Chronique de la rupture #48

* pour que ne rien ne soit oublié dans les semaines qui viennent, nous republions régulièrement les premières chroniques, 3 ans après, telles qu’elles furent écrites depuis mai 2007 *

En route donc pour le merveilleux pays de la Sarkozye triomphante, où classe, exemplarité et efficacité se conjuguent au service du « Tout possible ».

 Samedi 7 février

Il a parlé. Devant des journalistes triés sur le volet, bien peignés, transparents ou sur le retour, tous bien élevés…

Ses propos : du vent, du bluff, de l’esbroufe.

Côté pile, une volte face sidérante à l’égard du modèle libéral anglo-saxon tant adulé hier, un discours social démocrate totalement assumé. Cher lecteur, relisez entre autres la motion 5 du congrès PS du Mans, à cette époque où il y existait encore de véritables rénovateurs; à cette époque où on nous traitait, à droite, d’archaïques, d’ânes bâtés qui n’avaient rien compris au monde qui change; à cette époque où l’on nous traitait, dans notre propre parti, de trublions ou de complices de la droite parce que nous osions parler de réguler la mondialisation au lieu de l’interdire par la loi, parce que nous écrivions des propos tels que ceux-ci :


sans commentaire.

 

 

Côté face, une politique inepte qui perdure :

  • Le chômage en hausse, et un encouragement continu à la défiscalisation des heures supplémentaires.
  • Un manque de moyens dans l’éducation, à l’hôpital, et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux afin de financer entre autres la limitation d’impôts des classes les plus aisées.
  • La suppression de la Taxe Professionnelle annoncée pour 2010 (sous évaluée de façon mensongère à 8 Milliards d’euros par an), sans contrepartie demandée aux entreprises, sans financement alternatif pour les collectivités territoriales (histoire de pouvoir mettre les hausses d’impôts locaux sur le dos de la gauche qui gère la majorité des villes, des départements et des régions).
  • Rien sur la régulation des revenus des dirigeants des entreprises soutenues par l’état.
  • Rien pour inciter à court terme les entreprises à préserver voire à créer de l’emploi.
  • Rien sur une plus juste répartition de la Valeur Ajoutée entre Salaires et Profit (rappelons que la part de VA consacrée aux salaires diminue régulièrement et est passé en dix ans de 75% à moins de 65%)
  • Rien dans les faits ou dans les annonces sur une répartition plus équilibrée des profits entre salariés et actionnaires, juste une vague allusion à la règles des trois tiers.
  • Rien, des paroles, du vent, du bluff.


Détail amusant :

Sondage La Pravda, pardon, Le Figaro – Opinionway : 53 % de Français satisfaits des propos du président (des fans de voile sans doute)

Sondage Le Parisien – CSA : 36% de satisfaits



ILLUSIONS ET MENSONGES

Visite du Président au Salon de l’Agriculture

Accueil chaleureux dès les abords du parc des expositions, badauds en liesse tendant leurs mains vers le Président, pas de pov’ con à l’horizon, une bien belle visite en somme. Et pour cause puisque de nombreux reportages, notamment sur Canal +, montrent que ce public ébaubi est composé… de militants UMP dépêchés sur place en Autocar pour l’occasion.

Encore un, pardon, « En Corée, hein ? »  peu et les enfants de écoles auront doit à un jour de congé chaque fois que le Président se déplace…

Nominations à la tête de la Caisse d’Epargne – Banque Populaire

Sarkozy a déclaré que la nomination de l’un de ses proches à la tête de la future grande
banque était approuvée par la commission de déontologie.

Selon Yahoo, Il semble que le président de la République prenne ses rêves pour la réalité. Car la Commission n’a pas été saisie du cas Pérol. Et ne s’est pas réunie pour en discuter. «On n’a jamais évoqué le cas de François Pérol, assure un membre de la Commission interrogé par Libération, puisque notre prochaine réunion est prévue pour le 11 mars».

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