L’ouverture : cela fait 5 mois, déja, qu’on en parle et qu’on en reparle.
Dans les faits : un président, élu sur un programme libéral qui ne prônait en rien la moindre forme d’ouverture ou d’union nationale. A la différence de François Bayrou qui lui l’avait clairement déclaré, Sarko n’a jamais annoncé qu’il nommerait des ministres centristes, socialistes ou issus de la société civile.
Ce faisant, il trahit la confiance de son clan, déçoit son électorat, et trompe son parti où tous, fort légitimement, s’attendaitent à truster les nominations. D’où la grogne montante dans les rangs de la majorité.
Comme excuse, il prétend qu’il n’est pas l’homme d’un clan. Force est de reconnaitre que le clan a pris un de ses propres Exocets dans les dents cette semaine et qu’effectivement il pourrait être de bon ton de ne pas trop s’en revendiquer. Mais là n’est pas la question.
Non, il rappelle qu’il a été élu pour appliquer un programme. Donc il souhaite, vous comprenez bien M’dame Chabot, travailler avec les meilleurs, c’est bien normal, hein M’sieur d’Arvor. Et des meilleurs, y’en a à droite comme à gauche, vous croyez pas ?
Qui prétendrait le contraire ?
A une différence près : les prétendus meilleurs situés à gauche n’ont pas, à l’exception de quelques frustrés en mal de fin de carrière honorable, choisi de soutenir son programme. Bien au contraire, il pensent que ce programme est mauvais pour la croissance, néfaste pour les comptes de la nation et dommageable pour le lien social. Donc il faudrait être naïf pour penser qu’ils viendraient travailler à son application, et franchement démagogique pour s’en étonner.
En résumé, des ministres d’ouverture pour appliquer son programme : sa majorité n’en veut pas, son opposition ne le peut pas.
Alors cessez de nous prendre pour des gonds, merci.