1- Moi socialiste, je ne changerai pas la politique pour laquelle je me suis fait élire sans demander leur avis aux électeurs et au moins, aux militants socialistes.
2- Moi socialiste, je ne dirai pas que j’aime l’entreprise sans préciser que c’est aussi le lieu d’une lutte de classes.
3- Moi socialiste, je ne menacerai pas les députés qui veulent exercer leurs droits et devoirs de représentants du peuple.
4- Moi socialiste, je n’userai et n’abuserai pas du présidentialisme bonapartiste qu’organise la Constitution de la V° République.
5- Moi socialiste, je n’abandonnerai pas les réformes que j’ai promises pour démocratiser (un peu) le système politique.
6- Moi socialiste, je ne changerai pas, en même temps que de Premier ministre, le Premier secrétaire du PS sans demander leur avis aux militants.
7- Moi socialiste, je n’accorderai pas 41 milliards d’Euros aux entreprises sans penser aux ménages et aux contreparties sociales en oubliant la réforme fiscale.
8- Moi socialiste, je ne dirai pas à Israel qu’il a le droit de se défendre quand cet Etat commet à Gaza des crimes contre l’Humanité.
9- Moi socialiste, je ne dirai pas que je vais réorienter l’UE pour ensuite m’y rallier au programme de la droite allemande.
10- Moi socialiste, je ne m’attaquerai pas à la Fonction Publique et aux agents du service public.
11- Moi socialiste, je n’oublierai pas que nos ancêtres ont construit une protection sociale des démunis et des dominés qui reste toujours d’actualité.
12- Moi socialiste, je garderai en mémoire que la garantie et l’extension continue des droits individuels et collectifs ont fait la force de l’Etat social.
13- Moi socialiste, j’aurai à coeur de répondre aux aspirations des jeunes et du salariat par l’extension de la démocratie participative.
14- Moi socialiste, je sais que l’égalité est un principe fondamental pour le progrès de l’Humanité et que mon combat est celui de réduire ou faire disparaitre les inégalités évitables, c’est-à-dire sociales.
15- Moi socialiste, je ne parlerai pas de « ces gens-là » pour m’adresser aux « illettrés » de l’entreprise Gad en Bretagne.
Paul Alliès
Le 1° octobre 2014