Travail du dimanche, une tromperie organisée (2)

Le nouveau texte de loi examiné au Parlement la semaine prochaine prévoit dans le cadre de l’extension du travail dominical, le classement en ville touristique de Paris. Une volonté à laquelle est fermement opposé le maire de la Ville.


Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë « s’oppose fermement au classement en ville touristique de l’ensemble du territoire parisien » à propos de l’extension du travail dominical qui, si elle était adoptée, constituerait, selon lui, un « déni de démocratie ».


Paris est « la première ville touristique mondiale » et « j’ai toujours considéré que certains quartiers de Paris devaient suivre d’autres règles que des quartiers plus résidentiels (…). Mais je m’oppose fermement au classement en ville touristique de l’ensemble du territoire parisien », affirme Bertrand Delanoë vendredi dans un communiqué.


Le Parlement va examiner la semaine prochaine une nouvelle mouture de la proposition de loi UMP étendant le travail du dimanche. Selon le maire de Paris, « cette disposition s’appliquerait à Paris sur la totalité de son territoire ».


Ce texte est un « subterfuge pour imposer une déréglementation du droit du travail à l’échelle de toute une ville », dénonce-t-il.


« Si la proposition de loi était adoptée, elle s’appliquerait à Paris dans des conditions dérogatoires puisque Paris serait la seule commune de France dont les élus ne seraient pas formellement consultés sur une mesure qui bouleverserait profondément l’équilibre de la ville et de la vie de ses habitants. Une telle disposition constituerait un véritable déni de démocratie » ajoute-t-il.


« Le temps du dimanche, temps de repos respecté par une majorité de citoyens, ne doit pas être sacrifié à une vision de l’économie déréglementée, qui ne tient pas compte de la vie familiale et personnelle des salariés », affirme encore le maire de Paris.

Travail du dimanche : une tromperie organisée (1)

En réponse à la grave crise économique qui sévit actuellement, la droite a comme seule réponse des reculs sans précédent sur le droit du travail. La nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche en est un exemple flagrant. Le texte débattu la semaine prochaine est loin de présenter des concessions par rapport au texte précédent. Derrière la communication, la vérité du texte présenté est la généralisation du travail dominical dans le commerce.


Plus de 5000 communes touristiques seront touchées. Ce sont toutes les grandes villes de France, les villes moyennes et les petites villes qui sont frappées de plein fouet par la proposition de loi.


A rebours des discours lénifiants de la majorité, pour l’extrême majorité des salariés, il n’y aura ni volontariat ni contrepartie au travail dominical qui leur sera imposé sous peine de sanction, jusqu’au licenciement.


La mise en avant du volontariat pour quelques zones qui se comptent sur les doigts d’une main relève de la tromperie. Quel demandeur d’emploi exprimera son refus de travailler le dimanche au moment de l’entretien d’embauche ? Le texte ne prévoit en outre aucun droit de retour automatique à un poste sans travail dominical. La majorité crée ainsi le volontariat obligatoire !


Le Parti socialiste s’oppose avec force à ce recul social extrêmement préoccupant pour les droits des salariés. Il s’y oppose pour les mêmes raisons que lors des débats sur le premier texte présenté en décembre 2008. Les critiques restent les mêmes. Pour le Parti socialiste, le travail du dimanche est :

–    inefficace sur le plan économique

–    dangereux pour les salariés

–    néfaste pour la vie sociale

 

Chronique de la rupture #54 ? juin 2009

Lundi 15 Juin 2009 : 98ème session de la Conférence Internationale du Travail à Genève

 « N’avons-nous pas assez attendu pour réguler une mondialisation qui, à côté de l’abondance de richesses qu’elle contribuait à créer, faisait grandir des poches de misères et de frustration ?

La régulation de la mondialisation, c’est la question centrale. Le monde ne peut pas être gouverné que par la loi de l’offre et de la demande…. Nous avons besoin de règles qui deviennent des normes et qui s’imposent à tous. »

 

Et bla bla bla, et bla bla bla

 

Pendant ce temps là, on laisse les prix à la dérive, on prépare en douce une nouvelle loi sur le travail du dimanche etc. etc.

 

Lundi 22 juin : Discours du Trône à Versailles ; notons le pour la chronique, mais sur le fond c’est un non-évènement total, il serait question d’un grand emprunt public, le « Sarko » allant rejoindre les « Pinay » et autres « Giscard » dans le musée des dispositifs qui rapportent aux rentiers et font perdre à la collectivité.

 

Dès le lendemain, c’est déjà un emprunt pour partie public, et pour partie qui fera appel au marché, dixit Mme Lagarde.

 

 

Mardi 23 juin : Beusouaaaar ! Frédéric Mitterrand, homme de droite, entre au gouvernement. Pour les jeunes, c’est un vieux, comme l’était Malraux pour nous. Comme quoi tout arrive…

 

Pour le reste, on a déjà tout dit sur les chaises musicales, sur Estrosi qui revient un an être parti s’occuper de sa mairie niçoise, sur Laporte qui enfin la prend, sur Boutin boutée hors de son ministère, sur Rachida qu’on oubliera vite, sur Santini qui va pouvoir s’en revenir contrepèter à l’envi du côté d’Issy-les-Moulineaux.

 

Là nous avons tout à y gagner : soit il reprend son siège de député et c’est le charmant Frédéric Lefèvre, son suppléant, porteflingue chevelu et distingué de l’UMP, qui doit céder la place, soit nous avons la législative partielle. Lucile, on est prêts !

 

Une mention pour ce pauvre Yves Jégo, victime expiatoire d’un gouvernement UMP-RPR à la solde du Medef local. Le secrétaire d’état aux DOM TOM avait en faite trop vite compris ce quoi se passait là-bas, il avait d’emblée identifié la lourde responsabilité de quelques familles et proposé d’emblée une augmentation significative des salaires, ce qui lui valu un rappel illico, que des esprits bien intentionnés firent passer pour une désertion. Comment disait-elle Rama Yade : « Lâches ? »

 

Mercredi 24 juin 

Une sombre affaire a refait surface, celle de l’attentat de Karachi contre des ingénieurs de la DCN en mai 2002.

Nullement lié à la mouvance islamiste, cet attentat sera lié à un contrat de vente d’armes et de bon vieux pots de vins remontant à 1994.

« Une fable » dit Sarko, blême, alors ministre du budget et directeur de campagne du candidat Balladur.

« Oui j’ai mis fin au versement des commissions qui pouvaient donner lieu à des rétrocommissions», déclare Charles Million, alors ministre de la défense de Jacques Chirac.

 

Jeudi 25 et Vendredi 26 juin : voyage aux Antilles

Annonce d’un referendum portant sur l’autonomie de la Martinique. Pour le reste, méprisable par sa brièveté, et totalement éclipsé par le décès brutal de Michael Jackson.

 

Samedi 27 juin

Fillon et Sarko commencent à lâcher ici et là des ballons-sondes sur les retraites, dans le style « pas d’autre solution pour sauver nos régimes de retraite que de travailler plus longtemps alors même que la vie s’allonge ».

Rappelons que « travailler plus longtemps » signifiera dans le contexte actuel « Chômer » ou « Ramer » plus longtemps pour la grande majorité des plus de 55 ans qui se trouvent de fait exclus du marché du travail.

C’est donc une vaste hypocrisie tant que rien ne sera entrepris de manière drastique pour

  • Protéger l’emploi, par exemple par l’interdiction ou la forte taxation des licenciements économiques des séniors dans des groupes bénéficiaires
  • Rationaliser les financements et combler tous les manques à gagner, par exemple par l’abrogation de la loi TEPA

 

Mardi 30 juin

Sarko s’offre une double opération de communication et de ce qu’il croit être la gauche par le truchement d’une interview au Nouvel Obs.Pitoyable renvoi d’ascenceur au patron du journal, futur-ex homme de gauche, en voie de kouchnerisation ?, promoteur de la loi Hadopi.

 

En substance, le nouveau nouveau Sarko est arrivé, et vous savez quoi ? il a changé 🙂

« Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j’occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d’une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine. »

 

« Se hisser à la hauteur » ? Tout dépend d’où l’on part…

L’anti-sarkozysme, ça marche !

Depuis une semaine, les media à a botte nous serinent la même rengaine : « victoire de l’UMP, défaite de l’antisarkozysme ». Examinons les chiffres :

Elections européennes du 7 juin, en France :
LISTE UMP-NC PRO-SARKO :  28%
AUTRES LISTES, ANTI-SARKO : 72%

dont listes de centre-gauche-ecologie : 57% et listes de droite non-UMP 15%

Et il parait que c’est une défaite de l’anti-sarkozysme ?
Et il parait que l’anti-sarkozysme primaire, ça ne marche pas ?

Non mais de qui se moque-t-on ?
Certes, vu du PS et de ses 16% de suffrages, on ne saurait parler de victoire, mais en prenant un peu de recul et en s’en remettant simplement à l’arithmétique, seuls 28% des 40%, soit 11% des inscrits, ont voté en faveur du parti unique du président, alors que le 6 mai 2007, 53% de 84%, soit 44% des inscrits, avaient voté Sarkozy.

Il divise son score par 4 en deux ans, en valeur absolue, et ce serait une victoire ?

Regardons les résultats des listes de droite chez nos voisins européens :

Allemagne (CSU-CDU) : 38 %
Italie (PdL) : 35 %
Espagne (PP) : 42 %

La liste UMP réalise entre 20 et 40% de pourcentage en moins que ses conseurs européennes, et se serait une victoire ?

ASSEZ DE CETTE SUPERCHERIE !
L’ANTI SARKOZYSME A EU UN IMPACT REEL, DEMONTRABLE ET INCONTESTABLE SUR LE SCORE DE L’UMP
.

Il nous faut donc continuer à dénoncer, sans cesse et sans relâche, les promesses non tenues, les effets d’annonce, les mesures de façade dictées par l’actualité ou l’idéologie.

Il nous faut aussi proposer, contre-proposer, communiquer, rassembler l’ensemble des forces qui n’admettent pas ces façons de faire et qui croient possible des alternatives. Sinon, en 2012, nous en reprendrons pour 5 ans.

J – 1058  : courage, vigilance et action !

Chronique de la rupture #53 ? juin 2009

1er juin : Rapport de Richard Descoings sur la réforme des lycées, qui envoie définitivement aux oubliettes le Projet Darcos. En attendant que le futur-ex-ministre l’y rejoigne ?

 

6 juin : Raté ! il voulait poser seul sur la photo avec Obama le 6 juin prochain, et pour se faire il avait oublié d’inviter Sa Très Gracieuse Majesté La Rein d’Angleterre. Eh bien ils seront 3 sur la photo puisque par chance, le Prince Charles est disponible ce jour là. Du coup, Sarko perd sur toute la ligne puisque ce n’est même pas lui qui aura les plus grandes oreilles. Faites chauffer les talonnettes !

 

7 juin : Elections Européennes

 

28% pour l’UMP, 72% pour les autres listes, toutes antisakozystes, de droite, de centre comme de gauche. Il parait que c’est une défaite de l’anti-sarkozysme.

 

10 juin :  Le pouvoir se prend une seconde claque à propos de la loi HADOPI, après censure par le Conseil constitutionnel. Arrogance et incompétences de ceux qui pensaient  qu’ils suffisaient de débaucher deux ou trois artistes sur le retour pour légitimer un passage en force au méprise de la loi européenne et de la loi française.

 

11 et 12 juin : les agriculteurs manifestent contrent les prix d’achat abusifs pratiqués par la Grande Distribution.

 

Pour mémoire, Mesure 15 de la loi du 4 aout 2008, dite « de modernisation de l’économie » :

Permettre la négociabilité des tarifs entre distributeurs et fournisseurs Cette mesure vise à augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs par l’introduction de la liberté tarifaire entre les fournisseurs et les distributeurs et rendre les relations commerciales plus efficaces en supprimant le système des marges arrière.

Communiqué de presse – élections européennes


« C’est une claque méritée. Nos électeurs n’en peuvent plus d’attendre l’évolution et la transformation en profondeur du Parti socialiste, englué dans ses querelles, son immobilisme et son enfermement sur lui-même. Ce n’est pourtant pas une victoire pour l’UMP. Isolée dans sa forteresse à 28 %, sans alliés, sans soutiens autres qu’elle-même. D’ailleurs, le total des voix de gauche est largement supérieur à celui des voix de droite, montrant que si la gauche se transforme et s’unit, elle sera en mesure de proposer une alternative au pays et de faire basculer l’histoire. Je vais désormais m’attacher à construire le nouveau parti de toutes les gauches, rejetant dans le passé obscur les querelles de pouvoir au sein du Parti socialiste et les divisions inutiles d’une gauche qui a une autre vision de la société et du monde à défendre. Les grandes primaires populaires ouvertes à toute la gauche pour désigner le leader à l’élection présidentielle qui affrontera Nicolas Sarkozy est la première étape à faire accepter au Parti socialiste. Ces primaires auxquelles tous les français devront être associés nous aideront à restructurer notre relation avec les français et retrouver le goût de l’écoute d’une France qui a besoin plus que jamais d’une gauche moderne et créative. »

Arnaud MONTEBOURG
Député de Saône-et-Loire
Président du Conseil général de Saône-et-Loire

Chronique de la rupture #52 – mai 2009

 

9 mai : Pour la première fois depuis bien longtemps, le Président a bien failli ne pas à la Finale de la Coupe de France de football. A noter que celle-ci oppose deux clubs bretons. Alors, envie irrépressible de passer le WE chez Belle-Maman au cap nègre, au lendemain de la cérémonie de Ste Maxime, ou peur de l’accueil du public solidaire des marins-pêcheurs, M. le Président ?

 

15 mai : La France en récession, cette fois-ci c’est officiel, plus moyen de trarfiquoter les chiffres comme à la fin de la semaine dernière. Voir billet spécial…

 

15 mai toujours : opération éclair des Enfants de Don Quichotte sur les rives de la Seine et du Rhône, en vue d’attirer l’attention sur les problèmes de non-logement qui s’éternisent. Rappelons la promesse du Président lors de son Discours de Sarkozy à Charleville-Mézières le 22 décembre 2006 où il promettait que d’ici à 2 ans : « plus personne ne soit obligé de dormir sur les trottoirs et d’y mourir de froid »

Eh bien promesse tenue : débarquement des CRS pour évacuer les quais dans la demi-heure qui suit l’installation des tentes.

 

23 mai : L’inimitable Darcos, se sentant sans toute menacé par le retour annoncé de Son Allegrissime Suffisance, décide de mettre en place des procédure quasiment aéroportuairres pour endiguer les violences à l’école. Vidéo, portiques, fouilles à l’entrée du Lycée, etc. Même pas besoin d’être au collège pour calculer le temps que cela nécessiterait (lever à 3h45 du matin pour les premiers arrivants, selon Libé !). Bref, du ridiculissime, à moins que ce soit une performance arithmétique du ministre qui, rappelons-le, panique à la vue d’une règle de trois. Quant au rétablissement possible des emplois-jeunes, des RESO, de la police de proximité, des postes supprimés, on ne l’évoque même pas.

 

25 mai : Jamais avare d’une bonne idée lorsqu’il s’agit de détourner l’attention, le porte parole de l’UMP propose un amendement visant à autoriser le télétravail durant les congés de maladie ou de maternité. Mépris aux multiples facettes du porteflingue de service, qui semble ignorer que pas mal de travailleurs en repose forcé ne sont pas les faignants que la droite se complait à décrire, et n’ont pas attendu son autorisation pour rester en contact avec le bureau ou avec l’usine. Quoiqu’il en soit, même l’UMP et le gouvernement trouve la chose indigne et l’enterrent vite fait. Petit plaisir pour NKM qui, forte de ses quelques mois de grossesse, se permet de le moucher du haut de la tribune de l’assemblée.

 

27 mai : Après plus de six mois de détention non justifiée, soupçonné de dégradations de caténaires de la SNCF, Julien Coupat retrouva la liberté. Son crime ? Il tient une épicerie bio en Corrèze…

La France en récession

Recul du PIB de 1,2 % au premier trimestre 2009.

 

Le mot est lâché, on ne parle plus de croissance négative ou de repli technique mais bien malheureusement de récession.

Le 14 novembre dernier, en déplacement à Montauban suite à la publication du mirifique 0,14% de croissance pour le troisième trimestre 2008 (nous savons maintenant qu’il s’agissait d’un chiffre trafiqué et que la vérité était de -0,2%), le Premier Ministre fanfaronnait avec son arrogance habituelle en ces termes :

« Toutes ces critiques que j’entends toute la journée venant de ces hommes et ces femmes de gauche qui sont extrêmement allants s’agissant de la critique mais assez peu s’agissant des propositions, eh bien ils ont là aujourd’hui le démenti cinglant des discours qu’ils tiennent. Les mesures que nous avons prises au mois de juillet, elles ont permis au troisième trimestre 2008 d’éviter à notre pays une diminution de sa croissance que beaucoup d’autres pays ont connue en Europe. »

 

Pour combien les méfaits de la loi TEPA, de ses heures supplémentaires défiscalisées, du chômage et de la précarité qu’elles engendrent indirectement en privant les chômeurs de pouvoir d’achat, contribuent-ils à cette « performance » ?

 

Pour combien le laxisme effectifs face aux délocalisations et aux fermetures sauvages, malgré les beaux discours et les coups de menton, contribuent-ils à cette « performance » ?

 

Pour combien l’attitude bornée du gouvernement dans la réforme des hôpitaux, des universités, pour combien le mépris affiché envers les chercheurs ou la magistrature, pour combien les faits du prince dans les nominations audio-visuelles affectent-ils le moral des gens, avec un impact forcément négatif sur leur productivité et sur la compétitivité des entreprise ?

 

Plus besoin de s’échiner à aller jusqu’au deuxième chiffre après la virgule. Si 0,14% de croissance signifie un « démenti cinglant », que valent et que méritent  -1,2 %, ajoutés aux -1,5 % du dernier trimestre 2008 ?

 

Mathématiquement, un démenti 19,29 fois plus cinglant. Soit au minimum : un bon coup de pied où je pense, nanti d’un « la porte ! ». En deux mots, pas un appel au Secrétaire d’état aux sports, mais une injonction a minima de dissolution, a maxima de démission, afin qu’une nouvelle politique économique et sociale puisse voir le jour.

 

Le modèle ultra-libéral que ces gens soutenaient, et dont ils se sont inspirés, a failli. Ils ne sont plus crédibles, ils sont incapables de mener la barque dans les circonstances économiques actuelles, ils n’ont ni la culture, ni les repères nécessaires pour réussir, ils doivent en tirer les conséquences.

 

Réalisations

C’était promis : ce blog mentionnerait les réalisations, les avancées effectives du gouvernement et du Président… d’où cette nouvelle catégorie d’articles.

Ne soyez pas inquiet, tout va bien.

Allez, je me lance : la rupture conventionnelle (amiable) du contrat de travail. Je l’ai expérimentée en tant qu’employeur, et l’ai vu fonctionner également chez une société partenaire. Dans les deux cas cela s’est bien passé car les deux parties étaient de bonne foi. Dont acte. Reste à évaluer l’impact de ce mode de rupture sur les entrées en chômage et/ou les soudaines vocations d’auto-entrepreneurs.

Une autre, une autre ! Bon, d’accord.
Euhhh… La loi HADOPI peut-être ? Là, je ne me sens pas suffisemment compétent sur le plan juridique pour me prononcer. A première vue, convenons qu’il fallait bien faire quelque chose pour sauvegarder la création artistique, mais que, HADOPI ou pas HADOPI, de la daube restera de la daube et que le fond du problème est aussi là.

Une autre, une autre ! Bon, d’accord.
Euhhh… ben là je n’en vois plus, je donne mon (Jack) Lang au chat …

Ne soyons pas sectaires, il doit bien y en avoir d’autres, aidez-nous, chères lectrices, chers lecteurs, à les identifier. Alors, à vot’ bon coeur, M’sieurs-Dames, cette tribune vous est ouverte !

Pendant que le Gouvernement s'enferme dans ses certitudes, la France s'enfonce dans la crise industrielle.

Parti socialiste

Communiqué de Guillaume BACHELAY,

Secrétaire national à l’Industrie et aux NTIC

 

 

Pendant que le Gouvernement s’enferme dans ses certitudes,

la France s’enfonce dans la crise industrielle.



La production industrielle a, une nouvelle fois, fortement reculé en mars (-1,4%).


Ce chiffre contredit l’optimisme qu’affichent les ministres, à commencer par le premier d’entre eux.


La bourse repart peut-être à la hausse, mais certainement pas l’économie réelle. Les PME sont les plus touchées, et notamment les sous-traitants de l’industrie. Alors que la survie de ce tissu est essentielle pour la reprise, il n’a bénéficié d’aucune mesure de soutien digne de ce nom.


La France en paie le prix.


Les aides accordées aux banques dans la tourmente l’ont été sans contreparties effectives : loin d’?uvrer au redémarrage du financement de l’économie réelle en relançant l’accès au crédit, elles permettent aux établissements concernés de reconstituer leurs marges aujourd’hui pour afficher des bénéfices demain et verser des bonus aux dirigeants et les dividendes aux actionnaires après-demain.


La désindustrialisation n’est pas une fatalité. Le Parti socialiste demande au gouvernement de prendre enfin les mesures qu’impose la situation. Le Parti socialiste a fait de nombreuses propositions dans son plan de relance.


Il a notamment proposé la création d’un pôle public d’investissement industriel, financé massivement et mobilisable rapidement par les Régions, pour agir au plus près des besoins réels des entreprises et des salariés, là où les banques n’interviennent pas. C’est la condition d’une présence durable d’activités industrielles en France, fondée sur la formation et l’accompagnement des salariés, l’innovation et l’éco-conception des productions, les réseaux de compétences entre donneurs d’ordres et sous traitants, la revitalisation des territoires frappés par la crise.