Archives pour la catégorie Vu de l’intérieur

Réaction de Ségolène Royal au discours de Toulon #2

Le candidat Sarkozy a parlé d'urgence et de peur. La peur c'est lui, parce qu'il a aggravé la crise et le chômage. L'urgence, c'est de changer de président en 2012, pour agir vraiment. Les Français n'acceptent plus les effets d'annonce et les promesses non tenues. Le candidat Sarkozy n'a tenu aucune des 10 promesses du discours de Toulon de 2008, il s'est contenté de les répéter. Depuis 2007, le candidat Sarkozy a fait 75 discours sur la crise. Pour quel résultat : une crise toujours plus grave En dénonçant la retraite à 60 ans et les 35 heures, le candidat Sarkozy annonce qu'il fera payer les retraités et les salariés et que ceux qui s'enrichissent dans la crise restent intouchables. Pour agir vraiment avec 5 solutions efficaces, que propose François Hollande : – La réforme bancaire et celle de la Banque Centrale Européenne, – La relance de l'activité économique notamment celle des PME, – La taxe sur les transactions financières, – L'éradication des Paradis fiscaux, – Le renforcement du fonds de stabilité financière.

Hommage à Danièle Mitterrand

Décédée mardi dernier à 87 ans, Danielle Mitterrand, veuve du seul président socialiste de la Vème république, laisse au « peuple de gauche » le souvenir précieux d’une vie toute de convictions assumées et de promesses tenues. Issue d’une famille progressiste très engagée, elle rencontre un jeune résistant, Morland, François Mitterrand de son vrai nom, qu’elle épouse en 1944. Présente dans toutes les étapes de l’épopée politique de son mari, notamment dans les 2 septennants, puis veuve à partir de 1996, elle adoptera toujours une position originale qui lui a permis de mener, jusqu’à son dernier souffle, ses combats tiers-mondistes puis altermondialistes aux côtés des défenseurs des droits de l’homme, particulièrement à travers l’oeuvre de sa vie, la fondation France-Libertés, créée en 1986. Les militants socialistes des Hauts de Seine saluent respectueusement cette militante absolue que fut Danielle Mitterrand. Pascal Buchet (1er secrétaire de la Fédération socialiste des Hauts de Seine) Philippe Babé (délégué Hauts de Seine des Amis de l’Institut François Mitterrand)

En réunion avec Montebourg

Un témoignage d’une blogueuse militante :

  « Blogexperience » http://monblogessai.wordpress.com/

Assemblée nationale – 126, rue de l’Université

 

Je vais encore vous parler politique : samedi, j'ai franchi le pas !

De spectatrice plus ou moins active dans l'expression de mon opinion, je suis devenue participante. Un premier pas modeste, mais un pas en avant tout de même : je suis allée à une réunion des « parrains, mandataires et coordinateurs » de la campagne de Montebourg. A l'Assemblée nationale, s'il vous plaît.

Le coordinateur départemental (auprès duquel j'avais pris l'initiative de me signaler) m'avait informée de cette réunion. Comme il ne pouvait pas y assister, et que nous manquons de partisans actifs dans le département, il n'était pas incongru qu'une novice comme moi s'y rende.

Retour sur cette expérience dans les coulisses d'une réunion qui montre Arnaud Montebourg au travail, loin de son image médiatique.

 

? Mrs See Mee à l'Assemblée

Quelques choses à savoir sur l'observatrice ! Que vous compreniez « d'où je parle »?

Même si ma culture politique est relativement faible, j'apprécie le débat d'idées et m'intéresse à l'actualité? pour peu qu'elle traite des questions de fond plutôt que des tactiques d'appareils. Femme de conviction, je suis néanmoins trop respectueuse des opinions des autres pour ne pas relativiser les miennes. Je m'intéresse à tous les courants qui promeuvent l'intérêt général, la solidarité et la citoyenneté.

J'ai toujours voté (avec plus ou moins d'enthousiasme) pour les candidats du PS? avec une exception notable le 21 avril 2002, hélas. Incapable de trancher entre une vision optimiste et humaniste de la construction européenne et le refus d'un traité privilégiant les intérêts économiques au détriment du reste, j'ai voté blanc au référendum de 2005. Toujours prompte à m'exprimer et capable de me mobiliser sur des actions d'intérêt général, je n'ai pourtant rien d'une militante et percevrait comme une limitation de ma liberté le fait de m'encarter.

Bref, je crois que je correspond bien au profil-type de l'électeur de Montebourg? les « contestataires » les plus virulents mis à part, qui eux ne voteront pas PS au premier tour de la présidentielle. D'ailleurs, s'il n'y avait pas le risque de voir se reproduire un dangereux éparpillement des voix, qui sait si la mienne irait à Hollande ?

Comme je l'expliquais dans un précédent billet, c'est avec conviction que j'ai voté Montebourg. J'allais donc le retrouver parmi ses soutiens à l'Assemblée nationale avec plaisir? mais sans trop savoir à quoi m'attendre.

Je débarquais en terre totalement inconnue, sans appréhension, mais avec circonspection. Si les ors de la République ont quelque chose d'impressionnant, je me sentis rapidement à mon aise parmi la cinquantaine de participants*. Des individus de tous âges, mais pas mal de jeunes, voire de très jeunes. Même si la parité n'était pas parfaitement respectée, une proportion respectable de femmes. Un brassage social et « ethnique » visible. Peu de grosses personnalités politiques, mais pas mal de militants PS chevronnés. Une équipe de campagne qui ne cherchait pas à se mettre sur le devant de la scène.

J'ai écouté, j'ai pris des notes, j'ai filmé quelques extraits pour rendre compte au mandataire de mon département. Mais surtout, j'ai apprécié.

? Montebourg en réunion de travail

On sait que pour se hisser sur le devant de la scène, il faut avoir un sacré tempérament et une haute idée de sa personne? reproche récurrent fait à Montebourg. J'ai dans mon travail croisé pas mal de personnages politiques (jusqu'à des ministres) de tous bords. L'image qu'ils donnent d'eux-mêmes en représentation est parfois assez éloignée de ce que l'on peut ressentir lors d'un contact plus proche. J'avais déjà constaté l'écart entre les attitudes empruntées de Montebourg sur les plateaux de télé et un engagement plus naturel lors de ses meetings. Lors de cette réunion, ce fut encore plus flagrant. J'ai observé un homme très simple et pédagogique dans son expression, et très concentré dans l'écoute (il n'a pas monopolisé la parole, bien au contraire). Là, parmi les siens, il était posé, décontracté, sans afféteries.

Il a commencé par analyser sans ambages ce qui s'était joué pour lui dans l'entre-deux tours, reformulant l'explication qu'il avait déjà publiée sur son blog : promoteur de la primaire citoyenne, c'était selon lui de sa responsabilité de se prononcer pour l'un ou pour l'autre des finalistes. A fortiori après que ceux-ci aient pris la peine de répondre (voir la réponse de Hollande et celle de Aubry) à sa lettre, en s'engageant sur une partie de ses propositions. « Je ne pouvais pas m'en laver les mains», a-t-il justifié**. Il n'a mis aucune emphase quand il a dit avoir, en connaissance de cause, accepté une certaine « destruction d'image personnelle, dans l'optique de préserver un intérêt collectif» : pousser les finalistes à « aller chercher [ses] électeurs sur les sujets de fond, en enrichissant leur offre».

[Petite digression sur la relation paradoxale que nous entretenons avec les hommes et femmes politiques…] Nous leur reprochons leur ambition et leur approche stratégique, quand c'est pourtant le seul moyen de porter leurs idées au c?ur du débat public. Nous passons notre temps à supputer des tactiques et des accords en coulisse, mais nous ne parvenons pas à nous dépouiller de notre méfiance quand ils tentent de jouer cartes sur table (par exemple en « contractualisant » publiquement avec les « impétrants »). Certes, ne soyons pas naïfs ! Mais ne passons pas non plus à côté d'une tentative pour clarifier les règles du jeu. Encourageons-là, au contraire, sinon, comment cela pourra-t-il changer ? [/Fin de la digression].

? Faire de la politique autrement

Les représentants présents ont pu assez longuement faire part de leurs ressentis et analyses. Il ont bien sûr parlé du soutien à la campagne du candidat victorieux de la primaire, des thématiques qu'ils avaient envie de faire exister au sein du projet socialiste, du travail à réaliser pour dépasser la (nécessaire mais réductrice) simplification médiatique au sujet de la démondialisation.

Mais je me suis sentie plus particulièrement concernée quand ils ont pris le temps de relater leur expérience vis-à-vis des électeurs dans mon genre. Il a été question des aspirations pour une politique qui ne soit pas ramenée à des bagarres pour le pouvoir. D'un potentiel d'engagement à des degrés divers, qui ne soit pas entravé par la lourdeur des logiques d'appareil et une instrumentalisation des militants de base. De la manifestation d'une conscience politique sincère et volontaire, mais qui n'est pas toujours prête à s'exprimer au sein des partis, avec tous les obstacles que ceux-ci mettent sur le chemin de l'adhésion. De chercher à convaincre différents acteurs politiques, « tout en les respectant dans leurs choix». Et si possible, de contribuer à « faire surgir une nouvelle génération politique», qui propose des solutions en cohérence avec « les exigences populaires».

J'ai pu prendre la parole et apporter mon témoignage, à la fois comme « cobaye » de ces nouvelles formes d'engagement à construire, mais aussi, sans atténuer mon propos, sur les réactions observées sur le web concernant « le candidat Montebourg ». Incapable à ce stade de rentrer dans le moule, je n'ai pas joué du « Arnaud » et du « tu » comme tous ceux qui étaient présents (et l'ont accompagné en politique depuis longtemps pour certains) et j'ai préféré m'adresser aux gens de la salle plutôt qu'à leur chef de file. Malgré l'intimité de l'ambiance, il restait pour moi le mec que j'ai vu à la télé et que j'aimerais voir accéder à de hautes fonctions « s'il y a des échéances qui sont à un moment à portée de main».

? On ne va pas s'arrêter en si bon chemin

Montebourg et son staff ont proposé des dispositions pour l'avenir, en adéquation avec les remontées dont je viens de faire part. Bien que « Arnaud » (je vais finir par m'y mettre, ne serait-ce que pour limiter les répétitions !) ait insisté sur la liberté laissée aux militants de s'en saisir, d'être « chacun messager à sa manière»? je ne me sens pas encore assez légitime aujourd'hui pour les livrer en détail, en particulier en-dehors d'un travail de terrain. Vous aurez compris la ligne directrice, il s'agit de « défendre des idées et les diffuser dans la société, dans les partis politiques», sans présenter de candidats, mais en prenant des positions sur lesquelles interpeler ceux en lice, notamment aux législatives. Des outils*** ont été définis pour soutenir ce mouvement politique « dans et hors du PS», qui « doit pouvoir faire vivre par les actes l'esprit de la sixième république.»

Bien e
ntendu ce n'est pas la première fois que cela est tenté? sous d'autres formes, dans d'autres contextes. Je présume qu'ils ont analysé les failles d'une telle démarche. Peut-être aussi se disent-ils que c'est le bon moment, qu'ils sont en mesure de répondre à ces aspirations citoyennes qu'ils ont identifiées. Sans doute sont-ils convaincus que leur manière de procéder fera la différence. Cette réunion à laquelle j'ai participé le donne à penser : lucidité, dialogue, ouverture d'esprit étaient au rendez-vous.

Montebourg me semble vouloir entretenir cette dynamique pour de bonnes raisons. J'espère qu'il aura l'occasion de faire ses preuves au sein d'un gouvernement. J'espère aussi qu'il y aura toujours autour de lui des personnes pour lui parler vrai, pour maintenir le lien avec les préoccupations de la population.

En ce qui me concerne, je pense que réconcilier les français avec la politique est une priorité (voir mon billet sur Agoravox à ce sujet). Qu'instaurer un véritable dialogue constructif au sein de la nation est la clé pour affronter et résoudre nos problèmes. Je suis prête à y participer, à mon niveau, sur le web et près de chez moi. Et vous ?

* Un grand merci à tous les participants pour leur accueil, et tout particulièrement ceux qui m'ont emmenée au repas puis à la convention d'investiture !
** Les mots entre guillemets et en italique sont de Montebourg.

*** Edit : Arnaud Montebourg en dit plus dans un entretien accordé auJournal de Saône et Loire du mardi 25 octobre.

La démission du Dr Xavier Emmanuelli de ses fonctions de Président du Samu Social jette une lumière crue sur l'état de délabrement avancé et le recul de l'engagement de l'Etat po

  La tâche du SAMU Social est pourtant immense. Le nombre d'appels au 115 se fait chaque année plus importante. Entre l'hiver 2008-2009 et 2009-2010, l'augmentation du nombre d'appels a été de 64%. 18 350 personnes ont été hébergées, pour un total de 1 550 500 nuitées, soit une augmentation de 6% pour les personnes isolées et de 16% pour l'hébergement d'urgence de familles par rapport à l'année 2008. Dans le même temps, le budget du SAMU social s'est réduit comme peau de chagrin avec en point d'orgue la décision prise par l'état de diminuer les crédits alloués de 24%. Les conséquences sont immédiates : l’an dernier, ces fonds ont couvert 9 364 nuités par jour sur l’année. Avec une telle diminution, seules 7 100 nuités par jour pourraient être financées alors qu'on estime à 13 000 le nombre de places d'hébergements d'urgence manquantes pour la seule Ile-de-France. C'est sur le terrain que les conséquences de cette politique de coupes budgétaires sont les plus dramatiques. Privées d'hébergement d'urgence, sans solutions de relogement, ce sont désormais des familles entières que l'on voit arriver dans les services d'accueil des urgences des hôpitaux, notamment des jeunes, des mères isolées ou des retraités aux pensions trop faibles? Alors que notre pays peut compter sur les forces vives de nombreux acteurs associatifs très organisés et très compétents, il y a là une double trahison d'un Etat qui se repose sur ce tissu associatif pour l'action et en profite pour se désengager financièrement. Nous sommes très loin de la promesse de campagne de Nicolas Sarkozy qui, le 18 décembre 2006, dans un discours à Charleville-Mézières avait annoncé « Je veux, si je suis élu président de la République, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. » La mise en concurrence de l'hébergement d'urgence et des solutions de logements durables selon l'idée anglo-saxonne du « housing first » relève d'une idéologie dangereuse. Alors que le système d'accueil de l'urgence sociale est au bord de la rupture, une politique équilibrée doit s'appuyer sur ses deux jambes : l'hébergement d'urgence comme reprise de contact avec le système d'aide sociale avec pour perspective un logement durable le plus rapidement possible. Faire des économies sur la misère humaine est immoral et irresponsable. La situation n'est plus gérable aujourd'hui. Non seulement les plus démunis sont laissés à l'abandon, mais en plus, la politique du gouvernement met à sac le travail extraordinaire des bénévoles et professionnels de l'action sociale au service des exclus. C'est la fabrique du découragement. Comment une société peut-elle se regarder en face si elle n'est pas capable de tendre la main vers les plus démunis ? Il ne s'agit pas de promettre monts et merveilles, mais simplement de s'engager dans une politique pérenne en faveur des plus pauvres, construite sur un compromis national et menée tout au long de l'année. Les moyens doivent être assurés et l'Etat doit être le garant de la coopération des différents opérateurs privés et publics. La nation France est capable de cette solidarité élémentaire et incompressible. La balle est dans le camp du gouvernement pour que l'acte de Xavier Emmanuelli ne soit pas vain.

Le coin de Madame Dugenou

Un des candidats à la primaire du PS a déclaré vouloir « convaincre Mme Dugenou ».

Après la Corrèze et le « Haro, Tulle ! » quoi de plus normal ?

 

Mais que souhaite Madame Dugenou pour elle, pour ses proches, pour son pays ?

Permettons-lui de s’exprimer en toute indépendance et en votre nom à tous, en postant simplement des commentaires à la suite de ce billet.

L’Ecole en danger, c’est la République en danger

Analyse (rendue anonyme) de la situation de l’Education Nationale par un ou une candidat(e) aux présidentielles.

Seul indice, Il/elle n’est pas UMP. Alors, qui est-ce ?

 


 

1) L’Ecole en danger, c’est la République en danger

Pas d'égalité républicaine sans école dispensant à chaque enfant le bagage de savoirs, de savoir-faire et de savoir être nécessaire à chaque époque.

Quand la République manque à sa promesse scolaire, c'est tout l'édifice qui vacille à perte de confiance dans les institutions, dans les adultes (ceux d'avant n'assument pas leur responsabilité à l'égard de ceux d'après), dans la valeur de l'effort et du mérite, dans l'avenir (la déception ou la défiance scolaire nourrit le pessimisme des jeunes et des parents pour leurs enfants)

C'est vrai dans tous les pays mais en France beaucoup plus qu'ailleurs car l'école de la République est un fondement de la nation (de l'identité nationale bien comprise).

 

2) Le premier gisement de croissance d'un pays, c'est son école.

La dépense éducative n'est pas un surcoût à éradiquer par tous les moyens mais le premier des investissements productifs. Cette dépense doit être rentable mais sa rentabilité, c'est la formation effective des générations appelées à prendre le relais et à redresser la France.

Ce n'est pas l'éducation nationale qui coûte cher à la France, c'est l'échec scolaire et son aggravation par les politiques destructrices et à courte vue.

De nombreux travaux d'économistes le montrent : des politiques scolaires socialement élitistes inhibent la croissance et sacrifient des chances de développement. C'est en développant son enseignement primaire et secondaire que la France a, dans les 30 Glorieuses, rattrapé son retard de productivité sur les Etats-Unis.

 

3) La paupérisation programmée de l’école.

Optimiser la dépense éducative, ce n'est pas la sabrer aveuglément ! Former les enseignants, ce n'est pas un luxe (enseigner serait le seul métier qui ne s'apprendrait que sur le tas ?), c'est une nécessité.

On ne restaure pas l'autorité des maîtres en affichant l'obsession d'en réduire le nombre, en précarisant la profession à coups de vacataires mal payés. On ne lutte pas efficacement contre les incivilités et les violences scolaires en rendant de plus en plus précoce le tri sélectif d'une école de plus en plus élitiste, en diminuant les taux d'encadrement et la présence adulte dans les établissements.

 

4) Aucune fatalité : d'autres pays comparables font mieux que nous sur le double plan de la réussite scolaire globale (totalité d'une classe d'âge) et de l'atténuation de l'impact de l'origine sociale sur les résultats scolaires. Pas seulement la petite Finlande mais aussi le Canada ou la Corée du Sud.

L'erreur majeure de l'éducation en France (pointée par toutes les comparaisons internationales, la Cour des Comptes, l'Institut Montaigne, etc.) = dissocier la réussite d'une élite scolaire et celle du plus grand nombre.

Résultat?

Une élite certes performante mais plus étroite qu'ailleurs (et une moindre mobilité sociale) et 15% à 20% d'une classe d'âge en grande difficulté scolaire puis professionnelle. Un facteur d'appauvrissement collectif. Un gâchis qui affaiblit le pays dans la compétition mondiale. Un élitisme contre-productif et fauteur de violences (quand la règle est vécue comme faussée et l'échec comme assuré, il ne reste souvent que la transgression pour sauver la face).

 

5) Les jeunes ne sont pas dupes du message anti-éducatif du pouvoir actuel

Comme leurs parents et comme leurs enseignants, ils perçoivent la gravité de l'entreprise de destruction en cours.

Ils ne sont pas dupes des mensonges sur l'égalité des chances et la fausse lutte contre l'échec scolaire, qui accentuent à leurs yeux la disqualification de la parole politique.

Ils décodent avec lucidité le double langage et les actes de ceux qu'ils appellent des « double face ».

 

6) Il n'y a pas 2 jeunesses, l'une qui serait vouée à la réussite et l'autre qui serait condamnée à l'échec

Il n'y a qu'une jeunesse de France, quelle que soit l'origine ou la profession de ses parents, l'endroit où elle habite, la couleur de sa peau ou les ressources de sa famille, la diversité de ses parcours de formation.

A cette jeunesse, l'école de la République doit les moyens de réussir ses études et la France des raisons de le vouloir. C'est à ces conditions que la société peut être exigeante pour ses enfants et donner à chacun le goût de se dépasser.

Les armes du savoir ne sont pas seulement nécessaires pour trouver un emploi ou le créer (rôle de la qualification mais aussi de la confiance en soi et de la capacité d'initiative, domaines dans lesquels les jeunes Français ne caracolent pas en tête alors que, pourtant, ils débordent d'énergie, d'idées, de projets): elles sont aussi nécessaires pour comprendre le monde, s'y inscrire et agir sur lui = citoyenneté active.

L’Ecole en danger, c’est la République en danger

Analyse (rendue anonyme) de la situation de l’Education Nationale par un ou une candidat(e) aux présidentielles.

Seul indice, Il/elle n’est pas UMP. Alors, qui est-ce ?

 


 

1) L’Ecole en danger, c’est la République en danger

Pas d'égalité républicaine sans école dispensant à chaque enfant le bagage de savoirs, de savoir-faire et de savoir être nécessaire à chaque époque.

Quand la République manque à sa promesse scolaire, c'est tout l'édifice qui vacille à perte de confiance dans les institutions, dans les adultes (ceux d'avant n'assument pas leur responsabilité à l'égard de ceux d'après), dans la valeur de l'effort et du mérite, dans l'avenir (la déception ou la défiance scolaire nourrit le pessimisme des jeunes et des parents pour leurs enfants)

C'est vrai dans tous les pays mais en France beaucoup plus qu'ailleurs car l'école de la République est un fondement de la nation (de l'identité nationale bien comprise).

 

2) Le premier gisement de croissance d'un pays, c'est son école.

La dépense éducative n'est pas un surcoût à éradiquer par tous les moyens mais le premier des investissements productifs. Cette dépense doit être rentable mais sa rentabilité, c'est la formation effective des générations appelées à prendre le relais et à redresser la France.

Ce n'est pas l'éducation nationale qui coûte cher à la France, c'est l'échec scolaire et son aggravation par les politiques destructrices et à courte vue.

De nombreux travaux d'économistes le montrent : des politiques scolaires socialement élitistes inhibent la croissance et sacrifient des chances de développement. C'est en développant son enseignement primaire et secondaire que la France a, dans les 30 Glorieuses, rattrapé son retard de productivité sur les Etats-Unis.

 

3) La paupérisation programmée de l’école.

Optimiser la dépense éducative, ce n'est pas la sabrer aveuglément ! Former les enseignants, ce n'est pas un luxe (enseigner serait le seul métier qui ne s'apprendrait que sur le tas ?), c'est une nécessité.

On ne restaure pas l'autorité des maîtres en affichant l'obsession d'en réduire le nombre, en précarisant la profession à coups de vacataires mal payés. On ne lutte pas efficacement contre les incivilités et les violences scolaires en rendant de plus en plus précoce le tri sélectif d'une école de plus en plus élitiste, en diminuant les taux d'encadrement et la présence adulte dans les établissements.

 

4) Aucune fatalité : d'autres pays comparables font mieux que nous sur le double plan de la réussite scolaire globale (totalité d'une classe d'âge) et de l'atténuation de l'impact de l'origine sociale sur les résultats scolaires. Pas seulement la petite Finlande mais aussi le Canada ou la Corée du Sud.

L'erreur majeure de l'éducation en France (pointée par toutes les comparaisons internationales, la Cour des Comptes, l'Institut Montaigne, etc.) = dissocier la réussite d'une élite scolaire et celle du plus grand nombre.

Résultat?

Une élite certes performante mais plus étroite qu'ailleurs (et une moindre mobilité sociale) et 15% à 20% d'une classe d'âge en grande difficulté scolaire puis professionnelle. Un facteur d'appauvrissement collectif. Un gâchis qui affaiblit le pays dans la compétition mondiale. Un élitisme contre-productif et fauteur de violences (quand la règle est vécue comme faussée et l'échec comme assuré, il ne reste souvent que la transgression pour sauver la face).

 

5) Les jeunes ne sont pas dupes du message anti-éducatif du pouvoir actuel

Comme leurs parents et comme leurs enseignants, ils perçoivent la gravité de l'entreprise de destruction en cours.

Ils ne sont pas dupes des mensonges sur l'égalité des chances et la fausse lutte contre l'échec scolaire, qui accentuent à leurs yeux la disqualification de la parole politique.

Ils décodent avec lucidité le double langage et les actes de ceux qu'ils appellent des « double face ».

 

6) Il n'y a pas 2 jeunesses, l'une qui serait vouée à la réussite et l'autre qui serait condamnée à l'échec

Il n'y a qu'une jeunesse de France, quelle que soit l'origine ou la profession de ses parents, l'endroit où elle habite, la couleur de sa peau ou les ressources de sa famille, la diversité de ses parcours de formation.

A cette jeunesse, l'école de la République doit les moyens de réussir ses études et la France des raisons de le vouloir. C'est à ces conditions que la société peut être exigeante pour ses enfants et donner à chacun le goût de se dépasser.

Les armes du savoir ne sont pas seulement nécessaires pour trouver un emploi ou le créer (rôle de la qualification mais aussi de la confiance en soi et de la capacité d'initiative, domaines dans lesquels les jeunes Français ne caracolent pas en tête alors que, pourtant, ils débordent d'énergie, d'idées, de projets): elles sont aussi nécessaires pour comprendre le monde, s'y inscrire et agir sur lui = citoyenneté active.

DSK – appel aux sympathisants et aux militants

Cette affaire DSK nous sidère. Plus que jamais, et indépendamment d’éventuels engagements personnels lors des primaires, nous nous devons en tant que sympathisants ou militants socialistes de :

1/ Penser à l’homme, affirmer et respecter sa présomption d’innocence. Il traverse une épreuve terrible qui sans doute va durer des mois.

2/ Nous abstenir de tout commentaire ou propos désobligeant, question insidieuse ou attaque personnelle envers les candidat(e)s PS et envers leurs soutiens.

3/ Nous engager à faire campagne en 2012 pour celle ou celui qui la gagnera.

14 avril 2011 – Colloque "Cantonales au dessus d’un volcan"


2 heures d’échanges passionnants et éclairants.

En substance, les observateurs présents à la tribune jeudi dernier (3 élus puis Eric Dupin Laurent Bouvet, Stéphane Rozes, Olivier Ferrand) ont attiré notre attention sur les phénomènes suivants

1/ l'état délétère du PS local et le manque de leadership voire de soutien du PS (ce ne fut pas le cas dans le 92 sur ce dernier point)
2/ il n'y a pas de situation perdue d'avance (ex Marennes en Charente Maritime qui était à Droite depuis 1937)
3/ le risque d'éparpillement des voix entre Mélenchon, le candidat PS quel qu'il ou elle soit, Hulot, Bayrou/Borloo, et la perspective d'un 21 avril bis, à l'endroit.
4/ la fracture de la droite et la stratégie de Sarko poussé par Patrick Buisson, de mettre en premier les questions identitaires et culturelles. Il revient à la Gauche de s'emparer de ces sujets, et là on ne peut que noter le décalage avec le projet du PS qui porte principalement sur des questions économiques et sociales, toutes pertinentes, mais insuffisantes. Le modèle laïque républicaine est le meilleur qui soit pour intégrer les diversités, d'ailleurs c'est en France que l'on célèbre le plus de mariage mixtes. 
Le projet doit donc mettre en avant ce que l'on a tous en commun pour faire accepter la diversité et les règles qui vont avec. A méditer?

Conclusion d’Arnaud qui revient sur les grands axes de son projet de transformation : Mise au pas du du système bancaire, protectionnisme européen, mutation écologique, financement de l’Etat.
La destruction des ciments sociaux affecte les classes populaires mais aussi agriculteurs, cadres, agents des services publics. Tous ont les mêmes problèmes, au delà des questions identitaires, il faudra « réconcilier les Français autour d’un projet qui permette à chacun de se situer ».
« La force de notre projet, et son audace, sont les ingrédients nécessaires à la victoire en 2012 ».

Dans un an, ne revivons pas le 21 avril 2002 !

Mobilisons-nous pour désigner via les primaires un(e) candidat(e) imbattable !

Les primaires et les données personnelles

Venir dans un bureau de vote, prendre contact, signer une adhésion aux valeurs de la gauche… Quelques précisions sur les données personnelles et les primaires.

Comment le PS va-t-il constituer les listes électorales ?

Très simplement et de façon très transparente. Les listes électorales sont publiques, et accessibles à tous les citoyens qui en font la demande dans leur commune ainsi qu’aux partis politiques, qui ont le droit d’en faire usage. Ce droit est prévu par le code électoral dans son article L-28.

Dois-je obligatoirement donner mes coordonnées ?

Bien sûr que non.
 La récuperation de coordonnées se fera sur une base volontaire uniquement. Nous proposerons aux votants qui le souhaitent de nous laisser leur mail et/ou leur numéro de téléphone pour être informé (résultats, initiatives de campagne…) et nous serons ravis de vous compter tous ceux qui le veulent parmi nos volontaires. Si vous ne le souhaitez pas, rien ne vous y oblige, évidemment.

Signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche, ça veut dire que je suis obligé de voter pour le PS à la présidentielle ensuite?

Non, dans le secret de l’isoloir, le vote est bien sûr libre. Si vous avez voté aux primaires, cela ne vous contraint en aucune manière.

Est ce que les primaires constituent un fichage illicite ?

Non, toute l’organisation des primaires, basée sur un acte volontaire de participation et sur un recueil volontaire de coordonnées se fera dans le respect strict des textes relatifs à l’informatique et aux libertés. Si vous participez aux primaires, votre nom ne sera en aucun cas publié.

On a besoin de vous pour les primaires!

 

Que vous souhaitiez simplement être informé, participer à l’organisation, nous aider à faire de cette première pour nous et pour vous un succès, abonnez vous à la newsletter:

 

http://www.parti-socialiste.fr/articles/les-primaires-et-les-donnees-personnelles