COMMUNIQUE de Pierre GABORIT, porte parole de la campagne de François HOLLANDE dans les Hauts-de-Seine

Philippe COURROYE ne doit pas rester procureur de Nanterre

 

La mise en examen de Philippe Courroye, Procureur de la République de Nanterre, par la Juge Sylvia Zimmermann, est révélatrice de la tentative de main mise de Nicolas Sarkozy sur la justice.

Notoirement proche de Nicolas Sarkozy, nommé Procureur de Nanterre contre l'avis du Conseil Supérieur de la Magistrature, Philippe Courroye s'est très rapidement illustré par son goût immodéré pour les procédures expéditives et pour les conflits.

Ignorant ostensiblement les Juges d'instruction, alors qu'il a exercé lui-même cette fonction pendant des années il a manifesté une grande propension à contourner la procédure de l'instruction par le moyen d'enquêtes préliminaires confiées au parquet et instruites uniquement à charge. Il préfigurait ainsi de ce qu'aurait été la procédure pénale si le projet de suppression des Juges d'instruction, voulu par Nicolas Sarkozy, n'avait pas été retiré sous la pression de la gauche et des magistrats.

Il ne s'est pas privé non plus de tenter d'étouffer les affaires sensibles, surtout lorsqu'elles touchaient le pouvoir en place.

L'affaire Bettencourt est le point culminant de cette dérive judiciaire. Ainsi n'a-t-il pas hésité à faire mettre sur écoute des journalistes du « Monde », soit disant pour déceler des fuites venant d'un cabinet ministériel, mais visant en fait à dessaisir la Juge Isabelle Prévost Desprez qui allait évoquer cette affaire devant la Chambre qu'elle préside à Nanterre. Mais il n'a pas réussi à étouffer cette affaire qui, dépaysée à Bordeaux par la Cour de cassation, délivre chaque jour son lot de mises en accusation.

Après Monsieur Squarcini, Chef de la Direction centrale du renseignement intérieur, Monsieur Courroye est mis en examen dans l'affaire dite des « fadettes » pour « collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal et illicite » et pour « violation du secret des correspondances ».

La justice suivra son cours mais il paraît difficile que Monsieur Courroye soit maintenu à son poste dans le département sensible des Hauts de Seine qu'a longtemps dirigé Nicolas Sarkozy.

 

 

 


 

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