Chronique de la rupture #10

Lundi 3 septembre 2007 : silence dans les rangs

Hier, Mme la Ministre des Finances a eu le courage et l’honnêteté de parler d’un plan de rigueur dans la fonction publique. Moins d’une demi-heure plus tard, des communiqués du SG de l’Elysée et de Matignon corrigent sévèrement ses propos pour évoquer un « plan de valorisation ». Passons sur l’absence de cohérence gouvernementale pour ne retenir que l’hypocrisie sémantique.

Mardi 4 septembre 2007 : quand j’entends « culture »…
Mme la Ministre de la Culture s’émeut d’un édito déplacé à l’encontre du Président. Voir détails dans Libé.
A quand la lettre de cachet à l’attention des impertinents ?

Mercredi 5 septembre 2007 : Si tu ne viens pas à (l’ami de) Lagardère, (l’ami de) Lagardère ira à toi !
L’OCDE se permet de revoir les prévisions de croissance pour la France à la baisse : 1,8% au lieu des 2,2% précédemment annoncés. Cette fois-ci, Mme la Ministre des Finances ne moufte pas et confirme sa prévision initiale.
Scrogneugneu, mais nous irons la chercher cette croissance si elle ne vient pas toute seule, dit une voix dans le lointain !  Top délire, trop drôle, depuis Don Quichotte on n’avait pas fait mieux.

Le réalisme, l’irrévérence, le pessimisme, seraient-ils en passe de devenir répréhensibles ?

Jeudi 6 septembre 2007 : enfin du changement ?
Le Ministre de l’Education Nationale remet en cause le collège unique. 32 ans après la réforme Haby, dans un monde qui a quelque peut changé, sans doute en est-il grand temps. Et ce ministre semble pouvoir s’affranchir des métaphores pachydermiques d’un de ses allègres prédécesseurs… Donnons lui sa chance.

Vendredi 7 septembre 2007 : Pression sur l’enjeu
A force de s’entendre dire par le Président-Entraineur et par le Sélectionneur-Ministre qu’ils devaient la gagner cette coupe et bla bla bla, les « petits » en ont oublié qu’ils devaient aussi et d’abord remporter le premier match, et que pour gagner se premier match il était nécessaire de rester concentrés sur les fondamentaux. Patatras, dès la première minute on les a vus traqueux, tétanisés, malhabiles, et ce qui devait arriver arriva.

Gravissime erreur de management : à force de penser à l’enjeu on en oublie le jeu, comme le dit si bien une de nos co-rédactrices, qui se reconnaitra et en reparlera sans doute, et bien mieux, dans les jours qui viennent.

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