seules une communication et une pédagogie « de mobilisation », expliquant en d
étail ce qui est engagé en référence aux 60 propositions de François Hollande, présentant les hypothèses, partageant les options, évoquant les priorités, sincère sur les échéanciers, permettra d’évacuer rapidement ce sentiment d’inconfort.

 

Mettons-nous y, tous, militants, journalistes d’investigation, essayons de bien comprendre ce qui se passe, ici et maintenant, et parlons-en.

Ça nous redonnera le moral, à nous et comme à nos concitoyens !

 

Et en passant, le PS sortira ainsi « par le haut » d'une situation bien embarrassante. Et nous tous également.

 

 

Rejoignez l’Observatoire du changement !

L’IGAC, Indicateur Global d’Avancement du Changement, publié par l’Observatoire du Changement, mesure l’avancement de chacune des 195 promesses élémentaires constituant les 60 engagements du programme de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012.

Pour rejoindre l’Observatoire du Changement, c’est simple, c’est gratuit… et c’est bénévole !

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A bientôt !

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L’observatoire du changement – Evaluation IGAC #01 – Août 2012

Nous avons soutenu Arnaud Montebourg lors des primaires en 2011.

Nous avons soutenu ensuite son choix en faveur de François Hollande lors du 2è tous de la primaire.

Nous avons enfin soutenu François Hollande lors de l’élection présidentielle, puis le programme socialiste lors des législatives.

 

1830455_hollande.jpgNous ne voulons pas dans cinq ans nous dire « nous aurions pu?, nous d’avons pas pu parce que? », comme ce fut le cas par exemple sous Mitterrand avec le vote des étrangers, ou sous Jospin avec les retraites.

 

Nous sommes donc solidaires de ce programme et devons veiller, avec bienveillance et en toute objectivité, à sa mise en ?uvre. Il nous reviendra de souligner les avancées et les acquis mais aussi les éventuels retards, blocages, échecs ou renoncements.

 

Il s’agit maintenant de réussir ce programme de changement, pour redresser le pays et dans l’intérêt de tous, pour aussi ne rien regretter à terme. Il s’agit donc de nous assurer que non seulement les « 60 engagements » sont effectivement mis en ?uvre, mais qu’ils produisent durablement les effets escomptés.

 

Depuis la fin du mois d’août, l’opposition, UMP comme FdG, relayés par une presse en mal de lectorat, mènent campagne sur la prétendue inaction du gouvernement, parvenant ainsi à brouiller l’image plutôt positive de début de mandat.

 

Nous ne pouvons rester les bras ballants, à les laisser ainsi occuper le terrain, sans nous même tenter de savoir ce qu’il en est.

 

D’où cet observatoire du changement, dans lequel des militants s’engagent à évaluer depuis le terrain ce qui est mis en place, et dans la mesure du possible les effets produits.

 

Ainsi se présenteront dans un premier temps les « chroniques du changement ». Ces évaluations sont empiriques et prononcées sur la base d’informations et de déclarations publiques diffusées dans les media, ou lors de conversations informelles avec des représentants des cabinets ministériels.

 

A bien les regarder, ces 60 engagement représentent 195 « promesses élémentaires » distinctes. Pour chacun d’entre elles, va se poser en permanence la question : où en sommes-nous ?

 

Pour chaque question, plusieurs réponses possibles, définissant 7 niveaux d’évaluation, et un barème très simple permettant de valoriser chaque action.

 

  1. Pas d’information : Pas d’information sur les actions en cours, ou pas d’action notoire en cours (0 point)
  2. Entrepris selon programme : Actions relatives à l’engagement entreprises selon les dispositions prévues dans le programme  (2 points)
  3. Entrepris différemment : Actions relatives à l’engagement entreprises mais différemment que le prévoyait le programme  (1 point)
  4. En retard ou bloqué : action entreprise mais dont la mise en place est différée, retardée ou suspendue  (-1 point)
  5. Abandonné : engagement abandonné  (-2 point)
  6. En place et conforme : Actions abouties conformément à la promesse de l’engagement  (3 points)
  7. Effets positifs avérés : Actions abouties et effets sur la société conformes aux attentes  (5 points)

Un indicateur colorié peut alors illustrer le niveau d’avancement individuel de chaque action.

 

Il est ensuite possible de calculer un « Indicateur Global d’Avancement du Changement » (IGAC) en combinant (sans pondération) les évaluations de chacune des 195 promesses élémentaires.

 

Puisque dans un premier temps il s’agit d’évaluer la mise en route des actions sensées concrétiser les promesses contenues dans les « 60 engagements », le maximum retenu pour une évaluation est « en place et conforme », soit 3 points. Nous verrons le moment venu comment mesurer l’effet de ces actions.

3 points maximum par action, cela nous fait un total maximal de 3*195 = 585 points possibles.

Le total des points de l’évaluation courante, divisé par 585, nous donne l’avaluation IGAC du moment, en%. 

 

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N’en déplaise aux cassandres, aux sceptiques, aux aigris, au Nouvel Observateur, et aux mauvais coucheurs, cette première évaluation de l’IGAC est de… 15% !

 

Accès au fichier complet en cliquant sur l’image.

Tout commentaire, suggestion, complément, contradiction sera bienvenu.

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Le nucléaire, filière d’avenir ?

Je n’ai jamais été très fan du nucléaire, mais faute de mieux nous avons su et nous avons dû ces 30 dernières années nous en contenter. Le retraitement des déchets bien sûr, l'impasse du surrégénérateur SuperPhoénix, plus récemment les déboires à répétition de la filière EPR, toutes ces raisons motivent des positions mitigées. Mais il semblerait qu’il faudra de toutes façons des décennies pour démanteler le parc actuel, et les technologies ne sont pas encore fin prêtes. Donc soyons réalistes.

 

Maintenant si on regarde les choses plus globalement, d’une part en France nous n'avons pas les moyens d'investir sur tous les fronts (Ecole, Justice, Hôpitaux, Industrie, Logement etc.) donc il faudra prononcer des arbitrages.

D’autre part sur le plan écologique, le risque est parait-il d’un réchauffement de 6° en un siècle, soit autant que dans les dix derniers millions d’années. On imagine les catastrophes et les malheurs qui en résulteraient.

Donc la priorité, c’est de décarboner l’économie, via la sobriété d’abord, et via l'émergence d'énergies nouvelles, pour lutter contre le réchauffement dû à la combustion de l’énergie fossile.

 

Pour ces deux raisons (arbitrages et urgence de décarboner), le nucléaire est donc encore et nécessairement acceptable, et à ce titre on peut tout à fait dire qu'il est une « filière d’avenir ».

 

Mais pour que cela soit viable, il faut en parallèle investir massivement dans les économies d’énergies, dans les énergies renouvelables et distribuables, comme le recommande Jeremy Rifkin via son concept de « Troisième Révolution Industrielle ».

 

Alors oui, la fin du nucléaire attendra que cette 3è révolution industrielle soit en marche. Souhaitons que le gouvernement s’engage rapidement dans cette voie.

 

Congrès du PS – CONTRIBUTION THEMATIQUE : POUR UN REDRESSEMENT ECOLOGIQUE DE L'INDUSTRIE AUTOMOBILE

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Nous sommes des militants engagés pour faire progresser notre système social et permettre les conditions d'une croissance au service des hommes, avec des opportunités considérables devant nous, mais faisant face à une crise économique très grave…

Découvrez la suite de cette contribution et signez-la ici :

 

http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/pour-un-redressement-ecologique-de-lindustrie-automobile

Congrès du PS – Contribution "De la rénovation à l’innovation"

Les signataires de cette contribution ont particulièrement oeuvré à la rénovation du parti durant ces trois dernières années, accompagnant le travail du secrétariat national du même nom dirigé par Arnaud Montebourg. Nous avons observé combien il a fallu d'efforts et parfois de volontarisme pour instaurer les Primaires citoyennes mais aussi le non-cumul des mandats, la parité, la diversité, le renouvellement générationnel, la démocratie interne et des règles d'éthique.

Ces efforts n'ont pas tous encore abouti bien qu'ils aient fait par deux fois l'objet d'un vote massif : le 2 octobre 2009 (auquel 90.310 militants ont participé à la consultation donnant mandat au Bureau national pour proposer des mesures rénovatrices) et le 3 juillet 2010 (où une convention nationale a ratifié ces mesures à une exceptionnelle majorité).

C'est en nous appuyant sur cette entreprise et ses résultats que nous nous situons et proposons cette contribution. Elle veut aller plus loin dans une démarche d'innovation politique qui voudrait donner envie d'anticiper le futur en renforçant les liens qui se sont noués au cours de la dernière période électorale entre les citoyens et le Parti socialiste…

 

Découvrez-la et signez-la ici :

http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/generale/de-la-renovation-linnovation

Le pilotage, c’est maintenant

Nous avons soutenu Arnaud Montebourg lors des primaires.

Nous avons soutenu, pour ma part très clairement, son choix en faveur de François Hollande.

Nous avons ensuite soutenu François Hollande puis le programme socialiste aux législatives.

 

Nous sommes donc solidairement responsables de la mise en ?uvre de ce programme et de ses bienfaits potentiels.

 

Il s’agit maintenant de réussir ces changements, pour redresser le pays et dans l’intérêt de tous, pour aussi ne rien regretter à terme.

 

Nous ne voulons pas dans cinq ans nous dire « nous aurions pu?, nous d’avons pas pu parce que? », comme ce fut le cas par exemple sous Mitterrand avec le vote des étrangers, ou sous Jospin avec les retraites.

 

Il s’agit donc de nous assurer que non seulement les « 60 engagements » sont effectivement mis en ?uvre, mais qu’ils produisent durablement les effets escomptés.

 

Et, presque accessoirement tant nous avons été abreuvés de communication et d’effets d’annonce durant le dernier quinquennat, que cela se sait pendant et après coup. 

Quelles sont les priorités ? Qui se charge de quoi ? quels sont les indicateurs de mesure de l’avancement puis des effets ? En entreprise cela relève du « pilotage stratégique » du changement, différent de la « planification stratégique » usuelle en cela qu’on y est autant évaluatif que prospectif.

 

A ma connaissance, ce serait une première en matière gouvernementale, très dans l'esprit de transparence et d’ « open data » de la VI° République.