Chronique de la rupture #84 – Décembre 2011 : La honte Triple H

Dès le 1er décembre, le grand Sarko Circus dresse à nouveau son chapiteau à Toulon, pour un discours portant sur la conjoncture économique. Dans un tweet, Le Monde rapporte que « Selon plusieurs journalistes sur place, des cars de militants UMP seraient en train d’arriver au Zénith de Toulon, que les télévisions n’auraient pas eu le droit de filmer. »

 

Alignant des constats de ses propres échecs et de sa propre impuissance, le Président dissimule mal le candidat en devenir, et ce discours n’est autre que sa première grande réunion électorale. Les mesures annoncées ne trompent plus que des militants cacochymes soudés par une haine commune de l’étranger, des 35 heures et de l’impôt, et des journalistes-perroquets qui déshonorent leur profession.

 

Chaque déplacement du chef de l’état mobilise un millier de policier et est évalué à 500 000 Euros. Le PS saisit la comminssion des comptes de camoagne, et met en place une équipe pour chiffrer le coût des déplacements du chef de l’Etat. Deux motions présentées à l’Assemblée Nationale  par des députés socialistes et visant à intégrer une partie de ces coûts dans les comptes du futur candidat, sont rejetées.

 

A défaut de conserver son Triple A, la Sarkozye sait que son triple H, celui de la Haine, de la Hargne et de la Honte, n’est pas menacé. Le malheureux épisode de la prétendue germanophobie de Montebourg va nous le confirmer de façon cinglante :

  • HAINE : « La France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide. » Nicolas Sarkozy en 2007, à Caen, lors d’une réunion de campagne.
  • HARGNE : « Merkel, un Bismarck en jupons », article publié par Yves Thréard le 19 mai 2010 dans le Figaro, organe officiel de l’UMP. Aucun cri d’orfraie ni au gouvernement, ni chez les perroquets, ni à l’Elysée.
  • HONTE : « Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées, à l’endroit de nos amis. Je n’ai pas d’autre commentaire à faire que cela. ». Nicolas Sarkozy le 5 décembre 2011 lors d’une conférence de Presse tenue à Berlin en compagnie d’Angela Merkel.

 

République exemplaire : Cela ne saurait éclipser les scandales du moment :

 

Le journal « Le Monde » révèle comment les officiers de police ont épluché la « fadettes » de deux de ses journalistes. «  Une entrée par effraction dans la vie privée de chacun, dans une parfaite discrétion. »

  •  Pentagone à la française : On apprend qu’une enquête judiciaire est en cours depuis plusieurs mois, est ouverte depuis février, au sujet d’éventuelles malversations lors de l’attribution du chantier du futur siège du ministère de la Défense dans le XV° arrondissement de Paris. C’est le groupe Bouygues qui a été choisi pour la réalisation de cet équipement. Selon le Canard Enchaîné, un haut responsable du ministère de la Défense est soupçonné d’avoir transmis à un cadre dirigeant de Bouygues un cahier des charges du marché avant ses concurrents.
  •  Le PDG d’Orange e
    t ex-directeur de cabinet de C. Lagarde a été interrogé le vendredi 9 par la Cour de justice dans le cadre de l’affaire Tapie

 

 

Mais « l’évènement » du mois reste incontestablement le nième sommet de la dernière chance pour sauver l’Euro. Merkozy décident dans leur coin, au mépris du parlement européen, de nouvelles mesures d’austérité dans une nouvelle ultime tentative de sauver leur Triple A.

 

La dramatisation semble s’imposer comme stratégie de campagne en 2012 pour l’un, 2013 pour l’autre.Combien se laisseront impressionner ou abuser ?

 

Prétextant des restrictions économiques et surtout, comble de l’hypocrisie, la maturité des électeurs de 18 ans qui savent ce qu’ils ont à faire, le gouvernement ne mène aucune campagne d’information relative à l’inscription sur les listes électorales.

« Méthodes fascistes »: Bertrand renvoyé en correctionnelle pour diffamation pour des propos tenus à ‘encontre du journal en ligne Mediapart alors que, secrétaire général de l’UMP, il commentait les investigations menées sur l’affaire Worth-Bettencourt durant l’été 2010.

 

Le même Xavier Bertrand, mi-nistre mi-sinistre, prend acte du niveau record du chômage (au-delà de 10%) comme une « conséquence directe du ralentissement de l'activité économique ». Dans la foulée, il innove en proposant le chômage partiel comme solution. Les 35 heures, non, mais les 32, oui. #TristeRoiDuGag

 

Ce dernier paragraphe symbolise à lui seul l’arrogance, le cynisme, l’échec et l’impuissance de Sarkozy et des siens.

Dans 128 jours, il en sera fini de ce régime de privilèges, de casse sociale et de stigmatisations.

 

Bonne année à toutes et à tous !

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