#législatives #9209 : c’est reparti ! Le Dieu du Carnage, version 2017…

Suite à de très récentes annonces, une mise à jour de notre saga « Le dieu du carnage » version boulo-billancourtoise
ou :
Historique des alliances de la droite boulonnaise au XXI° siècle.

Cohérence des prises de positions, des alliances et des soutiens, dans le plus grand respect de l’électeur. Les initiés reconnaîtront les protagonistes, (PCB, JPF, TSO, PMD) qui depuis vingt ans tiennent la droite locale.
2000-2001 : JPF Sénateur-Maire et PCB son Premier Adjoint, tous deux UDF, sont alliés. PMD et TSO ne sont pas encore sur le devant de la scène. Tous les liens sont au vert.
2001 : PCB s’éloigne de l’UDF nationale et de François Bayrou en refusant de voter la censure budgétaire à l’assemblée. Puis il s’oppose au PLU proposé par JPF. Il perd sa délégation de Premier Adjoint mais y gagne une investiture RPR/UMP aux législatives. La relation JPF – PCB passe au rouge, idem de fait pour la relation PMD – PCB.
2004 : Cantonales nord-ouest : PCB et TSO, autre adjoint de JPF, s’affrontent au premier tour. La relation PCB – TSO passe au rouge.
2006 : TSO est brutalement démis de sa délégation de Maire-Adjoint par JPF : La relation JPF – TSO vire au rouge
2007 : JPF cède le fauteuil de Maire à PMD ainsi intronisé dauphin en vue des municipales de 2008
2007 : législatives : DPI soutenue par JPF (UDF/MODEM/NC) opposée à PCB (UMP) au premier tour. TSO soutient PCB, la relation PCB – TSO repasse au vert.
2007 : C’est PCB et non PMD qui reçoit l’investiture UMP pour les municipales ; La relation PMD – TSO passe au rouge
2008 : Municipales, la liste JPF soutenue par PMD est dissidente de la liste UMP menée par PCB & TSO. La relation PCB – TSO re-passe au vert. PCB élu Maire prend TSO comme premier adjoint mais se retrouve avec deux oppositions : Gauche et JPF
2009-2010 : Quelques conseillers de « l’opposition » JPF rejoignent la majorité « PCB »
2011 : Clash au CM, TSO crée la 3° opposition à PCB – La relation PCB – TSO re-passe au rouge
2011 : TSO et PMD, tous deux opposés au projet PCB pour l’Ile Seguin, s’affichent ensemble dans les journaux et sur des tracts. La relation PMD – TSO repasse au vert.
2012 avant le 6 mai : Restait une combinaison à tester, grâce à CGU c’est chose faite et donc chez les leaders UMP locaux c’est : Tous contre Solère ! PSB-PMD repasse au vert, JPF-PCB repasse au vert, et PMD-TSO vire au rouge. L4UMP locale, les militants, sont plutôt acquis à TSO.
2012 après le 6 mai : JPF et PMD soutiennent TSO aux législatives, qui finira par l’emporter contre CGU. L’enjeu de tout cela est un arc anti-PCB pour les municipales de 2014.
2014 : Lors des municipales, JPF comme TSO soutiennent PMD et c’est PCB qui se retrouve seul, sur fond de déchirures nationales à l’UMP. Les électeurs ne s’y trompent pas, ne reconnaissent plus à PMD ni la légitimité du sortant ni l’injustice dont il pouvait se prévaloir en 2008, et réélisent confortablement PCB. Mais dès son élection sur la liste de PMD, TSO démissionne du conseil municipal.
2015 : Lors des élections cantonales devenues élections départementales, PCB est le candidat unique d’une UMP rassemblée. On s’écharpe en conseil municipal, et officiellement on se soutient pour les élections. Officiellement. TSO, proche de Bruno Lemaire, monte dans l’appareil LR et est en charge de l’organisation des primaires de la droite et du centre.
2016 :  JPF a pris une retraite bien mérité et a publié ses mémoires, PMD, proche d’Alain Juppé, semble avoir la tête ailleurs. Lors des élections régionales, TSO est tête de liste de l’UMP devenue LR, alliée à l’UDI+Modem dans les Hauts-de-Seine. On s’écharpe en conseil municipal, et officiellement on se soutient pour les élections. Officiellement. Quelques indicateurs repassent au vert. Lors des élections primaires de novembre 2016, chacun soutient son candidat favori au premier tour : PCB pour François Fillon, PMD pour Alain Juppé et TSO pour BLM. JPF a pris une retraite bien méritée. TSO se rallie à François Fillon au deuxième tour puis devient son porte-parole. Il est investi pour les élections législatives dans la 9° circonscription des Hauts-de-Seine, qui englobe la quasi-totalité de la commune de Boulogne-Billancourt. PMD et PCB continuent de s’écharper en Conseil Municipal chaque fois que l’occasion leur en est donnée. L’indicateur PCB-PMD repasse au rouge.
2017 : La candidature Fillon explose en vol pour les raisons que l’on sait. TSO démissionne de son poste de porte-parolat début mars, son investiture sera-telle remise en cause ? Arrive l’élection présidentielle et l’élimination de François Fillon dès le premier tour, ce qui vaut pour TSO confirmation de son investiture. Nous en arrivons aux élections législatives. En Marche ne présente pas de candidat face à TSO dans le 9° circonscription. Mais l’UMP/LR « canal historique » ne l’entend pas de cette oreille et décide de présenter un ticket MLG-PCB face à TSO. L’indicateur PCB-TSO repasse au rouge vif !

Glossaire
BB : Boulogne-Billancourt
CGU : Claude Guéant, ex-ministre de l’intérieur de Nicola Sarkozy, mis en examen dans des affaires politico-financières.
PCB : Pierre-Christophe Baguet, Maire de Boulogne-Billancourt depuis 2008, Député de la 9° circonscription des Hauts-de-Seine de 1997 à 2012, ex-adjoint UDF de JPF, investi par le RPR en 2002 puis par l’UMP en 2007.
JPF : Jean-Pierre Fourcade, Sénateur Maire de Boulogne-Billancourt de 1995 à 2007, devenu leader du groupe d’opposition municipale Centre Droite « Unis pour BB » entre 2008 et 2014.
PMD : Pierre-Mathieu Duhamel : 1er Adjoint de JPF depuis en 2001, Ephémère maire de Boulogne-Billancourt en 2007/2008; leader du groupe d’opposition municipale Centre Droite « Un Vrai Projet Pour Boulogne-Billancourt » entre 2008 et 2014.
TSO : Thierry Solère, Conseiller Général des Hauts-de-Seine 2004 à 2015, Adjoint au maire répudié de JPF en 2006, puis adjoint au maire de PCB en 2011, élu député de la 9° circonscription en 2012 en tant candidat dissident UMP contre CGU. Temporairement exclu de l’UMP pour 3 ans pour cela mais rapidement réintégré. Elu Conseiller Régional d’Ile de France en décembre 2015.
DPI : Dorothée Pineau, ex-maire-adjointe de JPF, conseillère municipale « d’opposition » dans le groupe de JPF, candidate « Alliance centriste » aux législatives; a fait 10% aux législatives en 2007 sous étiquette MoDem.
MLG : Marie-Laure Godin, Adjointe au Maire de Boulogne-Billancourt, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine.
Les candidats aux législatives le sont dans la 9° circonscription du 92, qui correspond à la ville de BB amputée de ses 2 quartiers les plus populaires, rattachés à la 10° (Issy-les-Mlx). Ce découpage bizarre, datant de 1986, est attribué à Charles Pasqua qui a voulu à l’époque sécuriser la 10° qui était tenue par Guy Ducoloné, figure historique du PCF et compagnon de maquis de Pasqua durant la 2è guerre mondiale (Un peu de douceur confraternelle dans ce monde de brutes…). Cette configuration nous vaut un écart de 2% en faveur de la droite sur la 9° par rapport aux présidentielles sur la ville.

C’était ingagnable. Avec 6,4%, nous avons fait pire.

6,4% au soir du premier tour : nous savions que c’était ingagnable, nous avons réussi à faire pire, quelle humiliation.

Ce n’est pas Benoit Hamon qui a emmené le PS dans le mur comme le prétendent trop facilement certains, c’est une faillite collective dont l’origine remonte à plusieurs années. Les responsables principaux en sont depuis 2012 : Hollande, Ayrault, Macron, Moscovici, Valls, Désir, Cambadélis et la direction nationale du PS, qui sont restés insensibles à nos retours de terrains et autres motions locales depuis 2012/2013 : premières divergences de FH en regard de son programme sur le traité européen et sur Florange, politique fiscale erratique des premiers temps, CICE, pacte de responsabilité et pins de Gattaz, déchéance de nationalité et loi travail enfin.

Le tout fut sanctionné par 4 cinglantes défaites électorales en 2014/2015 et ponctué par un congrès de dupes en juin 2015.

Le gouvernement, la majorité non-frondeuse et la direction du PS sont restés sourds à ces faits et à ces signaux, ils n’ont rien fait pour infléchir une politique austéritaire socialement inefficace et politiquement désastreuse.

La plupart des électeurs, qui n’ont pas suivi tout cela en détail, et c’est bien compréhensible, assimilent le gouvernement, le PS, ses candidats et ses élus et nous ont fait payer très cher Dimanche dernier cet abandon des marqueurs de gauche, cette perte de repères et de cohérence.

Chacun de nous en porte une part de responsabilité, pour avoir laissé faire ou pour ne pas avoir été capable de se faire entendre suffisemment fort.

Parmi ces inaudibles et ces perdants il y a ceux qui, comme moi, ont joué la carte de la loyauté, au programme sur lequel Hollande et les députés de sa majorité furent élus, loyauté aux électeurs, loyauté aux primaires gravées dans les statuts du PS. Nous avons été pour cela ignominieusement qualifiés de frondeurs, et nous en sommes durement sanctionnés par ce score de 6,4%. Belle récompense.

Pendant tout ce temps, Mélenchon s’est contenté de beugler et de nous insulter, ça lui a rapporté 19%.

Emmanuel Macron, inspirateur de la politique économique qui a sabordé le PS et mis Hollande à 12% dans les sondages, est en route pour rafler la mise. Macron a été plus malin et il a bien vu l’opportunité qui se présentait. Reconnaissons-lui ce mérite politique.

Face au risque d’un péril brun et d’une honte mondiale, mais aussi parce qu’il n’est pas le diable, nous voterons pour lui le 7 mai sans enthousiasme mais sans l’ombre d’une hésitation. Et nous demeurerons ensuite vigilants.

Restera à voir la majorité législative qu’il sera en mesure de construire et la politique que celle-ci lui permettra de mener.

Restera à voir également si et comment nous pouvons reconstruire un mouvement socialiste, avec quelles forces et dans quel but.

Table ronde sur le burnout mardi 18 avril à 19h30 à Boulogne-Billancourt

Le Parti Socialiste de Boulogne-Billancourt est heureux de vous inviter, dans le cadre de la campagne présidentielle pour Benoît Hamon, à une table ronde :

Burnout(*) : comment le connaître, l’anticiper et agir ?
le mardi 18 avril à 19h30

Espace Landowski à Boulogne-Billancourt

(26 avenue Morizet, M° L9 Marcel Sembat – bus 175 ou 126 Hôtel de Ville

parking Hotel de Ville ou Centre commercial les Passages).

Les intervenants lors de cette table ronde seront :

– Dr Catherine ANDRIEU, médecin du travail
– Sandro DE GASPARO, Président de l’association Travail Santé Sociétés Territoires,
– Saïdi ICHIR, représentant CFDT d’une grande entreprise boulonnaise,
– M°Vickaël ROULET, avocat spécialisé en droit du travail,
– Vincent GUIBERT, chef d’entreprise, conseiller municipal de Boulogne-Billancourt, modérateur

Au plaisir de vous retrouver bientôt pour cette opportunité d’échanger autour de ce sujet important !

Entrée libre

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(*) La reconnaissance du burnout (syndrome d’épuisement professionnel) comme maladie professionnelle est l’une des propositions de Benoit Hamon.

Retrouvez l’ensemble de son programme sur www.benoithamon2017.fr

Conseil municipal du 23 mars 2017

Ce conseil s’est démarqué par une forte affluence et par la présence de plusieurs journalistes venus écouter le maire à propos du nouveau projet de  l’île Seguin annoncé la semaine précédente. Celui-ci s’est félicité de l’heureux dénouement de cette affaire  qui met fin à vingt ans d’incertitudes et aux difficultés qu’elle faisait peser sur les finances de notre commune. Il a en particulier remercié Pierre Gaborit  d’avoir mis son expertise au service de la réussite de cette opération.

Toutefois, la façon dont le maire s’est attribué les mérites de ce projet nous paraît excessive étant donné que ce chantier lui avait été légué par l’équipe municipale précédente.  La majorité actuelle, au contraire, ne s’est lancé dans un aucun grand projet novateur et s’est contenté de poursuivre ceux déjà en cours.

A l’occasion de la modification du PLU, Judith Shan a attiré l’attention du conseil sur la situation des habitants du Trident qui se trouvent à proximité des chantiers de la nouvelle passerelle, de la future gare et du réaménagement du 57 Métal. Elle a appelé à la vigilance afin que ces travaux ne contrarient pas leur qualité de vie. Elle a également rappeler le souhait de la Ville Citoyenne de prolonger le tracé de la future BHNS au-delà du T2 jusqu’à la gare de Meudon, qui relie la gare Montparnasse en moins de dix minutes, ce qui serait très bénéficiable aux boulonnais.

Judith Shan a ensuite interpellé le maire au sujet de la vente du Château de Benais et du licenciement de 14 membres de son personnel en août dernier. Ce lieu incontournable, connu de tous les boulonnais, était le seul qui propose des colonies de vacances à prix abordables. Il a permis à de nombreux enfants de maternelle issus de familles modestes de partir en vacances pour la première fois. Selon le maire, ce lieu représente un gouffre financier insoutenable et renvoie au rapport du CESEL à ce sujet. Mais contrairement à ce qu’il affirme, ce rapport n’était pas disponible en ligne au moment du conseil. Est-ce parce qu’il n’allait pas dans le sens du maire et de son catastrophisme financier ?

En tous les cas, cette vente s’inscrit dans le prolongement de précédentes décisions comme la fermeture des bains douches ou la tarification excessive des cantines, qui mettent  à mal par petites touches la politique sociale de la ville.

Lors du vote du budget primitif de 2017, Vincent Guibert a regretté que le Maire fustige encore une fois la baisse des dotations alors que c’est grâce à ces  efforts que le gouvernement a réussi à ramener le déficit de 4.8% en 2012 à 3,4% à la fin du quinquennat.

A propos des taux d’imposition, Judith Shan a réitéré la position de la Ville Citoyenne qui préconise une baisse du niveau actuellement excessif de la taxe d’habitation, ce qui pourrait être financé grâce une hausse de la taxe foncière. Contrairement à ce qu’affirme le Maire, ce lissage aurait peu d’influence sur la récolte des droits de mutation tout en étant plus juste pour les locataires et les propriétaires occupants.

Le conseil s’est conclu par une question orale de Judith Shan qui s’inquiète de la recrudescence des incivilités dans le quartier du pont de Sèvres et déplore que la majorité ne prévoit la réouverture d’aucune antenne de police municipale dans des quartiers où le rôle d’une police de proximité est pourtant essentiel.
Dans sa réponse le maire a tenté d’éviter la question, il n’est pas allé comme Mme Marie Laure-Godin jusqu’à tirer un trait sur toute réouverture possible d’une antenne de police tout en reconnaissant que la situation est préoccupante et qu’il ne faut pas donner l’impression que ces lieux sont délaissés.

Les 9 fautes politiques du quinquennat Hollande

Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner l’état du Parti Socialiste à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle : émietté, fracturé, atomisé, irréconciliable, dépassé, au fond du trou, dans la nasse…

Ereintés à l’issue d’un quinquennat gâché, élus, militants et sympathisants font campagne pour le vainqueur de la primaire, Benoit Hamon, dont tous les observateurs raillent la campagne et lui donnent peu chance de l’emporter en mai prochain, alors que les défections vers le candidat Macron prétendu « anti-système » se multiplient.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Durant son quinquennat, 9 fautes politiques et souvent économiques, capitales, ont été commises par François Hollande et par ses ministres clés Jean-Marc Ayrault (Premier Ministre de mai 2012 à mars 2014), Pierre Moscovici (Directeur de campagne puis Ministre des Finances de mai 2012 à mars 2014) et Manuel Valls (Premier ministre de mars 2014 à décembre 2016), souvent sur inspiration d’Emmanuel Macron (Secrétaire Général adjoint de la Présidence de la République, puis Ministre de l’Economie) et avec la sournoise complicité d’une direction du PS tétanisée et muette, successivement incarnée par Harlem Désir, Jean-Christophe Cambadélis et leurs bureaux nationaux.

 

Ce sont bien des fautes et non des erreurs, elles ont été commises en toute conscience, par un Président intelligent, dur et déterminé, à l’inverse de l’image de mollesse et d’indécision dont on l’affuble trop facilement. Revenons sur ces neufs épisodes douloureux :

 

1.     2012 : Alors que la renégociation du traité Européen (TSCG – Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) était à l’ordre du jour et constituait une promesse phare du candidat, le Président de la République renonce à aborder le sujet dès son premier sommet européen. A la faute politique s’ajoute une erreur économique perpétuant l’austérité budgétaire.

 

2.     2012 : Là où une nationalisation temporaire des hauts-fourneaux de Florange s’impose, devant le refus des dirigeants d’ArcelorMittal de tenir leurs engagements de développement, le Président et son Premier Ministre laissent Mittal décider de l’avenir de la filière liquide. 6 mois après la visite du candidat, le symbole est dévastateur.

 

3.     2012-2014 : Une timide réforme fiscale s’amorce avec l’alignement de la taxation des revenus du capital sur ceux du travail puis l’apparition d’une tranche à 45%. Au-delà du scandale Cahuzac, la suite n’est qu’une succession d’errances fiscales (taxation des plus-values de cession d’entreprise et misérable affaire des « pigeons », non anticipation de la suppression effective de la demi part des veuves, non relèvement des tranches d’impositions, minoration du quotient familial, allers-retours sur la tva à 5,5 %, abandon du projet de fusion IR/CSG pourtant inscrite en bonne place dans le projet du candidat. etc.), le tout sous la houlette du ministre des finances de l’époque. Cynisme, lâcheté, imprévoyance, incompétence, sabotage attribuable à des sarkozystes restés en postes en haut lieu à Bercy ? On ne le saura jamais. Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’une faute politique et économique capitale, qui a entraîné dans l’impôt sur le revenu plus de deux millions de personnes aux revenus modestes, et qui jamais ne sera pardonnée.

 

4.     2013 : Promulgation d’une loi minimaliste de séparation bancaire bien loin du discours du Bourget et de la fameuse déclaration « Cet adversaire… c’est le monde de la Finance » (NB : A sa décharge, le candidat n’a jamais dit « Mon ennemi c’est la finance », comme se plaisent à le répéter des observateurs approximatifs, la tirade était beaucoup plus subtile que cela). LE ministre des Finances ne saura résister au chantâge à l’emploi du lobby bancaire

 

5.     2013-2014 : CICE et Pacte de Responsabilité concoctés par le Président, son secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron, le Premier Ministre, Manuel Valls, et un Ministre des Finances,Pierre Moscovici, qui a déjà la tête à Bruxelles, 40 MM€ rendus aux entreprises sans contreparties et quelle que soit leur exposition à la concurrence internationale, des allègements financés par les hausses d’impôts sur les particuliers. Effets économiques ténus, effets politiques nuls voire négatifs, la gauche étant défavorable ou silencieuse, la droite et le patronat n’en exprimant aucune reconnaissance.

 

6.     2014 : Plan National de Réformes (50 MM€ de réduction de dépenses publiques sur 3 ans) matérialisant une politique austéritaire affectant trop brutalement les dépenses de santé & les dotations aux collectivités territoriales, vaillamment défendue par un Premier Ministre fraîchement nommé.

 

7.     2015-2016 : Tentative, abandonnée, d’introduction de la Déchéance de nationalité dans la constitution suite aux attentats de Novembre, par un Président humainement atteint et déstabilisé par les attentats.

 

8.     2016 : Promulgation d’une Loi Travail imposée par Manuel Valls et par Emmanuel Macron sans concertation avec les partenaires sociaux, globalement défavorable aux salariés malgré quelques avancées, et calamiteusement votée en force via l’article 49.3 de la constitution.

 

9.     2016 : Publication d’un livre de confessions « Un Président ne doit pas dire ça » révélant une facette peu glorieuse du Président.

 

Certains sauront identifier d’autres erreurs ou d’autres fautes, mais celles-ci, par leur enchaînement, leur obstination à aller droit dans le mur, à l’encontre des promesses électorales de 2012 et de certaines de nos valeurs fondamentales, illustrent dramatiquement le gâchis dont nous avons été d’impuissants témoins depuis 2012.

Jusqu’en 2014, Vincent Peillon, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, Fleur Pellerin, Christiane Taubira, Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian et d’autres qu’on me pardonnera de ne pas citer ont fait du bon voire de l’excellent travail à l’Education, à l’Economie, au Logement, à la Justice, au Travail, à la Défense, à l’Environnement avec l’accord de Paris lors de la COP21. Le Président de la République a toujours su garder un ton digne et courtois vis-à-vis de ses interlocuteurs (journalistes, partenaires sociaux, citoyens), la justice est passée sans entrave, ce qui a contrasté en bien avec la vulgarité et l’affairisme de son prédécesseur. De même le gouvernement a été irréprochable lors des douloureux attentats qui à plusieurs reprises ont endeuillé notre pays depuis janvier 2015. Mais toute cette dignité, toutes ces avancées, toutes ces réussites ont été occultées par ces 9 fautes et en particulier par les inconséquences économiques et fiscales de la bande des 4+2 précédemment citée, l’un d’entre eux ayant même eu l’abjecte audace de parler d’un « ras-le-bol fiscal » dont il était pourtant le principal responsable.

Après 2014, tout parlementaire, tout élu local, tout militant toujours soucieux de la réussite du projet, rappelant le Président à ses engagements de 2012, inquiet de la précarité et du chômage persistants, concerné par la désillusion de l’électorat traditionnel de la gauche, sera immanquablement et irrespectueusement traité de « frondeur » et ostracisé dans son propre parti. Ensuite et malgré plusieurs catastrophes électorales, ce ne sera qu’une longue et pénible descente à l’issue de laquelle François Hollande a pris une sage décision le 1er décembre dernier.

Emmanuel Macron tente aujourd’hui d’incarner le renouveau et y parvient en étant devenu le favori de la présidentielle. Il faut pourtant garder en tête qu’il a été l’un des principaux inspirateurs du président, de sa politique économique et fiscale qui a échoué et qui l’a amené a renoncer à se représenter. Macron est donc, bien plus que les « frondeurs », l’un des principaux responsables de l’échec du quinquennat. Hollande a renoncé alors qu’il était tombé à 12% dans les sondages, Emmanuel Macron, son digne successeur, est aujourd’hui à 26 %.

Les Français ont-il déjà oublié tout ce qui s’est passé depuis 2012, et qui a joué quel rôle ?

La primaire de janvier a sanctionné cette politique en désignant Benoit Hamon comme candidat socialiste à l’élection présidentielle. Lui seul peut incarner le renouveau et le progressisme.

#Macron, un vote si utile que ça ?

A l’heure où quelques vieux éléphants en fin de carrière annoncent leur ralliement à la candidature d’Emmanuel Macron, la question vaut d’être posée.

On peut tout à fait comprendre l’argument du moment, qui consiste à inciter au vote utile « Macron » dès le premier tour pour faire barrage à Le Pen. Mais au-delà ?

Macron est jeune, intelligent, sympathique, courtois, sans doute honnête, ce qui déjà le distingue en bien de ses concurrents de droite ou d’extrême-droite minés par la corruption. Mais au-delà ?

Revenons quelques instants sur l’histoire du quinquennat qui s’achève.

En 2012, François Hollande a été élu sur la base du discours du Bourget et des 60 engagements qui s’en sont suivis. Très rapidement, en 18 mois, il a méthodiquement tourné le dos aux engagements clés de son programme :

  • En renonçant à renégocier le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) avec Angela Merkel dès juillet 2012, maintenant de fait une politique d’austérité budgétaire,
  • En cédant 6 mois plus tard face à Mittal à Florange,
  • En optant fin 2012 pour le Crédit Impôt Compétitivité Emploi puis début 2014 pour le Pacte de Responsabilité, réduisant sans contreparties les charges de entreprises de 40 MM €. Ces baisses de charges ont été financées par des hausses d’impôts sur le revenu, par une réduction des dépenses de santé et par une réduction des dotations aux collectivités territoriales. Cette politique fiscale a précipité dès la rentrée 2013, en pleine campagne des municipales, un million de ménages modeste dans l’impôt, accroissant d’autant leur pauvreté, leur désarroi et leur précarité. Voir Mon ras-le-bol fiscal

Qui était aux commandes à l’époque ? une « dream team » composée de François Hollande (Président de la République), Jean-Marc Ayrault (1er ministre), Pierre Moscovici (Ministre des Finances) … et Emmanuel Macron (Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, en charge des questions économiques).

Emmanuel Macron est le principal inspirateur du revirement consenti de François Hollande. Ce revirement est la cause principale de nos quatre cuisantes défaites électorales de 2014/2015 et du basculement vers le FN des électeurs les plus modestes votant autrefois PS ou PC.

Emmanuel Macron est l’inspirateur du projet de Loi Travail qui, voté en force au 49-3 en 2016, a détourné une nouvelle vague d’anciens électeurs socialistes vers les extrêmes Mélenchon ou Le Pen.

Cela, nous ne l’avons pas inventé, nous l’avons constaté lors de chaque élection, nous l’avons entendu sur les marchés, lors de conversations informelles ou lors des porte-à-porte.

Elire Emmanuel Macron maintenant nous évitera Le Pen en 2017. Notons qu’élire Benoit Hamon en 2017 nous évitera également Le Pen, et Fillon ! Mais compte tenu de la déliquescence annoncée de l’UDI et de LR, élire Macron risque de précipiter ses opposants de droite vers le FN lors des échéances électorales en 2019, 2020 et 2022.

La seule alternative est une candidature unitaire de Benoit Hamon. Cela suppose entre autres que JL Mélenchon arrête son opération destructrice et se rallie, comme le demandent d’ailleurs les militants communistes. C’est à cela que nous devons travailler dans les jours et dans les semaines qui viennent, et ce d’autant plus que Mélenchon ne dispose pas encore de tous ses parrainages pour être candidat.

Le programme de Benoit Hamon est un programme progressiste, écologique et social, bien plus que celui d’Emmanuel Macron, bien loin de ce qu’en disent ses détracteurs qui le taxent d’utopisme, d’irréalisme ou qui se complaisent à le positionner « gauche de la gauche ».

Lisez-le, écoutez-le demain soir 9 mars sur France2, et on en reparle !

 

CM du 26/01/2017 – Question orale

Monsieur le Maire, chers collègues,

Le foyer pour travailleurs immigrés situé rue de Meudon & rue Nationale à Boulogne-Billancourt a connu, dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier, un dramatique incendie. Cet incendie a ravagé principalement l’entrée d’un des deux bâtiments, le feu ayant pris sur les marches d’accès. Le bilan fait état d’une victime et de quatorze blessés sont deux dans un état grave.

Rappelons que ce foyer, construit il y a une quarantaine d’années, héberge des travailleurs immigrés en situation régulière, qui ont travaillé ou travaillent dans l’industrie automobile (historiquement chez Renault à Billancourt), dans le BTP, dans la restauration collective et, pour plusieurs dizaines d’entre eux, dans les services municipaux de Boulogne-Billancourt ou d’autres communes du territoire GPSO. A plusieurs reprises l’opérateur du foyer, COALLIA, a été alerté de la situation de dégradation du foyer et n’a rien entrepris pour y remédier.

La veille de l’incendie, le gérant du foyer a vidé et déménagé son bureau situé au rez-de-chaussée du foyer à deux pas du départ de l’incendie, et l’alimentation en gaz a été coupée. Une sortie habituellement ouverte était, ce soir-là, fermée. Dans les premières heures qui ont suivi l’incendie, la presse a complaisamment relayé l’hypothèse d’un règlement de comptes auquel il est difficile d’accorder du crédit, lorsqu’on connait un tant soit peu le contexte.

Dans la journée du vendredi 16 décembre, à défaut de condoléances adressées à la famille de la victime, M. Traoré, la seule communication officielle issue de la municipalité fut un communiqué de presse demandant la fermeture du foyer. Depuis l’incendie, aucun représentant de la majorité municipale n’a rendu visite au foyer.

Notre groupe d’élus vous a immédiatement demandé de proposer des solutions de relogement face à l’urgence mais aussi dans une perspective à plus long terme, en considérant la reconstruction d’un foyer à Boulogne-Billancourt avec des conditions d’habitation alliant dignité, sécurité et collégialité.

Une délégation représentative du foyer a demandé, avec l’appui de notre groupe, à ce que vous la receviez à l’issue de la manifestation pacifique qui s’est tenue le 10 janvier dernier. Notre demande n’a pas connu de réponse, nous avons trouvé portes closes et CRS disposés sur deux rangées sur le perron de l’Hotel de Ville. Cette rencontre aura enfin lieu, le 1er février prochain.

L’indifférence, les CRS, la condescendance : voilà l’impression donnée en guise de réponse, cinq semaines après l’incendie. C’est une attitude qui n’est pas digne d’une ville telle que la nôtre, qui n’honore pas la mémoire de Billancourt et qui ternit l’image de notre commune.

Notre question Monsieur le Maire : quel avenir envisagez-vous pour le foyer de travailleurs immigrés de Boulogne-Billancourt ?

Je vous remercie.

 

En guise de réponse, après avoir énuméré tout ce qu’il avait demandé sans l’obtenir, M. Le Maire n’a pas répondu clairement à la question posée. Il semblerait toutefois que lors de la réunion du 1er février, il ait indiqué son accord de principe sur un projet de reconstruction du foyer à Boulogne-Billancourt

Pour sortir de la nasse : votez #Montebourg lors des primaires !

« Le sage doit penser avec scepticisme et agir avec optimisme » disait Jean Jaurès. C’est donc avec optimisme que nous nous lançons dans cette primaire éclair. Rien n’est joué. Aux USA, au Royaume Uni, en Italie et à la droite de la France, l’année 2016 a montré que fatalités, sondages et pronostics étaient fait pour être déjoués.

Alors perpétuons ce mouvement, dépassons les fautes des gouvernements Hollande, et faisons en sorte que le deuxième tour de la présidentielle le 7 mai prochain n’oppose pas deux droites rances et réactionnaires.

Mobilisons-nous en masse pour la primaire de janvier afin de redonner confiance à toutes celles et tous ceux qui désespèrent de la politique et de la gauche. Et votons pour celui qui très tôt a su dénoncer ces fautes et ses dérives, en a tiré les conséquences en quittant le gouvernement en août 2014, et qui depuis a arpenté le pays, a écouté les Françaises et les Français pour proposer un projet novateur, complet, cohérent et équilibré, un projet qui remet à l’honneur la valeur travail et le pouvoir d’achat, à savoir … [ceux qui me connaissent sauront terminer la phrase J, les autres regardez ici : www.arnaudmontebourg-2017.fr ].

Puis exerçons ensuite une pression intense sur Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Yannick Jadot, François Bayrou même, et sur le vainqueur de la primaire afin qu’ils fusionnent leurs ambitions et leurs projets en une candidature de raison, de progrès et d’espoir.