"Osons les valeurs", chronique de Georges Villeneuve.

 

** « Salut et Fraternité », c’est par ces termes que l’économiste Georges Villeneuve conclut rituellement ses messages, dans lesquels il nous fait part de ses commentaires, humeurs et observations. ** 

 

BJR chers rédacteurs du journal Le Monde, qui ne tourne plus rond, que j’achète au kiosque – au prix fort – depuis ma classe de première B en 1975. Décidément le quotidien devient de plus en plus partial et partiel ! Dois-je dire : » Libéral, pro-business, européen » – TOUT COMME « l’OPINION » du mercredi ou encore BFM BUSINESS  ???? Où est Beuve-Méry et son information objective ?

> L’éditorial : « Osons les valeurs » du 7/01/2014 est particulièrement significatif de ce triptyque que ne renierait pas BFM Business ni encore le Medef. Car c’est à tort que la journaliste croit pouvoir relever que « Dans la mondialisation,la France avec ses taux de prélèvements et ses dépenses publiques record en Europe…. ».

C’est faux ! le Danemark et la Finlande nous dépassent et ce sont deux pays qui, pacifiques, partagent avec la France le souci des valeurs et des conditions d’existence de leurs populations. Mais il y a pire : c’est le concept de prélèvements obligatoires dont le sens est faussé pour en retrancher la dimension positive. Dans ce pourcentage tant décrié par Monsieur GATTAZ les dépenses de « protection sociale » représentent environ 21% du PIB. Or il s’agit là d’UNE EPARGNE MUTUALISEE donc c’est une capacité à réaliser des économies – i.e des réserves financières – pour faire face collectivement aux risques de maladie ou de vieillesse. La sécurité Sociale est une force financière du pays puisque cette épargne reste nationale,  et non pas soumise aux milieux financiers internationaux (Newsweek), et qui échappe à l’Union Européenne qui ne cesse depuis la Commission de dénoncer cet état-providence haï par les banques et financiers.

 

> Quant aux « dépenses publiques », elles correspondent souvent à des commandes aux sociétés commerciales, notamment Dassault et ses Rafale si onéreux, Safran ou Thalès,qui sont  les vrais prédateurs du budget! Car depuis Raymond BARRE 1976-80 il s’agit de : « privatiser les profits et socialiser les pertes« , en les inscrivant le Budget de l’Etat. Celui-ci a été particulièrement impacté et fragilisé par les niches et subventions aux entreprises privées ; en 2007 elles représentaient environ 65 milliards d’euros.

Actuellement cet ensemble de niches fiscales et sociales doit avoisiner les 150 milliards d’euros après les vagues successives d’allègement de charges sociales depuis 1998. Il y a 25 milliards au seul titre des 35 heures depuis Aubry/Jospin et 20 milliards de plus au titre du Cice 2012 : Où va-t-on dans la socialisation des pertes d’exploitation que le Medef appelle « charges’ ?

 

> Le quotidien gagnerait en qualité d’information sur cette problématique de transfert des charges sur l’Etat mise à la charge de la Nation, par augmentation des taxes (gouvernements Fillon) et des impots (gouvernement Ayrault).

Selon Oscar Wilde (1856-1900) » Aujourd’hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien »

 

Salut et fraternité !

Georges Villeneuve, Boulogne-Billancourt

 

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