Dans une riche banlieue un nabot aux dents longues
Prit une mairie d’assaut pour mieux sortir de l’ombre
En face sur le coteau un porc deséborgné
Décida que sa fille devrait lui succéder
Le nabot agité de mamie en campagne
Planqué dans un buisson dominé par sa hargne
Arriva au sommet puis s’en fit éjecter
Feignant ne rien savoir de ses comptes explosés
La truie décolorée de radio en télé
Vomissant des âneries pour gens désespérés
Finit par laisser croire qu’elle pourrait les sauver
Tout en prenant bien soin de son magot planqué
Le nabot s’en revint tout petit cheffaillon
Et reprit les commandes d’un gang aux big millions
La truie n’en pouvant plus le dévora tout cru
Pendant que les voisins comme s’ils n’avaient rien vu
Croyant tout enrober de discours au Bourget
Continuaient à penser que tout allait changer
Que de vieux éléphants pourraient tout arranger
Que les belles promesses on pouvait oublier
Que réduire leur impôt aux patrons complairait
Qu’ôter leur nationalité les salauds effraierait
Et qu’il leur suffirait d’un grand rassemblement
Pour à nouveau berner ces hordes de pauvres gens
Jamais la truie ne put le nabot digérer
Jamais les pachydermes ne purent ressusciter
Le peuple décida d’aucun ne voulut plus
Pour message passer aux urnes ne vint plus
Le roi des éléphants meurtri par une année
D’ignobles barbaries de tant de vies brisées
Ce digne Président lui sympa lui brillant
Que l’on avait porté dont on espérait tant
Ne voyant pas comment dans bientôt deux printemps
Il pourrait de nouveau être dans l’air du temps
S’en vint à la veillée annoncer aux Français
Qu’il avait renoncé à se représenter.
Toute ressemblance avec des personnages ou des faits existant ou ayant existé serait purement fortuite – Aucune dinde n’a été maltraitée durant la confection de ce conte…