Archives pour la catégorie Vu de l’intérieur

Vous avez dit "rénové" ?

En préambule, que mes camarades en charge de notre section et de notre fédé sachent que je les respecte et que ce billet ne les vise en rien. Nous sommes tous responsables.

Le PS est parait-il rénové, voici ce que reçoivent les militants ce jour :

  • Mercredi 20 Avril 20h30 : commission administrative de préparation du débat en section.
  • Mercredi 27 Avril 20h30 : Assemblée générale de section : débat sur le projet (phase 1)
  • Lundi 9 Mai 20h30 : débat fédéral sur le projet.
  • Mardi 17 Mai 20h30 : Assemblée générale de section : débat sur le projet et les éventuels amendements (phase 2)
  • Jeudi 19 Mai 17h-22h : vote sur le projet

En vue donc sur les semaines qui viennent : de la palabre, du temps passé à écouter de longues tirades ennuyeuses de celles ou ceux qui n'ont que ce lieu pour exister, des discussions sans fin pour savoir s'il vaut mieux mettre tel ou tel mot ici ou là, de l'énergie dépensée par des militants sincères et engagés pour suggérer des modifications qui aux mieux termineront dans les archives de la fédé, une salle aux trois-quarts vide, un vote plébiscite, bidon, pour un Projet déjà approuvé par les instances dirigeantes du PS, tiré en 3 versions (courte, moyenne, longue), diffusé à la presse et à des centaines de milliers de lecteurs, et dont on se doute bien du sort que lui réservera le candidat sortant des primaires.

Le vote ? Réservé aux encartés. Ce n'est ni plus ni moins qu'un moyen pour forcer les militants à renouveler leur cotisation, c'est le truc annuel que perpétue le PS pour faire rentrer les sous, à défaut d'être attractif en soi.

Le tout selon une séquence totalement décalée en regard des attentes, des craintes et des problèmes de nos concitoyens. Les banques vont bien, les usines ferment, le travail s'évapore, rien au niveau Européen ne permet de contrer ces dérives, merci le traité. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

Le tout à un moment où les média et donc l'attention vont se focaliser sur les primaires, PS et EELV, sur la montée de François Hollande, sur la percée d'Arnaud Montebourg, sur le suspense DSK/Aubry. Primaire d'ailleurs réduite au seul PS alors qu'elle concernait à l'origine toute la Gauche. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

Le tout à un moment où la droite populiste (fraction de l'UMP et FN) intensifie son action néfaste et nauséabonde sur les questions identitaires et culturelles, et où se profile un risque majeur d'éparpillement des voix en 2012 entre Mélenchon, le candidat PS quel qu'il ou elle soit, Hulot, Bayrou/Borloo, et donc la perspective d'un 21 avril bis, mais bien à l'endroit. Et pendant ce temps là, on discute des amendements du Projet.

C'est ça, le PS rénové ?

 

#Copé le besogneux

#Copé, le besogneux de la langue de bois.

 

Ses commentaires sur le projet du PS sur France3: « C’est du réchauffé écrit sous Jospin; Ils nous insultent; Ils passent leur temps à se disputer entre eux. »

 

C’est ni pertinent ni même drôle, juste un tombereau de propos ringards.Parions que les perroquets de l UMP vont nous resservir tout cela en boucle dans les jours qui viennent.

La crise ? une excuse en trompe l’oeil ?

Sur les marchés pendant la campagne, dans la presse à tout instant, on n’entend ou ne lit que ça : « Sakozy n’a pas eu de chance, la crise l’a empêché de mener à bien son programme » ou encore « Heureusement qu’il était là pour gérer la crise ! »

 

Mais de qui se moque-t-on ?

 

La crise ne saurait constituer l’ombre d’une excuse aux plantages récurrents de Sarkozy. N’oublions pas que cette crise est celle du modèle économique ultra-libéral, basé sur le moindre-état en guise de sérieux économique, sur l’enrichissement personnel en guise de création de valeur, sur la réduction d’impot en guise d’encouragement à l’entreprise, et sur l’endettement en guise de carburant financier.

C’est ce modèle que le candidat soutenait bec et ongles, celui de Reagan et de Thatcher. C’est ce modèle qu’il voulait importer en France pour la « moderniser », et sur lequel il a bâti son programme et ses slogans à la noix « travailler plus pour gagner plus », « la France de propriétaires » etc.

Cela s’appelle un juste retour de bâton. Cet échec est celui de son idéologie dépassée et de son clan cupide.

 

Basta, dégage !

Mettons les dehors, en 2012 ou avant.

Affaire Bettencourt – Arnaud Montebourg (PS): «La République est discréditée» (NICE-MATIN)

Affaire Bettencourt – Arnaud Montebourg (PS): «La République est discréditée»

Propos recueillis par André Fournon

 

Lorsque les amis d'Éric Woerth accusent les députés socialistes  d'acharnement, d'être ? excités par l'odeur du sang ?, comment  réagissez-vous ?

Ma réponse c'est de rappeler que les hommes ne sont pas particulièrement en cause mais que le système qui les implique et qui vient d'être mis à nu est politiquement et judiciairement condamnable. Un système de passe-droits fiscaux pour les plus hautes fortunes qui utilisent les paradis fiscaux et les sociétés écran pour frauder le fisc, semblent obtenir néanmoins la complaisance du pouvoir fiscal de l'État, parce qu'elles financent l'UMP. C'est ce que révèlent les dossiers Bettencourt et Wildenstein : l'administration fiscale avait connaissance des fraudes sur une grande échelle de ces grandes fortunes, pourtant, le ministre du Budget, Éric Woerth, n'a ordonné aucune enquête fiscale. Et dans l'affaire Bettencourt, le ministre a même fait un chèque au titre du bouclier fiscal de 30 millions d'euros, comme pour remercier avec les caisses publiques la généreuse bienfaitrice de l'UMP.

 

Vous parlez souvent d'une crise de régime, d'une république à deux vitesses?

Aujourd'hui, nous sommes en effet fondés à mesurer à quel point le pouvoir, dans sa collusion avec les intérêts, distribue les privilèges fiscaux à ses amis. Dans le même temps, il augmente les impôts sur les classes moyennes et les gens ordinaires pendant que l'administration fiscale est au quotidien impitoyable avec les citoyens sans appui ni influence. Quand vous payez pour l'UMP, vous n'aurez pas de contrôle fiscal : ces pratiques sont condamnables sur le plan pénal. Il est désormais nécessaire que la justice soit saisie, pas la justice des procureurs manipulés par le pouvoir, celle au contraire des juges d'instruction indépendants du Gouvernement. Or, à ce jour, c'est le procureur Courroye, ami personnel du président de la République, nommé dans le département du Président pour le protéger, qui fait une enquête sur un ministre du Président?

 

L'intervention télévisée d'Éric Woerth vous a-t-elle apporté les

réponses que vous attendiez ?

Aucune question embarrassante ne lui a été posée et il refuse de répondre aux questions embarrassantes que nous lui posons tous les jours. Il est accusé par l'ancienne comptable de Mme Bettencourt d'avoir reçu de l'argent liquide comme à l'époque du RPR et de Jean-Claude Méry. Nous sommes donc au c?ur d'une crise de régime car aucune leçon n'a été tirée des graves écarts constatés dans le passé. Le système politique et judiciaire de la Ve République est incapable de condamner ces comportements et encourage l'incivisme dans la classe dirigeante alors que la République dont nous rêvons tous devrait encourager l'exemplarité.

 

Quelle solution proposez-vous ?

La République est discréditée en ce qu'elle agit à l'inverse des principes qu'elle proclame. La Ve République est fondée sur la non-responsabilité de ceux qui exercent le pouvoir. La VIe République doit être organisée selon le principe de responsabilité. Celui qui exerce le pouvoir ne sera pas plus vertueux mais il devra rendre des comptes, comme cela se fait dans toutes les démocraties européennes.

 

? L'UMP flingue le net et Mediapart ? titrait ce mercredi Le Post.

Est-ce la réaction attendue face à une crise aussi intense ?

Toute la stratégie du pouvoir actuel consiste à contrôler les médias. Ce qu'ils ont réussi à faire. Finalement, il ne nous reste plus qu'internet et les alternatifs car désormais la télévision elle-même a été prise en main par les amis du pouvoir ou le pouvoir lui-même. La liberté de la presse a régressé, comme la liberté des collectivités locales d'ailleurs. Le pouvoir veut se débarrasser de tous ces contre-pouvoirs encombrants pour avoir les mains libres. Voilà pourquoi la naissance d'une République nouvelle est inéluctable, ne serait-ce que parce que la France mérite mieux. Après le départ de Nicolas Sarkozy.

PERSEVERARE DIABOLICUM

Le premier ministre après avoir réduit les recettes de l’Etat (loi Tepa etc), à la suite des prédécesseurs Raffarin-Villepin, provoquant de nouveaux déficits dès juillet 2007, veut réduire les « dépenses publiques ». Et reprendre le redistribution à l’envers.

 

Mais pourquoi ce bon gestionnaire a-t-il commandé en 2009 soixante avions Rafale supplémentaires? Peut-il encore annuler cette commande excessive en période de déficit budgétaire de 150 milliards, restaurer les hopitaux publics et garder suffisamment de professeurs dans l’éducation nationale?

 

Autre question: si la Sécurité sociale est en difficultés financières, alors une hausse de quatre points des taxes spécifiques sur la grande distribution s’impose, et un renoncement aux subventions de l’épargne financière (PEA,assurance vie). Ou bien encore on peut concevoir un basculement de charges sociales des entreprises vers les revenus fonciers ou immobiliers, qui ne sont pas non plus des facteurs de production délocalisables mais resteront durablement sur le sol de France. Quant au Medef il ne peut pas continuer à refuser toute hausse progressive (exemple 0.20pt l’an sur dix ans) de la part des cotisations patronales de vieillesse, alors qu’il permet que les sociétés anonymes payent des retraites complémentaires élevées à leurs cadres et dirigeants, ensuite des retraites surcomplémentaires et encore des indemnites de départ à la retraite en millions.

 

Sans doute le Medef pense t-il que seuls les droits individuels dans l’entreprise, vite privatisés par leurs bénéficiaires, seraient légitimes et que les droits collectifs (Sécurité sociale) sont illégitimes. Il faut rappeler que le rapport INSEE (2009) sur le partage de la valeur ajoutée a prouvé que les baisses de charges sociales depuis 1995 ont d’abord servi à augmenter la rémunération des actionnaires et du top-management .Alors ces baisses de charges n’ont servi qu’à une redistribution à l’envers. Ce cercle vicieux ne semble pas pouvoir etre brisé par ce gouvernement qui n’a cure des besoins de la population ni de ses contraintes d’existence.

Une première victoire des contribuables de Saône-et-Loire

François Fillon et le Gouvernement sévèrement censurés au Conseil d'État à la demande du Conseil général de Saône-et-Loire. Une première victoire des contribuables de Saône-et-Loire.

 

C'est une première victoire juridique et politique contre le Gouvernement que vient de remporter le Conseil général de Saône-et-Loire. Le Premier Ministre qui avait refusé à Arnaud Montebourg Président du Conseil général de Saône-et-Loire de compenser les charges créées au détriment des contribuables de la Saône-et-Loire par la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance vient d'être sévèrement censuré et rappelé à l'ordre par le Conseil d'Etat.

Dans sa décision du 30 décembre 2009, le Conseil d'État annule la décision par laquelle le Premier Ministre refusait de prendre le décret organisant la compensation des charges au profit des Conseils Généraux de France et notamment à celui du Conseil général de Saône-et-Loire qui l'avait réclamé.

 

Il enjoint le Premier Ministre de prendre le décret de compensation dans un délai de 4 mois sous astreinte de 500 euros par jour; il constate le préjudice subi par le Conseil général à raison de l'augmentation de la charge liée à la création des postes nouveaux nécessités par la loi pour une partie de l'année 2009. Il lui octroie 100 000 euros de dommages et intérêts pour l'année 2009 et accorde 3000 euros en remboursement de ses frais de procédures. Les autres procédures complémentaires à celle-ci sont en cours afin d'obtenir un complément de dommages et intérêts.

 

C'est une première victoire des collectivités locales maltraitées par le Gouvernement et piétinées dans le respect des principes de la décentralisation, le Gouvernement doit s'attendre à ce que tous les Départements de France suivent le mouvement initié et obtiennent les dizaines de millions qui manquent dans les comptes publics des collectivités locales et dont le Gouvernement voudrait infliger le financement aux contribuables locaux.

La Gonflitude, l’Autruche et le Philosophe

La Gonflitude
Rappellons pour commencer qu’une bonne moitié des soutiens de Ségolène provient de feu le courant NPS, animé depuis 2003 par Peillon et Montebourg. Ils se sont ensuite ralliés par pragmatisme plus que par conviction à Ségolène dès l’été 2006, soutien renouvelé pour la plupart d’entre nous lors du congrès en 2008 sous la bannière « Espoir à Gauche ».

Notons ensuite que Ségolène s’est plus préoccupée depuis ce congrès (aussi injuste en ait été l’arbitrage final) de sa Région et de son association Désir d’Avenir, que du courant Espoir à Gauche effectivement mené par Vincent Peillon. A ce titre l’incursion dijonnaise du WE dernier est discutable sur la forme et sur le fond. La légitimité de la « reprise en main » annoncée ce soir n’est pas nécessairement fondée.

L’Autruche
Moi, je n’ai rien compris, je préfère ne pas voir ça », vient de déclarer Martine Aubry au journal de France 2. « Je préfère voir les socialistes qui aujourd’hui travaillent. »….(et je suis) « très occupée par ce qui intéresse les français ».
Bien sûr, quand on est leader et que l’on voit deux éminents dirigeants s’écharper en public, on se dépèche de ne rien faire, de ne rien dire, de regarder de l’autre côté et de sortir deux ou trois expressions toutes faites. Quel bel acte de leadership. Et quel mépris.
Comme si Ségolène de son côté, et Vincent du sien, s’étaient tournés les pouces ces derniers temps. Les retraites, l’indépendance des media (thèmes abordés à Marseille en août dernier), l’éducation (sujet officiel de la réunion de Dijon samedi dernier), la régulation mondiale de la finance (défendue par Peillon au Parlement Européen, voir http://europeansforfinancialreform.org/fr/home) , le « chèque contraception » en Poitou Charente, ce sont des sujets qui ne préoccupent pas les français ?
Ce qui intéresse les Français, c’est aussi par exemple le non-cumul des mandats, voté par les militants socialistes le 1er octobre dernier, et que l’on se dépèche là encore d’oublier dès la constitution des listes pour les régionales. Là encore Madame la Première Secrétaire, « on préfère ne pas voir ça » ?

Le Philosophe
Serein, Vincent tient le coup et se déclare « tout à fait pour le vote des militants » afin de désigner les animateurs du courant Espoir à Gauche.
« 
Ce que nous faisons ici, notre Rassemblement, sans polémique stérile avec nos camarades et les directions de nos partis respectifs, c'est cela. Au moment où nous sommes tellement incapables, aux européennes déjà, mais aux régionales encore, au premier tour, de faire le rassemblement des forces sociales, écologiques, démocrates, notre volonté commune  est de montrer que cela est possible, de prouver le mouvement en marchant, de donner le signal qu'un espoir est possible, que des femmes et des hommes de bonne volonté sont disponibles pour cela. Nous défrichons l'avenir. Nous inventons le possible. Nous entretenons l'espérance. J'ai bien compris qu'il ne fallait pas en attendre des remerciements. Mais nous n'avons pas non plus, je vous le dit, à nous en excuser.« 
www.le-rassemblement.fr