Lundi 15 Juin 2009 : 98ème session de la Conférence Internationale du Travail à Genève
« N’avons-nous pas assez attendu pour réguler une mondialisation qui, à côté de l’abondance de richesses qu’elle contribuait à créer, faisait grandir des poches de misères et de frustration ?
La régulation de la mondialisation, c’est la question centrale. Le monde ne peut pas être gouverné que par la loi de l’offre et de la demande…. Nous avons besoin de règles qui deviennent des normes et qui s’imposent à tous. »
Et bla bla bla, et bla bla bla
Pendant ce temps là, on laisse les prix à la dérive, on prépare en douce une nouvelle loi sur le travail du dimanche etc. etc.
Lundi 22 juin : Discours du Trône à Versailles ; notons le pour la chronique, mais sur le fond c’est un non-évènement total, il serait question d’un grand emprunt public, le « Sarko » allant rejoindre les « Pinay » et autres « Giscard » dans le musée des dispositifs qui rapportent aux rentiers et font perdre à la collectivité.
Dès le lendemain, c’est déjà un emprunt pour partie public, et pour partie qui fera appel au marché, dixit Mme Lagarde.
Mardi 23 juin : Beusouaaaar ! Frédéric Mitterrand, homme de droite, entre au gouvernement. Pour les jeunes, c’est un vieux, comme l’était Malraux pour nous. Comme quoi tout arrive…
Pour le reste, on a déjà tout dit sur les chaises musicales, sur Estrosi qui revient un an être parti s’occuper de sa mairie niçoise, sur Laporte qui enfin la prend, sur Boutin boutée hors de son ministère, sur Rachida qu’on oubliera vite, sur Santini qui va pouvoir s’en revenir contrepèter à l’envi du côté d’Issy-les-Moulineaux.
Là nous avons tout à y gagner : soit il reprend son siège de député et c’est le charmant Frédéric Lefèvre, son suppléant, porteflingue chevelu et distingué de l’UMP, qui doit céder la place, soit nous avons la législative partielle. Lucile, on est prêts !
Une mention pour ce pauvre Yves Jégo, victime expiatoire d’un gouvernement UMP-RPR à la solde du Medef local. Le secrétaire d’état aux DOM TOM avait en faite trop vite compris ce quoi se passait là-bas, il avait d’emblée identifié la lourde responsabilité de quelques familles et proposé d’emblée une augmentation significative des salaires, ce qui lui valu un rappel illico, que des esprits bien intentionnés firent passer pour une désertion. Comment disait-elle Rama Yade : « Lâches ? »
Mercredi 24 juin
Une sombre affaire a refait surface, celle de l’attentat de Karachi contre des ingénieurs de la DCN en mai 2002.
Nullement lié à la mouvance islamiste, cet attentat sera lié à un contrat de vente d’armes et de bon vieux pots de vins remontant à 1994.
« Une fable » dit Sarko, blême, alors ministre du budget et directeur de campagne du candidat Balladur.
« Oui j’ai mis fin au versement des commissions qui pouvaient donner lieu à des rétrocommissions», déclare Charles Million, alors ministre de la défense de Jacques Chirac.
Jeudi 25 et Vendredi 26 juin : voyage aux Antilles
Annonce d’un referendum portant sur l’autonomie de la Martinique. Pour le reste, méprisable par sa brièveté, et totalement éclipsé par le décès brutal de Michael Jackson.
Samedi 27 juin
Fillon et Sarko commencent à lâcher ici et là des ballons-sondes sur les retraites, dans le style « pas d’autre solution pour sauver nos régimes de retraite que de travailler plus longtemps alors même que la vie s’allonge ».
Rappelons que « travailler plus longtemps » signifiera dans le contexte actuel « Chômer » ou « Ramer » plus longtemps pour la grande majorité des plus de 55 ans qui se trouvent de fait exclus du marché du travail.
C’est donc une vaste hypocrisie tant que rien ne sera entrepris de manière drastique pour
- Protéger l’emploi, par exemple par l’interdiction ou la forte taxation des licenciements économiques des séniors dans des groupes bénéficiaires
- Rationaliser les financements et combler tous les manques à gagner, par exemple par l’abrogation de la loi TEPA
Mardi 30 juin
Sarko s’offre une double opération de communication et de ce qu’il croit être la gauche par le truchement d’une interview au Nouvel Obs.Pitoyable renvoi d’ascenceur au patron du journal, futur-ex homme de gauche, en voie de kouchnerisation ?, promoteur de la loi Hadopi.
En substance, le nouveau nouveau Sarko est arrivé, et vous savez quoi ? il a changé 🙂
« Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j’occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d’une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine. »
« Se hisser à la hauteur » ? Tout dépend d’où l’on part…